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PETIT TRAITÉ SUR L'IMMENSITÉ DU MONDE, de Sylvain TESSON, 2006, 167 pages, Éd. de LA LOUPE
05/04/2015 16:23
TESSON Sylvain
PETIT TRAITÉ SUR L’IMMENSITÉ DU MONDE, Éd, de la LOUPE, 2006, 167 PAGES
Un récit d'aventures, une façon de vivre à la manière des colons et des autochtones, des natifs, en utilisant ce que la nature nous offre, avec ce que nous bâtissons et fabriquons nous-mêmes.
" Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."
Voyager, c'est se déplacer à pieds, en bicyclette, à cheval et retrouver les fonctions et possibilités humaines en nous. Vivre en forêt, vivre de la forêt, en couple ou en solitaire. Fuir la société de consommation. Retrouver la solitude, la réflexion,les modes de survie de nos découvreurs.
Découvrir la nature en n'en faisant partie. Vivre en utilisant les capacités de survie de l'homme, sa capacité physique, ses talents et ses capacités d'adaptation.
Un traité remarquable qui nous éveille à un mode de vie qui est à la base de la survie , de la survivance de la race humaine.Marcher, voyager, survivre, fabriquer.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'enfer ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
" Le monde n'a besoin ni d'un destructeur ni d'un sauveur." Peer Gynt
" C'est en vogue: on court, on vaque. On se tatoue, on se mondialise. On se troue de piercings pour avoir l'air tribal. On se connecte, on est joignable en permanence...les paysans disparaissent."
" Tout fout le camp.En fait, rien ne fout le camp, ce sont les gens qui ne tiennent plus en place."
" Il y a cependant une autre catégorie de nomades.Ils se contentent de voyager silencieusement, pour eux-mêmes, parfois en eux-mêmes.On les rencontrent sur les chemins du monde. Ils vont seuls, avec lenteur, sans autre but que celui d'avancer."
" Ils se tissent un destin, pas à pas."
" Ils n'appartiennent qu'au chemin qu'ils foulent. Ils ont reçu des noms différents:moines-mendiants, hobos ou beatnik, ermites des taïgas,vagabonds,wanderer, errants ou loups des steppes..."
" Un baladin du monde occidental. Un coup à l'est, un coup à l'ouest."
" La lenteur révèle des choses cachées par la vitesse."
L'effort prolongé procure au cerveau sa dose d'opiacées naturelles."
" Le voyage apaise les constitutions soumises à la pression, d'un trop-plein d'énergie."
" Le voyage est cette surface qui est offerte à la pensée pour divaguer en toute liberté."
" Rien ne vaut de passer un bon moment avec soi-même."
" Quelle que soit la direction prise, marcher conduit à l'essentiel."
" Apprendre à rester seul pour vivre plus densément."
Pour en savoir davantage:
Résumé du livre
" Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. "
La critique [evene]
 par Céline Laflute
"Le ‘Petit traité sur l’immensité du monde’ porte bien son nom et son paradoxe. Sans être didactique ni abstraitement philosophique, la voix singulière de Sylvain Tesson épouse ces dimensions faramineuses et nous en apprend beaucoup. Pas sur les voyages comme nous, profanes, les pratiquons, mais sur ceux qui durent plusieurs mois, "by fair means", autrement dit sans moteur !
Sylvain Tesson rend hommage à tous les "baladins du monde occidental" auxquels il s’identifie. Il dissèque la philosophie du "wanderer", du nomade par excellence, à contre-courant de notre mode de vie. Avec force références artistiques et anecdotes issues de ses propres voyages en tant que journaliste notamment, l’auteur restitue ce parfum d’aventure au ralenti, pourrait-on dire, pour celui dont la vie se résume à cheminer.Tout coule de source dans cet essai loin de clopiner. Le lecteur se laisse emporter par ce flot de pensées, de réflexions et d’exemples originaux et véridiques. Le sens de la formule n’échappe jamais à Sylvain Tesson, conteur hors pair. Joli condensé d’expérience(s).
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MÀN, de Kim THÙY, 2017, Libre Expression,Montréal, 145 pages
30/05/2015 18:00
THÙY Kim
MÀN, récit, 2013, Libre Expression, 145 pages
Ce livre est un récit des principaux événements de la vie de l'auteure. De sa naissance, de sa vie au VIETNAM, de sa vie adaptée au QUÉBEC. De sa vie de femme, de mère, de sa vie de famille.
