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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 50 articles publiés dans cette catégorie
  • 123 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    ****SUSAN FROMBERG SCHAEFFER----FOLIE D'UNE FEMME SÉDUITE

    13/09/2011 15:41

    ****SUSAN FROMBERG SCHAEFFER----FOLIE D'UNE FEMME SÉDUITE


    UN INTENSE SUSPENSE PSYCHANALYTIQUE. GiL

    SCHAEFFER Susan FROMBERG

    FOLIE D’UNE FEMME SÉDUITE, France Loisirs, 1985, 587 pages.

    Un grand roman, un grand personnage et un grand sujet : la folie d’une femme…séduite.La folie est présente dans nos vies car qui n’a pas connu ou vécu une histoire de folie qui de près ou de loin nous a côtoyé. Cette histoire touchante date de la fin du dix-huitième sciècle, début du vingtième sciècle avec la naissance du modernisme, de la science appliquée comme la médecine et la psychiâtrie. Le personnage d’Agnès Dempster est bouleversant par sa tragédie, par son humanisme. Nous partageons tout au long du roman les passions de cette femme volontaire mais fragile avec une grande complicité et intimité. Ce roman nous pénètre, nous envahit tel un tsunami psychologique et nous atteint de plein front. Nul n’échappe à cette marée d’émotions perturbante.
    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    « Les légendes familiales sont dangereuses. À travers le brouillard du temps qui nous sépare de ces créatures mystérieuses qui sont nos parents jeunes, on aperçoit des êtres de légende; tous leurs actes nous apparaissent aussi mystérieux et irréels que des actes divins. » page 20
    « Quelle arme redoutable que les mots! Ce révolver me semble aujourd’hui presque inoffensif en comparaison. D’ailleurs, cette balle, je l’ai tirée pour que cessent les mots. Ils dévoraient tout avec tant de zèle » page 21
    « Tu peux en vouloir au monde entier, ce n’est pas pour ça qu’il marchera à ta guise. » page 52
    « Quand je jette un regard en arrière sur ma vie, …le passé, c’est le faucon, haut dans le ciel….Le présent est la souris fuyant l’ombre que je projette au sol le faucon, et parfois lui échappe » page 80
    « Je suis toujours étonné que la neige soit si légère quand elle tombe et si lourde quand il faut la pelleter. Tout s’accumule.» « J’ai compris que je suis né révolté… »page 111
    « Il fallait sortir du lit, me fier à la vie et non aux rêves. On peut toujours s’éveiller d’un mauvais rêve. » page 265
    « Quelle haine je portais à ces portraits, ces photographies, à cette ressemblance. » page 271
    « En dépit de tout cela, il me fallait admettre la vérité : j’avais peur de Frank. » page 278
    « …je m’accrochais à lui comme si l’on avait essayé de l’arracher à moi, comme si un danger nous menaçait. Mais le seul danger, je le savais, c’était moi et moi seule. Que faire d’autre ?» page 279
    « Tout être se devait d’avoir plus d’un but, plus d’une chose à faire. » page 314
    « Je pleurais parce que des peurs sans nom venaient de nulle part sans raison… »page 315
    « Tu n’aimes que toi ! Tu aimes des femmes mortes! Ce n’est pas étonnant que tu aimes tant les sculpter dans la pierre. » C’est tout ce que tu désires. » page 317
    RAGE…FUREUR…ENTÊTÉE…PEURS EXCESSIVES….page 322
    « Il n’est pas homme à donner autant à quelqu’un. Ou à attendre autant de quelqu’un. » page 325
    « J’étais comme un pendule affolé, balançant de la terreur au désarroi, du désarroi à la colère, de la colère au chagrin. »
    « C’est une passionnée incapable de se contrôler. » page 447
    « C’est moi que je voulais tuer. » page 481
    « Les hommes aussi veulent des enfants et parfois plus que les femmes. » page 506






    « Inspiré d'un authentique fait divers qui défraya la chronique au tournant du XIXe siècle, un extraordinaire roman sur la passion amoureuse. Un classique de la littérature américaine.

    La redécouverte d'un livre-culte qui a marqué des générations de lectrices. Un roman psychologique d'une émotion poignante, une inoubliable peinture de l'obsession amoureuse doublée d'un portrait de femme du siècle dernier aussi troublant que Tess d'Uberville ou LesHauts de Hurlevent.

    Ayant quitté sa ferme natale, Agnès Dempster découvre du haut de ses seize ans la vie citadine. Quand Frank Holt, tailleur de pierres de son état, fait irruption dans sa vie, elle s'en éprend sur le champ. Abandonnant travail, amis et même l'enfant qu'elle porte, elle se donne corps et âme à cet homme fruste qu'elle pare de toutes les couleurs du héros romantique et de l'artiste d'exception, jusqu'à perdre sa propre identité.

