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À LA MESURE DE L'UNIVERS, roman, 2017, 437 pages, Islande,Jòn Kalman STEFÀNSSON
10/05/2020 18:46
Jòn Kalman STEFÀNSSON
À LA MESURE DE L'UNIVERS, roman, 2017, 437 pages, Islande
Un autre roman remarquable pour la qualité de l'écriture poétique et
impressionnable de l'auteur. Un roman d'un pays nordique qui nous rejoint par
les sens et les saisons influencées. L'alcool fait des ravages dans les
familles, réduit les hommes semblables aux animaux et pires. Des vies chargées
de regrets, de souvenirs oubliés qui ont marqué les vies de personnes aimées. Il
n'est jamais tard pour réparer les torts faits par amour. Quel fardeau est la
mort pour la vie. Tout devient plus compliqué quand on ne sait pas parler. On
finit par blesser tous ceux qui nous entourent.Un beau roman, un auteur de
talent, des pensées utiles, réalistes. Des vies chargées de regrets, de
souvenirs oubliés qui ont marqué les vies de personnes aimées. Il n'est jamais
trop tard pour réparer les torts faits par amour. Quel fardeau est la mort pour
la vie.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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CE QU’EN DIT L’ÉDITEUR
"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un
sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n’est
jamais trop tard tant qu’on est en vie. Aussi longtemps que quelqu’un est
vivant."
À la mesure de l’univers est la suite du roman. D’ailleurs, les poissons n’ont
pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui
annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavík, l’endroit le plus
noir de l’île, à l’extrémité d’une lande à la végétation éparse et battue par
les vents.
Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari
retrouve des connaissances qu’il n’a pas vues depuis des années. Ses
conversations et ses rencontres le conduisent à s’interroger et finalement à
accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver
celui qu’il était, et qui s’était perdu "au milieu du chemin de la vie".
Comme dans la première partie de son diptyque, Jón Kalman Stefánsson entremêle
les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norðfjörður, dans les
fjords de l’Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et
Keflavík, ce village de pêcheurs interdits d’océan, très marqué par la présence
de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique,
nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de
madeleines de Proust, l’auteur nous parle de mort, d’amour, de lâcheté et de
courage. Mais ce récit délivre aussi un message d’espoir : même si le temps
affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au cœur de l’homme,
car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L’amour est le ciment et la
douleur du monde.
www.babelio
Après plusieurs années d'absence, Ari rentre en Islande. Il est devenu éditeur
et a récemment quitté sa femme. À Keflavík, la neige recouvre tout mais les
souvenirs affleurent. Dans ce village de pêcheurs interdits d’océan, marqué par
la présence d’une base militaire américaine, Ari retrouve de vieilles
connaissances. Lâchetés, trahisons et amours du passé resurgissent alors que le
père d’Ari se meurt. Poursuivant le diptyque commencé avec D’ailleurs, les
poissons n’ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson entremêle les destins
singuliers des habitants de cette île immuable et mélancolique.
« A vous écorcher le cœur de bonheur »
Hubert Artus, Lire.
Personnages: ARI, LILLA, ODDUR, TRYGGVI, SVAVAR
UN LECTEUR:
"Indicible, c'est le mot qui me vient à l'esprit pour décrire mon ressenti à la
lecture de ce roman. Indicible, c'est ce que je ressens au plus profond de moi.
Encore une fois Jon Kalman STEFANSSON me touche au-delà de tout.
Vous dire en quoi, est difficile à expliquer. Ce sont les mots, tout simplement,
l'atmosphère... La magie a une nouvelle fois opérée. Ce livre est empreint de
nostalgie, de mélancolie, mais aussi d'espoir. Les portraits des femmes sont
magnifiques. C'est peut-être cela qui fait que j'aime particulièrement cet
auteur.
Par petites touches, et tout au long des deux volumes STEFANSSON nous raconte ce
qu'a été la vie de chacun de ses personnages. Ceux de la famille d'Ari mais
également ceux qui gravitent autour d'eux, et ce, sur trois générations. Petit à
petit tout prend corps, tout s'explique. L'histoire de chacun est tellement
forte en émotion, qu'il n'était pas possible de tout raconter en une fois. Et le
charme n'aurait pas opéré de la même façon.
.Un livre de Jon Kalman STEFANSSON ne se lit pas n'importe comment. Il faut le
déguster, avoir le temps de se l'approprier."
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CITATIONS:
"Personne ne vieillit fans la mort, le temps ne s'écoule pas dans l'éternité, là
son pouvoir insolant est réduit à néant."
"L'Islande connaît un tel nombre de jours difficiles que nous ne saurions
permettre de laisser quoi que ce soit nous détourner de notre lutte pour la
survie, laquelle est loin d'être gagnée."
"Parfois, la joie règne en maître et les jeux sont tellement amusants que les
enfants oublient presque la mort, la maladie, l'alcool, la lourdeur des poings,
la dureté des paumes, ils se contentent d'exister, la lumière monte de la terre
jusqu'au ciel, les femmes qui veillent sur eux ont des bras accueillants, elles
sentent bon. Puis vient la nuit."
"LE DESTIN N'EXISTE PAS, IL N'Y A RIEN QUE LE LIBRE ARBITRE."
"Si la vie est un jeu, ce jeu s'appelle bridge. À chacun sa vie."
"Il est impossible pour une femme de s'intéresser à un homme sans que ce dernier
n'entre en érection."
"Ce n'est pas nouveau, les intérêts du petit nombre ont toujours prévalu sur
ceux de la majorité, ici comme ailleurs."
"Je ne suis pas un homme, mais un nuage en pantalon."
"Nous avons tous nos blessures et la vie est difficile si elles ne guérissent
pas. Il m'avait assassinée à l'âge de sept ans. Mon beau-père."
"C'est la mer qui fait de nous des hommes. C'est la mer qui décide si tu es un
homme ou pas."
"La mort traverse tous les êtres, elle emporte tout, elle efface tout le monde,
l'unique résistance qu'on puisse lui opposer, c'est de vivre et de raconter."
"Les belles paroles ne valent rien, à moins qu'elles ne nous permettent de
devenir meilleurs et plus grands."
"NOUS SOMMES TOUS COMME NOUS SOMMES."
"Tout devient compliqué quand on ne sait pas parler. On finit par blesser toux
ceux qui nous entourent."
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