"Màn, inspirée de sa mère, qui veut dire "parfaitement comblée" ou "qu'il ne reste plus rien à désirer", ou " que tes voeux ont été exaucés."
Je ne peux rien demander de plus, car mon nom m'impose cet état de satisfaction et d'assouvissement...j'ai grandi sans rêver."
La délicatesse de ses mots semblables à la délicatesse des gestes quotidiens des êtres aimés: la discrétion dans l'âme et dans la peau. Tout se dit, se vit, se lit en douceur...avec la tendresse de la certitude.
L'auteure nous met en contact avec la vie, les usages, les habitudes de sa vie quotidienne à la Coréenne d'origine adaptée au Québec.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Maman a su nous offrir une vie calme, toujours sous la vague. J'ai retrouvé cet espace entre deux eaux à Montréal, dans la cuisine du restaurant de mon mari."
"...regarder, c'est "esgarder" avoir des égards envers quelqu'un...le souci de l'autre."
" du croupion de poulet réservé dans son bol."
"Lan s'était toujours comportée en invisible afin d'éviter les regards indiscrets."
Vietnam."...au portrait de ces capitalistes coupables de la déchéance du pays ainsi que de sa déchirure et de son indécence."
Pour en savoir davantage:
Résumé
"Mãn est une histoire d'amour entre une femme et celles qui l'ont, tour à tour, fait naître, allaitée, élevée. Elle a été déposée dans le potager d'un temple bouddhiste sur le bord d'un des bras du Mékong par une adolescente. Une moniale l'a recueillie et nourrie d'eau, de riz et du lait des seins d'une mère voisine, avant de la confier à une autre femme - enseignante de jour, espionne en tout temps.
Mãn parle de l'amour à l'envers, celui qui doit se taire, celui qui ne peut être vécu, celui qui ne doit pas s'inscrire dans le temps en souvenirs, en histoires. Or, juste avant la fin, ou au milieu d'un nouveau début, ailleurs, loin de la chaleur tropicale, près du corps, dans la lenteur aérienne des flocons de neige, il y a eu un amour à l'endroit, c'est-à-dire un amour ordinaire né d'une rencontre ordinaire, avec un homme ordinaire, ce qui était pour elle l'extraordinaire, l'improbable.
Mãn, c'est l'apprentissage du mot « aimer » pour donner suite à la définition du verbe « vivre » de À toi et à la conjugaison de « survivre » de Ru.
www.renaud-bray.com
"Parfois une mère ne suffit pas, il en faut trois : celle qui met au monde, celle qui recueille, celle qui élève. Parfois, être mère ne suffit pas, il faut une amie pour donner les gestes et les mots de l'amour. Parfois, être comblée ne suffit pas, il faut plus qu'un mari, des enfants, le succès, il faut découvrir l'amour, le vrai, celui dont on n'osait rêver.
Mãn se raconte, de sa naissance au Vietnam jusqu'à sa renaissance dans les bras d'un homme, des difficultés de vivre dans un pays colonisé puis en guerre à son mariage arrangé avec un restaurateur expatrié au Canada, l'exil, la cuisine pour seul univers, l'amitié qui change tout, la réussite, les enfants, et bien sûr l'amour, la vraie découverte, impossible évidemment, mais inévitable et fondateur.
Mãn est un pêle-mêle de sensations et d'émotions où se côtoient les saveurs du Vietnam, le sel des larmes et le bonheur de vivre. Par petites touches délicates, se reconstitue la vie d'une femme qui conjugue le verbe aimer sans le dire, par de petites attentions de chaque instant, en veillant au confort des siens, en devançant leurs désirs. Empêchée de s'exprimer par une pudeur naturelle et une enfance silencieuse auprès d'une mère engagée, elle va pourtant s'ouvrir aux sentiments grâce à l'amitié d'une femme et à l'amour d'un homme. Poétique et tendre, l'histoire de cette femme se dessine comme une mosaïque où se mêlent la cuisine vietnamienne, la mémoire et l'enrichissement de l'exil. Les événements plus graves sont évoqués en pointillés, les douleurs sont enfouies, cachées.
