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PILGRIM,roman de Timothy FINDLEY,1999, 497pages,Canada
27/03/2020 21:54
FINDLEY Timothy
PILGRIM, roman, 1999,497 pages,Canada
Époque:17 avril 1912
Un homme du nom de PILGRIM,se pend dans le jardin de sa maison londonienne.Cinq
heures plus tard, son coeur recommence à battre. La mort a refusé PILGRIM.
Celui-ci se réfugie dans le mutisme.
Un roman dont j'ai été captivé autant par l'histoire fantastique que par
l'écriture éclatante, brillante de l'auteur.Si vous aimez le roman fantastique
bien documenté avec des personnages renommés et historiques,vous allez être
royalement servis.L'époque du début du 19ième siècle en Europe est encore
colorée par la bourgeoisie,le ton sec,hautain,snob.
Le personnage de Carl Gustav JUNG m'apparaît sympathique et équitable, il ne
s'impose pas,il pense au bien-être du patient à analyser et à traiter
J'aime le mystère qui entoure PILGRIM. Il s'exprime rarement sinon la nui et
peu. Nous vivons des moments de privilège.Un livre qu'on déguste de
l'intérieur,sans parole.Seule la pensée s'active. Les émotions sont encadrées,
sous controle de la psyché.
La folie est omniprésente et également ses dérivées imaginaires.Rencontre de
beaux personnages attachants et troublants.
Mais le génie lui-meme a d'un tyran.
Gilles LAGROIS, Auclair,Québec
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Résumé::
Il serait peut-être exagéré d'affirmer que Timothy Findley nous tient en haleine
durant la totalité de ce gros roman. Mais il n'en soutient pas moins l'intérêt,
et ce résultat frise déjà la performance. Car autant prévenir : ces 500 pages
ont pour cadre presque exclusif une clinique d'aliénés suisse, où notre héros se
trouve enfermé – et confronté à l'autre protagoniste majeur de cette
abracadabrante histoire : le célèbre Dr. Karl Jung, disciple, rival et antithèse
vivante de Sigmund Freud. Abracadabrante, pour des esprits cartésiens, cette
évocation de la métempsycose – on croit comprendre que notre héros a jadis
incarné Monna Lisa, sainte Thérèse d'Avila, et autres icônes éternelles. Mais
comme devant certains succès hollywoodiens récents, on peut aussi se montrer bon
public, trouver ce mélange des genres – histoire de l'art, psychiatrie et
"spiritisme" – fort habilement mené, apprécier la composition virtuose du récit,
l'extrême soin apporté aux dialogues, et surtout, une approche originale de la
folie, prudente, documentée et non dénuée de poésie parfois. Findley ratisse
large, mais s'il atteint son but, c'est sans vulgarité aucune, et en tout bien
tout honneur.
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UN LECTEUR:
Une fois de plus, un nord-américain contemporain a écrit un petit chef
d'oeuvre, tant par sa construction, son érudition que par cette faculté,
répandue outre Atlantique, à tenir le lecteur en haleine. À ce titre, Timothy
Findley rejoint Donna Tartt, Rodney William Whitaker, Franck Conroy, Jonathan
Franzen, Margaret Atwood et plus récemment, dans un autre genre, Viet Thanh
Nguyen ou Gabriel Tallent. de quoi s'interroger sur notre littérature française
et sa difficulté à répondre à deux attentes concomitantes du lecteur : être
intéressé et captivé par la narration. Qui est Pilgrim? Pourquoi cet homme
s'est-il emprisonné dans le mutisme ? Quel secret cache-t-il ? Pourquoi la
figure de Leonardo Da Vinci est-elle devenue obsessionnelle ? C'est au
psychiatre Carl Jung de répondre à ses questions. En le suivant dans son
investigation, on assiste à la naissance et aux atermoiements de la psychiatrie
moderne, entre Parsons, Janet, Bleuler et bien-sûr, l'inévitable Freud que
l'auteur éclipse au profit de Jung, fondateur de la psychologie analytique et à
qui ont les concepts d'inconscient collectif ou d'archétypes. Au centre de ce
roman, il y a non seulement Pilgrim mais ces questions qui obsèdent les
protagonistes : à partir de quel moment devient-on fou ? Ne sommes-nous tous pas
fous, à des degrés divers, sauvés du grand écart par l'équilibre précaire de
notre inconscient ? N'est-ce pas la « normalité » qui devient suspecte ?
Qu'est-ce que l'immortalité ? le salut vient-il dans l'expérience de plusieurs
vies, quitte à risquer la schizophrénie ? La connaissance franchit-elle les
générations, comme un ADN ? Et puis cette question fondamentale qui revient à
propos de Leonardo Da Vinci et qui ne cesse d'occuper le devant de la scène
médiatique (Picasso, Céline) : la talent de l'artiste justifie-t-il sa
monstruosité ? Suivez les traces du tourmenté Pilgrim, soyez le disciple de
Jung, vous ne le regretterez pas !
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CITATIONS:
"Un candidat au suicide déterminé qui, selon toute apparence était incapable de
mourir."
"Comment ranimer sa volonté à vivre."
"Pilgrim,muet.Il était semblable a`une forteresse assiégée,aux portes scellées."
"Pilgrim, muet.En pensée. Pas mort,non.Je ne peux pas mourir."
"Chacun de nous est un menteur d'une certaine manière et dans une certaine
mesure. Nous sommes incapables de dire la vérité sur nous-mêmes."
"JUNG.Mais la folie est une bête pleine de ruse que l'on ne peut attraper avec
des théories.Ce qui compte,ce sont les faits."
"Lady Quatermaine .Mr.Pilgrim ne peut pas guérir. Il nous est impossible de
guérir de la vie. Aidez-le à surmonter la maladie de l'existence. Il faut
trouver un moyen de l'aider à survivre. Un simple rayon d'espoir. Une raison de
vivre."
"Il ya ceux dont l'expérience de la vie est tellement éloignée de la nôtre que
nous les qualifions de fous."
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