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Roman poétique---EDDIE Christine---LES CARNETS DE DOUGLAS---
20/07/2010 22:08
EDDIE Christine
LES CARNETS DE DOUGLAS, Éd.Alto, 2007, 199 pages
[ Littérature étrangère ]
Christine Eddie présente son roman: Les Carnets de Douglas
Née en France, Christine Eddie a grandi en Acadie avant de se poser au Québec. Elle a reçu le Prix Arcade au féminin (1995) et Concours de nouvelles XYZ (1998). Celle qui a écrit un livre pour la jeunesse, La Croisade de Cristale Carton fait avec Les Carnets de Douglas son entrée dans la littérature pour adultes.
Par Christine Eddie 2007/08/27 ----------------------------------------------------------------------------------- Les années cinquante. Romain Brady a 18 ans, une famille de parvenus qui n’entretient de relations que si elles sont publiques et une sœur cruelle. La vie lui sourit, il a la peur vissée au ventre et le moment venu, il soulève son sac de voyage et se met en marche. Il ne se retournera pas.
Le même jour, Éléna Tavernier fuit une maison pleine de sang et de fracas. Elle se réfugie dans un monastère avant de s’installer à Rivière-aux-Oies, le village bucolique et perdu aux alentours duquel les deux jeunes vont se découvrir et s’aimer.
Après, c’est une tout autre histoire dans laquelle Douglas Létourneau tient le premier rôle et où, en dépit des apparences et malgré les ragots, trois solitaires forment un clan inhabituel. L’un n’a jamais trouvé de trèfle à quatre feuilles. L’autre affronte son passé chaque fois qu’elle regarde son bras gauche. Le dernier traîne une ombre pesante derrière lui.
Les carnets que Douglas rédigera avec application sont une ode aux arbres, à la musique, à la poésie et à la fragile beauté du monde, seuls paravents qu’il a trouvés pour se protéger de la souffrance. Ce sont aussi, d’une certaine manière, des lettres d’amour.
CARNETS DE DOUGLAS (LES) EDDIE, CHRISTINE ALTO
Roman d’une écriture poétique et fabuleuse. Présentation sobre : chaque chapitre contient deux pages à peine. La communication avec le lecteur est directe, il est pris à témoin. La violence est à l’intérieur des êtres, rarement exprimée de façon violente e agressante. Certains personnages ont été victimes dans leur enfance mais ils sont devenus des marginaux, des solitaires avec un cœur de porcelaine. Ils préfèrent ne rien vivre plutôt que de cotoyer la violence. Une gâterie d’une soirée ou d’un week wend. Une belle qualité d’écriture toute en souplesse même dans les moments critiques. GiL
Un lecteur : » Ce que je retiendrai de ce roman, ce sera surtout ce style sobre et poétique à la fois. Ces chapitres courts, cette atmosphère de cinéma, ces flashes. Un coup de coeur pour la plume de Christine Eddie! Elle a su dépeindre en taches de couleurs et d'émotions cet univers protégé qu'est ce village qui apparait figé dans une autre époque. J'ai beaucoup aimé ces personnages esquissés, desquels on ne dit pas tout mais dont les actes parlent pour eux. Malgré les épreuves, le ton reste doux, ça coule tout seul! J'entendais presque Mozart en musique de fond tout au long de ma leture. J'en aurais voulu plus, de ces moments... et j'aurais surtout voulu pouvoir lire les fameux carnets!!!
Et l'histoire? C'est, bien entendu, l'histoire de Romain et d'Éléna. Une belle et tragique histoire d'amour "comme dans les films". Mais c'est aussi une hymne à la nature, à la forêt et aux amours de toutes sortes. C'est aussi "l'après" Romain et Éléna. C'est aussi Rose, qui connaît son père par ses carnets et sa mère par son écorce. Le seul truc qui m'ait moins plu est la toute fin... j'ai trouvé ça un peu "facile" (ce n'est pas LE mot que je cherche... mais comme je ne le trouve pas, le fameux mot, celui-ci devra faire l'affaire!) mais ça n'a pas gâché mon plaisir de lecture.
