Résumé :C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.
D’une plume drôle et fulgurante, Adeline Dieudonné campe des personnages sauvages, entiers. Un univers acide et sensuel. Elle signe un roman coup de poing.
Prix du roman FNAC .Les éditeurs
UNE LECTRICE:
« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres. »
Il suffit de cette phrase , la première, pour être happé . Tout est là : le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort. Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. Pas question de vous révéler d'emblée la nature et l'origine de ces cadavres, juste qu'ils seront un fil rouge notable dans la suite du récit. Deuxième choc quelques pages plus loin, lorsque l'on apprend la puissance délétère de la crème Chantilly !
La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves. Des rêves d'envergure : devenirMarie Curie!
Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible , de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé.
Un vrai coup de coeur pour ce roman en passe d'être multiprimé. le roman dont tout le monde parle en cette rentrée littéraire. Et c'est mérité . Non seulement on est accroché dès les premières phrases mais l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture." www.babelio.com
Citations:
'Notre maison, c'était une des maisons dehors, dans un coin.Chez nous, ça ne sentait pas mauvais, mais il y avait les cadavres d'animaux."On avait aussi un jardin plus grand que les autres.Dans la pelouse, il y avait une piscine gonflable. Des biquettes, il y en avait trois."
"Biquette était pleine et, avec Gilles, on était surexcités par l'imminence de la mise bas."
"J'ai sorti Gilles de mon lit pour qu'il vienne voir. Le temps qu'on descende, deux petits sabots étaient déjà sortis. Puis un museau. Muscade a poussé, bêlé, poussé, ça avait l'air douloureux."
"Je crois que mon père n'aimait pas son travail. il était comptable u parc d'attractions qui avait mis le zoo en faillite. Les gros mangent les petits."
"Ma mère ne travaillait pas. Elle s'occupait de ses chèvres, de son jardin, de Coco et de nous. Elle s'en fichait d'avoir de l'argent à elle. Tant que sa carte de crédit passait. Ma mère n'a jamais semblé gênée par le vide. Ni par l'absence d'amour."
!à la maison, nous n'avons jamais parlé de la mort du vieux glacier. Gilles est resté silencieux pendant trois jours. à table, il ne mangeait plus rien. il me suivait commun robot docile, mais il ne vivait plus de l'intérieur."
"Nous sommes entrés dans la chambre, j'ai senti le regard de la hyène dans mon dos. Gilles s'est laissé tomber sur les genoux. il a caressé le pelage mort et a passé ses bras autour de son cou.Puis il s'est mis à sangloter, son corps de moineau secoué par des torrents de terreur. J'ai compris que la machine repartait."
"Mon père venait de rentrer d'une partie de chasse dans l'Himalaya. je savais qu'il allait y avoir une colère. Je guettais l'arrivés du cataclysme."
"Ma mère couinait de douleur.!
" Sans faire de bruit parce qu'il n'aimait pas ça mon père, le bruit."
"Moi je me suis passionnée pour les cours de science."
"Mais je savais. Que Gilles, huit ans, était devenu un serial killer. Le Jack l''Éventreur des chats de Démo."
"J'aimais la nature et sa parfaite indifférence. Les animaux sont plus gentils que les humains."
"Mon père. il ne savait pas qui était sa fille. Mais à treize ans, je restais à sa merci. il allait donc falloir le tromper, jusqu'à ce je sois en âge de vivre loin de lui.
"Mon père avait été licencié. Il a passé sa rage sur ma mère. Ses colères sont devenus quotidiennes. Ma mère en gardait des traces en permanence . elle devenait rouge, puis bleue, puis noire, puis jaune."
"J'avais réussi à me construire un paysage intérieur solide et fertile."
DIEUDONNÉ Adéline
LA VRAIE VIE,2018, 262 pages, un premier roman
Un roman sous la forme de fable. De la magie de l'enfance dans la nature: les enfants sont des loupiots.
Une histoire de famille marginale voire dysfonctionnelle.Un conte moderne dont les héros sont des enfants.
Une écriture fraîche, colorée, profonde. Une mère effacée, douce. Ce roman est une bouffée d'air frais.
La narratrice a onze ans, son petit frère Gilles a sept ans.
Un père carnassier, chasseur et mangeur de viande rouge. Un frustré, un salaud, un violent.
