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****BROUILLET Christine, SOUS SURVEILLANCE
23/02/2011 16:32
BROUILLET Christine,
SOUS SURVEILLANCE, les Éditons de la Courte Échelle, 2010, 331 pages
« Avez-vous déjà eu la sensation d’être passé à coté de quelque chose qui vous aurait manqué si vous ne l’aviez pas connu ? Après ma lecture de «Sous surveillance», je me suis demandé comment il se faisait que je n’avais pas encore suivi les aventures de la détective Maud Graham, création de la Québécoise Chrystine Brouillet.
Premièrement, il faut dire que Chrystine Brouillet est très connue ici au Québec; personnage télévisuel et radiophonique, passionnée de gastronomie et d’oenologie, même sans la lire, on pourrait penser la connaître. Grâce à la maison d’édition de La courte échelle, j’ai pu avoir ce premier contact et je peux affirmer que j’ai beaucoup apprécié ma lecture.
Parlons un peu de l’auteure ! Madame Brouillet est ce genre de personne que l’on voudrait avoir comme amie. Sympathique, aimant la vie, avec beaucoup d’humour, un rire communicatif, une passion pour la littérature et une propension aux plaisirs de la table, solides et liquides. Bref, on aimerait la recevoir à souper ... et ensuite, être reçu à sa table.
Chrystine Brouillet est une écrivaine prolifique; en plus de sa série sur Maud Graham («Sous surveillance» est le 11e de la série), elle a écrit une trilogie historique, mettant en vedette le personnage fictif de Marie Laflamme (excellente série !) et des romans pour les adultes et pour la jeunesse. Cependant, selon l’avis général, la série sur Maud Graham et plus particulièrement son roman «Le collectionneur», sont ses plus grandes réussites.
«Sous surveillance» est un roman puissant ! L’histoire s’installe graduellement; les personnages, nombreux, font peu à peu leur entrée dans l’intrigue; on ne voit pas tout de suite émerger les liens. Cependant, au cours de notre lecture, l’auteure relie très habilement chaque élément de sa toile pour nous tisser une trame psychologique assez angoissante.
Quels sont les personnages marquants de cette histoire ?
Gabrielle Leland revient à Québec après un exil d’une dizaine d’années; elle avait quitté sa ville natale pour fuir le souvenir d’un sentiment de culpabilité qui hantait ses jours et ses nuits. Comment sera-t-elle accueillie ? Est-ce que ses démons reviendront la hanter ? Comment son passé viendra-t-il lui faire revivre ce drame ? Employée dans un centre de conditionnement physique, Gabrielle fera de nouvelles rencontres mais elle sent que, quelque part, derrière elle, quelqu’un la surveille, l’épie et la harcèle. Et tout doucement, inconsciemment, elle tombera dans les filets d’un amoureux tourmenté.
Alexandre Mercier est à la recherche de la femme parfaite, celle qui ne le décevra pas, comme les autres, celles d’avant, celles qui ont été punies ou qui auraient dû mourir. Au «hasard» d’une rencontre, il s’amourache maladivement de Gabrielle. Graduellement, il s’en approche, la surveille, l’isole, s’en assure l’exclusivité et commence à bâtir un piège, aboutissement d’une chasse effrayante, entourant Gabrielle de leurres, de pièges et surtout, en faisant le vide autour d’elle.
Maud Graham, personnage que j’ai découvert avec plaisir, imbue de préoccupations familiales et amicales, son intérêt pour la bonne bouffe et pour son intelligence, ne peuvent que nous porter à faire un rapprochement avec son auteure. On la sent pleine de sensibilité, humaine, vitaminée à l’empathie et à la compassion. Elle utilise une technique, non une science d’enquête, basée sur les perceptions, les sentiments et l’intuition et un coté social (Mère Thérésa ...) caractéristique. Quel personnage attachant! Il arrive que le personnage ressemble tellement à l’auteure que parfois, j’entendais la voix de Chrystine Brouillet quand Maud Graham parlait.
