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JOURNAL D'UN CORPS de Daniel PENNAC
21/01/2014 15:35
PENNAC Daniel
JOURNAL D'UN CORPS, Gallimard 2012, 381 pages
Dans son style d'écriture éclatant, touchant et profond Daniel PENNAC nous livre au jour le jour, tel un journal personnel et intime, le récit de la vie de son corps sur tous les plans que l'homme vit quotidiennement: le développement de son corps physique, morphologique, émotif, psychologique, intellectuel, social, professionnel, affectif et sexuel. Il est à l'écoute de son corps et vit son évolution comme un ami proche, un partenaire indissosiable. Il observe mais ne juge pas, ne fait que constater ce qui lui arrive ou nous arrive à tous, des changements progressifs et normaux de la naissance à la mort.
" La peur ne te garantit de rien elle t'expose à tout! Ce qui n'empêche pas d'être prudent. Papa disait: " La prudence est l'intelligence du courage."
" ...vit en amitié avec ton corps, c'est tout."
" Si nous arrivons à distraire l'esprit de la douleur, le blessé ne la ressent pas."
" C'est intéressant, quelqu'un qui croit tout savoir et qui comprend si peu les gens."
" On ne joue pas avec sa santé. Ton corps n'est pas un jouet."
" Seize ans. Je ne m'y reconnais pas! Ou, plus exactement, j'ai l'impression que quelqu'un a grandi en moi."
" Ma rapidité, ma souplesse, mon habileté, mes réflexes m'épatent au tennis...la certitude du coup juste à la microseconde."
" Confiez-moi cette virgule que j'en fasse un point d'exclamation."
" La mémoire est l'outil le moins fiable de ma panoplie."
" Ma peau supporte mal les points de sparadrap qui maintiennent la sonde contre ma cuisse..."
" Mon corps m'est devenu aussi indifférent qu'il l'était dans ma petite enfance."
" ...personne n'a jamais inscrit le médeccin à l'école de la douleur qu'il inflige."
Gilles Lagrois, Auclair, Québecc
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
Résumé :
13 ans, 1 mois, 8 jours. Mercredi 18 novembre 1936
Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d'autre chose.
50 ans et 3 mois. Jeudi 10 janvier 1974
Si je devais rendre ce journal public, je le destinerais d'abord aux femmes. En retour, j'aimerais lire le journal qu'une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin de mystère. En quoi consiste le mystère ? En ceci par exemple qu'un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l'encombrement de leur sexe.
86 ans, 9 mois, 16 jours. Lundi 26 juillet 2010
Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté.
De 13 à 87 ans, âge de sa mort, le narrateur a tenu le journal de son corps. Nous qui nous sentons parfois si seuls dans le nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret est un teritoire commun. Tout ce que nous taisions est là, noir sur blanc, et ce qui nous faisait si peur devient souvent matière à rire.
L'ÉDITEUR
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UNE VIE À AIMER,roman de Michel JEAN, Québec
24/01/2014 22:10
JEAN Michel
UNE VIE À AIMER, roman, Libre Expression, 2010, 219 pages
Un roman touchant d'une écriture fine, sensuelle, sensible. Un roman qui ne laisse pas indifférent car cet homme hors dimension pourrait être chacun d'entre nous dans un futur prochain ou lors d'un accident foudroyant. Une histoire d'une grande humanité. Un arrêt forcé dans le temps, le temps d'y réfléchir, d'y penser comme acteur et victime.
Un roman émouvant, saisissant car " parfois une pognée de secondes valent une vie. Despoussières de temps qui peuvent lui donner un sens."
Roman bien construit, envoûtant autant par ses événements consécutifs que par l'écriture vertigineuse de l'auteur.
" Dès le réveil , un sentiment d'urgence me serrait le ventre et me poussait en avant. Bouger. Et vite. C'était ma vie. Avant. Maintenant, je vis dans l'attente."
" Je suis réduit au silence. Et au rôle d'observateur, impuissant de ma pauvre vie."