    Quand Frank, effrayé par cet amour suffocant, s'échappe dans les bras d'une autre, Agnès perd pied. Contrainte à un geste fatal, elle devra répondre de ses actes face à l'opinion publique et aux médecins de l'asile. »
    source : www.belfond.fr

    Mon avis :

    Ce livre est une véritable bombe. Une bombe faite d'émotions et de passion.

    Quand on dit que l'amour peut rendre fou, rien n'est plus vrai et pour ceux ou celles qui en douteraient, je leur lance le défi de lire cet ouvrage et de venir en reparler par la suite.

    Car "Folie d'une femme séduite" ce n'est pas seulement un roman. C'est aussi et surtout une histoire basée sur des fais réels qui se sont passés, en Amérique, au 19ème siècle.

    Au départ, je l'avoue, j'ai eu du mal à entrer dans l'ouvrage. Le style de l'auteur ne m'accrochait pas du tout. Les phrases sont plutôt longues, relativement imagées sur lesquelles d'ailleurs j'ai eu du mal à adhérer et même à comprendre.

    On entre dans l'ouvrage au moment où Agnès Dempster a déjà commis son acte irréparable. Elle est âgée de 70 ans et va raconter ce que fût sa vie à North Chittendon, dans la ferme de ses parents, puis à Montpelier dans le Vermont.

    Pour bien comprendre les évènements, Agnès va nous expliquer toute l'histoire de sa vie familiale. On va suivre tout d'abord sa grand-mère, puis ses propres parents. On comprendra qu'une certaine folie s'installe chez les femmes lorsqu'un évènement traumatisant se produit.

    Agnès sera rejetée par sa mère à la suite d'un grand drame. De ce désamour et d'un manque d'attention de la part de son père, elle se réfugiera chez sa grand-mère qui sera la seule à la comprendre. Jusqu'au jour où celle-ci meurt et où Agnès décide alors de partir pour la ville. Elle ne souhaite pas rester à la ferme. Elle veut vivre différemment.

    Elle rencontrera bien entendu un homme pour lequel elle vouera une véritable passion. Quitte à y perdre son âme. Il représentait vraiment tout pour elle.

    Une chose est sûre, Susan Fromberg Schaeffer a su parfaitement relater tout ce qui s'est passé dans la vie d’Agnès Dempster.

    Si au début j'ai été un peu perdue dans la narration et où je me demandais pourquoi elle n'allait pas directement à l'essentiel, il est indéniable que par la suite, j'ai compris ce qu'elle voulait nous démontrer.

    Tout d'abord, le caractère et les émotions de l'enfant se forgent dans sa jeunesse. Agnès ne fera pas exception à la règle. Le manque d'amour dont elle a souffert, la poursuivra très longtemps et fera naître une peur qu'elle n'est pas capable de gérer.

    De plus, et on le sait, vouer un amour incommensurable à quelqu'un peut engendrer une totale perte de soi-même.

    Avec des mots forts, des moments très poignants et émotionnellement intenses, on vit les souffrances d'Agnès avec un grand désarroi. On se demande pourquoi cette jeune fille âgée seulement de 16 ans lorsqu'elle rencontre "l'homme de sa vie" n'arrive pas à vivre pour elle-même en même temps.

    J'ai été totalement accaparée par ma lecture à partir de ce moment là. J'avais envie de lui hurler après d'arrêter de se cramponner à cet homme, de l'aimer tout en vivant pour elle aussi. Que les deux sont possibles.

    L'auteur a fait en sorte de nous accrocher à son livre. Tout est beau mais tellement triste parce que forcément ça finit mal.

    Jusqu'au bout on suivra Agnès dans sa "folie" amoureuse et parce qu'il y a des livres qui marquent et que l'on n'est pas prêt d'oublier, "Folie d'une femme séduite" fera partie de ceux-là.

    Il y a beaucoup de points sur lesquels il conviendrait de discuter mais cela reviendrait à spolier l'ouvrage, ce que je ne tiens pas du tout à faire.

    Il est vraiment exceptionnel et pour ceux et celles qui se lanceront dans ce livre vous n'en sortirez pas indemne. On ne peut que ressentir énormément de compassion pour cette jeune fille qui sortie de sa campagne pour aller vivre autre chose dans une ville inconnue, connaîtra un maigre bonheur à côté de bons nombres de malheur. Malgré ça, elle gardera une dignité exemplaire parce que son amour était tout pour elle. C'est bien la preuve que lorsqu'on aime, on ne compte pas et il est tellement difficile de faire la part des choses dans ce domaine là. »
    Source :www.boulimielivresque.blogspot.