Évoluant autour de ces acteurs principaux, l’auteure met en scène certains personnages récurrents que les habitués de la série retrouvent avec plaisir. André Rouaix et Pierre-Ange Provencher font partie de l’équipe depuis longtemps; une nouvelle fait son apparition, Tiffany McEwen, personnage qui me semble plein de promesses pour les prochains romans. De plus, une série de personnages secondaires, habilement introduits dans le développement de l’intrigue, viennent alimenter le suspense et faire monter graduellement l’angoisse et la tension autour de Gabrielle.
Le roman dépeint l’expression d’un instinct de possession excessif, qui porte Alexandre à mentir, à surveiller les moindres gestes de sa proie, à être à l’affut du moindre contact avec les autres, à contrôler l’entourage, à connaître les moindres commentaires, à écarter toute personne envahissante ou même à éliminer un rival trop entreprenant pour avoir, seul et seulement lui, accès à l’image de la perfection de son amour. Tous les moyens sont bons, si sa proie se réfugie près de lui pour y retrouver une relative sécurité.
Et voilà, la force de l’écrivaine. Réussir à engluer son lecteur dans un espèce de tourbillon, une intrigue désarmante, une descente en spirale débutant tout en douceur pour nous mener, à la fin, dans une course vertigineuse vers le moment crucial, où le lecteur attend avec impatience, le dénouement de l’écheveau. «Sous surveillance» débute en douceur mais attention à la vitesse de croisière ! Sans le savoir, sans avertissement, le coup est parti et le lecteur se met à courir d’un chapitre à l’autre, comme un coureur de cent mètres à quelques foulées de la ligne d’arrivée.
Le style de Chrystine Brouillet est énergique, simple mais percutant. Le lecteur a intérêt à se reposer dans les premiers chapitres, là où s’installe l’intrigue, à prendre graduellement son souffle car la fin ne lui laissera aucun répit. L’écrivaine a démontré une habileté remarquable dans la construction d’un personnage, de sa psychologie et des comportements qui en découlent. Le développement psychologique des personnages est un des éléments majeurs qui m’a fait grandement apprécier ce livre. Tout au long du roman, l’auteure nous dépeint le personnage d’Alexandre Mercier tout en nuances; graduellement, elle ajoute des couches d’horreur qui viennent alimenter le suspense et surtout augmenter la tension dramatique. Suivre l’évolution de ce psychopathe, apprendre ce qu’il a fait dans le passé et anticiper le cauchemar du drame éventuel, voilà dans quel genre de tissu d’horreurs, Chrystine Brouillet vous enveloppe.
Et pour bien préparer la table à ces derniers chapitres qui vous transporteront, une série de personnages secondaires: Hubert Sicotte, l’amoureux silencieux; Jocelyn Vignola, l’enseignant jaloux de son collègue Rémi Bergeron, marathonien mais surtout tombeur de ses plus belles élèves; Nicole Rhéaume (quel beau personnage ! ) la voisine écornifleuse; Daniel Couture, l’avocat; Anaïs Rancourt, l’escorte de luxe; tous ces personnages ont une place importante dans cette fresque de la montée de la peur.
Un pur plaisir de lecture ! Une lecture d’été idéale !
Je vous présente quelques extraits à titre d’apéro (Il faut bien être dans le ton avec l’auteure ! ):
Et oui, on parle un peu gastronomie ! «Quand Liette, la sommelière, déposa le boudin noir aux pommes caramélisées et la joue de boeuf braisée aux légumes racines, Rouaix sourit.»
L’expression précoce de la violence . «Très jeune, il avait su faire les gestes nécessaires pour protéger ses intérêts. Il avait réussi à évincer sa soeur Alice qui prenait trop de place.»
Un peu de publicité pour les polars: « Elle lisait rarement des polars, mais Anaïs avait parlé de Vendetta avec tant d’enthousiasme qu’elle s’était laissé tenter.»
Et la pensée profonde du personnage d’Alexandre: «Il aurait dû maintenir une ligne de conduite plus dure. Avec les femmes, on n’avait pas le choix. La manière forte était la plus efficace. Les femmes étaient instables; elles avaient besoin d’être dirigées. Il avait été vraiment trop laxiste avec Gabrielle. Quand donc apprendra-t-il à se méfier de sa propre gentillesse.»
