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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 50 articles publiés dans cette catégorie
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    L'ÉTERNITÉ DANS UNE HEURE, La poésie des nombres,de Daniel TAMMET, 2013, 296 pages

    13/03/2018 13:31

    L'ÉTERNITÉ DANS UNE HEURE, La poésie des nombres,de Daniel TAMMET, 2013, 296 pages


    TAMMET Daniel

    L'ÉTERNITÉ DANS UNE HEURE, La poésie des nombres, 2013, 296 pages

    Un livre pour qui est passionné de mathématiques, de culture, de recherche sur tous les sujets qui touchent l'histoire de l'humanité, les jeux de l'esprit, surtout la personne qui aime approfondir un sujet précis qui a un lien avec la communication et les langues.

    Un auteur remarquable, un esprit démesuré, des connaissances à tout vent.

    Pour tous ceux qui aiment les mots, peu importe les domaines.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, à visiter

     

    Résumé : LES ÉDITEURS

    « Auteur reconnu et cerveau d’exception, Daniel Tammet a le don de raconter les mathématiques, de les rendre concrètes et vivantes, à travers sa propre vie, notre quotidien, la poésie ou la grande histoire. 

    Les mathématiques sont une science, certes, mais une science de l’imagination qui nous permet de répondre aux questions universelles que pose la littérature : le temps, la vie, la mort, l’amour.

    Des flocons de neige à Pi en passant par les moutons d’Islande ou Shakespeare, on se demande pourquoi à l’école, on ne nous a pas appris les mathématiques de cette façon. 

    Daniel Tammet a été élu par un panel d’experts l’un des «100 génies vivants» en 2007.
    Autiste Asperger, doué de synesthésie, il voit les nombres comme des formes et des couleurs et parle plusieurs langues. 
    Son autobiographie, Je suis né un jour bleu, est devenue un classique, traduit dans 24 langues. Son deuxième livre, Embrasser le ciel immense, fut aussi un best-seller (vendu à plus de 80 000 exemplaires en France). Il a été élu membre de la Société royale des arts en Grande-Bretagne en 2012. Il vit à Paris. » 

    UN LECTEUR :

    « Qui est capable dans un même livre de comparer la façon de compter des islandais et celle des chinois, de s'extasier sur la beauté des flocons de neige, d'analyser diverses stratégies du jeu d'échecs, de philosopher sur l'univers et d'éventuelles civilisations différentes de la nôtre ? Daniel Tammet.

    Qui est capable de parler à la fois de mathématiques et de poésie, de rhétorique et de logique ? Daniel Tammet.
    Qui est capable de citer Horace, Pythagore et Shakespeare avec un naturel confondant ? Daniel Tammet.
    C'est que Daniel Tammet n'est vraiment pas un homme ordinaire, loin s'en faut. Atteint du syndrome d'Asperger, il est doué de capacités totalement hors normes dans des domaines variés allant des mathématiques aux langues étrangères.
    Il a formidablement raconté qui il était dans son livre autobiographique Je suis né un jour bleu.
    Dans ce nouvel ouvrage, il nous livre ses réflexions, ses analyses sur des sujets très divers qui ont pour point commun de faire intervenir des nombres. Car Daniel Tammet est fasciné depuis tout petit par les chiffres, le calcul et le raisonnement mathématique. Il nous invite à l'accompagner dans ses pensées, et si l'on veut bien se laisser emporter, le voyage vaut vraiment le coup.
    Le lecteur ne doit pas attendre quelque chose de convenu : ici, de l'originalité, rien que de l'originalité. L'auteur nous prévient dans sa préface : "J'emmène le lecteur à l'autre bout de la planète et je lui fais remonter le temps, avec des textes inspirés par la neige du Québec, les moutons d'Islande ou les débats de la Grèce antique qui ont permis le développement de l'imagination occidentale."
    Chapitre après chapitre, Daniel Tammet passe d'un sujet à l'autre pour nous faire découvrir un nouvel univers. À l'intérieur d'un chapitre, il saute tel un cabri d'une idée à l'autre, par exemple du jeu d'échecs à l'apprentissage du langage.
    Daniel Tammet est doté d'un esprit bouillonnant. Son cerveau fait jaillir idée sur idée, sans interruption. Et ce que je trouve fascinant quand on le lit, c'est que l'ensemble, sous un désordre apparent, est extrêmement cohérent, et qu'il réussit à nous faire partager son enthousiasme sans cesse renouvelé pour chaque nouvelle pensée.
    Si vous ouvrez ce livre, vous y trouverez des calculs et des raisonnements, puisque ce sont les principaux constituants de l'univers de l'auteur.
    Vous y trouverez de la poésie, car Daniel Tammet est une personne ultra sensible, dont les sens sont toujours en éveil. le chapitre "L'homme de neige" est un pur régal. L'auteur nous confie son admiration pour la structure géométrique des flocons de neige et pour leur beauté. Il s'extasie comme un gamin devant un sapin de Noël, c'est terriblement rafraîchissant.
    Vous y trouverez également de l'humour. Dans le chapitre "Les statistiques et l'individu", Daniel Tammet nous raconte l'histoire de ce malheureux notaire qui a acheté une maison en viager à une vieille dame de 90 ans. le monsieur bien informé avait consulté, avant son achat, des statistiques qui lui avaient révélé que l'espérance de vie moyenne d'une nonagénaire était de trois ans. Quelle aubaine, la maison allait lui coûter une bouchée de pain. le hic, c'est que cette gentille retraitée s'appelait Jeanne Calment ! (Pour ceux qui ne sauraient pas qui elle est, regardez-donc sur internet... vous allez vite comprendre...)
    Vous y trouverez bien d'autres choses encore, car ce livre est d'un incroyable richesse.
    Daniel Tammet est un érudit, débordant d'enthousiasme et d'envie de partager ses connaissances et ses interrogations. Il emmène sans arrêt son lecteur là où il ne s'y attend pas. Rien de prévisible, que des surprises.
    Une lecture qui secoue. J'en sors tout ébouriffée... bon sang, que c'est agréable ! « 