Un roman sensible et profond, porteur d'espoir et d'amour.
www.babelio.com par sandrine57
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CONNECTEZ-VOUS À VOUS-MÊME, de CHADE-MENG TAN, Belfond, 2014, 295 pages
07/11/2015 15:26
CHADE-MENG TAN
CONNECTEZ-VOUS À VOUS-MÊME, Une nouvelle voie vers le succès, le bonheur (et la paix dans le monde), Belfond, 2014, 295 pages
Un livre qui nous fait réaliser le travail que chacun doit faire sur lui-même pour se réaliser et tendre vers le bonheur. Le travail commence par soi-même avant de vouloir et pouvoir changer les autres. Le travail sur soi se fait de l'intérieur, débute et se réalise par la méditation.CONNAIS-TOI TOI-MÊME par le travail sur soi, la méditation, la respiration et l'intelligence émotionnelle que nous devons développer pour être en contrôle de soi.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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"Un travail d'excellence
Ce que développe l'intelligence émotionnelle en tout premier lieu est l'excellence du travail produit."
"Les types sympas finissent toujours en tête."
"Le bonheur pourrait bien être un effet secondaire inévirable de la pratique de l'intelligence émotionnelle, comme d'ailleurs la résilience, l'optimisme et la bonté."
"...les probllèmes de comportement s'effacent d'eux-mêmes une fois qu'on a su développer de telles qualités."
"On ressent généralemenet les émotionns de manière plus physique que mentale."
"...car mieux on perçoit ses émotions, mieux on peut y faire face...on devient à même de les gérer très habilement."
"C'est pourquoi nous tournons la pleine conscience vers le corps...et renforcer notre intuition car quantité d'intuitions nous viennent du corps."
"Porter son attention en douceur sur le processus de respiration. Retrouver sa concentration en remettant son attention sur le souffle."
"Faites attention de façon particulière...dans l'instant présent sans porter de jugement, juste être."
"Le bonheur n'est pas un but à poursuivre, mais un état qu'on laisse advenir. Le bonheur, c'est tout simplement être."
"LA MÉDITATION. Vous aurez l'esprit plus calme, plus clair et plus joyeux. Réduction du stress.Augmentation du bien-être."
Pour en savoir davantage:
" Introduire la méditation en entreprise ? Une idée saugrenue. Et pourtant, Chade-Meng Tan, un des premiers ingénieurs de Google, l'a fait. Dans les meilleures ventes du New York Times dès sa sortie, sa méthode, absolument novatrice, ludique et concrète, testée avec succès sur les employés les plus stressés du géant du web, est maintenant à la disposition des lecteurs du monde entier.
Qui a dit que la méditation était une lubie de babas en quête de zénitude ? Et si vous la pratiquiez là où vous passez certainement le plus clair de votre temps : au travail ? Absurde ? C'est pourtant l'idée qu'a eue Chade-Meng Tan, un des premiers ingénieurs recrutés par Google, qui nous livre une méthode absolument novatrice, ludique et concrète, testée avec succès sur les employés les plus stressés du géant du web et enfin à disposition des lecteurs du monde entier.
Partant du principe qu'un bon employé est un employé bien dans sa peau, Chade-Meng Tan a élaboré une série d'exercices simples et parfaitement adaptés à notre rythme de vie pour nous apprendre à méditer en pleine conscience. Et surtout en tirer tous les bénéfices : sentiment de relaxation, capacité de concentration aiguisée, développement de la créativité et de l'empathie, construction de relations saines et fructueuses...
Porté par la gouaille charismatique de l'auteur, un guide inestimable pour atteindre votre meilleur potentiel dans votre vie professionnelle et personnelle et vous sentir, enfin, connecté à vous-même." http://www.belfond.fr/site/connectez_vous_a_vous_meme
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ILS ONT COURU L'AMÉRIQUE, De remarquables oubliés, de Serge BOUCHARD et Marie-Christine LÉVESQUE, LUX, 2014, 410 pages
30/03/2016 17:58
BOUCHARD Serge, LÉVESQUE Marie-Christine
ELLES ONT FAIT L'AMÉRIQUE, De remarquables oubliés, tome1,
ILS ONT COURU L'AMÉRIQUE, De remarquables oubliés, tome 2, Lux, 2014, 410 pages
Un livre qui se lit comme un roman d'aventure. L'Amérique du Nord à notre portée, notre pays avec sa valeur historique et ses héros hors norme, exceptionnels. Des explorateurs, des récits d'aventures détaillés par un historien hors pair.
