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QUE TON RÈGNE VIENNE, roman de Xavier de MOULINS, 2014
09/05/2014 15:11
DE MOULINS Xavier
QUE TON RÈGNE VIENNE, roman, JCLattès, 2014, 218 pages
Un roman d'une écriture à la fois poétique et philosophique sur un sujet touchant et délicat parfois, une relation impressionnante père et fils surtout quand les deux éléments ont une vie hors norme et éclatée qui peut facilement déboussoler les membres de la famille qui devient avec le temps une famille éclatée non conformiste.
Paul, le fils et Jean-Paul le père ont tous les deux des vies parallèles en dents de scie. Paul a un ami très important dans sa vie car celui-ci sera présent tout à long de sa vie en tant qu'ami, complice et amant car Oscar sera tout cela avec une certaine intensité. Une relation sans principe et sans barrière sociale. Une amitiée inconditionnelle.
Jean-Paul est à la fois un grand personnage, un homme hautain, noble qui contrôle sa vie et celle des membes de sa famille. Jean-Paul aura même une relation amoureuse avec la femme de son fils ce qui forcément sèmera une certaine discordance dans la vie de son fils qui aime son père au-delà de tout jugement.
Un roman impressionnant sur des vies hors norme pourtant éclatantes, spontanées mais une vie téméraire qui manifeste une hardiesse excessive et imprudente. Un roman remarqué, des vies remarquables, un auteur à découvrir pour son écriture d'une grande justesse et sensibilité.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"Deux ans après l'enterrement de son père, Paul revient progressivement à la vie. Jean-Paul a été de ces pères solaires, flamboyants, qu'on se tue à trop aimer. Une enfance de carte postale, un ami à la vie à la mort, un amour absolu. Jean-Paul plane sur la vie de son fils, figure tutélaire écrasante autant qu'admirée. Jusqu'à un soir de novembre 2013, où tout va basculer. Comment survivre quand le passé a un tel goût de trahison ? Paul en réchappe grâce à la fidélité d'Oscar, son ami d'enfance. Mais il lui reste tout à réapprendre. Sous ses airs désenchantés, "Que ton règne vienne" est un vibrant hommage au père, au lien filial. Une illustration parfaite de cette phrase de Jules Renard, qui ouvre le livre en forme de mise en garde : « Un père a deux vies : la sienne et celle de son fils. »L'éditeur
Nous sommes en 2015, voilà maintenant deux ans que Paul a perdu son papa Jean-Paul. Figure emblématique, parfois écrasante, qui emporte tout sur son passage, Jean-Paul s'impose dans la vie de son fils. Il aura fallu à Paul presque deux ans pour remonter à la surface, tenter d'oublier la peine, les trahisons, les faux-semblants, les tromperies et les mensonges. Grâce à Frère d'enfance, Oscar, son meilleur ami, il a maintenu le cap et tenté de se reconstruire après ce jour tragique de novembre 2013. Un jour tragique pour chacun où ce terrible accident va chambouler leur vie. Ava, la femme de Paul, décide de le quitter. S'ensuit le divorce et la garde partagée que Paul a du mal à supporter. Petite dépression, obligé de quitter pour un temps son boulot d'agent immobilier, c'est aidé de son ami qu'il va peu à peu revenir à la vie. de plus, un petit bonheur va venir éclaircir son existence puisque Oscar va se marier avec David et devenir papa grâce à Camille, la maman sac à dos.
Respirez un grand coup, plongez dans les souvenirs de Paul et tentez de remonter à la surface avant de manquer d'air... Alternant judicieusement l'enfance de Paul, l'année 2013 où tout a basculé et le présent, l'on apprivoise et l'on se prend d'affection pour Paul, papa à mi-temps, trahi par les siens. Dès les premières pages, l'on sait que quelque chose de tragique s'est passé au cours du mois de novembre 2013. Quelque chose qui a totalement changé la vie de Paul, d'Ava et immanquablement Jean-Paul.Xavier de Moulins nous offre un roman surprenant, à la fois mélancolique et empli d'espoir. Outre la relation père-fils qui n'est au final qu'effleurée, il est surtout question ici de l'étroite amitié entre nos deux héros: Oscar, l'ami homosexuel volubile et bienheureux, et Paul. Avec son écriture fine, très poétique et imagée, ce roman est subtil et sensible.