    www.babelio.com






    JE SUIS NÉ UN JOUR BLEU, récit de Daniel TAMMET, 2007, 235 pages, ****

    08/04/2018 13:04

    JE SUIS NÉ UN JOUR BLEU, récit de Daniel TAMMET, 2007, 235 pages, ****


    JE SUIS NÉ UN JOUR BLEU,récit, 2007, 235 pages, *****

    à l'intérieur du cerveau extraordinaire d'un savant autiste

    Un récit brillant, révélateur de la personnalité d'un auteur autiste de haut niveau et savant, un génie des nombres et des langues.

    Le récit de ses souvenirs d'enfance et de sa vie scolaire nous entraîne dans les particularités quotidiennes que vivaient DANIEL TAMMET. Nous permet de mieux le connaître et surtout de mieux comprendre son hypersensibilité, du rôle, de l'inter action de l'environnement dans ses apprentissages, ses connaissances.,ses contacts et relations humaines, même dans sa propre famille.

    Il vivait à part des autres et s'isolait pour retrouver son équilibre dans une famille de neuf enfants.

    Il nous fait vivre sa vie de l'intérieur comme il la ressentait.

    Un auteur, un homme à découvrir pour son cheminement et ses réalisations.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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    « J'ai un besoin presque obsessionnel d'ordre et de routine qui peut virtuellement affecter chaque aspect de ma vie. »

    « Quand le stress est trop important et que j'ai du mal à respirer, je ferme les yeux et je compte.

    Les nombres sont mess amis.ils ne sont jamais loin de moi. »

    « La synesthésie est une confusion neurologique des sens, la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en COULEUR.

    « Vous qui êtes en bonne santé, vous n'avez pas même l'idée de la joie dont nous, les épileptiques, nous faisons l'expérience pendant la seconde qui précède la crise. »

    « La musique m'apaise toujours et me rend heureux. »

    « Cette exigence de perfection fait que je travaille parfois à une vitesse d'escargot. »

    « L'une des plus grandes sources de frustration de mes parents était mon obsession des collections. Collection de marrons. Le toucher agit comme un calmant. »

    «Je ne suis pas très bon quand il s'agit de faire plus d'une chose à la fois. »

    « Les maux de tête et de ventre étaient souvent le signe de ma grande tension. »

    « Mon intérêt pour le sport approchait de zéro.»

    « Je pouvais devenir très rouge et frapper très fort le côté de ma tête jusqu'à ce que cela fasse vraiment mal. »

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

    Résumé :

    "Ce témoignage est un voyage aux côtés d'un jeune homme aux capacités hors du commun. Comme le héros de Rain Man, Daniel Tammet est un autiste savant, un génie des nombres. Son cerveau lui permet d'effectuer des calculs mentaux faramineux en quelques secondes.

    Pour lui, les nombres sont des formes et des couleurs.
    Il a ainsi mémorisé les 22 514 premières décimales du nombre pi, un exploit qui a nécessité plus de cinq heures d'énumération en public. Daniel est également un linguiste de génie : il parle sept langues et a appris l'islandais en une semaine.

    Bien qu'autiste, il n'est pas coupé du monde : il est capable d'avoir une vie sociale et de raconter ce qui se passe dans sa tête. Les plus éminents neuro-scientifiques s'intéressent à son cas.

    Daniel décrit avec une simplicité bouleversante son enfance à Londres, dans une famille de neuf enfants. Il raconte ses années d'école, la découverte de sa différence, le soutien aimant de ses parents, la conquête de l'indépendance, la route vers la célébrité.
    Aujourd'hui, Daniel a 28 ans. Il vit dans le Kent avec Neil, son compagnon. » www.babelio.com


     

    Un lecteur :

    « Comme beaucoup, j'avais entendu parler de Daniel Tammet, diagnostiqué Asperger, et de ses exploits, mais jamais je n'avais lu de livre de lui. Cette autobiographie, écrite il y a bientôt dix ans, est emplie d'une générosité incroyable. Cet homme est pétri de simplicité et par les mots il a décidé de venir à notre rencontre, de nous parler de lui pour que d'autres personnes du "spectre autistique ", savants ou non, soient mieux comprises et acceptées. 
    Au fil des pages, des mots et des chiffres qui lui sont chers, Il nous fait part de son long cheminement solitaire, puis de la lente mais certaine transformation qui a eu lieu en lui, sans jamais cesser de souligner que c'est l'amour qui agit toujours comme catalyseur : l'amour inconditionnel de ses parents, puis de tous ses proches, et finalement amis et amants. Ses imperfections deviennent plus qu'attachantes. Il semble rayonner comme un " être d'amour".
    Il m'a offert là, avec des mots simples et intelligibles, le tableau coloré de sa personnalité extraordinaire, et il m'a donné envie de le connaître encore plus. Je lirai d'autres livres de lui. Je pense qu' il a beaucoup à nous apprendre, comme beaucoup d'autres ( je songe à Temple Grandin, que je n'ai pas encore lue non plus) ; lui qui est supposé ne pas avoir d'empathie en a probablement plus que beaucoup...
    Merci, vous êtes un grand Monsieur . « 

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    TOUT PEUT CHANGER, Capitalisme et Changement climatique, 2015, 524 pages, ****

    13/04/2018 12:02

    TOUT PEUT CHANGER, Capitalisme et Changement climatique, 2015, 524 pages, ****


    KLEIN Naomi

    TOUT PEUT CHANGER, Capitalisme et changement climatique, 2015, 524 pages, ****

    Un livre dans lequel l'auteure nous livre le fruit de ses recherches et toute la vérité sur le changement climatique dont la cause première est le Capitalisme mondial, les guerres coûteuses et les intérêts des élites qui sont en jeu dont les multinationales super puissantes.