Un livre de chevet pour amateurs de l'histoire de l'Amérique du Nord tant le Canada que les États-Unis.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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ÉTIENNE BRÛLÉ, ca.1592-ca.1633, L'ENSAUVAGÉ
Il fut un des premiers Français à courir l'Amérique, à entendre sa langue, à épouser ses moeurs, ses mythes, ses femmes. Et l'Amérique l'aura pris tout entier, avalé littéralement.
GUILLAUME COUTURE, 1617-1701, BÂTIR LE NOUVEAU MONDE
Sur les sentiers de la guerre, il cherchait la paix.Sous les coups répétés des tomahawks, il luttait pour la fraternié. Sur les rives hostiles du fleuve, il rêvait d'un monde. Nulle violence, nulle frontière n'aura réfréner ses idéaux.
LOUIS JOLLIET, 1645-1700, L'HOMME-FLEUVE
Il a découvert le Mississippi. Hydrographe du Saint-laurent, il a reconnu ses fonds, ses courants, ses marées, il en a relevé "toutes les ances, îles et îlets, côtes et battures".Il fut maître des eaux,de la baie des Puants à la baie de Plaisance.
PIERRE LE MOYNE D'IBERVILLE, 1661-1706, PROFESSION: PIRATE
Il ne s'agit pas de savoir si l'homme fut bon ou méchant. Aventurier redoutable, corsaire de la démesure, disons simplement que, des mers froides de la Baie d'Hudson jusqu'aux eaux turquoises des Antilles, il aura su "insulter l'Anglais".
JEAN-BAPTISTE CHARBONNEAU, 1805-1866, FILS DE L'AMÉRIQUE
Le plus jeune membre de l'expédition de Lewis et Clark avait à peine deux mois lorsqu'il prit la route de l'Ouest. petit papouse sur le dos de sa mère, il allait découvrir le Pacifique.
GABRIEL FRANCHÈRE, 1786-1863, CARNETS D'ASTORIA
Il destinait son journal à ses proches. Or, il a légué aux générations futures, et en français, le témoignage le plus précieux qui soit de la conquête américaine du Nord-Ouest.
JOHN McLOUGHLIN, 1784-1857, LE FEU SACRÉ
Au sud de l'Orégon se trouve un volcan qui se nomme le mont McLoughlin-d'après John McLoughlin, notre petit saint Jean-Baptiste de Rivière-du-Loup.Un volcan résume tout: la force de l'homme, les fulgurances d'une vie.
HOMMES DES MONTAGNES
PROVOST (1785-1850)
CHALIFOUX (1791-1860)
ROBIDOUX (1794-1860)
TÊTES DE MULES
Ils ont choisit la voie la plus difficile, celle de la liberté, ils se sont fabriqué des vies de légende, sans même se soucier de passer à l'histoire.
FRANÇOIS-XAVIER AUBRY, 1824-1854, AUBRY EXPRESS
Obsédé de vitesse, il fut le plus grand cavalier à jamais chevaucher le FarWest. Voilà l'ancêtre véritable des routiers et des convoyeurs D'AMÉRIQUE, un géant sous le BIG SKY.
HOMMES DES PLAINES
ALBERT LACOMBE (1827-1916)
et JEAN L'HEUREUX (ca.1830-1919), LE PRÊTRE ET LE FAUX PRÊTRE
Aux yeux de l'histoire, l'un fut le bon, l'autre le mauvais; mais dans le coeur des Indiens et des Métis, ils étaient du même camp: celui de la RÉPARATION.
