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MAZZIERI Julie---LE DISCOURS SUR LA TOMBE DE L'IDIOT---****
23/06/2010 14:56
MAZZIERI Julie
LE DISCOURS SUR LA TOMBE DE L’IDIOT, José Corti, 2008, 244 pages Julie Mazzieri, Le Discours sur la tombe de l'idiot, éditions Corti, 2009.
Scandalisés par l’idiot du village, le maire de Chester et son adjoint conspirent sa mort. Un matin de printemps, les deux hommes l’enlèvent et vont le jeter dans un puits. Or, au bout de trois jours, l’idiot se remet à crier du fond de sa fosse.
« Un village comme ici c’est pas une place pour les intrigues », mettent en garde les habitants de Chester. Dès les premières pages du Discours sur la tombe de l’idiot, le lecteur connaît tous les éléments du crime qui vient troubler ce village sans histoire. L’intrigue policière ainsi jugulée, le roman repose principalement sur le génie de l’accusation et du leurre, c’est-à-dire sur les efforts déployés par le maire afin de désigner un coupable et ce, tout en s’assurant le silence de son complice qui menace de s’effondrer sous le poids du remords. Parmi les divers lièvres lancés afin de faire diversion se trouve le coupable idéal — Paul Barabé, un nouvel ouvrier venu se refaire à la campagne dont l’arrivée à la ferme des Fouquet coïncide avec la disparition de l’idiot et une autre sinistre découverte.
Si le roman possède une « essence policière » incontestable, il s’agit d’abord et avant tout d’un roman de la culpabilité. Tout en s’attachant au sort de Paul Barabé, le récit présente l’histoire de Chester « saisie du dedans » : une histoire commune non pas appréhendée dans la perspective rassurante des intentions et des actes, mais une histoire se rapportant plutôt aux faits principaux qui accablent ce village sans idiot. Ses tableaux consécutifs adoptent le mode vertigineux de la rumeur : leur cohérence surgit du désordre et de la fulgurance des images, leur logique interne place les villageois de Chester sous une lumière inquiétante. Comme si le narrateur lui-même ne pouvait se résoudre à faire du maire et de son adjoint les seuls coupables de leur crime. Ce roman décrit surtout toutes les magouilles qui peuvent se faire, au détriment de la population, par intérêts personnels dans un petit village où le maire a beaucoup de pouvoir. Mais la vie et ses événements sont parfois aléatoires, incontrôlables et nous réservent des suprises d’une certaine ampleur. J’ai aimé ce charivari où la vie c’est elle qui mène le jeu. GiL
Julie Mazzieri est née au Québec en 1975. Docteur ès lettres, elle compte parmi ses publications divers articles portant notamment sur l’écriture de la fin et la rhétorique de l’idiot dans les oeuvres de Faulkner, Bernanos, Dostoïevski et Denis de Rougemont. Elle a enseigné la traduction à l’Université McGill (Canada) et travaille actuellement à la traduction française d’un inédit de Jane Bowles. Elle vit aujourd’hui en Corse.
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MCBAIN Ed---TRANSGRESSIONS
23/06/2010 14:58
MCBAIN Ed
TRANGRESSIONS, Calmann-lévy, 2005, 4 tomes Tome 3, STEPHEN KING ET JOHN FARRIS Dans Transgressions, dix grandes plumes du suspense repoussent les limites du genre : Tome I : Donald Westlake, Anne Perry et Joyce Carol Oates Tome II : Walter Mosley, Sharyn McCrumb et Ed McBain Tome III : Stephen King et John Farris Tome IV : Jeffery Deaver et Lawrence Block Stephen King a choisi d’évoquer le 11 septembre 2001 dans Laissés pour compte. Un homme sans histoire voit peu à peu apparaître dans son appartement des objets qui n’y étaient pas auparavant : des lunettes de soleil, une batte de baseball, etc. Il reconnaît ces objets, leurs propriétaires étaient ses anciens collègues de travail. Tous décédés dans l’attentat du World Trade Center ! Traduit de l’anglais par William Olivier Desmond. Les Femmes Ransome, c’est ainsi que l’on surnomme les modèles féminins recrutés par le célébrissime peintre John Leland Ransome pour poser pour lui pendant plusieurs mois. La belle et talentueuse Echo vient d’être choisie par l’artiste. Pete, son fiancé, inquiet et jaloux, décide de retrouver les précédents modèles de Ransome. Ce qu’il trouve n’est pas beau à voir… John Farris au sommet de son art « Source :www.bibliosurf.com J’ai beaucoup apprécié la lecture de LES FEMMES RANSOME ; ce polar est très bien écrit, John Farris menant l’intrigue d’une main de maître nous tenant hors d’haleine, nous dévoilant des miettes de l’histoire en cours. Si vous aimez le genre roman thriller ou frissons, vous serez bien servis. GiL
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MC CANN Colun---DANSEUR ****
23/06/2010 15:00
MC CANN Colun
DANSEUR, Belfond, 2003, 464 pages.