Que ton règne vienne...ou revienne..
www.babelio.com
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L'AMOUR MALLARMÉ, roman de Guy MOREAU, Québec
13/05/2014 02:10
MOREAU Guy
L'AMOUR MALLARMÉ, roman, VLB, 1999, 289 PAGES
Roman dont le sujet est la déception amoureuse de François, un jeune homme de dix-sept ans dont le surnom était Mallarmé: " C'est un nom comme un autre. Ils ont commencé à m'appeler comme ça quand j'étais tout petit parce que je bégayais tellement des fois on aurait dit une mitrailleuse. Le surnom m'est resté."
Mallarmé est amoureux de Sonia, une jeune fille de dix-neuf ans. Mallarmé réagit fortement à la présence de Sonia, il se bâtit un roman d'amour, il rêve d'elle dans sa vie future, la voit comme une déesse et tremble de ferveur en sa présence. Mais étant réservé et incompris il ne manifeste pas son amour ouvertement à Sonia.
Il souffre en silence, recherche ardemment sa présence, les occasions de la cotoyer. Son amour non déclaré devient vite une souffrance, une obsession.
Des pensées malsaines l'habitent, des scénarios morbides et déplacés l'habitent qui sont rapidement nourris de rancune, de colère, de jalousie, de tristesse aigüe.
Un style d'écriture pétillant et enjolivé d'expressions et de mots de vocabulaire de son milieu à la québécoise. Un monde de l'adolescence à découvrir, un auteur à accompagner dans un roman touchant et bouleversant par son réalisme.
Gilles Lagrois, Aulair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" ...j'étais brûlé, vanné mais c'était pas tellement physique, c'était mental, j'en pouvais plus de penser en rond."
" On aurait dit que la nuit allait tomber sur ma vie,"
" Dehors il faisait chaud. Le soleil brillait en fou. Mais je voulais pas sortir de ma chambre, je voulais surtout pas sortir. Je voulais rester là. Je me sentais pas normal."
" Je savais maintenant pourquoi on disait blanc de peur. Je devais êtrre blanc comme un vampire...tout le monde verrait la folie qui se pointait dans mes yeux,...la terreur dans mes gestes."
" Moi si j'étais Dieu, j'aurais mis des animaux sur terre juste pour savoir comment je devrais agir avec les humains."
Pour en savoir davantage:
«[...] j'ai aperçu un bout de papier sur la table à côté de moi. Je l'ai pris et je l'ai lu.
C'était l'écriture de Sofia et c'était écrit Sait-tu seulement combien je t'aime?
Durant une seconde de folie douce j'ai pensé que Sofia avait mis le mot sur la table pendant que j'avais les yeux fermés. Mais ça se pouvait pas. C'était pas pour moi, ce mot. Ça serait trop beau. Jézucri que ça serait beau! C'était à Raf qu'elle avait écrit ça. Le mot était pour l'autre, celui qui l'aimait pas assez et qui l'aimait trop. Pour Raf!»
François, dit Mallarmé, a dix-sept ans et vit une passion amoureuse qu'il ne peut avouer; ce sera pour lui l'été paradisiaque et l'été infernal, l'été de grâce et celui de la déchéance. Le récit de ses déboires donnera au lecteur une chronique savoureuse, d'un style audacieux et insolent. Il a le parler raboteux, le Mallarmé. Il invente son propre langage, dont la syntaxe crée une étrange poésie, et il manie l'ironie et l'autodérision avec une verve enjouée."
www.felix.cyberscol.qc.ca
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LE FEU DE MON PÈRE, récit de Michael DELISLE, 2014, Québec
14/05/2014 19:15
DELISLE Michael
LE FEU DE MON PÈRE, récit, Boréal, 2014, 122 pages
Récit touchant de l'auteur, poète et écrivain qui a vécu une enfance terrible, traumatisante auprès de parents atypiques: une mère alcoolique, déséquilibrée et insouciante du bien-être de ses enfants, un père autoritaire, violent ayant une carrière de malfaiteur. Le feu ici représente une arme et non un sentiment d'amour paternel.
" Je ne me souviens pas du soir de l'hiver 1959 quand mon père a visé ma mère avec son feu, mais les relations successives de cette scène ont figé l'événement en icône et je m'y réfère désormais pour repenser ma place entre les deux.
Un corridor obscur.
À l'ouest, mon père armé.
À l'est, ma mère éméchée.
Nu, je la protège du canon paternel. Elle m'offre en sacrifice. Il est sur le point de nous tuer tous les deux. Il a le tempérament pour le faire. Soudain, un éclair déchire tout. C'est l'intervention divine, le revirement de dernière seconde.
Ou était-ce seulement la violence de mon cri? J'ai pris ma place et le crime n'a pas eu lieu.
