FERRANTE Elena
CELLE QUI FUIT ET CELLE QUI RESTE, L'amie prodigieuse 111, roman, 2017, 479 pages
Un roman captivant et fascinant sur l'amitié de deux femmes. LENÙ est mariée, n'a pas encore écrit de second livre, elle se consacre à sa vie d'épouse, à son couple. Elle néglige son amie LILA qui continue de vivre sa vie en zigzag, elle suit son instinct, néglige son amie ELENA
ELENA ET LILA. Les années 1970. Roman à la dimension historique, volet politique pour l'Italie en marche vers la modernité. Naples.
Sans concession, sans chichis, sans faux-semblants ni effets de style mais avec une rigueur, une intransigeance et une authenticité sidérantes, Elena Ferrante vient encore une fois de porter un grand coup.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
ELENA.LILA.
« LILA , je dois l'avouer me fait un peu peur. La vieillesse avait pris le dessus.Elle dit beaucoup de mal des autres en vieille atrabilaire, colérique. »
NINO,ELENA.
« Il venait de l'enfance, était fait de mes désirs de gamine, n'avait rien de concret et n'était pas tourné vers un futur. »
PIETRO, mari d' ELENA. « Il détestait les plaisanteries salaces. Il détestait les bavardages, les conversations exaltées et le gaspillage. »
« ...le capital triomphera pour les siècles à venir et la classe ouvrière succombera à la consommation compulsive. Tout pouvait s'apprendre, y compris la passion politique. »
NINO.ELENA. » Tous deux, nous avions refusé de prendre modèle sur nos familles. »
LILA, ouvrière. »Tu dois faire peur à ceux qui veulent te faire peur, c'est coup sur coup, tu me voles, je te le reprends, ce que tu me fais, je te le fais à mon tour. »
« La femme est l'autre face de la terre.Se libère de la soumission. Ici, maintenant, dans notre présent. Carla Longi »
Selon LENÛ. Des femmes sont des modèles inventés par l'homme. Les femmes correspondent à l'image que les hommes se font d'elles. Ainsi elle sont acceptées, aimées. LENÙ écrit un livre dont le sujet est : Les hommes qui fabriquent les femmes. »
« ÈVE, c'est ADAM femme. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Après l'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d’histoire italienne et d’amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila.
Pour Elena, comme pour l’Italie, une période de grands bouleversements s’ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s’annoncent, les mouvements féministes et protestataires s’organisent, et Elena, diplômée de l’École normale de Pise et entourée d’universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d’amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix.
Celle qui fuit et celle qui reste n’a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s’ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l’Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité. » Les éditeurs
UNE LECTRICE :
« Fin des années 60. Elena, forte du succès de son livre, écume les librairies et les conférences, le plus souvent épaulée par Adele, la mère de son fiancé et certainement futur mari, Pietro, un homme intelligent, cultivé et bienveillant. Alors qu'un journaliste critique ouvertement son roman, un homme dans l'assemblée se lève et prend la défense d'Elena. La jeune femme est étonnée de se trouver face à Nino, son amour de jeunesse avec qui Lila a eu une liaison. Une rencontre qui bouleversera la jeune femme promise à un avenir bourgeois et réconfortant...
Elena, elle, a quitté Stefano et vit désormais avec son fils, Gennaro, et Enzo. Elle travaille dorénavant à l'usine de salaisons. Mais les conditions de travail sont pénibles, le patron et certains employés ont la main baladeuse. La jeune femme s'intéresse de plus en plus au contexte social...
L'on retrouve avec plaisir Elena et Lila, bientôt la trentaine, dans l'Italie de la fin des années 60. Période ô combien trouble et agitée politiquement et socialement qui subit des attentats, des actions révolutionnaires et féministes. C'est dans ce contexte que les deux femmes, dont l'amitié sera plus que jamais soumise à rudes épreuves, tentent chacune de leur côté de s'en sortir. Elena dans son mariage bourgeois qui ne la satisfait pas complètement, Lila militante pour le droit des femmes et des ouvriers. Dans ce troisième volet, les deux amies ne se voient que sporadiquement et entretiennent des relations à la fois bienfaitrices et destructrices. Une amitié complexe et rare dans laquelle les deux femmes sont tiraillées de part et d'autre. Elena Ferrante décrit avec précision tous ces sentiments (jalousie, amour, amitié, désir, cruauté, vengeance... ) mais aussi avec force cette Italie tourmentée. Une écriture passionnante, dense et authentique. Un roman captivant et fascinant... « www.babelio.com