    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA

    01/03/2012 13:59

    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA


    ARSAND Daniel

    UN CERTAIN MOIS D’AVRIL, Flammarion 2011, 369 pages

     

    Vous voulez connaître les événements qui entourent le génocide des Arméniens au début du XXième siècle, ce roman en relate les faits, les raisons religieuses et sociales, les causes, les cruautés, les personnages principaux.

    Écrit dans un style à la fois poétique et éditorial ce roman nous touche, nous bouleverse

    car nul n’est épargné tellement la haine est grande et les autorités inactives, immobiles, indolentes  face au véritable carnage des Arméniens.

    Roman touchant, réaliste décrivant un peuple jadis puissant jouissant d’une grande culture, d’un certain empire économique aux prises avec la haine et l’extermination voire  un véritable massacre.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

       

    ·Par PatrickLedot

     

    « Des anciens marmonnent qu'il n'est pas un agneau qui ne désire être un loup. C'est écrit dans le ciel. » La sentence tombe dès le début du roman de Daniel Arsand, plus encore, elle se fige pour l'éternité. Commence alors le récit de la haine ensevelie entre Turcs et Arméniens dont nous connaissons l'issue tragique. « Qui mutera le loup en agneau ? » Là est la problématique de ce magnifique et terrible roman. La montée en puissance de l'intolérance et de la violence, tout le destin d'une ville, Adana, vouée à sa perte réinventés par l'auteur à travers ses personnages dans une langue, comme à l'habitude, très belle. « Plus de roses ni de colombes dans le ciel. Ce qui était de pierre se changeait en paille ».www.babelio.com

     

     

    « Avril 1909. Nous sommes en Turquie, à Adana, au sud du pays. Adana, ses champs de coton, la plaine de Cilicie, le fleuve Saros, la mer Méditerranée à trente kilomètres de là. Qui aurait pu prévoir que des massacres ravageraient cette terre ? Quelle folie saisit les étudiants turcs, ces fanatiques du parti Union et Progrès ? Aucune union en vérité, aucun progrès. Vahan Papazian, fuyant Constantinople, retrouve sa famille et vit dans la crainte du quotidien, de cette atmosphère qui progressivement, de soupçons en preuves irréfutables, tourne au cauchemar. L'horreur s'installe, le génocide arménien est à l'œuvre. Face à cela, au milieu des autres personnages forts du roman, Vahan incarne la figure du messager, de l'ami, celui qui serait le plus à même de réconcilier les deux civilisations.

    Un roman splendide qui questionne l'intolérance et sa fureur »

    www.livre.fnac.com

    « Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

     

    Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

    www.encres-vagabondes.com       Brigitte Aubonnet (29/08/11)






    JENNI Alexis---L'ART FRANÇAIS DE LA GUERRE

    24/03/2012 14:46

    JENNI Alexis---L'ART FRANÇAIS DE LA GUERRE


    JENNI Alexis

     

    L’ART FRANÇAIS DE LA GUERRE. Gallimard, 2011, 632 pages

     

    La guerre s’est tuer l’ennemi mais pour le Français c’est aussi détester son patron, engueuler son voisin,  ne pas tolérer les étrangers, les musulmans, les immigrants sans papiers, les contradictions de la vie.

    La guerre c’est aussi de l’antipathie, de la non-tolérance, le refus des opinions de l’autre, des différences de personnalité et des modes de vie.

    La guerre c’est un conflit, une émeute, une escarmouche, une guérilla, une hotillité, une insurrection, une mobilisation, une révolution, des troubles. 

    Qui n’en connaît pas. Chacun en vit à des niveaux différents, la guerre est dans nos gênes de primitifs. À nous de la contrôler.

    J’ai aimé ce livre pour son style direct, ses sujets appropriées, la profondeur des pensées exprimées, les recherches perspicaces de l’auteur. Un grand plaisir pour le  lecteur.

    L’auteur nous présente une autre version de ces guerres menées par les Français où leurs intérêts les dirigaient. J’apprécie une version qui ressemble davantage à la réalité de ces guerres non pas patriotiques mais économiques. L’histoire nous ment-elle ?