    Un enjeu politique. Le problème climatique est davantage un problème politique. Le commerce avant le climat. Quand verrons-nous l'âge d'or de l'environnement ?

    NAOMI KLEIN a une réponse à toutes ses questions. Son livre est une source de réponses fiables et incontestables. À lire sans faute si le sujet du changement climatique vous touche par son enjeu planétaire.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, à visiter

     

    « Nous sommes nombreux à être de la sorte, dans le déni du changement climatique...même si nous savons que nul n'est à l'abri, cette attitude est encore une forme de déni. »

    « Nous nions la crise du climat parce que nous craignons qu'elle ne vienne tout bouleverser. Ce en quoi nous n'avons d'ailleurs pas tort.

    Le réchauffement planétaire va bouleverser tout ce dont est fait notre monde...de grandes villes se verront englouties et des cultures ancestrale immergées sous les flots...de tempêtes effroyables et de sécheresses extrêmes. »

    « C'est ainsi que, petit à petit, nous atteindrons le point de bascule que nous redoutons par-dessus tout.Sans avoir rien de particulier à faire. »

    « Si on laissait les banques faire faillite...le reste de l'économie s'effondrerait...et les guerres coûteuses avec des coupures de fonds, contester les richesses des multinationales et leur contrôle planétaire »

    « La crise du climat pouvait en effet offrir la possibilité de rebâtir et raviver les économies locales, de libérer nos démocraties de l'emprise destructrice des Géants du secteur privé, d'empêcher l'adoption d'accords de libre-échange néfastes et de renégocier ceux qui étaient déjà en vigueur, d'investir dans les infrastructures publiques les plus mal en point, tels les transports en commun et le logement social. »

    « Les milieux d'affaires durant ces quarante dernières années, ont systématiquement tiré profit de ces divers types de crise pour imposer des politiques destinées à enrichir une petite minorité : réduction des dépenses sociales, privatisation à grande échelle. »

    « Les crisses ont aussi servi à justifier de graves atteintes aux libertés civiles et d'épouvantables violations des droits de l'homme. »

    « Des firmes mondiales de réassurance font des profits qui se chiffrent en milliards. »

    «  Le système actuel est conçu pour inventer de nouvelles façons de privatiser les biens communs et de mettre les catastrophes au service du profit...une hausse subite du prix des aliments. »

    « ...se dresser contre ceux qui profitent sans vergogne es crises pour piller le domaine public. «

    « Plus on parle de la nécessité de limiter les émissions, plus elles augmentent. »

    « Et moi qui croyait vraiment qu' OBAMA avait compris. » Copenhagen 2009, »

    « Le moment où chacun a vraiment réalisé que personne ne viendrait nous sauver...un douloureux constat du fait que les dirigeants ne s'occupent pas de nous...pas mêmes se soucier de notre simple survie, un coup dur à encaisser. Tout espoir digne de ce nom ne pourra venir que d' EN BAS. »

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

    Résumé :

    « Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le réchauffement climatique. La "vérité qui dérange" ne tient pas aux gaz à effet de serre, la voici : notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre. Au-delà de la crise écologique, c'est bien une crise existentielle qui est en jeu - celle d'une humanité défendant à corps perdu un mode de vie capitaliste et libéral qui la mène à sa perte. Pourtant, prise à rebours, cette crise pourrait bien ouvrir la voie à une transformation sociale radicale susceptible de faire advenir un monde non seulement habitable, mais aussi plus juste. Le changement climatique est un appel au réveil civilisationnel, un puissant message livré dans la langue des incendies, des inondations, des tempêtes et des sécheresses. Nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous. L'alternative est simple : changer... ou disparaître. »


    UN LECTEUR

    « Un ouvrage de Naomi Klein ouvert c'est la certitude de prendre une gifle gigantesque et salutaire .
    Cet opus confirme cela .
    Tout d'abord , il convient de saluer la grande qualité de la recherche de Mme Klein.
    Quelque soit le livre , il y a chez elle une volonté et un attachement â ce que le sujet abordé soit traiter avec la plus grande rigueur .
    Dans le cas présent , elle s'attaque à un sujet fondamental pour notre génération et pour celles à venir .
    Il est certain que la préservation de la planète doit être au coeur d'une réflexion majeure et profonde .
    On ne peut vouloir changer la situation de délabrement de l'environnement actuel sans prendre en compte les racines du mal .
    Nos modes de vie , centrés sur une consommation frénétique et encouragée par les politiques actuelles , sont â l'origine d'une catastrophe majeure qui impacte nos vies , celles de nos enfants , et celles futures de nos petits enfants.
    Une prise de conscience mondiale , est indispensable.
    Il faut sortir de manière réaliste , pragmatique , de l'idéologie productiviste.
    La domination des marchés financiers est à la base d'une perte de repéres entrainant un recul de la capacité de l'homme à comprendre l'ampleur de son impact sur l'environnement.
    Mme Klein fait une fois de plus preuve d'une pédagogie , d'une absence totale de langue de bois , remarquable .
    Cet ouvrage participe à la démolition de l'imagerie d'Épinal mise en avant par Pernaut , TF1 dans son ensemble , et apporte aux lecteurs une vision pertinente du monde. Indispensable.