Quel personnage!! Quelle vie intense de travail, de sexe, d’égocentrisme. Il piétinait ceux qui le contrecarraient. Ouvertement homosexuel. Il fut condamné à sept ans de prison par la Russie qui condamnait sa conduite. C’est un Grand Personnage.
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McCARTHY Cormac---DE SI JOLIS CHEVAUX---LA ROUTE----
23/06/2010 15:04
McCARTHY Cormac DE SI JOLIS CHEVAUX, (Editions Du Seuil/Points, 1998, 337 pages) Fin des années quarante, deux jeunes garçons de 16 ans John Grady Cole et Lacey Rawlins quittent (avec leurs chevaux) leurs familles et le Texas (San Angelo) en espérant trouver au Mexique une vie de vrais cowboys. En chemin un autre jeune fugitif, Jimmy Blevins, se joint à eux, qui fera malgré lui leur malheur à tous. Entre temps John et Lacey se font engager dans une hacienda et là ils mènent la vie qu'ils rêvaient. Mais il semble que John soit doué pour courir après les problèmes, il fait les yeux doux à la fille unique du propriétaire, un riche descendant d'une famille espagnole. Un thème très intéressant soulevé par Cormac McCarthy : Deux adolescents refusent la vie du Texas moderne des années presque cinquante. Ils tentent alors de trouver au Mexique la vie qu'ont vécue leurs grands-pères. Ça faisait bien longtemps que je n'avais été prise à ce point dans un roman. Et enfin un roman avec un super héros, jeune, très fort, très calé en matière de chevaux et qui a su séduire la plus belle et la plus riche fille du domaine. Rien que ça direz-vous mais voilà quel changement d'avec les personnages de la littérature francophone des dernières années - le portrait type qu'on voit partout: l'homme ou la femme de 40 ans qui soudain réalise qu'il ou qu'elle a râté sa vie, qu'il ou qu'elle n'est pas heureux (se) et qui remet tout en question en se posant une tonne de questions sans trouver de réponse. Ici on est fort éloigné de tout ça, John vit des aventures palpitantes, sa vie est constamment en danger mais il s'en sort car il est le plus fort, et on embarque à fond, et on l'aime passionnément ce jeune héros! Malgré ce que j'en dis ne vous y trompez pas, ce n'est pas un roman à l'eau de rose, l'auteur a du style, un style rigoureux d'ailleurs qui déconcerte au départ, aussi j'ai dû chercher plusieurs mots dans le dictionnaire. On regrette d'être obligé de dévorer ce roman (tellement il est prenant) car il mérite et exige d'être savouré; il faut alors le lire deux fois. Mais il y a bien un défaut: il y a plusieurs passages en espagnol qui ne sont pas traduits, quoique souvent on devine le sens Si vous aimez les romans d'aventures, les chevaux, le Mexique de la fin des années 40 où la vie est rude et impitoyable alors ce roman est aussi pour vous. Un extrait : "Il pensait que dans la beauté du monde il y avait un secret qui était caché. Il pensait que pour que batte le coeur du monde il y avait un prix terrible à payer et que la souffrance du monde et sa beauté évoluaient l'une par rapport à l'autre selon des principes de justice divergents et que dans cet abyssal déficit le sang des multitudes pourrait être le prix finalement exigé pour la vision d'une seule fleur." Je le suggère très très fortement! p.s. Ce roman, qui a remporté le National Book Award en 1992, est le premier tome d'une trilogie, la trilogie du confin.
Source : www.ratsdebiblio.net Un roman très intense d’une grande écriture. La vie n’épargne personne même les jeunes qui cherchent une quête à leur vie. Ce roman est très touchant et pourrait se dérouler de nos jours. Le siècle a changé mais pas la vie elle-même. La vie a un sens, à chacun de le découvrir et parfois le prix est élevé. GiL
Bibliographie • Le gardien du verger (1965), rééd. L'Olivier, 1994 • L'obscurité du dehors (1968), Actes Sud, 1991 • Un enfant de Dieu (1974), Actes Sud, 1992 • Suttree (1979), Actes Sud, 1994 • Méridien de sang (1985), Gallimard, 1988 et réed. L'Olivier, 1998 • De si jolis chevaux. La trilogie des confins I (1991), Actes Sud, 1993 • Le Grand Passage. La trilogie des confins II (1995), L'Olivier, 1997 • Des cités dans la plaine. La trilogie des confins III (1997), L'Olivier, 1999.