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec 

     

    Citations :

    « Jamais ceux qui souffrent ne demandent de se taire. Ceux qui ne souffrent pas, en revanche, dirent avantage  de la souffrance. »  p. 113

    « Nous avons des problèmes d’ordre, de sang, de sol, des problèmes de violence, des problèmes de puissance et d’usage de la force. Ces mots-là viennent à l’esprit, quel que soit leur sens. » p. 169

    « Nous lisons la ressemblance sur tous les visages, l’œil cherche, le cerveau la trouve, avant même que nous sachions la chercher, avant même que nous pensions la trouver. La ressemblance aide à vivre.

    La race survit à toutes ses réfutations, car elle est le résultat d’une habitude antérierue à notre raison. La race n’existe pas, mais la réalité ne lui donne jamais tort. Notre esprit la suggère sans cesse; cette idée-là revient toujours.

    Les idées sont la part la plus solide de l’être humain, bien plus que la chair, qui elle se dégrade et disparaît. Les idées se transmettent, identiques à elles-mêmes, dissimulées dans la structure de la langue.

    Le cerveau suit son cours. Il cherche les différences, et les trouve. Il crée des formes. »

    p.178

    « … : la violence se répand mais garde toujours la même forme. Il s’agit toujours, en petit ou en grand, du même art de la guerre. » p. 473

    « La ressemblance et la force sont les idées les plus immédiates que l’on puisse concevoir, elles sont si évidentes que chacun les invente sans qu’on les lui enseigne. »

    p. 476

    « Ces guerres que nous avons faites, elles ont détruit le plaisir d’être ensemble, et quand nous les racontons, maintenant, elles hâtent encore notre décomposition. Nous n’y comprenons rien. Il n’y a rien en elles dont nous puissions être fiers; cela nous manque. Et ne rien dire ne permet pas de vivre. » p. 480

    « Il était venu à Alger parce qu’on avait décidé à Paris qu’il serait bien que lui et ses pareils soient là. » p. 518

    « J’ai peur de leur violence Victorien. Je les ai vus couper des nez, des oreilles, des langues. Je les ai vus égorger, éventrer, éviscérer. Pas comme une façon de parler, non, vraiment, comme une façon de faire. J’ai vu des jeunes gens que je connaissais de vue devenir assassins et se justifier. J’ai eu peur de ce déchaînement, Victorien. J’ai eu peur qu’il nous emporte tous. » p. 520

    « Alors il faut réécrire l’Histoire, l’écrire volontairement avant qu’elle ne se gribouille d’elle-même. On peut gloser sur de Gaulle, on peut débattre de ses talents d’écrivain, s’étonner de ses capacités de mentir-vrai quand il travestit ce qui gêne et passe sous silence ce qui dérange. » p. 604

     

     

     

    Résumé de l’éditeur

    « J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails.

    Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue. »

    1. J.
    2.  

    « L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni n'échappe pas au test de la page 99, épreuve qui révélerait tout de la qualité d'un livre. Alors, Jenni va vous plaire? 

    L'éditeur anglais Ford Madox Ford (1873-1939) aurait un jour prétendu qu'il pouvait juger de la qualité d'un manuscrit à la lecture de sa seule page 99, comme un coup de sonde en plein coeur du livre. L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni, Prix Goncourt 2011, n'échappe pas au test. Sa page 99 donne-t-elle envie de lire l'ouvrage primé

     

    Le livre

    "L'Art français de la guerre": le titre s'avère déstabilisant. Le lecteur vierge de toute exposition à la promotion s'attend à un essai sur la guerre, ou pire, à un essai de stratégie militaire française, égrenant les sempiternelles batailles d'Austerlitz, débâcle de 40 ou noyade tricolore dans la cuvette de Dien Bien Phû. Pitié! 

    Puis on découvre la page 99: 

    "Le sang avait noirci, sa tête penchait sur son épaule, il avait les yeux clos et la bouche ouverte. (...) Les gens passaient devant le corps allongé sur la place. Les deux policiers un peu voûtés qui le gardaient essayaient de ne voir personne, cette garde leur pesait, ils ne savaient comment soutenir les regards. Sur cette place trop grande et silencieuse, occupée tout l'hiver d'inquiétudes et de brouillards, on ne s'attarde pas." 

    Divine surprise, en parcourant celle-ci, on ne flirte pas avec l'art de la guerre, mais celui de la description.  

    Ecrire, c'est comme dominer un Rubik's cube. Parvenir à imbriquer des mots simples, jusqu'à toucher l'harmonie du bout des doigts. Eviter le mélange de mots usités, pompeux, indigestes, consacrant un gloubiboulga cité en référence entre deux postillons dans certains dîners en ville. Ici, point de descriptions dantesques façon Voie Royale de Malraux. Au contraire, place à des descriptions brutes, limpides et percutantes façon, oui oui, Pagnol. Exemple: "Le sang avait noirci, sa tête penchait sur son épaule, il avait les yeux clos et la bouche ouverte". Bingo, l'image d'un pantin blême s'affiche directement dans notre esprit. Chez Pagnol, la phrase "Il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms" procure un effet identique: un souffle froid ne caresse-t-il pas votre joue droite en la lisant? 