J'ai tant annoté la question du père que j'étouffe sous le poids des pages. Je vois tous les aspects, je les repasse et j'arrive au point où je ne peux plus bouger. On ne traverse pas quand tous les signaux s'allument en même temps. Si j'avance, c'est parce que, dans un élan de colère , j restreins ma vision à un seul plan. Je prélève un point et le place plus haut que les autres. "
Un RÉCIT écrit dans un style spontané, éclatant, illuminé qui nous émeut, nous donne la chair de poule, un récit de grands frissons et d'émotions manifestes.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
" Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c’est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique,feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire autrement qu’aimer, en dépit de tout.
La question qui revient éternellement est celle-ci : où va le feu ?
Et la question me revient au chevet de mon père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les lettres MN pour merchant navy) qui n’est plus qu’une pastille noire et floue. Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et l’odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones. Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je reconnaisse."
Cet animal m’a donné la vie.
Michael Delisle est poète, romancier et nouvelliste. Il est lauréat du prix Émile-Nelligan (Fontainebleau, 1987) et du prix Adrienne-Choquette (Le sort de Fille, 2005).
Ce que la presse en dit
« Un livre sombre, mais beau et grand. [..] Il y a là une grande et infinie douleur, des phrases évocatrices. J’ai été profondément touchée par ce livre-là. »
Patricia Powers - Chez nous le matin / Radio-Canada
« Avec son écriture percutante, le poète, romancier et nouvelliste parle de son père et de la relation amour-haine qu'il a entretenue avec lui. »
Josée Lapointe - La Presse
« Un écrivain remarquable. C’est magnifique. »
Marie-Louise Arseneault - Plus on est de fous plus on lit / Radio-Canada
« Voici une œuvre à marquer d’une croix, un ouvrage clé. Certainement un livre unique… »
Danielle Laurin, Le Devoir
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LE COLLIER ROUGE, roman de Jean-Christophe RUFIN, 2014
15/05/2014 13:27
RUFIN Jean-Christophe
LE COLLIER ROUGE, roman, Gallimard, 2014, 153 pages
Un autre roman efficace de Rufin sur la condition humaine, cette fois-ci par temps de guerre. L'auteur attache de l'importance au dialogue, à l'importance de se parler, de s'exprimer avant de juger. Il ne faut jamais déduire sans preuve, sans conviction sinon nous risquons de passer à côté de l'amitié, de l'amour, de rater sa vie et de gâcher celle de l'autre.
Ici un chien joue un rôle important par sa présence continue et sa fidélité aux personnes qui lui accordent une attention.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
wwww.livresentete,vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
La guerre dans le regard d'un chien
"Un héros de la guerre 14-18, Jacques Morlac est retenu prisonnier pour avoir commis un acte de provocation contre la nation, un juge militaire, Hugues Lantier du Grez, dont c'est la dernière mission avant de retourner à la vie civile est chargé d'instruire l'affaire et de déterminer la responsabilité réelle de Morlac, le juge aimerait bien pouvoir être clément avec l'accusé pour terminer sa carrière de juge militaire de manière positive n'ayant pas pu être autant indulgent qu'il aurait voulu. La tâche est délicate surtout que le prévenu se charge un maximum, il refuse de déclarer qu'il était ivre, c'est faux mais ça excuserait en partie son geste, et de faire des excuses publiques, et que dans cette ville du Berry frappée par la canicule, le chien de Morlac ne cesse d'aboyer devant la caserne convertie en prison.
Ce roman de Jean-Christophe Rufin tiré d'une anecdote racontée par un de ses amis, mélange plusieurs genres, on y trouve une enquête policière, la quête de vérité du juge fait penser à une enquête de Maigret et on ne sait vraiment qu'à la fin la vérité, un drame sur le non-dit et une peinture de cette période même si ce n'est pas un roman sur la première guerre mondiale, il se passe après la guerre mais celle-ci y est évoquée, une réflexion sur la fidélité, sur l'héroïsme et sur l'orgueil. Plus court que d'autres romans de Rufin, 160 pages en comparaison avec des livres de l'auteur comme " le Grand Cœur" qui fait 600 pages, l'auteur arrive à peindre ses personnages en peu de mots et leur donner une humanité et un vécu qui les rend proches du lecteur, on est dans ce huis-clos avec eux et on découvre la vérité en même temps que le juge. Un très bon moment de lecture."
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S'ABANDONNER À VIVRE, 19 nouvelles de Sylvain TESSON, 2014
18/05/2014 14:15
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