J'ai été particulièrement touchée par le portrait de l'industrialisation qui ronge le village et les forêts. J'ai été très touchée par la visite à la cabane de Douglas, vers la fin du roman. Je me suis rappelée mon coin de pays du temps de mon enfance (qui n'est quand même pas si lointaine) et je regardais de quoi il a l'air maintenant... et je ne peux m'empêcher d'être nostalgique... Triste réalité... » source : www.mon coinlecture.over-blog.com
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Une douceur*****---GARCIN Jérôme---L'ÉCUYER MIROBOLANT
22/07/2010 16:23
GARCIN Jérôme L’ÉCUYER MIROBOLANT, Gallimard 2010, 179 pages " En équitation comme dans l'armée, Etienne savait combien c'eût été vain de vouloir casser les rebelles, soumettre les acariâtres, et qu'il était impossible d'atteindre la légèreté par la force, le brillant parla colère. Même les étalons les plus impérieux, il ne les avait pas combattus. Au contraire, il n'avait eu de cesse de vouloir les comprendre pour mieux s'en faire des alliés. Quel que fût le cheval, il n'aspirait qu'à se passer des aides. Il rêvait en effet de régner sans poids ni appuis, par le seul souffle de la botte, la caresse du cuir et la profondeur de l'assiette. Monter n'était plus alors une activité physique, c'était une pensée pure, un acte de foi. »www.libre.fnac.com
L'Ecuyer mirobolant, roman de Jérôme Garcin, Gallimard, 186p. 2010, 15€90 « Jérôme Garcin a tiré un roman de la vie de ce grand écuyer que fût Etienne Beudant(1863-1949) surnommé par le général Decarpentry "l'Ecuyer mirobolant" tant sa science des chevaux, son amour pour eux, sa façon de les apprivoiser, de les laisser vivre, de leur parler, de les caresser, de les monter sans jamais les brusquer, avec "légèreté", de faire corps avec eux, et surtout de se faire aimer d'eux au point que toutes figures de la noble équitation, ils les fassent sans effort, en s'amusant, dans une sorte d'irréalité naturelle. Le livre est rempli de douces explications, de mots écrits avec ferveur et tendresse, qu'un néophyte, qu'un passant inconnu qui ramasserait ce livre, peut comprendre, adhérer. Parmi tous les chevaux aimés, Vallerine(née à Guiche dans les Basses-Pyrénées) a une place à part, confiée par deux officiers hollandais qui avaient lu un petit traité d'équitation du capitaine Etienne Beudant, publié à Blida,en 1912, "Le Cheval d'amateur", elle s'avère être une jument douée dont Beudant tire d'extraordinaires figures. Je cite p.67 : "Chaque jour, il la longeait avant de la monter en simple mors de bridon. Il travaillait d'abord à l'assouplir, à relever sa tête un peu trop encapuchonnée, à libérer l'extension des épaules, se contentait de voltes, demi-voltes, reculers, poussait parfois jusqu'aux appuyers et au changement de pied au galop..." L'étude, les réflexions, le style naturel d'un grand prosateur, font de ce livre une petite merveille. Saumur, le Cadre Noir, les Lipizzans, les Anglo-arabes etc. le roman les évoque sans trop insister. L'important c'est l'itinéraire d'un homme qui a consacré par plaisir et passion, sa vie, son énergie à comprendre les chevaux. Des pages aussi sur l'Algérie et le Maroc de l'époque, pleines de lumière,de calme, de certitude. Un autre monde. Reste la "plus belle conquête de l'homme", que le livre fait connaître et aimer à ceux qui ne soupçonnaient pas son intelligence et ses capacités d'artiste. Je ferai un léger reproche, les pages sur l'Exode de 40, sont superflues et inutiles, sauf que Vallerine s'y est perdue, comme tant d'autres. » A lire. Henry Zaphiratos source :www.lecturepourtous.blogspot.com
L’éducation par la douceur, par les vibrations du corps, la complicité de deux êtres en appentissage. Étienne misait sur la relation, le bien-être, le plaisir pour apprendre. Quelle belle vision de l’apprentissage, de l’éducation! Quelle belle leçon de vie d’enseignant et d’apprenant. À lire, le tout dans un style coulant, tout en douceur.Un roman sans violence, que de l’ humain . Excellent, j’ai beaucoup aimé. GiL