    Mais qui a tué Robert?

    Avec cette page 99, le lecteur n'est pas parachuté sur un champ de bataille ou dans la tente d'un général tourmenté, mais sur la place d'une grande ville de l'Hexagone, Lyon. La place Bellecour, gigantesque carré sableux, morbide en hiver, magmatique en été. Un corps est "exposé" sur cette place, aussi esseulé qu'un point marqué au stylo sur une immense feuille de papier. On imagine alors que l'action va emprunter les dédales des traboules, grimper jusqu'à Fourvière, se glisser dans les rues étroites de la Croix Rousse, ou bien dans la fourmilière de la place Carnot. Voyage agréable en perspective. 

    "Occupée tout l'hiver d'inquiétude et de brouillards". Sympathique personnification de la brume. Lieux et sentiments, un duo que la littérature aimera toujours combiner. Bref, au vu de cette page 99, l'auteur écrit simple et bien: "Ils se levèrent sans remuer leurs chaises" a tout de même davantage d'impact que "Ils se levèrent en silence".  

    Mais qui a donc tué ce "Robert Chassagneaux" présenté en tête de page? On veut le connaître. Est-il un personnage crucial dans le roman, un nouveau Grand Meaulnes? Ou simplement un figurant littéraire utilisé pour mieux huiler la transition entre deux chapitres? Résultat: on veut le savoir, on tourne la page 99, on a envie de lire. Prix Goncourt ou pas, attention, Jenni va nous plaire »

    www.lexpress.fr

    Un art français entre ampleur et pesanteur, lassitude et richesse

    ( indécision d’une lectrice )

    « Le prix Goncourt 2011 ne ravira pas toutes les mains dans lesquelles il est tombé à Noël, souvent à défaut d’une autre idée de cadeau de la part du généreux offrant, qu’on se le dise. J’ai de mon côté rendu l’exemplaire emprunté avec une sorte de soulagement. Ne vous y trompez pas cependant : je ne regrette pas cette lecture. Allez, il va maintenant falloir que je vous explique tout ça…

    L’art français de la guerre est un roman ample. Dire son nombre de pages, 650, ne nous montre pas vraiment cette ampleur. Elle est située dans le style même d’Alexis Jenni. Il y a une finesse alliée à une certaine pesanteur dans la langue de l’écrivain. Quelque chose qui nous transforme, nous, la lecture, le récit, l’histoire – avec un petit comme avec un grand H. L’auteur nous emporte dans de longues réflexions sur l’histoire récente de la France, la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie. La triade des traumas, les sujets tabous de notre société, sont étalés au grand jour par un narrateur comme détaché du monde autour de lui. Les mots cognent, frappent, nous déchirent. La force du récit réside sans doute dans cet usage de la langue. Alexis Jenni, à travers une fiction, nous dit ce qui ne se dit pas. Notre histoire comme notre société en prennent un coup.

    Il fallait réussir à mêler les deux, Histoire et société. Alexis Jenni alterne des chapitres qu’il intitule “commentaires”, réflexions d’un narrateur qui se présente dès le début comme tel (“J’aimerais bien une autre vie mais je suis le narrateur. Il ne peut pas tout faire, le narrateur : déjà, il narre. S’il me fallait, en plus de narrer, vivre, je n’y suffirais pas”), avec d’autres qu’il appelle sans ambiguïté “Roman”. Sept longs chapitres pour un narrateur qui regarde le monde autour de lui de manière détaché, nous raconte son histoire personnelle à demi-mots mais surtout la manière dont il se retrouve à raconter l’histoire de Victorien Salagnon, le personnage principal des six “romans” : “Je ne sais quelle compétence il me prête. Je ne sais pas en quoi il a cru en m’observant de ses yeux trop clairs, de ces yeux dans lesquels je n’identifie pas d’émotions, juste une transparence qui me laisse croire à la proximité. Mais je suis le narrateur, alors je narre” (fin des premiers commentaires). La seule chose qui réunit nos personnages, mis à part la ville de Lyon, est la peinture. Tous les deux peignent, et c’est par fascination pour les oeuvres de Victorien que le narrateur se retrouve à prendre des cours avec lui. Narrateur et protagoniste sont réunis, à tel point que Salagnon demande à son pupille d’écrire son histoire, à laquelle il n’arrive pas à donner de relief.