Un roman qui décrit bien une réalité de la vie sans masque. Une vie de fille et de jeune femme.
Que d'émotions douces, d'autres de retenues, de souffrance.Un roman de douleurs intérieures
qui deviennent des douleurs sociales nocives. Un roman sur la misère par manque d'amour familial.
Un grand premier roman touchant, d'un réalisme bouleversant.
Résumé :C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.
D’une plume drôle et fulgurante, Adeline Dieudonné campe des personnages sauvages, entiers. Un univers acide et sensuel. Elle signe un roman coup de poing.
Prix du roman FNAC .Les éditeurs
UNE LECTRICE:
« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres. »
Il suffit de cette phrase , la première, pour être happé . Tout est là : le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort. Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. Pas question de vous révéler d'emblée la nature et l'origine de ces cadavres, juste qu'ils seront un fil rouge notable dans la suite du récit. Deuxième choc quelques pages plus loin, lorsque l'on apprend la puissance délétère de la crème Chantilly !
La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves. Des rêves d'envergure : devenirMarie Curie!
Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible , de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé.
Un vrai coup de coeur pour ce roman en passe d'être multiprimé. le roman dont tout le monde parle en cette rentrée littéraire. Et c'est mérité . Non seulement on est accroché dès les premières phrases mais l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture." www.babelio.com
Citations:
'Notre maison, c'était une des maisons dehors, dans un coin.Chez nous, ça ne sentait pas mauvais, mais il y avait les cadavres d'animaux."On avait aussi un jardin plus grand que les autres.Dans la pelouse, il y avait une piscine gonflable. Des biquettes, il y en avait trois."
"Biquette était pleine et, avec Gilles, on était surexcités par l'imminence de la mise bas."
"J'ai sorti Gilles de mon lit pour qu'il vienne voir. Le temps qu'on descende, deux petits sabots étaient déjà sortis. Puis un museau. Muscade a poussé, bêlé, poussé, ça avait l'air douloureux."
"Je crois que mon père n'aimait pas son travail. il était comptable u parc d'attractions qui avait mis le zoo en faillite. Les gros mangent les petits."
"Ma mère ne travaillait pas. Elle s'occupait de ses chèvres, de son jardin, de Coco et de nous. Elle s'en fichait d'avoir de l'argent à elle. Tant que sa carte de crédit passait. Ma mère n'a jamais semblé gênée par le vide. Ni par l'absence d'amour."
!à la maison, nous n'avons jamais parlé de la mort du vieux glacier. Gilles est resté silencieux pendant trois jours. à table, il ne mangeait plus rien. il me suivait commun robot docile, mais il ne vivait plus de l'intérieur."
"Nous sommes entrés dans la chambre, j'ai senti le regard de la hyène dans mon dos. Gilles s'est laissé tomber sur les genoux. il a caressé le pelage mort et a passé ses bras autour de son cou.Puis il s'est mis à sangloter, son corps de moineau secoué par des torrents de terreur. J'ai compris que la machine repartait."
"Mon père venait de rentrer d'une partie de chasse dans l'Himalaya. je savais qu'il allait y avoir une colère. Je guettais l'arrivés du cataclysme."
"Ma mère couinait de douleur.!
" Sans faire de bruit parce qu'il n'aimait pas ça mon père, le bruit."
"Moi je me suis passionnée pour les cours de science."
"Mais je savais. Que Gilles, huit ans, était devenu un serial killer. Le Jack l''Éventreur des chats de Démo."
"J'aimais la nature et sa parfaite indifférence. Les animaux sont plus gentils que les humains."
"Mon père. il ne savait pas qui était sa fille. Mais à treize ans, je restais à sa merci. il allait donc falloir le tromper, jusqu'à ce je sois en âge de vivre loin de lui.
"Mon père avait été licencié. Il a passé sa rage sur ma mère. Ses colères sont devenus quotidiennes. Ma mère en gardait des traces en permanence . elle devenait rouge, puis bleue, puis noire, puis jaune."
"J'avais réussi à me construire un paysage intérieur solide et fertile."
DIEUDONNÉ Adéline
LA VRAIE VIE,2018, 262 pages, un premier roman
Un roman sous la forme de fable. De la magie de l'enfance dans la nature: les enfants sont des loupiots.
Une histoire de famille marginale voire dysfonctionnelle.Un conte moderne dont les héros sont des enfants.