    «  www.babelio.com






    LE PEUPLE RIEUR, de Serge BOUCHARD, Hommage à mes amis innus, Lux, 2017, 299 pages, iconographies, sources, *****

    27/04/2018 17:51



    BOUCHARD Serge et Mare-Christine Lévesque

    LE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographes, sources et références

    Un livre qui assume,endosse, relate l'histoire du peuple INNU depuis mille ans. Mais dont les origines de leur présence en Amérique remontent à huit milles ans. Une amitié profonde et vécue relie l'auteur au peuple INNU. Il a vécu parmi eux, les a accompagnés dans leur histoire et leurs pérégrinations, leur histoire de peuple nordique, leur confrontation à la civilisation des hommes blancs vainqueurs.Eux les vaincus.

    Un livre révélateur et touchant d'un anthropologue de terrain.

    Un grand livre, un livre magistral, un historien acharné à trouver les sources de l'histoire d'un grand peuple autochtone du Québec, les INNUS.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, À visiter

     

    « En réalité, rien n'est moins neuf que le « Nouveau Monde ». Le NITASSINAN, le pays des INNUS. Car l'Amérique n'a pas émergé en 1492..elle n'a pas attendue Christophe Colomb pour être découverte. Ce continent a un passé riche, beaucoup plus ancien que ne l'établit couramment L'Occident.

    À l'époque précolombienne, déjà , l'Amérique avait ses vieux mythes, ses ruines, ses antiquités. »

    « L'Indien ne participe pas la marche de la civilisation, le progrès, même moral, ne le concerne pas.

    On l'a écarté des grands desseins nationaux. »

    « Apparentés à la grande famille algonquienne, les INNUS sont présents dans la péninsule Québec-Labrador depuis plusieurs millénaires. »

    « Je rêvassais et voyageais dans le temps, nous glissions sur l'eau calme comme une nef sur la surface d'un indéfinissable vide... »

     

    « MICHEL.il ne parle pas beaucoup, en tout cas pas en français, mais il va beaucoup t'apprendre. Tu n'as qu'`observer. »

    « MICHEL. Voilà l' Innu par excellence...celui qui donnerait tout pour rire un bon coup, l' Innu moqueur, le joueur de tours, »

    « Son rire était bienveillant, c'était le rire d,un homme bon...il avait confiance en ma candeur. »

    « Les Indiens n'avaient pas demandé ces maisons, comme ils n'avaient pas demandé le programme des pensionnats. »

    « Les peuples du caribou et des grandes chasses voyaient tout s'écrouler autour d'eux et on leur proposait en retour le désœuvrement et l'indignité de la réserve indienne. Ils vivaient des temps tragiques. »

    « La mer, les bateaux, c'est ainsi qu'un « Nouveau Monde » est apparu aux yeux des anciens INNUS. »

    « INNUS. FRANÇAIS... parce que les Blancs, avec leur farine et leurs fusils, devaient les aider pour toujours...on finirait par les déloger et qu'on leur enlèverait leur terre. »

    :Les Amérindiens ...avaient une vision du monde qui comblait parfaitement leurs besoins spirituels. »

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

     

    http://www.luxediteur.com/peuple-rieur-lettre-damour-signee-serge-bouchard/

     

    DESCRIPTION

     

    « Le livre que vous vous apprêtez à lire raconte la très grande marche d’un tout petit peuple, il refait à la fois le chemin de sa joie et son chemin de croix. Présente aux premières lignes du journal de voyage de Champlain, aujourd’hui aussi familière que mystérieuse, la nation innue vit et survit depuis au moins deux mille ans dans cette partie de l’Amérique du Nord qu’elle a nommée dans sa langue Nitassinan : notre terre.

    Au fil des chapitres, vous allez accompagner le jeune anthropologue que j’étais au début des années 1970, arrivé à Ekuanitshit (Mingan). Vous le devinez, ces petites histoiLE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographie, sources et références

    res sont prétextes à en raconter de plus grandes. Cellres sont prétextes à en raconter de plus grandes. Celles d’un peuple résilient, une société traditionnelle de chasseurs nomades qui s’est maintenue pendant des siècles, une société dont les fondements ont été ébranlés et brisés entre 1850 et 1950, alors que le gouvernement orchestrait la sédentarisation des adultes et l’éducation forcée des enfants. Ce récit commence dans la nuit des temps et se poursuit à travers les siècles, jusqu’aux luttes politiques et culturelles d'aujourd'hui — Serge Bouchard

    LE PEUPLE RIEUR: UNE LETTRE D’AMOUR SIGNÉE SERGE BOUCHARD

    La lecture du livre Le peuple rieur, c’est un peu comme s’asseoir autour du feu avec Serge Bouchard. Pendant ces quelques 300 pages, sa grosse voix réconfortante nous berce et nous amène sur les terres innues, le Nitassinan. Au fil du récit, la forêt boréale enveloppe autant celui  qui écoute que celui qui raconte. Et peu à peu, l’intimité des bois fait son effet : Bouchard nous livre ses expériences de vie sur le ton de celui qui se confie à un ami.

    Bouchard nous raconte l’humour innu

    Ce livre parle d’une histoire d’amour : celle entre Serge Bouchard et ses amis rieurs de la Côte-Nord. D’ailleurs, il écrit cet ouvrage avec sa compagne, Marie-Christine Lévesque. Leur couple partage cet amour commun, qu’ils traduisent par un livre dédié aux Innus. Avec cet essai à la fois historique, personnel et anthropologique, Bouchard revisite ses souvenirs et souhaite redonner à ce peuple auprès duquel il a tant appris.