    Alexis Jenni nous parle ainsi du présent et du passé, de l’influence du passé sur le présent. Les liens sont forts, rempli d’atrocités et d”injustices. L’un n’est qu’écho de l’autre, sa conséquence doublée à une survivance de la pensée raciale. Rien n’a changé, et pourtant tout est plus fort, plus compliqué, plus caché. Cette complexité qui se cache derrière une construction en alternance d’une grande simplicité, derrière les artifices assez classiques du roman et derrière une langue riche qui exprime un équilibre entre contemplation et violence, est un véritable poids dans la lecture. Longtemps, nous ne faisons que la percevoir sans vraiment la comprendre.

    Ce qui ressort de ce roman, c’est son honnêteté totale. L’auteur ne se cache pas, et ne cache pas non plus la dimension fictive de son roman. Le narrateur est le narrateur, qui plus est contemporain à l’auteur. Il n’est pas Victorien Salagnon, ce personnage qui a participé aux guerres de décolonisation, mais une personne qui nous parle du passé depuis le présent. Il ne dit pas avoir raison sur tout, et sa compréhension est souvent bloquée parce qu’il n’a pas vécu ces choses là, parce qu’il n’y a pas participé. D’ailleurs, Salagnon et Mariani (compagnon de route du premier en Indochine et en Algérie devenu chef d’un groupe raciste) le reprendront à plusieurs reprises dans ses lectures du passé.

    L’auteur réussit avec brio a ne pas juger l’Histoire telle qu’elle a été écrite. Il ne juge pas les  exécutions sommaires au lendemain de la seconde guerre mondiale, ni les massacres de villages entiers en Indochine, ni les soldats qui ont torturé en Algérie. Il nous montre. Avec horreur et exactitude, il rend compte de ce qu’il s’est passé. Sans juger les faits, il interprète le présent :

    “La race est une pensée inconsistante, qui repose sur notre avidité éperdue des ressemblance ; et qui aspire à des justifications théoriques qu’elle ne trouvera pas, car elles n’existent pas. La race c’est un pet du corps social, la manifestation muette d’un corps malade de sa digestion ; la race, c’est pour amuser la galerie, pour occuper les gens avec leur identité, ce truc indéfinissable que l’on s’efforce de définir ; on n’y parvient pas, alors cela occupe.”

    “J’avais travail, maison et femme, qui sont trois visages d’un réel unique, trois aspects d’une même victoire : le butin de la guerre sociale. Nous sommes encore des cavaliers scythes. Le travail c’est la guerre, le métier un exercice de la violence, la maison un fortin, et la femme une prise, jetée en travers du cheval et emportée.”

    Sans les parties “roman”, nous aurions l’impression de nous faire écraser sous de grandes vérités, des maximes et des interprétations indiscutables de la société française actuelle, symboles d’un moralisme barbant au plus haut point. Mais Alexis Jenni pallie à ça : nous comprenons le monde actuel en regardant le passé, en montrant que ces idées ne viennent pas de nul part mais de l’Histoire. La société est marquée par elle, et c’est en observant les horreurs de la guerre que nous voyons différemment le présent, la manière de penser qui change ou ne change pas (du moins pas vraiment), le malaise social, la survivance de la pensée raciale, notre trouble face à l’attitude des autorités… L’auteur, en créant ce personnage à la vision critique et décalée de notre société, a conscience de pouvoir choquer. Il en joue pour nous montrer les choses d’un autre point de vue. C’est parfois extrême et très critiquable, voire faux, mais cela nous fait réagir et réfléchir.

    Honnête également est cette manière de parler de l’écriture dans le roman lui même. Mettre le narrateur au grand jour permet à l’auteur d’évoquer la narration, la manière dont se construit le récit, le travail de la langue. Ici, c’est même un jeu : le narrateur se dit mauvais, et il affirme la supériorité de la peinture et du cinéma à plusieurs reprises, sans exclure de la remettre en cause plus tard. Pourtant, les mots disent l’indicible, ils rendent compte d’une réalité intraduisible sans eux. Le cinéma n’a pas (encore) su la montrer. Les limites de la langue sont évoquées (“Le silence se fit. Cela avait duré quelques secondes, le temps de descendre une pente en courant. Le dire est déjà le dilater”), mais aussi sa richesse : c’est dans la langue que le narrateur affirme une unité (“Elle est merveilleuse cette expression qui dit : nous nous comprenons. Elle décrit un entrelacement intime où chacun est une partie de l’autre, figure impossible à représenter mais qui est évidente du point de vue du langage : nous sommes entrelacés par la compréhension intime de la langue”).