Une écriture fraîche, colorée, profonde. Une mère effacée, douce. Ce roman est une bouffée d'air frais.
La narratrice a onze ans, son petit frère Gilles a sept ans.
Un père carnassier, chasseur et mangeur de viande rouge. Un frustré, un salaud, un violent.
Un roman qui décrit bien une réalité de la vie sans masque. Une vie de fille et de jeune femme.
Que d'émotions douces, d'autres de retenues, de souffrance.Un roman de douleurs intérieures
qui deviennent des douleurs sociales nocives. Un roman sur la misère par manque d'amour familial.
Un grand premier roman touchant, d'un réalisme bouleversant.
Résumé :C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.
D’une plume drôle et fulgurante, Adeline Dieudonné campe des personnages sauvages, entiers. Un univers acide et sensuel. Elle signe un roman coup de poing.
Prix du roman FNAC .Les éditeurs
UNE LECTRICE:
« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres. »
Il suffit de cette phrase , la première, pour être happé . Tout est là : le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort. Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. Pas question de vous révéler d'emblée la nature et l'origine de ces cadavres, juste qu'ils seront un fil rouge notable dans la suite du récit. Deuxième choc quelques pages plus loin, lorsque l'on apprend la puissance délétère de la crème Chantilly !
La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves. Des rêves d'envergure : devenirMarie Curie!
Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible , de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé.
Un vrai coup de coeur pour ce roman en passe d'être multiprimé. le roman dont tout le monde parle en cette rentrée littéraire. Et c'est mérité . Non seulement on est accroché dès les premières phrases mais l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture." www.babelio.com
Citations:
'Notre maison, c'était une des maisons dehors, dans un coin.Chez nous, ça ne sentait pas mauvais, mais il y avait les cadavres d'animaux."On avait aussi un jardin plus grand que les autres.Dans la pelouse, il y avait une piscine gonflable. Des biquettes, il y en avait trois."
"Biquette était pleine et, avec Gilles, on était surexcités par l'imminence de la mise bas."
"J'ai sorti Gilles de mon lit pour qu'il vienne voir. Le temps qu'on descende, deux petits sabots étaient déjà sortis. Puis un museau. Muscade a poussé, bêlé, poussé, ça avait l'air douloureux."
"Je crois que mon père n'aimait pas son travail. il était comptable u parc d'attractions qui avait mis le zoo en faillite. Les gros mangent les petits."
"Ma mère ne travaillait pas. Elle s'occupait de ses chèvres, de son jardin, de Coco et de nous. Elle s'en fichait d'avoir de l'argent à elle. Tant que sa carte de crédit passait. Ma mère n'a jamais semblé gênée par le vide. Ni par l'absence d'amour."
!à la maison, nous n'avons jamais parlé de la mort du vieux glacier. Gilles est resté silencieux pendant trois jours. à table, il ne mangeait plus rien. il me suivait commun robot docile, mais il ne vivait plus de l'intérieur."
"Nous sommes entrés dans la chambre, j'ai senti le regard de la hyène dans mon dos. Gilles s'est laissé tomber sur les genoux. il a caressé le pelage mort et a passé ses bras autour de son cou.Puis il s'est mis à sangloter, son corps de moineau secoué par des torrents de terreur. J'ai compris que la machine repartait."
"Mon père venait de rentrer d'une partie de chasse dans l'Himalaya. je savais qu'il allait y avoir une colère. Je guettais l'arrivés du cataclysme."
"Ma mère couinait de douleur.!
" Sans faire de bruit parce qu'il n'aimait pas ça mon père, le bruit."
"Moi je me suis passionnée pour les cours de science."
"Mais je savais. Que Gilles, huit ans, était devenu un serial killer. Le Jack l''Éventreur des chats de Démo."
"J'aimais la nature et sa parfaite indifférence. Les animaux sont plus gentils que les humains."
"Mon père. il ne savait pas qui était sa fille. Mais à treize ans, je restais à sa merci. il allait donc falloir le tromper, jusqu'à ce je sois en âge de vivre loin de lui.
"Mon père avait été licencié. Il a passé sa rage sur ma mère. Ses colères sont devenus quotidiennes. Ma mère en gardait des traces en permanence . elle devenait rouge, puis bleue, puis noire, puis jaune."
"J'avais réussi à me construire un paysage intérieur solide et fertile."