    Et pour ce qui est de redonner, il le fait de différentes façons. Mais la plus significative, selon moi, est de répandre la vision que le peuple innu est rieur. C’est un discours que l’on entend peu dans les médias, et c’est pourquoi Serge Bouchard corrige le tir : c’est un élément essentiel de cette culture ! Portés par leur fort intérêt pour la culture innue, Bouchard et Lévesque écrivent un livre à milles lieues des stéréotypes. Et il y a quelque chose de beau et d’absolument réjouissant d’entendre parler d’une nation autochtone de cette façon.que Serge Bouchard débarque à MinLE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographie, sources et références

    gan. Il sera reçu chez un couple innu, Michel et Adèle, qui veillera sur lui et le guidera tout au long de son passage dans ces terres. Comme un enfant innu à qui l’on transmet les savoirs ancestraux, Serge Bouchard intégrera des connaissances autochtones en imitant ses hôtes. Au cœur de cette cohabitation, il y aura des silences. Mais c’est à travers ces moments de calme qu’ils apprendront à s’aimer, ne parlant pas la même langue, mais se sentant bien ensemble.gan. Il sera reçu chez un couple innu, Michel et Adèle, qui veillera sur lui et le guidera tout au long de son passage dans ces terres. Comme un enfant innu à qui l’on transmet les savoirs ancestraux, Serge Bouchard intégrera des connaissances autochtones en imitant ses hôtes. Au cœur de cette cohabitation, il y aura des silences. Mais c’est à travers ces moments de calme qu’ils apprendront à s’aimer, ne parlant pas la même langue, mais se sentant bien ensemble.

    Cette quiétude sera d’ailleurs intermittente : le rire occupera une place toute spéciale dans le quotidien de Mingan. C’est donc par ses maladresses et ses incompréhensions que Bouchard saisira l’un des aspects cruciaux pour être accepté et vivre dans la communauté : l’autodérision. Il adhérera à son surnom donné par les Innus, « le barbu », tout comme il se permettra de rire de lui-même lorsqu’il échappera son porte-feuille dans la rivière.

    Même si Le peuple rieur aborde plutôt un ton sérieux dans l’ensemble, il est parsemé de blagues innues et d’anecdotes qui agrémentent la lecture et viennent s’allier au vécu de Serge Bouchard. À mon avis, le propos du livre aurait toutefois bénéficié d’une présence plus accrue de ces incursions humoristiques.

    Bouchard nous raconte l’Histoire des Innus

    Pour faire un pied de nez aux effacements historiques subis par les Innus, l’auteur relate leur Histoire avec moult détails. Il fait ainsi ce que les gouvernements canadiens ont refusé de faire jusqu’à ce jour : retracer l’histoire de cette nation pour lui reconnaître ses droits ancestraux sur le territoire.

    Au passage, Serge Bouchard critique l’utilisation des termes génériques tels qu’« autochtone » ou « Premières Nations » : il faut apprendre à nommer les nations par leurs noms et non par des mots qui sont vides de signification. Les noms sont magnifiques et portent le poids de la mémoire, alors pourquoi refuser de s’en servir?

    En plus de l’importance des mots et des récits historiques, Bouchard nous apprend qu’il n’y a pas qu’une façon de voir les choses. À Mingan, il a appris que c’est un tout autre ordre du monde qui règne. Par exemple, on ne tue pas l’ours qui rôde autour d’une maison, car l’aîné l’a reconnu : c’est l’esprit de Mathias, villageois désormais décédé, qui vient visiter son ancienne demeure. En nous racontant ces bribes, on se sent vite habité par ces fragments de la vie innue. On comprend également que le point de vue autochtone a été brutalement écarté de l’ensemble de la société et de l’Histoire du pays telle qu’on la connaît. Ce livre se veut ainsi un acte de résistance, un acte d’amour.

    Bouchard passe le flambeau

    Autrefois, c’était lui, le jeune Serge Bouchard, qui a appris des aînés autochtones. Maintenant âgé de 70 ans, c’est à son tour de transmettre son vécu par l’entremise de ce livre. Et pas besoin d’avoir un bac en anthropologie pour apprécier son récit, il suffit d’être curieux. Car avant tout, c’est ce que Bouchard souhaite faire : intéresser les lecteurs au peuple innu. Par ses mots, il a également réussi à me donner le goût de Mingan, celui de visiter le territoire. Difficile de rester de glace devant ses descriptions amoureuses et dévouées de la forêt boréale.

    Et pour la suite des choses, l’auteur est confiant :

    Les Innus du futur seront ce qu’ils et elles voudront être, sans avoir à sacrifier leur culture, mais en la valorisant plutôt, en l’affirmant, en l’exprimant sur la scène internationale. (p. 290)

    Bouchard se tourne ainsi vers l’avenir, souhaitant avoir créé dans son sillage des futurs lecteurs/anthropologues/historiens qui se pencheront sur la culture innue et écouteront les récits futurs. Car, à la suite d’An Antane Kapesh qui publiait Je suis une maudite sauvagesse / Eukuan nin matshimanitu innu-iskueu en 1976 et qui lançait un cri de résistance innu, ce sont désormais les Naomi Fontaine et Natasha Kanapé Fontaine qui portent cette voix. Et à travers leurs œuvres, c’est la fierté d’être autochtone, la fierté d’être Innue, qui peut jaillir.

    Connaissez-vous la culture innue? Avez-vous lu des écrivains et écrivaines de cette nation? 