    C’est parfois un peu fade, monotone ou simplement ennuyeux, mais l’impression d’ensemble n’est pas celle là. Ce roman est complexe, par bien des côtés inaccessible, les idées s’enchâssent les unes dans les autres sans que nous y comprenions grand chose, le véritable lien entre présent et passé n’est qu’une impression qui s’installe très lentement au fil de la lecture, les récits qui nous sont fait sont longs, ils balaient tout un pan de non-dits qui s’explicitent dans la langue d’Alexis Jenni, racontent des années de guerre, les commentaires dressent un tableau très large de la société actuelle sous la forme de pensées d’un narrateur, il y a souvent des longueurs à n’en plus savoir que faire… Tout cela rend la lecture de ce roman ardue, pénible, lassante, mais c’est également ce qui lui donne toute sa valeur. »

    www.petiteslecturesentreamis.com






    FOLLET Ken----L'HIVER DU MONDE, LE SIÈCLE 2, roman

    12/05/2013 21:06

    FOLLET Ken----L'HIVER DU MONDE, LE SIÈCLE 2, roman


     

    FOLLET Ken

     LE SIÈCLE 2, L'HIVER DU MONDE, roman, Robert Laffont, 2012, 995 pages

     

    Un grand roman à base historique dans un style poignant, tant  narratif que  descriptif de maître de Ken FOLLET. Si l'histoire de la dernière guerre mondiale t'intéresse  ce livre qui est un pavé va combler  toute lacune ou  manque de connaissances approfondies de cette époque intense de l'humanité. Ce roman couvre les années de 1933 à 1949 de notre histoire contemporaine donc nous dévoile les causes profondes de ce conflit majeur de notre humanité et les conséquences désastreuses et abusives de tous les pays impliqués de près ou de loin dans ce drame humain.  

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com

     

    Pour en savoir davantage:

     

    "Résumé :

    Entre 1933 et 1949, des salles de bal de Buffalo aux chambres du Parlement anglais, de la bataille de Normandie au terrible Blitz, L'Hiver du monde entraîne le lecteur dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans La Chute des géants, cinq familles – américaine, russe, allemande, anglaise et galloise – se sont croisées, aimées et déchirées au rythme de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. À l'aube des grands bouleversements politiques, sociaux et économiques de la seconde moitié du XXe siècle, ce sont désormais leurs enfants qui ont rendez-vous avec l'Histoire. 
    Pouvant se lire indépendamment du premier tome, L'Hiver du monde raconte la vie de ces êtres au destin enchevêtré pour qui l'accession au pouvoir du IIIe Reich et les grands drames de la Seconde Guerre Mondiale changeront le cours de leur vie pour le meilleur comme pour le pire. 

    Carla von Ulrich, née à Berlin d'un père allemand et d'une mère anglaise, va subir de plein fouet les affres du nazisme jusqu'à ce que, décidée à reprendre sa vie en main, elle entre en résistance... Les frères américains Woody et Chuck Dewar, chacun portant un lourd secret, empruntent deux voies différentes au moment de l'entrée en guerre des États-Unis, l'un s'engageant dans la politique à Washington, l'autre combattant dans la jungle des îles du Pacifique...

    Lloyd Williams, brillant étudiant et très engagé politiquement, à l'instar de ses parents, se porte volontaire pour combattre les fascistes durant la guerre civile espagnole, au prix de certains de ses idéaux... Daisy Peshkov, belle et ambitieuse jeune fille, s'éprend du mauvais garçon, le suffisant et lâche Boy Fitzherbert, avant de prendre conscience que le véritable amour n'est ni intéressé ni prévisible... Quant à Volodya, le cousin de Daisy, espion pour les renseignements russes, il va peu à peu remettre en question les agissements de son gouvernement au point que ses actes affecteront non seulement cette guerre, mais également la Guerre froide à venir."

     

    "Dans ce deuxième tome Ken Follett nous fait revivre la montée du nazisme, la seconde guerre mondiale, et le début de la reconstruction de l'Europe. On y retrouve, en arrière plan, les mêmes personnages que dans le tome 1 et c'est leur descendance qui est au coeur de l'histoire. On voyage à travers le monde via nos personnages russes, allemands, américains et anglais et on redécouvre l'Histoire selon des angles différents. J'aime beaucoup.