Pour en savoir davantage:
CE QU’EN DIT L’ÉDITEUR
« Voici les pérégrinations de quatorze coureurs des bois – hommes des montagnes, cavaliers des plaines, muletiers, navigateurs des glaces et commerçants des déserts. Voici ceux qui ont couru l’Amérique. En suivant leurs traces, nous pénétrons au coeur de l’infrahistoire − cette part plus obscure de la grande épopée humaine, mais qui en donne souvent le meilleur éclairage. Voyons leurs exploits. Créons leur légende. Car les grands récits nord-américains ont systématiquement omis de parler de ces Canadiens – ainsi qu’on appelait les Canadiens français jusqu’au début du XXe siècle. De même, nos propres élites bourgeoises et cléricales n’ont guère jugé à propos d’en cultiver le souvenir. Et pourtant. Depuis Étienne Brûlé, l’ensauvagé, jusqu’au père Lacombe, dit le petit sauvage, chacun de ces découvreurs mérite de figurer parmi les icônes de la grande aventure de l’Amérique.» S.B. et M.-C.L.
Inspirée de la série radiophonique produite et diffusée par Ici Radio-Canada Première, l’histoire des Remarquables oubliés continue de s’écrire dans ce deuxième tome. Avec un art con - sommé du récit, Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque lèvent cette fois le voile sur le formidable parcours de quatorze coureurs des bois délaissés par notre histoire.
www.gallimardmontreal.com/catalogue/livre/ils-ont-couru-l-amerique-bouchard-serge
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CHIEN BLANC, récit de Romain GARY, 1970, 219 pages. ****
23/03/2017 20:30
GARY Romain
CHIEN BLANC, 1970, 219 pages, ****
Un récit, non pas un roman sur la haine raciale aux États-Unis dans les années fin soixante, au moment même où en France c'était la crise, la révolte de Mai 1968.
Ce livre est un récit de ROMAIN GARY,auteur Français marié à une actrice Américaine, JEAN SEBERG. Ils droit de résidence autant en France qu'aux États-unis.
Un récit avec toute la lucidité de l'auteur qui est intrinsèquement pacifique, tolérant, non engagé et non partisan d'un parti politique.
Un homme lucide qui ne prend pas parti sauf contre les connards, les dictateurs et les injustices sociales.
Ce récit relate des faits, des leçons de vie contre le racisme noir dont le récit de CHIEN NOIR qui est un chien qui a été dressé spécifiquement pour agresser toute personne noire sous prétexte de protection personnelle. Un chien de garde personnel.
Nous devenons témoins de situations raciales contre les Noirs en Amérique Blanche, de l'histoire des NOIRS se battant pour leurs droits et la reconnaissance de leur égalité humaine.
ROMAIN GARY est un homme d'une belle nature, d'une bonne nature. Il observe sans juger, sans exploser, sans interférer.
Ce récit est dense, réfléchi; celui d'un observateur averti avec une écriture éloquente doublée d'une réflexion politique incontestable.
Un moment historique touchant mais définitivement jamais résolu.
Quelle doit être la couleur de la peau d'un humain libre?
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"C'est assez terrible, d'aimer les bêtes. Lorsque vous voyez dans un chien un être humain, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir un chien dans l'homme et de l'aimer. Vous n'avez jamais la paix. "
"C'est un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du CHIEN-QUI-FUME, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance."
"Je me rappelai alors que l'employé de la Western Union était également Noir."
"CHIEN BLANC était sur la défensive. La haine était là, mais la peur empêchait la bête d'attaquer."
"Il est moins grave de perdre que de se perdre."
ROMAIN GARY." Je leur explique que j'ai, de me négresse, un fils de vingt-six ans, qui est membre du Parti communiste français...que de GAULLE avait été témoin à mon mariage à BANGUI et qu'il est parrain de mon fils nègre communiste français."
"...que la crainte sexuelle joue un rôle souterrain étrange dans les rapports entre Blancs et Noirs.La légende de l'outil noir a, à cet égard, quelque chose de profondément cocasse,"
"Le "géant noir" devient probablement un symbole envié, donc redouté et haï."
"Les Noirs et les Noires ont été obligés de passer par la prostitution."
"...le mépris et la haine qu'inspire encore souvent le Noir au Noir lui-même ... une forme de haine pour sa conditinon. Du matériel humain."
"Plus on baisera, et plus ils seront baisés.C'est du désespoir. Le génocide ou l'amour, qu'une solution. "
"Ce qui manque aux Blancs et aux Noirs américains, c'est une communauté de souffrance."