     

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    Lancement du «Manifeste des parvenus»

     

    Florence Morin-MartelLe Fil rouge, 27 mars 2018

     

     

     

     

    BOUCHARD Serge 

     

    LE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographes, sources et références

     

    Un livre qui assume,endosse, relate l'histoire du peuple INNU depuis mille ans. Mais dont les origines de leur présence en Amérique remontent à huit milles ans. Une amitié profonde et vécue relie l'auteur au peuple INNU. Il a vécu parmi eux, les a accompagnés dans leur histoire et leurs pérégrinations, leur histoire de peuple nordique, leur confrontation à la civilisation des hommes blancs vainqueurs.Eux les vaincus.

    Un livre révélateur et touchant d'un anthropologue de terrain.

    Un grand livre, un livre magistral, un historien acharné à trouver les sources de l'histoire d'un grand peuple autochtone du Québec, les INNUS.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, À visiter

     

    « En réalité, rien n'est moins neuf que le « Nouveau Monde ». Le NITASSINAN, le pays des INNUS. Car l'Amérique n'a pas émergé en 1492..elle n'a pas attendue Christophe Colomb pour être découverte. Ce continent a un passé riche, beaucoup plus ancien que ne l'établit couramment L'Occident.

    À l'époque précolombienne, déjà , l'Amérique avait ses vieux mythes, ses ruines, ses antiquités. »

    « L'Indien ne participe pas la marche de la civilisation, le progrès, même moral, ne le concerne pas.

    On l'a écarté des grands desseins nationaux. »

    « Apparentés à la grande famille algonquienne, les INNUS sont présents dans la péninsule Québec-Labrador depuis plusieurs millénaires. »

    « Je rêvassais et voyageais dans le temps, nous glissions sur l'eau calme comme une nef sur la surface d'un indéfinissable vide... »

     

    « MICHEL.il ne parle pas beaucoup, en tout cas pas en français, mais il va beaucoup t'apprendre. Tu n'as qu'`observer. »

    « MICHEL. Voilà l' Innu par excellence...celui qui donnerait tout pour rire un bon coup, l' Innu moqueur, le joueur de tours, »

    « Son rire était bienveillant, c'était le rire d,un homme bon...il avait confiance en ma candeur. »

    « Les Indiens n'avaient pas demandé ces maisons, comme ils n'avaient pas demandé le programme des pensionnats. »

    « Les peuples du caribou et des grandes chasses voyaient tout s'écrouler autour d'eux et on leur proposait en retour le désœuvrement et l'indignité de la réserve indienne. Ils vivaient des temps tragiques. »

    « La mer, les bateaux, c'est ainsi qu'un « Nouveau Monde » est apparu aux yeux des anciens INNUS. »

    « INNUS. FRANÇAIS... parce que les Blancs, avec leur farine et leurs fusils, devaient les aider pour toujours...on finirait par les déloger et qu'on leur enlèverait leur terre. »

    :Les Amérindiens ...avaient une vision du monde qui comblait parfaitement leurs besoins spirituels. »

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

     

    http://www.luxediteur.com/peuple-rieur-lettre-damour-signee-serge-bouchard/

     

    DESCRIPTION

     

    « Le livre que vous vous apprêtez à lire raconte la très grande marche d’un tout petit peuple, il refait à la fois le chemin de sa joie et son chemin de croix. Présente aux premières lignes du journal de voyage de Champlain, aujourd’hui aussi familière que mystérieuse, la nation innue vit et survit depuis au moins deux mille ans dans cette partie de l’Amérique du Nord qu’elle a nommée dans sa langue Nitassinan : notre terre.

    Au fil des chapitres, vous allez accompagner le jeune anthropologue que j’étais au début des années 1970, arrivé à Ekuanitshit (Mingan). Vous le devinez, ces petites histoiLE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographie, sources et références

    res sont prétextes à en raconter de plus grandes. Cellres sont prétextes à en raconter de plus grandes. Celles d’un peuple résilient, une société traditionnelle de chasseurs nomades qui s’est maintenue pendant des siècles, une société dont les fondements ont été ébranlés et brisés entre 1850 et 1950, alors que le gouvernement orchestrait la sédentarisation des adultes et l’éducation forcée des enfants. Ce récit commence dans la nuit des temps et se poursuit à travers les siècles, jusqu’aux luttes politiques et culturelles d'aujourd'hui — Serge Bouchard

    LE PEUPLE RIEUR: UNE LETTRE D’AMOUR SIGNÉE SERGE BOUCHARD

    La lecture du livre Le peuple rieur, c’est un peu comme s’asseoir autour du feu avec Serge Bouchard. Pendant ces quelques 300 pages, sa grosse voix réconfortante nous berce et nous amène sur les terres innues, le Nitassinan. Au fil du récit, la forêt boréale enveloppe autant celui  qui écoute que celui qui raconte. Et peu à peu, l’intimité des bois fait son effet : Bouchard nous livre ses expériences de vie sur le ton de celui qui se confie à un ami.

    Bouchard nous raconte l’humour innu

    Ce livre parle d’une histoire d’amour : celle entre Serge Bouchard et ses amis rieurs de la Côte-Nord. D’ailleurs, il écrit cet ouvrage avec sa compagne, Marie-Christine Lévesque. Leur couple partage cet amour commun, qu’ils traduisent par un livre dédié aux Innus. Avec cet essai à la fois historique, personnel et anthropologique, Bouchard revisite ses souvenirs et souhaite redonner à ce peuple auprès duquel il a tant appris.