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À portée sociale---AUBENAS Florence---LE QUAI DE OUISTREHAM---
25/07/2010 20:26
LE QUAI DE OUISTREHAM, Éd. De l’Olivier, 2010, 269 pages
« Lancé le 18 février à 50 000 exemplaires, le dernier livre de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham, s’arrache dans les librairies et culmine au sommet du Top 20 Ipsos/Livres Hebdo des meilleures ventes de la semaine du 15 au 21 février. L’enquête originale de la journaliste du Nouvel Observateur sur la « France d’en bas » s’est déjà vendue à 210 000 exemplaires. Reporter médiatisée et respectée, surtout après sa période de captivité en Irak, Florence Aubenas signe avec Le Quai de Ouistreham un récit saisissant sur la crise et le travail précaire. Sa méthode – se faire passer pour une chômeuse à Caen – fait sans doute grincer des dents les journalistes puristes, mais elle a le mérite de raconter la crise de l’intérieur, par-delà les chiffres assénés chaque jour aux JT de 20 heures. Prenant un congé sabbatique en 2009, Florence Aubenas s’installe dans une chambre à Caen et s’inscrit au Pôle Emploi en gardant son prénom et son nom. Elle se trouve rapidement dirigée par son conseiller vers le secteur du ménage. La voilà femme de chambre dans les cabines des ferrys à Ouistreham, pendant 6 mois…
Le sujet de ce livre d’actualité, dont la communication médiatique a été savamment orchestrée (émissions télé, radio, bonnes feuilles…), passionne les lecteurs français, qui ont réservé un bel accueil au Quai de Ouistreham. Preuve que quand l’enquête apporte un angle nouveau, des sujets comme le chômage et le travail précaire intéressent. Pour en savoir plus, branchez-vous demain sur La Matinale de Canal + de 7h à 8h30. Ce vendredi 26 février, l’émission sera consacrée à l’emploi, et accueillera Florence Aubenas et Laurent Wauquiez, secrétaire d’État chargé de l’Emploi. »/ Source :www.lapageculture.com
Il faut le faire, aller sur le marché du travail particulièrement celui des personnes à statut précaire en majorité des femmes mais également de jeunes hommes qui n’ont pas le choix d’avoir des contrats de quelques heures par jour dans plusieurs entreprises pour survivre au rythme effréné de notre société. L’auteure relate au jour le jour toutes les démarches, entrevues, rencontres obligatoires de Pôle Emploi et des nombreux employeurs que ces travailleurs doivent faire sous peine de ne rien avoir à se mettre sous la dent. Notre société encourage l’esclave payé au salaire minimum et même en-dessous à des personnes précaires qui vivent des difficultés financières, sociales et personnelles. Un beau tour de force de l’auteure pour nous démontrer que cette situation existe et même est dûe à un mauvais fonctionnement de notre système social et gouvernemental. Dans le style efficace d’un récit au jour le jour, l’auteure nous plonge dans une réalité qui nous semble être une fiction tellement elle est inhumaine. À lire sans faute. GiL
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AZZEDDINE Saphia---CONFIDENCES À ALLAH *****
01/08/2010 14:12
AZZEDDINE Saphia
CONFIDENCES À ALLAH, Éd. Léo Scheer, 2008, 145 pages.
Roman : Confidences à Allah « Premier roman de Saphia Azzedine, "Confidences à Allah" est un témoignage implacable sur l'oppression des femmes. Un cri de révolte, écris sous forme de monologue fiévreux, enragé et plein d'humour. Saphia Azzedine raconte sans détours l'histoire d'une jeune fille du Maghreb qui tente d'échapper à l'enfermement. Jbara est une jeune musulmane des montagnes du Maghreb, qui vit avec ses parents, ses cinq frères et soeurs et ses brebis. Elle vit cloîtrée et "enfermée", réduite au rang de servante par un père ignorant et violent, dans sa bergerie. Elle se prostitue parfois en échange de quelque friandise et tente tant bien que mal de survivre au sein d'un clan familial qui la considère comme moins que rien. Jusqu'au jour où une valise, tombée d'un car de touristes américains, lui révèle un autre monde...