LA ROUTE, Éd de l’Olivier, 2008, 244 pages
« Un père et son fils errent dans les États-Unis dévastés par un cataclysme non identifié. La survie est difficile, car plusieurs années ont passé depuis la catastrophe. Les restes du monde civilisé commencent à se faire rares, car les survivants ont déjà écumé presque toutes les cachettes possibles. Les vivants doivent affronter la faim, la soif, le froid, les intempéries, les blessures et la maladie. En plus, ils doivent aussi éviter la confrontation avec d'autres humains, car tous peinent à survivre. Le monde s'est écroulé, alors la morale laisse place à la survie à tout prix. Le vol est sans pitié, des bandes massacrent sans merci, des groupes capturent d'autres survivants pour se nourrir... Le père et son fils se dirigent vers une destination inconnue, leur quête n'est pas très claire, même pour le père. Il aime son fils et le croit unique, mais le découragement est difficile à ignorer dans ce monde sans espoir. Il est absurde de survivre dans un tel monde de cruauté et d'horreur. La mère l'a dit, avant de disparaître, qu'ils n'étaient pas des survivants, mais des décédés en sursis dans un monde de mort-vivants, que ce n'était qu'une question de jours avant qu'ils se fassent attraper et massacrer par une bande de sadiques, ou sinon qu'ils vont simplement mourir à cause des éléments. Pourquoi se battre pour survivre si le seul espoir est de souffrir demain? Ce livre est intéressant et angoissant. Il amène des réflexions sur la nature humaine, sur l'instinct de survie mais aussi les comportements qui apparaissent dans les situations extrêmes. » Source : www.ratsdebiblio.net
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MEEK James--UN ACTE D'AMOUR---
23/06/2010 15:07
MEEK JAMES
UN ACTE D’AMOUR, ÉD, Métaillé, 2007, 433 pages, Résumé du livre 1919. Sibérie. Au bout d'un paysage incroyable, le long du Transsibérien, une petite ville occupée par des militaires tchèques attend d'être attaquée par les bolcheviques. La ville tout entière, étrangement sans enfants, appartient à une secte religieuse conduite par Balashov, le barbier. Arrive Samarin. Il sort de la forêt et raconte s'être échappé d'un bagne près du cercle arctique et être poursuivi par un cannibale. Anna Petrovna, une séduisante jeune veuve, s'intéresse à ce nouveau venu. Un shaman de la religion est retrouvé mort et les soupçons, la peur et la folie s'abattent sur la ville. Le capitaine tchèque qui veut se construire un royaume dans ce bout de monde glacé nomme un tribunal pour juger Samarin et affronte Mutz, le lieutenant plein d'humanité et de bon sens. Les rouges arrivent. La critique [evene] par Mikaël Demets ‘Un acte d’amour’ renoue avec les grandes fresques romanesques qui ont finalement un peu disparu de la circulation depuis le milieu du XXe siècle. L’immensité sibérienne sert de décor à ce drame d’une grande richesse narrative qui prend le temps de nous immerger dans son ambiance historique - le récit se déroulant alors que la Russie est encore divisée par la révolution de 1917. James Meek amène posément ses personnages les uns après les autres, n’hésitant pas à leur consacrer à chacun un chapitre qui les présente de manière à ce que le lecteur ait l’impression de connaître par coeur la vie de chacun des protagonistes. L’action s’engage donc lentement, et la première centaine de pages fonctionne presque comme une immense scène d’exposition. Pourtant on ne s’ennuie pas, tant Meek maîtrise parfaitement son écriture pour intéresser le lecteur avant même que l’intrigue ne s’emballe réellement, que les actions s’emboîtent et que les personnages se télescopent. Et lorsque le récit reprend le dessus, l’auteur dose ses ingrédients de manière à satisfaire l’amateur d’histoires magnifiques, pleines d’amours impossibles et de sacrifices épiques, comme le passionné de suspense bien huilé. On croyait vivre la rencontre de Michel Strogoff et du thriller. Sans sombrer dans le grandiloquent ni dans le roman historique pataud, ‘Un acte d’amour’ est un univers à découvrir dont les images neigeuses resteront encore quelque temps gravées dans notre mémoire.
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