    Et pour ce qui est de redonner, il le fait de différentes façons. Mais la plus significative, selon moi, est de répandre la vision que le peuple innu est rieur. C’est un discours que l’on entend peu dans les médias, et c’est pourquoi Serge Bouchard corrige le tir : c’est un élément essentiel de cette culture ! Portés par leur fort intérêt pour la culture innue, Bouchard et Lévesque écrivent un livre à milles lieues des stéréotypes. Et il y a quelque chose de beau et d’absolument réjouissant d’entendre parler d’une nation autochtone de cette façon.que Serge Bouchard débarque à MinLE PEUPLE RIEUR, 2017, 299 pages, Hommage à mes amis innus, Lux, iconographie, sources et références

    gan. Il sera reçu chez un couple innu, Michel et Adèle, qui veillera sur lui et le guidera tout au long de son passage dans ces terres. Comme un enfant innu à qui l’on transmet les savoirs ancestraux, Serge Bouchard intégrera des connaissances autochtones en imitant ses hôtes. Au cœur de cette cohabitation, il y aura des silences. Mais c’est à travers ces moments de calme qu’ils apprendront à s’aimer, ne parlant pas la même langue, mais se sentant bien ensemble.gan. Il sera reçu chez un couple innu, Michel et Adèle, qui veillera sur lui et le guidera tout au long de son passage dans ces terres. Comme un enfant innu à qui l’on transmet les savoirs ancestraux, Serge Bouchard intégrera des connaissances autochtones en imitant ses hôtes. Au cœur de cette cohabitation, il y aura des silences. Mais c’est à travers ces moments de calme qu’ils apprendront à s’aimer, ne parlant pas la même langue, mais se sentant bien ensemble.

    Cette quiétude sera d’ailleurs intermittente : le rire occupera une place toute spéciale dans le quotidien de Mingan. C’est donc par ses maladresses et ses incompréhensions que Bouchard saisira l’un des aspects cruciaux pour être accepté et vivre dans la communauté : l’autodérision. Il adhérera à son surnom donné par les Innus, « le barbu », tout comme il se permettra de rire de lui-même lorsqu’il échappera son porte-feuille dans la rivière.

    Même si Le peuple rieur aborde plutôt un ton sérieux dans l’ensemble, il est parsemé de blagues innues et d’anecdotes qui agrémentent la lecture et viennent s’allier au vécu de Serge Bouchard. À mon avis, le propos du livre aurait toutefois bénéficié d’une présence plus accrue de ces incursions humoristiques.

    Bouchard nous raconte l’Histoire des Innus

    Pour faire un pied de nez aux effacements historiques subis par les Innus, l’auteur relate leur Histoire avec moult détails. Il fait ainsi ce que les gouvernements canadiens ont refusé de faire jusqu’à ce jour : retracer l’histoire de cette nation pour lui reconnaître ses droits ancestraux sur le territoire.

    Au passage, Serge Bouchard critique l’utilisation des termes génériques tels qu’« autochtone » ou « Premières Nations » : il faut apprendre à nommer les nations par leurs noms et non par des mots qui sont vides de signification. Les noms sont magnifiques et portent le poids de la mémoire, alors pourquoi refuser de s’en servir?

    En plus de l’importance des mots et des récits historiques, Bouchard nous apprend qu’il n’y a pas qu’une façon de voir les choses. À Mingan, il a appris que c’est un tout autre ordre du monde qui règne. Par exemple, on ne tue pas l’ours qui rôde autour d’une maison, car l’aîné l’a reconnu : c’est l’esprit de Mathias, villageois désormais décédé, qui vient visiter son ancienne demeure. En nous racontant ces bribes, on se sent vite habité par ces fragments de la vie innue. On comprend également que le point de vue autochtone a été brutalement écarté de l’ensemble de la société et de l’Histoire du pays telle qu’on la connaît. Ce livre se veut ainsi un acte de résistance, un acte d’amour.

    Bouchard passe le flambeau

    Autrefois, c’était lui, le jeune Serge Bouchard, qui a appris des aînés autochtones. Maintenant âgé de 70 ans, c’est à son tour de transmettre son vécu par l’entremise de ce livre. Et pas besoin d’avoir un bac en anthropologie pour apprécier son récit, il suffit d’être curieux. Car avant tout, c’est ce que Bouchard souhaite faire : intéresser les lecteurs au peuple innu. Par ses mots, il a également réussi à me donner le goût de Mingan, celui de visiter le territoire. Difficile de rester de glace devant ses descriptions amoureuses et dévouées de la forêt boréale.

    Et pour la suite des choses, l’auteur est confiant :

    Les Innus du futur seront ce qu’ils et elles voudront être, sans avoir à sacrifier leur culture, mais en la valorisant plutôt, en l’affirmant, en l’exprimant sur la scène internationale. (p. 290)

    Bouchard se tourne ainsi vers l’avenir, souhaitant avoir créé dans son sillage des futurs lecteurs/anthropologues/historiens qui se pencheront sur la culture innue et écouteront les récits futurs. Car, à la suite d’An Antane Kapesh qui publiait Je suis une maudite sauvagesse / Eukuan nin matshimanitu innu-iskueu en 1976 et qui lançait un cri de résistance innu, ce sont désormais les Naomi Fontaine et Natasha Kanapé Fontaine qui portent cette voix. Et à travers leurs œuvres, c’est la fierté d’être autochtone, la fierté d’être Innue, qui peut jaillir.

    Connaissez-vous la culture innue? Avez-vous lu des écrivains et écrivaines de cette nation? 

     

     

     

     

     

     






    L'EMPEREUR, C'EST MOI, récit de Hugo HORIOT, 2013, 164 pages, ****

    30/04/2018 10:44



    HORIOT Hugo

    L'EMPEREUR, C'EST MOI, récit, 2013, 164 pages, ****

    HUGO est un jeune enfant autiste, il joue un personnage de l'intérieur. Il parle peu, pense, organise beaucoup. Il communique peu, il classe mentalement les événements. Il veut par-dessus tout sauver sa peau. Il s'exclue pour se protéger. Il parle avec sa mère, échange sur ses actions. Il ne parle pas avec les élèves, les étudiants, les jeunes de son âge. HUGO ne s'encombre pas de paroles inutiles.