    Comme d'habitude, Ken Follett manie avec brio faits historiques et fiction. Mais c'est quoi son secret ? Pourtant il n'y a pas, à franchement parler, d'éléments transcendantaux dans son écriture. Il arrive toutefois à nous transporter et nous faire revivre l'Histoire comme si on y était et surtout comme personne d'autre ne sait le faire. Les gentils sont gentils, beaux, intelligents, futés, engagés et les méchants sont méchants, moches, bêtes et violents. On sait d'emblée qui va tomber amoureux de qui, qui va pardonner à qui, qui va se venger de qui… mais ce qu'on ne sait jamais c'est quand et comment ça va se passer.

    Malgré cette simplicité apparente, nous avons affaire à des personnages travaillés, engagés, attachants et intéressants. le résultat est génial.
    En ce qui concerne le côté historique, aucune fausse note, tout y est. Sur une toile de fond historique on ne peut plus maîtrisée, des histoires d'amour, des amitiés hors du commun, des combats politiques, des actes de résistance, d'espionnage et des batailles sans précédent vont être menés par nos héros, fervent défenseurs de la liberté et de la démocratie. Ça prend aux tripes. Il y a de la prise de risque. J'avais l'impression de lire un vrai roman d'espionnage parfois, superbe !
    La manière dont est présentée la montée du nazisme est hyper intéressante, un espèce de fléau qui parcourt l'Europe et que chaque pays essaie d'endiguer à sa manière. Chacun essaie d'éteindre le feu qui risque de transformer l'Europe entière en brasier.Ken Follett insiste également sur le calvaire vécu par ces millions d'allemands, pour la plupart pris en otage terrorisés, terrifiés, victimes de la dictature et de la malheureuse image qu'il renvoie au monde. Il y a des scènes dures et c'est là où on se dit que notre Ken c'est un professionnel qui sait de quoi il parle." www,babelio.com

      






    Hubert REEVES ---L'AVENIR DE LA VIE SUR TERRE, les petites conférences, 2012

    12/06/2013 18:39

    Hubert REEVES ---L'AVENIR DE LA VIE SUR TERRE, les petites conférences, 2012


    Hubert REEVES

    L'AVENIR DE LA VIE SUR TERRE, bayard, 2012, Collection  "Les petites conférences" par Gilberte Tsaï

     On ne peut pas tout savoir surtout sur l'Univers, les origines de la planète Terre, sa condition actuelle  mais l'astronomie le peut et Hubert Reeves est l'un de ceux qui peuvent nous aider à approfondir nos connaissances de base et les mettre à jour avec des données scientifiques avec ce petit condensé.

     

    "Voilà donc une autre découverte récente des sciences: l'espèce humaine saccage sa planète. Comment s'y prend-elle ? Par l'agriculture productiviste, par exemple, les pesticides répandus sur les champs pour avoir de meilleures récoltes. Résultat:  nous voyons décroître rapidement les quantités d'hirondelles, et les petits organismes du sol comme les vers de terre...

    À présent,  les grenouilles sont en voie de disparition rapide, les papillons également. Nous éliminons des centaines d'espèces chaque année. " p. 35

     

    "Notre impact sur la  planète est tout à fait catastrophique." p. 36

     

    "Le BIG BANG est ce que nous connaisssons de plus ancien dans notre univers. Au premiers temps, il y faisait extrêmement chaud, des milliards de degrés...

    Aujourd'hui, nous  nous trouvons dans un univers froid, très peu luminneux, la nuit est noire....l'univers se refroidit, quel est son futur ?  Il va continuer à se refroidir...

    "Qu'y avait-il avant ? Qu'y aura-t-il après ?  Nous sommes comme des historiens qui essayent d'écrire l'histoire de l'univers , nous avançons dans les deux directions, mais notre connaissance est réduite." p. 43

     

    "Notre Terre à sa naissance n'avait pas d'eau, elle était sèche et c'est grâce aux comètes...que nous avons acquis de l'eau." p. 46

     

    "Le pôle nord et le pôle sud  sont très différents. Le pôle nord, c'est de la glace qui flotte, cinquante mètres d 'épaisseur de glace, au pôle sud il y en a au moins trois  à quatre kilomètres. " p.50

     

    " Nous sommes dans une période de réchauffement provoqué cette fois  par l'humanité.  

     

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com

     

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:

     

    "Du réchauffement climatique et de ses conséquences aux menaces pesant sur la biodiversité, les périls écologiques sont des réalités. Mais qu'en est-il exactement ? Hubert Reeves, rendu célèbre par ses récits sur la formation de l'univers, évalue sérieusement la situation et les actions qu'elle commande, puisque biodiversité et sauvegarde de l'humanité sont inséparables.www.decitre.fr






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