De manière crue, directe, poétique et parfois franchement drôle, Saphia Azzedine témoigne du désespoir, de la souffrance mais aussi de l'espoir de toutes ces femmes, que tout destine à la soumission. A travers le personnage de Jbara, elle se dresse devant les hommes et Allah lui-même pour pousser un cri de révolte, accouchement d'une sombre rage qui sommeil au fond d'elle. »source : www.generique.org
L’auteure s’adresse à Allah d’une façon très directe dans un style très franc et coloré. Je trouve ce roman très audacieux car le personnage féminin tente de s’affirmer et dénonce la situation de la femme qui est qu’un simple objet entre les mains de tous hommes soit père, frère, fils de riche etc. Elle décrit sa vie comme elle la vit, à la dure et Allah en est le confident. Elle s’adresse à Allah dans son langage quotidien comme si elle s’adressait à une entité absente de sa vie mais présente pour tous les autres. Son malheur c’est sa condition de vie pitoyable, elle est la victime des tous les hommes qu’elle rencontre. Le style est tellement directe que parfois même si sa vie est dramatique on échappe un éclat de rire. À lire sans faute. Un bijou de franchise. GiL
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Roman canadien---BOYDEN Joseph---LE CHEMIN DES ÂMES---****
06/08/2010 23:44
BOYDEN Joseph
LE CHEMIN DES ÂMES, Albin Michel, 2006, 389 pages
(Albin Michel, 2006, 391 pages) « Il était une fois deux amis Elijah et Xavier deux indiens du peuple Cree qui étaient partis à la guerre là-bas en Europe dans les tranchées. Quelques années plus tard, en 1919, en Ontario, Niska une vieille indienne attend sur le quai d'une gare le retour d'Elijah l'ami de son neveu Xavier mort là-bas mais c'est bel et bien Xavier qui descend de ce train totalement méconnaissable et l'apparence d'un mourant. Durant les trois jours qu'il faut pour les ramener chez eux, chacun des deux plongent dans leurs souvenirs... Dès le début, c'est une certitude, c'est du grand roman, le genre qui ne vous lâchera plus jusqu'à la fin et après. De l'enfer des tranchées aux forêts du Canada, le parcours de Xavier, Elijah et Niska est décrit avec talent et la tragédie qui se prépare devient de plus en plus palpable au fur et à mesure que les pages tournent. Mais loin de se révéler déprimant le récit devient une célébration de la vie et contient beaucoup d'espoir pour l'avenir. Ce sont effectivement les personnages qui portent ce roman et surtout l'impact que la guerre aura sur eux : la lente et terrifiante transformation d'Elijah et la décision que devra prendre son ami et frère, décision qui le hantera jusqu'au bout, tout cela dans l'ambiance apocalyptique de la guerre. Au départ, on peut se demander pourquoi l'auteur a mêlé également les souvenirs des rites, coutumes et croyances indiennes de Niska, considérée comme une femme aux pouvoirs mystiques, à ce drame mais plus on avance et plus on comprend qu'il y a un lien entre les deux récits et que les souvenirs de Niska ne sont pas anodins. Un livre magnifique qui laisse présager que l'auteur est un futur grand » source :ww.ratsdebiblio.net
« Les trois personnages, Niska, Xavier, et Elijah sont très attachants, pleins de sagesse, et de qualités, mais aussi de défauts, et l'on ne peut que se sentir mortifié de voir comment la guerre a rendu ces deux soldats. En effet, alors qu'au début du récit, Xavier et Elijah sont les meilleurs amis du monde, le fait d'être des chasseurs et donc, par la suite de devenir des tireurs d'élite, va entraîner la gloire pour l'un deux, mais ainsi une rivalité qui les mènera à des évènements dramatiques. Elijah n'est à la guerre que pour tuer et Xavier se pose des questions quant à leur avenir à tous les deux, ensemble. Les parties de chasse au Canada racontées par Xavier lors de son retour à la réserve sont très belles et également très réalistes. Un roman bouleversant de réalité, très bien écrit, que l'on ne peut que recommander. » source :www.ratsdebiblio.com « Un vrai coup de coeur! La guerre, l'amitié, les racines familiales et culturelles. Un récit à deux voix, d'un côté cette vie traditionnelle dans la forêt, les rites ancestraux qui permettent de vivre auprès de la nature, de l'autre cet enfer des tranchées, la folie des hommes. » Doriane
Un grand roman par son style, ses personnages typés ; un roman historique qui nous tient en haleine et même à en perdre haleine. Je ne connais pas beaucoup de romans dont les personnages principaux sont des héros Amérindiens de la Baie de James du Canada. J’aime cette intrusion dans la vie des Amérindiens à travers plusieurs générations et particulièrement y découvrir le rôle capital qu’ils ont pu jouer dans l’armée canadienne durant la guerre mondiale de 1914-19. À lire si l’histoire et l’humain vous intéressent. GiL
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