    Il soigne son désespoir de vivre en société. Le collège pour lui est un bagne. Il nous parle de sa vie dès l'âge de quatre ans puis nous le suivons jusqu'à ses quinze ans.

    Un récit touchant. Nous suivons l'évolution d' HUGO par ses actions, ses réflexions.

    Une écriture fraîche qui nous fait approfondir de l'intérieur la réalité ou la non existence d' HUGO,

    enfant autiste Asperger. Une écriture poétique, philosophique.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com

     

    « Il vaut mieux être seul que mal accompagné. »

    !Je m'appelle JULIEN HUGO SYLVESTRE HORIOT, mais en m'appelle JULIEN. J'ai quatre ans. Je suis très sage. Trop sage. Quand quelque chose ne me plaît pas, je me mets en colère. Trop en colère. Je crie.Je crie, mais sans paroles. Je ne parle pas. Souvent, je fais des gestes répétitifs. »

    « Si les yeux sont les fenêtres de l'âme, comme m'ont dit mes parents, je pourrais voir la vôtre,mais ça m'obligerait à vous dévoiler une partie de la mienne. »

    « Vous ne verrez pas mon âme. Vous voyez mon corps et c'est déjà trop, Je n'aime pas votre monde. Je ne peux rien faire, rien décider, si je marche je suis obligé de vous suivre, suive ces consignes sans fondements, rentrer dans le rang deux par deux, et en plus il fait se tenir la main.

    Obligé d'abandonner mes pensées, mes images, mes rêves. Je refuse de troquer mes rêves contre vos sourires ou vos bonnes appréciations.

    Je ne veux pas être meilleur que vous en quoi que ce soit. Je me fous de vous, de la maternelle, de la kermesse et vos concours de foire. Je ne serai pas votre ami ee encore moins votre valet. »

    « Je serai mon propre geôlier.Je suis le seul à avoir les clés et je ne vous donnerai pas les codes. « 

    « Non! Je n'ai ni le temps, ni l'envie, ni l,énergie d'aller jouer avec mes « petits camarades ». Ça ne sert à rien. »

    « Je sais que je suis en prison et que je suis une prison. »

    « La peur est la matière que l'on enseigne le mieux à l'Éducation nationale.La peur, la compétition et la soumission. »

    « Maintenant je suis au lycéée. Je suis invisible. Je suis vide. »

    « Chaque homme a un orage qui gronde dans sa tête. Le voilà réduit au silence. »

    SA MÈRE. »Un territoire rempli de contraintes, terriblement organisé. L'explosion de ta fureur me laissait anéantie. Ce refus de notre monde. Ta capacité à résister. Tu souffrais atrocement. Un ennemi vivant, voilà ce que tu étais. »

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

     

    RÉSUMÉ

    « Hugo Horiot a été un enfant autiste Asperger. Plongeant dans sa mémoire, il raconte sa souffrance d’avoir été différent, son refus de parler, son désir d’avoir voulu être un autre jusqu’à changer de nom. Au fil des chapitres, il nous entraîne avec lui. Il a quatre ans, huit ans, douze ans. Il a peur. Il se cogne à l'absurdité de la vie comme un papillon contre une lampe. Il est parfois cruel. À travers ce témoignage, il nous fait part de ce qui se passe dans la tête d’un enfant autiste extrêmement intelligent, ses obsessions, ses angoisses, son regard sur notre monde et la guerre sans merci qu’il mène contre lui-même et contre les autres. L’autoportrait d’une justesse troublante et d’une sincérité désarmante d’un enfant en colère. » 

    Un récit de combat, intense, puissant. Une leçon de vie. Astrid de Larminat, Le Figaro.

    Un très beau texte sur la différence. Jacqueline Demornex, Service littéraire.

     

    UNE LECTRICE :

     

     

    « L'histoire d'un enfant autiste, un enfant différent des autres, celle de Julien Hugo Sylvestre Horiot. Trente ans après, il raconte et alors là, moi je ne peux qu'être enthousiaste devant un tel récit à la suite duquel tout lecteur ne peut pas sortir indemne (enfin, du moins, ce fut le cas pour moi).
    Julien est un garçon intelligent mais...différent. Il se construit un petit monde à lui mais, étrangement, est très conscient de ce qui l'entoure et surtout, y est très sensible. Souvent rejeté par ses camarades de classe car, ne rentrant pas dans la norme, il s'isole dans son coin. A l'âge de six ans, il décide de mourir et de revivre dans la peau d'Hugo.

    Là, il commence un nouveau départ, plus sûr de lui mais toujours incompris. C'est difficile de trouver des mots pour exprimer l'enchantement que j'ai eu à découvrir ce témoignage poignant, écrit sur un ton léger mais pour raconter des choses qui nous dépassent et que nous ne comprenons pas toujours. Même si Julien (ou Hugo), lui, s'en est bien sorti et est devenu un adulte tout ce qu'il y a de plus normal, rien que de penser à tous ces enfants (et à leurs parents) qui souffrent de vivre dans leur bulle et qui sont souvent rejetés par la société qui les entoure ne peut que me toucher au plus haut point.

    J'ai hâte de découvrir le témoignage que sa mère a écrit, elle, il y a déjà quelques temps de cela, "Le petit prince cannibale" pour voir ce qu'une mère peut vivre le handicap de son fils, et surtout, rester impuissante face à cela.
    Un récit bouleversant, avec des chapitres courts et des phrases simples mais qui sont pourtant très fortes ! A découvrir et à faire découvrir ! « 

    www.babelio.com






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