RICHARD Lyne
NE DITES PAS À MA MÈRE QUE JE SUIS VIVANT, roman, 2012, 264 pages, Québec, *****
Un roman vraiment touchant de cette auteure Québécoise. Un roman rempli de questions, d'émotions, de compassion, de mystères, de non-dit, l'histoire personnelle d'un vie parallèle d'une femme qui veut être livre de sa vie.
Une écriture exaltante avec une grande sensibilité féminine qui s'exprime par ses moindres gestes et pensées. Une écriture poétique et tendre avec des odeurs marines
Un roman d'une imagination fertile, sublime. Un roman dont on ne peut soupçonner ou même tenter d'anticiper le dénouement de cette vie en parallèle. Une vie remplie de fantastique.
J'ai adoré la lecture de ce genre de roman d''anticipation.
« THOMAS. L'horreur du monde était un cilice qu'il portait volontairement. Il n'y avait plus de joie. Plus de beauté. Pas même une lueur d'espoir. »
« BÉATRICE, la mère. CHLOÉ, la fille. Ce consentement .L'ultime consentement à être prise par son propre père dans une union charnelle totale et absolue. »
« La clinique Vingt-Mille-Livres-sur-la-Mer. Les viols, les meurtres, les désespérances doivent être dits, racontés dans tous ses détails. »
« THOMAS.CHLOÉ, sa sœur. Thomas lui avait fait comprendre sur tous les tons qu'il voulait plus jamais la revoir. »
« THOMAS. Il embrasse la mélancolie comme d'autres partent en voyage. »
« BÉATRICE.--Mon fils est mort, vous savez. Tout a brûlé, tout. J'ai tout vu, jusqu'aux cendres. »
« L'incarnation même de l'amour, n'est-ce pas la fusion de l'esprit, de l'âme et du corps. »
« Faut pas s'fermer quand on a« des chagrins, c'est l'contraire, faut tout ouvrir, les yeux, la bouche, le ventre... »
« Le désir a ses lois, où le sacré et la sexualité sont liés. Le désir est l'incarnation de l'amour, son expression, il est le mystère dans lequel nous perdons pied. La libido est une mesure d'énergie! »
« Échanger le cri de MUNCH contre une pomme de CÉZANNE. »
« Tous les matins, avec la levée du jour, le cœur devrait ouvrir des ailes neuves, »
« Il faut échapper ce qui nous tue. »
« THOMAS. Il vient d'entrer dans l'autre vie de sa mère.. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
«RÉSUMÉ :
Alors qu’il était enfant, un drame familial a secoué l’univers de Thomas : sa sœur et son père entretenaient une relation incestueuse. Lorsqu’elle a découvert cette relation, Béatrice, la mère de Thomas, a cessé de parler et s’est repliée sur elle-même. Dans une atmosphère de bord de mer et de poésie, Lyne Richard nous raconte une fable où la vie et l’espoir, même après de longs déchirements, peuvent triompher. » LES ÉDITEURS
UN LECTEUR :
« Mon sourire, c’est que je voudrais être heureuse. Le cœur, c’est que j’aimerais que le mien s’ouvre à tout, au monde, aux êtres, à la nature. La fleur, c’est pour les enfants que j’aurai, je veux leur apprendre les fleurs, les mousses et les lichens. Et puis les oiseaux, c’est pour la liberté. Je veux être libre de partir, tout le temps, où que je sois dans ma vie.
Être amoureux, c’est vivre en amants, en amis, être frère et sœur d’une humanité à la fois dérisoire et belle, en pleurer et en souffrir, en rire et traverser des forêts où chaque arbre nous apprend la terrible respiration du monde ; c’est lier nos bras, nos pas autour de la maison, nos silences et nos blessures, des petites phrases et des trop-pleins...
L’amour, il faut que ça crie, que ça éclate, que ça tombe à genoux, que ça roule sur la neige, que ça brûle, que ça embrasse doucement les chambres, que ça saisisse les ombres et les ailes des oiseaux, que ça ramasse les miettes pour les matins où le goût de vivre se renverse ; il faut que ça dénoue doucement la chevelure et la langue, que ça console les lampes d’avoir trop bu l’absence
La seule façon de survivre, c’est de toujours chercher la bonté et la beauté, chaque jour, chaque minute, mais sans oublier notre part de responsabilité dans les atrocités de notre monde. « www.babelio.com