En terminant, j’avoue que j’ai eu un fantasme de lecteur. Voir dans un roman écrit à quatre mains, les personnages de Lola Jost et d’Ingrid Diesel de Dominique Sylvain, assises à la même table que Maud Graham, tentant de résoudre une affaire de meurtres ayant eu lieu à Paris et à Québec. Le lecteur a toujours le droit de rêver ! » source : www.lecturederichard.over-blog.com
Un bon roman polar du genre thriller mêlant intelligement intrigues et grands frissons. J’ai eu un peu de difficulté avec les personnages que parfois l’auteure nomme par leur prénom et d’autres fois par leur nom de famille. Il y a beaucoup de personnages dans ce roman et il faut découvrir les liens entre chacun d’eux. Un beau casse-tête pour lecteur averti. Gilles Lagrois, Auclair, Québec.
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SENÉCAL Patrick---CONTRE DIEU
05/05/2012 13:01
CONTRE DIEU, Coups de tête, 2010, 106 pages.
Un homme perd sa femme et ses deux enfants dans un accident de la route. Il est bouleversé à un point tel qu’il perd tout sens de ses responsabilités, du respect et de la dignité humaine. Il agit par colère, vengeance, représailles, aveuglement de la présence des autres, leur vie lui est insupportable. Il a un comportement irrationnel, choquant et cynique pour nous. Il est envahit par sa douleur.
Un roman intense, bouleversant, choquant car asocial.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec.
Pour en savoir davantage :
« Que se passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous? Qu’est-ce qui nous retiens, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ?
Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t’énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n’as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves... Mais tu ne peux rien contre Lui.
Patrick Senécal nous livre ici un roman fulgurant, un Coup de tête au sens le plus strict du terme ! »
www.patricksenecal.net
« Un peu plus de cent pages. Un personnage qui n’a pas de nom. Presque pas de dialogue. Pas beaucoup de points. Mais un fameux coup de poing. Contre Dieu, le nouveau roman de Patrick Senécal, en est un qui fesse. Garanti, il vous met K.O. en moins de deux heures.
Dans ce roman noir, aussi court que ses romans sont habituellement longs, Patrick Senécal rompt avec ses habitudes. Presque pas de sang. À peu près pas de sexe. Les dialogues sont quasi absents et il a poussé l’exercice jusqu’à oublier les points pendant la quasi-totalité du roman.
Son histoire n’en est pas moins sombre et dérangeante, puisque c’est celle d’un homme qui, en une heure, voit sa vie basculer du tout au tout à l’annonce du décès de sa femme et de ses deux enfants. La mort. Et puis la dérive chaotique.
Perdre sa famille représente un vrai cauchemar et l’écrivain de 43 ans s’est penché sur cette question qui l’obsédait. «Je me rends compte de plus en plus que tout est bien fragile, qu’on peut tout perdre d’un coup. Je me suis efforcé moi-même de me construire une sécurité: une blonde, des enfants. J’ai une certaine stabilité dans mon métier d’écrivain et pour l’instant, tout va bien dans ma vie. Je me rends compte que tout ça, c’est pour nous sécuriser, mais au bout du compte, on ne contrôle pas grand-chose. Tout ça peut disparaître et c’est quelque chose qui m’obsède depuis une couple d’années», raconte-t-il en entrevue téléphonique avec Le Journal de Québec.
«On a des amis autour de nous, de notre âge, à qui certains malheurs sont arrivés. Ça nous a fait réfléchir, ma blonde et moi. On s’en parle beaucoup et on se dit: "comment ça se fait que ça leur est tombé dessus? Ils ne méritaient pas ça"», reprend l’écrivain en ajoutant que «la vie est profondément injuste, finalement».
SEMER LE CHAOS
Explorer ce sujet dans Contre Dieu l’a aidé à combattre ses propres craintes, en les regardant bien en face. «Mon personnage a l’impression que comme on ne contrôle rien, aussi bien semer le chaos. Mais il a tort: ça n’a pas d’allure. C’est une spirale autodestructrice sans fin. Même s’il y a quelque chose d’un peu absurde à vouloir tout contrôler dans notre vie, on n’a pas le choix de le faire. L’illusion du contrôle nous aide à vivre.»
