Ai-je la place du passager
Dans ma vie ?
Suis-je celui qui décide
Sinon vais-je où tu vas ?
Suis-je penseur et décideur
Ou suis-là pour vous plaire
Et vous rendre la vie agréable ?
Avec chaque personne
Je me pose la question fataliste.
Suis-je un être libre
Ou une personne manipulée ?
Pour être aimé et heureux
Je suis du même voyage
Que le guide que je me suis attitré.
Est-ce ma réalité ou vraiment moi ?
Pourtant je suis capable
De décider pour moi
Ce qui est beau, merveilleux et bon.
On voyage à deux,
Donc on décide à deux.
Je veux bien partager
Ces instants de délices
Mais je veux surtout décider
De ma part de vie personnelle.
Certains choix me sont imposés
Par un médecin, un spécialiste,
Un comptable ou un consultant.
Mais les autres sélections me reviennent
Entièrement et quotidiennement.
La beauté passe
La gentillesse reste.
Qui se considère vraiment beau ?
Qui se considère vraiment gentil ?
Qui se considère les deux à la fois ?
Parfois dans des situations laborieuses
Je me dis : »Je vais l’avoir par le moral. »
J’avoue qu’en général cela fonctionne,
À condition d’entretenir le moral.
Je comprends de plus en plus
Ce que c’est que de vivre avec la douleur
Quotidenne et intense par moment.
Je puise en moi compétence et pouvoir
Mais où est la limite ?
Quand sera l’abandon momentané ?
Sans désirer la résignation
Il faut aussi se reposer
Du moins rechercher le calme
Et le point de moins de douleur.
Je crois au pouvoir de l’esprit
Sur les capacités du corps.
Je sais la vie belle et magique.
Dans chaque instant
Je le recherche et l’atteins parfois.
Le principal est dans la détermination
Et l’abandon de soi dans l’esprit
Libre et voyageur du moment.
Je veux croire en la beauté de la vie
Dans ses merveilles, ses charmes, ses éclats.
Il suffit de pouvoir regarder et le voir
Dans ses créations, ses apparitions
Sinon par l’imagination volontaire.
Je veux le voir et le ressentir
Car la vie est là autour de moi
Présente, magnifique, féérique
Éclatante par sa vivacité et sa fraîcheur.
Le monde est merveilleux
Tout est dans les yeux,
Tout est dans le regard,
On l’apprend tous, tôt ou tard.
Je l’ai écrit et je le pense encore.
Du voyeur je suis devenu observateur.
J’ai en moi ce pouvoir magnifique
De voir les beautés autour de moi,
De les contempler, de les savourer.
Seul je marche plus vite,
Mais à deux, on marche plus loin.
Le temps n’existe pas,
Le moment présent est mon seul bien.
Les moments perdus ou oubliés
Sont remplacés par les moments gagnés.
On n’a pas le dernier mot,
C’est la vie qu’il l’a
Et c’est bien ainsi.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec, 6 juin 2012