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PAR UN JOUR DE PLUIE
16/06/2010 00:30
Par un jour de pluie Semblable à tous Les soirs de pluie.
Les yeux vides d’images, L’oreille aux aguets, Le corps prêt à bondir, Mes pieds foulent lentement Les trottoirs sales et durs De la fourmilière humaine.
La main invitante, moite, Le regard fixe, La bouche bien fermée, Respirant profondément par le nez, Les narines cherchent l’autre.
Le pas décidé, Les muscles volontaires, Le poil du corps chaud, Des spectres flous Tournent autour de moi. Mes oreilles bourdonnent de désir De rencontrer l’autre pareil à l’un.
Le souffle fatigué, soumis, Les narines cherchent. L’œil reconnaît, invite, Le sourire consent. Le corps vibre De l’un à l’autre.
Les esprits se retrouvent, La tête légère, Tout devient vibration, Chaleur, énergie positive. Les yeux dans les yeux, La brute est morte.
Le souffle prolongé, Les mains retenant des riens, Les corps frémissent, Les esprits s’élèvent Dans un immense soupir. P.3
Volupté enivrante, Boisson alchimique, Nous nous sommes étourdis Par ce baiser suave Propulseur infini.
L’un dans l’autre Avec un goût d’éternité, Les corps s’agitent. Enlacés par un même élan, Des pieds à la tête, Dans un même frisson, Nous goûtons divinement Un moment d’éternité.
La pulsion persiste, Abandon inconditionnel, Dans un cri mutuel d’exaltation. C’est le commencement de la fin.
Ivresse bénéfique, Étourdissement des sens, Le temps poursuit son cours, Entraînant avec lui Nos deux êtres abandonnés, Dans une course folle, D’un amour intense, irréversible.
Par un jour de pluie, Semblable à tous les soirs de pluie, Les doubles de deux êtres, Se sont rencontrés, retrouvés, Aimés à faillir en mourir Dans le tourbillon tumultueux Du présent lointain D’un amour passé.
Gilles Lagrois
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J'AI VU UN OISEAU
16/06/2010 00:42
J’ai vu un oiseau Si beau, si calme, Avec lui j’ai plané, Son vol j’ai partagé. Nous nous sommes envolés Dans un même coup d’aile, Un même désir de liberté.
De la branche charnue Au sommet le plus haut La voie lactée Nous nous sommes partagés. L’œil miroitant Le corps consentant L’esprit seul est obéissant.
La nature est sans loi À l’homme de ne pas l’oublier. Par elle, il est accepté ou rejeté De sa vie, son sort est lié. Là, ordre et beauté À lui de le respecter En lui, la brute à contrôler.
Les animaux sont équilibrés À l’homme de rien changer. Chaque règne joue son rôle . L’homme est aussi un animal, Nourri par le végétal Qui tire sa survivance du minéral Et de l’eau, source de vie.
L’homme n’est ni inférieur, ni supérieur. Il est cyclique dans l’éternité. Tout est chimie et alchimie. Même l’esprit et la conscience. Nul cerveau n’est sain Sans oxygène et glucose. Tout est la cause de tout.
L’eau à l’état liquide Vie et survie de toute planète. L’homme maître et esclave De ses conditions de vie. Ordre ou chaos, p.1 L’homme menace, l’homme danger Races en péril, planète outragée.
L’homme civilisé, l’homme primitif Qui menace ? Qui est menacé ? Qui respecte, qui dérange tout ? La déglaciation continue L’homme, dit-on, évolue. De l’univers, l’ordre est troublé. La nature a été violée.
Par milliers les animaux disparaissent Et l’homme au charognard s’est substitué. En ennemi de la nature, L’homme s’est dressé. Avec elle, il meurt dans un lent suicide. Depuis 500 000 ans Il n’a guère progressé, évolué.
Il suffit d’être un oiseau Pour le comprendre. Malgré son petit cerveau Il vaut mieux que l’homme stupide Avide de puissance, matérialiste. Nul animal ne descend aussi bas Que l’homme avili, Soi-disant maître de la Création.
J’ai vu un oiseau si beau, si calme Son vol j’ai voulu partagé. Dans sa course vers la vie D’un seul bond je l’ai suivi. Vers de nouveaux amis Je me suis envolé Laissant rien que du passé.
Gilles Lagrois
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LAISSE TES PENSÉES VOLER
26/06/2010 16:37
Laisse tes pensées Voler Comme un duvet D’oiselet Tombé du nid Pour la première fois.
Laisse les images Se former Sans contrainte, Les couleurs s’estomper, Les formes se difformer, Des spectres se dresser, Des images nouvelles Troubler ton intérieur.
La feuille change de couleur Sept fois part année Me sourit l’arbre La tête à l’envers. Le chêne donne ses glands Après vingt ans seulement. Tout n’a pas le même mouvement. Tout est passé, avenir, présent.
Je fus. Je suis. Je serai. Dans le passé et l’éternité. Les mutations me montrent Différent mais unique. Unique dans sa poursuite Car à chacun sa connaissance, Sa régénération.
Ma mémoire est la gardienne De mon passé antérieur, Mon cerveau, l’ordinateur De mon avenir. La vie c’est contacter l’autre Pour ne plus revenir Car déjà ce présent est passé.
Un, deux, trois. Passé. Présent. Avenir. Froid. Tiède. Chaud.