Lui-même n’a jamais vécu d’annonces terrifiantes comme son personnage. «Je n’ai jamais connu de grands drames dans ma vie. La confrontation avec la mort, proche de moi, ce n’est pas arrivé encore. J’ai l’impression que si j’écris tant làdessus, c’est que j’essaie de prévenir le coup. On aime explorer les choses qu’on ne connaît pas.»
www.fr.canoe.ca
»Que ferais-tu si ta femme et tes deux enfants mouraient dans un accident de la route? Te résignerais-tu à leur sort, en t'apitoyant sur le tien? Ou chercherais-tu à te venger du coupable, de celui qui a créé cette vie dénuée de sens?
Avec Contre Dieu, Patrick Sénécal s'attaque à cette question. Ce n'est pas la première fois qu'il présente des personnages en quête de vengeance (Les sept jours du Talion) ou en quête de sens (Le vide et Hell.com), mais c'est la première fois qu'il réussit à me plaire sans bémol avec ce genre d'histoire. Contrairement à Hell.com, qui se terminait sur une note moraliste, pas d'espoir dans Contre Dieu. Seulement la noirceur de la descente aux Enfers d'une âme perdue. Du début à la fin, on vit les émotions sombres au même rythme que le protagoniste et Sénécal nous mène d'une main de maître au coeur de sa débâcle. Pas de faille dans l'intrigue, sauf peut-être un léger cliché (pardonnable), vers la fin. Une fois le livre terminé, je l'ai déposé et j'ai fait une pause avant de passer à autre chose. Il y a beaucoup d'émotion dans ce livre. Beaucoup de matière à réflexion aussi.
Contre Dieu est un roman viscéral écrit à la deuxième personne, au temps présent, sans ponctuation autre que des virgules. Si ce n'était de quelques dialogues, toujours une seule intervention à la fois et toujours parfaitement exécutés, le livre aurait été constitué d'un bloc de texte sans aucune délimitation de paragraphe ou de phrase. Ainsi, Sénécal interpelle le lecteur comme si c'était lui qui vivait ce drame existentialiste, ne lui laissant aucun répit, aucun rayon de lumière. Une réussite technique autant que littéraire.
Sénécal a enfin gagné son pari. Après de nombreuses tentatives, il réussit à montrer un portrait crédible de la désillusion humaine. Paradoxalement, c'est en peignant son portrait le plus noir qu'il arrive à nous faire voir la lumière. La noirceur d'âme du protagoniste souligne l'espoir des autres personnages, donnant au roman une touche lumineuse que la fin moraliste de Hell.com n'était pas arrivée à atteindre. Une lecture intense que je recommande sans hésitation. »www.fredericraymond.com
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LA JUSTICIÈRE, roman, thriller, de Marc AUBIN, 2015, 547 pages
10/05/2016 02:47
AUBIN Marc
LA JUSTICIÈRE, La finale des coupables, roman du genre thriller, 2015, 547 pages,
Les Éditions de l'Apothéose, Québec
Un premier roman du genre thriller de haut niveau autant par le style pointu de l'auteur que par l'histoire dramatique, sordide du genre sadomasochisme extrême. Une enquête policière bien menée mais surtout un personnage féminin hors norme, une DOMINATRICE d'une grande intelligence et d'une grande cruauté envers les hommes entre autres ceux qui ont commis des crimes dont les victimes sont des femmes abusées, TUÉES et des enfants assassinés.LA JUSTICIÈRE est un grand roman dans le genre horreur et nous découvrons un auteur de talent par son premier roman qui est un véritable tourne-pages. LE MARQUIS DE SADE est un amuseur comparé à Marc AUBIN.
Déchaînée, monstrueuse est la jeune dame dominatrice. Elle pousse loin l'excès de domination, cruelle et méchante.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Je n'avais que treize ans lorsque, pour la première fois, j'ai éprouvé le désir de dominer les garçons. J'étais loin de me douter qu'un jour j'allais devenir adepte de sadomasochisme .une maîtresse pour hommes soumis ou, plus spécifiquement, une dominatrice. Je ruais dans les brancards dès qu'un mâle tentait de m'imposer son autorité."
GABRIELLA. "Je soupçonne qu'il s'agit surtout d'un prétexte pour assouvir ses fantasmes. À la manière d'un rituel sadomasochiste.Elle accentue l'intensité, menant ainsi le masochiste...à un état de pure extase."