"Le Noir américain est ce qu'il y a de plus traditionnellement américain. La population noire est d'un américanisme encore proche de la source... par l'éducation et la culture...ils croient encore au "Rêve Américain."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
«C'était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance.
Il m'observait, la tête légèrement penchée de côté, d'un regard intense et fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous guettent au passage avec un espoir angoissé et insupportable.
Il entra dans mon existence le 17 février 1968 à Beverly Hills, où je venais de rejoindre ma femme Jean Seberg, pendant le tournage d'un film.»
L'Amérique à feu et à sang, vue par l'auteur de La promesse de l'aube et des Racines du ciel, prix Goncourt 1956. Les éditeurs.
Un lecteur:
Je ne ferai pas une longue critique.
Le sort de ce chien blanc, dressé pour sauter à la gorge des Noirs, m'a troublée, plus que le destin des hommes, car lui n'avait rien demandé, il voulait juste être le meilleur ami de l'homme et lui obéir.
Ce chien blanc est devenu agressif envers les Noirs, car on l'a éduqué ainsi. Tout comme l'homme Blanc, dans les années 60 aux États -Unis est formaté pour la haine des Noirs.
Le sort réservé à ce chien est épouvantable, comme si les hommes ne se satisfaisaient pas de s'entre déchirer, il faut qu'ils y mêlent leur soi-disant meilleur ami.
Ce roman est un miroir sur l'Histoire de ce pays à cette époque. Une réalité qui est hélas trop souvent encore d'actualité. www.babelio.com
"Alors qu'il vit aux États-Unis avec son épouse, Jean Seberg, Romain Gary recueille un berger allemand. L'animal trouve rapidement sa place dans la maison, auprès de l'autre chien et des chats. Il est ce qu'on appelle communément une bonne pâte, affectueux avec tout le monde. Tout le monde, sauf les noirs. Batka est un chien blanc, un chien dressé par les hommes blancs pour chasser les hommes noirs. Pour Gary et Seberg, il est impensable d'abattre le chien : ils le confient à un chenil qui a pour consigne de le guérir de cette haine que l'homme lui a chevillée au corps. Et c'est Keys, un soigneur noir qui se charge de réformer Batka.
Quand Romain Gary recueille le chien, le pays est au bord de l'explosion. L'assassinat de Martin Luther King est pour bientôt, la guerre de Vietnam traumatise les foules et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. « Je suis en train de me dire que le problème aux États-Unis pose une question qui le rend pratiquement insoluble : celui de la Bêtise. Il a des racines dans la profondeur de la plus grande puissance spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie. » (p. 37) Romain Gary observe de loin les implications de son épouse dans la cause noire, mais c'est un militant désabusé en qui le feu sacré de la révolution couve encore. Son action à lui, c'est l'écriture et il y met toutes ses réflexions. « J'éprouve le besoin dévorant d'une ségrégation absolument sans précédent dans l'histoire de la solitude. Avec en moi un tel besoin de séparatisme, il faudrait pouvoir créer un monde nouveau. Je m'y mets immédiatement : je passe tout l'après-midi à écrire. » (p. 128)
Outre la chronique du sauvetage du chien, Romain Gary interroge son rapport à l'autre, cet étranger à lui-même. « le seul endroit au monde où l'on peut rencontrer un homme digne de ce nom, c'est le regard d'un chien. » (p. 152) Ni meilleur, ni plus généreux qu'un autre, l'auteur fait face à ses démons. « Je me suis résigné à admettre une fois pour toutes le fait que je ne parviens pas à civiliser entièrement l'animal intérieur que je traîne partout en moi. » (p. 17) En s'identifiant à l'animal, en prenant plus qu'à coeur le traumatisme que le chien a subi, Romain Gary écrit un bel hymne à l'homme. Et finalement, sauver le chien, c'est sauver l'espoir. « Toujours cet infernal dilemme : l'amour des chiens et l'horreur de la chiennerie. » (p. 182) C'est bien pour cela que la fin de ce texte est un crève-coeur, une véritable tragédie pour tous ceux qui aiment les animaux et la race humaine « C'est assez terrible, d'aimer les bêtes. Lorsque vous voyez dans un chien un être humain, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir un chien dans l'homme et de l'aimer. » (p. 212)
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