Alimentation, vie physique, sexuelle. Art, expression, vie émotionnelle.
Réflexion, méditation, vie spirituelle. Règnes minéral, végétal, animal.
Gilles Lagrois. Alma , janvier 1978.
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LE MONDE EST MERVEILLEIX...TOUT EST DANS LE REGARD
26/06/2010 17:00
Le monde est merveilleux Tout est dans tes yeux. Tout est dans ton regard, Tu le sauras tôt ou tard.
Le monde est beau et grand Les vieux, les grands, les puissants Le veulent petit. Tes pensées t’ appartiennent. Le monde aussi. Mais quand? Un jour, ils le sauront. Il est à toi Comme ta vie.
Le désir est parfois plus grand Que la possession. Tout est à toi, le beau et le bon.
Le vent, le soleil, la mer, l’énergie. Tout est là, pour toi, à ta merci.
Les sept amis, les sept nuits. Les sept sens, les sept vies. Les sept merveilles du monde, Les sept mutations, les sept dons.
Gilles Lagrois
Symi, Grèce, juin 1978.
Commentaire de ninanet (20/08/2012 10:14) :
J'ai pris grand plaisir à lire vos poésies. "Tout est dans le regard" ! Je
suis toujours fascinée par le Regard quel qu'il soit. J'écris régulièrement
dans mon blog "sur le regard". Amitiés littéraires.
http://ninanet.vip-blog.com/
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J'ERRE DANS LA VIE
26/06/2010 17:15
J’erre dans la vie Les yeux pleins de désir et d’amis. Pourquoi ne me regarde-t-on pas dans les yeux? C’est par eux que je vous vois et vous lis. Pourquoi baisse-t-on les yeux quand moi je vous cherche, vous deux ?
C’est dans mes yeux que mon cœur palpite Et pourtant que de fois on les évite.
Pourquoi ne me regarde-t-on pas dans les yeux ? C’est par eux que je suis l’oiseau et je peux M’envoler dans les cieux.
Je regarde bien ce que je mange. Je prends garde où je pose les pieds. Un seul regard de vous je quémande, À chaque fois je tremble car il m’est refusé.
Pourquoi ne me regarde-t-on pas dans les yeux ? L’amour, la joie, la haine, nul besoin de mots et d’arme. Tout se lit dans mes yeux d’amour et de larmes.
Pourquoi ne nous regarde-t-on pas dans les yeux? Font-ils peur Ou voient-ils leur malheur ?
Les bêtes sentent et regardent comme moi. En un seul instant, ils sont fous de rage ou de joie.
Pourquoi les hommes baissent-ils les yeux ? Pourquoi refusent-ils de voir, de croire en eux ?
Les bêtes de voir les hommes en perdent la raison. Les hommes descendent plus bas Que les bêtes par leurs passions, Deviennent aveugles par de bon, Avec ou sans raison.
Pourquoi ne me regarde-t-on pas dans les yeux ? Suis-je l’homme blessé, L’animal castré ?
Mes plaies, je les fais lécher par le chien Depuis que j’ai cessé de croire au médecin. P.9
J’erre dans la vie le regard haut. Les regards se détournent comme si j’avais une maladie de peau. Peut-être suis-je chien ou crapaud Mais je ne marche pas derrière fanfare et drapeau.
Ce que je vois je le ressens Après je goûte et puis je sens. Tout mon être vibre et consent. Je goûte à la vie comme à un fruit attrayant. Je la regarde, la palpe, la mord du bout des dents.
Le cri de l’oiseau ne m’indique pas où il est. Quand je le vois, je l’apprivoise un peu, même muet.
Les bruits invitants de la vague et de la mer Ne me disent pas si le poisson est mort pollué. Ce que cache le sourire, l’œil l’a découvert. Un mensonge se voit à l’œil nu si vous savez observer.
C’est parce que les hommes ne savent plus regarder Que l’on porte des pantalons serrés.
Le regard de l’enfant vaut celui de l’amant. Il est beau et sincère à chaque instant. Tout désir caché est vite dévoilé. Nulle hypocrisie, tout se voit, se lit dans l’œil tourmenté.
Pourquoi fuit-on mon regard ? Pourtant on me dévisage telle une star.
Je préfère vivre seul en harmonie Plutôt que de sourire quand j’en ai pas envie. Le jeu n’en vaut pas la chandelle Je ferme les yeux, je vois mieux sans elle. Nul ne peut mentir les yeux fermés. L’éclairage ne signifie pas pour moi Vérité. La différence est dans la sincérité du regard Nul besoin d’avoir les yeux comme des dards.
La puissance est faussement représentée Par un regard arrogant, menaçant, blindé. Nul regard ne peut être acheté. Son prix, celui de la liberté. P.10
Nul riche ne peut arracher le regard du pauvre . Il lui appartient, le mien comme le vôtre. Ce que je vois, je le garde pour moi seul. Nul ne peut partager son regard dans son linceul.
On est seul de la naissance au trépas. Dans sa peau, on est bien et ça se voit. Je vis ce que je vois si je sais regarder. Le beau, le laid à moi de les assumer.
Rien ne peut rien modifier sinon le regard. Tout est là, en soi, tu le sauras tôt ou tard.
Rien ne vaut la peine d’être pris au sérieux Si dans la vie tu n’es pas heureux.
Gilles Lagrois
Symi, Grèce, juillet 1978.
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