"Je lui épinglais alors le sexe contre le plancher de bois franc sous le poids de mon talon aiguille. À ce moment précis, tandis que ma victime grimaçait de douleur, j'atteignais l'orgasme."
"Les fantasmes font partie intégrante de la nature humaine."
"Ce dont j'avais besoin était un pantin, en dehors de toute sentimentalité, un serviteur prêt à obtempérer à mes moindres demandes sans qu'il mette en doute mes décisions."
Pour en savoir davantage: Résumé
"Le cadavre lacéré d'un homme - lui-même récemment acquitté d'une accusation pour homicide lors d'un procès controversé - est retrouvé sur la plage d'une petite municipalité du Québec. Selon les indications d'une courte note insérée dans la paroi nasale de la dépouille, ce meurtre atroce serait l'oeuvre d'une femme motivée par un désir de vengeance.
Les horribles assassinats ne tardent pas à se succéder. L'inspecteur Jacques Fournier, qui compte avec dépit les corps mutilés que la redoutable meurtrière laisse sur son passage, tente par tous les moyens d'élucider le mystère. Qui est la femme derrière ces actes de cruauté? Comment peut-elle nourrir de tels instincts sadiques? Secondé par sa coéquipière, Annabelle Saint-Jean, et par les autres membres de son équipe d'enquête, il en appelle à divers spécialistes dans l'espoir de coincer la criminelle qui s'amuse à leur en faire voir de toutes les couleurs.
Filatures, infiltrations dans le milieu sadomasochiste et poursuites policières endiablées comptent parmi les péripéties dans lesquelles les entraîne cette enquête inusitée. L'escouade réussira-t-elle à expédier cette reine sanguinaire derrière les barreaux? L'ÉDITEUR
La Justicière de Marc Aubin: «un projet think big»
La Justicière est l'histoire d'une dominatrice sadomasochiste qui pourchasse les criminels impunis afin de les assassiner. Depuis près de 15 semaines, le livre figure au sommet des palmarès de vente en librairie. Son auteur, Marc Aubin, est inconnu des cercles littéraires.
La Justicière est un best-seller. Sorti le 15 mai, le livre n'a depuis jamais quitté le top 10 du palmarès Gaspard. Ces dernières semaines, ce roman policier - dont le personnage principal est une sadomasochiste qui pourchasse les criminels impunis afin de les assassiner - figure parmi les trois meilleurs vendeurs au Québec. Un succès qui dépasse toutes les attentes.
«il faut que mon roman devienne un best-seller international. Si j'en vends des millions de copies, je ne me poserai pas de questions. Je me relancerai dans l'écriture!»J'ai écrit La Justicière par amour pour l'écriture. C'était un projet de vie. Mais je suis un homme d'affaires: pour que je poursuive l'écriture,
http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/201508/21/01-4894303-la-justiciere-de-marc-aubin-un-projet-think-big.php
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CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour leurs terres ancestrales, 2019, 178 pages
17/06/2019 17:15
NUNGAK Zebedee
CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour
leurs terres ancestrales,2019, 178 pages
Essai, Boréale
"Pour les Québécois, le projet hydroélectrique de la Baie-James, lancé en 1971,
a marqué le point culminant de la Révolution tranquille. C’était la prise de
possession, physique et symbolique, de l’ensemble du territoire sur lequel le
peuple du Québec était destiné à connaître enfin son plein épanouissement.
Et si ce grand projet avait un côté sombre ? Et si, en affirmant notre langue,
notre culture et notre emprise sur le territoire, nous avions été sourds et
aveugles à l’attachement d’un autre peuple à sa langue, à sa culture et au
territoire que ses ancêtres occupaient depuis des millénaires ?
Choquant, dérangeant, exprimant des vérités sur lesquelles on préférerait
parfois fermer les yeux, ce livre est un document essentiel pour comprendre le
point de vue des Inuit dans le bras de fer qui les a opposés à Québec. C’est une
occasion unique d’entendre une voix qui a eu bien peu d’échos au Sud et, pour
les Québécois, de faire un examen de conscience salutaire quant à la façon dont
ils ont, par le passé, transigé avec les Premières Nations.
Traduit par : Juliana Léveillé-Trudel
Ce que la presse en dit
« Son témoignage jette un éclairage nouveau sur cette période qu'on nous a
toujours enseignée comme étant très positive, du moins d'un point de vue
québécois. À lire absolument. »
Nathalie Collard, La Presse
Parution : 12 février 2019, 192 pages
ISBN-13 : 9782764625682
Code barre : 9782764625682
Commenté dans la revue Les libraires par Benoît Vanbeselaere
Chroniques d’un peuple mésestimé, aussi bien par le fédéral que le provincial,
ce livre donne la parole à l’un des artisans de la Convention de la Baie-James
et du Nord québécois. Zebedee Nungak relate, dénonce et critique les politiques
indignes qui ont été menées au nord du 55e parallèle, du sort réservé aux terres
ancestrales à l’impossibilité d’un compromis satisfaisant pour quiconque. Avec
l’aide de photographies, de souvenirs corroborés et d’une ironie douce-amère,
l’auteur parcourt les étapes qui ont mené les Inuits à s’organiser dans cette
bataille politique et judiciaire. Un témoignage qui permet de revenir sur le
noir chapitre « maître chez nous », d’une révolution qui n’a de tranquille que
le nom.
CITATIONS:
"Compte tenu de leur nombre, de leurs ressources et de leur expérience
respectifs ainsi que des prescriptions de la Proclamation royale, qui imposaient
l'extinction du titre d'autochtone sur l'ensemble du territoire, le combat
inégal et l'issue du "crève-coeur" fut source de profondes divisions dans les
communautés autochtones. C'est de la cession d'un pays et d'une quête
d'autonomie qu'il s'agissait. Deux nationalismes minoritaires s'affrontaient.
Nous en avons ici un témoignage exceptionnel, celui d'un Inuk,"Denys De Lâge
"D'abord, ce que le monde semble plus ou moins ignorer, c'est que le NUNAVIK n'a
pas toujours fait partie du Québec. De plus, en 1912, une fois que le Québec a
eu annexé le district de l'Ungava des Territoires du Nord-Ouest (le futur
NUNAVIK), le gouvernement du Québec est resté complètement absent du territoire
pendant plus de cinq décennies."
"On l'avait d'abord appelé Terre de Rupert, puis district de l'Ungava des
Territoires du Nord-Ouest, et finalement NUNAVIK....annexé au Québec en 1912
alors que mon grand-ère Tulugak avait treize ans."
"À partir de 1964, le Québec a imposé l'usage de noms français aux communautés
inuit. Il a fait de même pour les sites géographiques importants, qui avaient
déjà des noms en inuttitut et en anglais." Les adeptes du "colonialisme poids
plume" étaient déterminés à concocter une identité françaises aux terres
acquises en 1912."
"Tous ces noms ont été arbitrairement dictés par Québec, sans que les
Nunavimmiut soient consultés ni même avisés."
"Le Québec, sa culture, ses habitants n'existent tout simplement pas dans la
tradition inuit."
"En plus de l'enseignement en français, la CSNQ offrait une nouveauté unique:
l'enseignement en inuttitut par des professeurs inuit. Au moins, il y a eu ce
bon coup parmi de nombreux ratés."
"La loi de 1912..est appelée Loi concernant l'agrandissement du territoire de la
province de Québec par l'annexion de l'Ungava."
"La loi 1912 était en fait un plan d'action conçu par les gouvernements pour
forcer les Inuit à la soumission."
"Dès 1912, l'unité inuit était vouée à l'échec."
"Quand on a fait cadeau de ce territoire au Québec, personne ne s'est donné la
peine de l'arpenter."
"Les citoyens inuit étaient des "Indiens" et relevaient donc de la
responsabilité du Canada."
"Nous sommes des "Indiens" rapiécés à un gouvernement que nous n'avons jamais
choisi."
"Les Inuit négocient la Convention de la Baie James le 11 novembre 1975 au lieu
du 1er novembre 1975, une prolongation de dix jours."
"Une colonisation extrême dopé aux stéroïdes."
"En 1867, le Canada a été fondé sans aucune participation autochtone.En 1870, la
terre de Rupert a été transféré de la Couronne au nouveau Dominion du Canada. En
1898, le territoire québécois s'est agrandi jusqu'à la rivière Rupert."
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