" Les duels où ce n'est pas le plus fort qui l'emporte, mais le plus vif."
" C'est lorsqu'elle dort qu'une femme est la plus belle."
"Un baiser et j'étais convaincu que rien ne nous séparerait plus. Que le plaisr de cette étreinte resterait notre bien le plus précieux."
" Parfois pourtant, la rage roule sur moi comme une déferlante."
"Quelle expression de l'amour peut être plus belle et plus noble que deux êtres indépendants qui se retrouvent pour vivre des moments importants ensemble?"
"La cuisine constitue une preuve de civilisation. Manger représente plus qu'un plaisir."
" Parfois les corps expriment mieux les choses que les mots."
" La nuit et ses silences m'aident à enrouler le fil de mes souvenirs puis à suivre leur tracce. Ce passé qui est ma vie. Oui, ma vie!!
" Dans l'univers d'Helen, je me sentais soulagé de mes angoisses. J'étais meilleur."
" Le sort m'avait dépouillé de mon humanité et cette femme me rendait à moi-mêmme. Je baignais déjà dans son parfum, une simple bouffée suffisait à chasser ma solitude."
Un roman dur par son réalisme, touchant par sa réalité et son écriture.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentette.vip-blog.com
Pour en savoir davantage: RÉSUMÉ
" Marc-Antoine est un avocat qui a aimé. Aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours recherché la compagnie des femmes. Il écoutait avec intérêt les conversations des amies de sa sœur aînée, tout comme celles de sa mère qui passait – avec les siennes – des heures à boire du café et à parler de leurs maris absents.
Son premier amour a laissé des traces. C'est si fragile, un cœur d'adolescent ! Mais ces premières expériences le préparaient à rencontrer son « Anglaise », son artiste, l'amour de sa vie. Puis survient le drame et Marc-Antoine est démuni. Il s'accroche tant bien que mal, et c'est au travail qu'il rencontrera sa jeune amoureuse, impétueuse, très différente et pas tout à fait libre. Elle sera sa dernière histoire d'amour connue… Car Marc-Antoine est paralysé. Il garde tous ses sens, sauf l'odorat. Pour le reste, son corps a oublié ou a simplement cessé de tenir compte du monde extérieur.
Une vie à aimer trace le portrait d'un homme qui jette un regard lucide sur le monde, sur les gens qu'il a rencontrés durant sa vie et, surtout, sur lui-même. C'est l'histoire d'un homme qui a aimé, qui a été aimé, qui aurait aimé que ça continue et qui, malgré son état, espère toujours." www.éditions-libreexpression.com
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FLEUR DE TONNERRE, roman de Jean TEULÉ, cause célèbre
26/01/2014 23:39
Jean TEULÉ
FLEUR DE TONNERRE, roman, Julliard, 2013, 282 pages
Roman réussi et impressionnant de Jean TEULÉ. Une écriture fluide, pathétique, précise. L'écriture est directe, sans état d'âme superflu, sans émotion spontanée, sans règles sociales, sans morale religieuse.
Ce qui pourrait nous sembler être une légende bretonne de 1804 est de fait une cause célèbre de l'empoisonneuse bretonne Hélène JÉGADO.
L'auteur décrit un personnage du passé insaisissable, phénoménal, dénué de morale avec une véritable carrière criminelle.
Chaque fois, après un méfait, elle quitte spontanément sa victime: elle part rapidement pour une autre ville, ne revient jamais au même endroit.
Tout drame humain prend souvent sa source dans une expérience vécue de vie personnelle, de son passé, de son enfance: un être témoin d'un drame.
Un roman de grands frissons. Nul n'y verse une larme. Drame ou rituel ?
" Les religions se succèdent en se pénétrant. La nouvelle prend le dessus en avalant l'ancienne qu'elle digère avec le temps."
" Malheur à ceux qui ouvriront leur porte à sa carrière de mort."
" Malgré son état trébuchant, bissac sur l'épaule, elle va au crime d'un pas résolu tout en chialant son chagrin d'amour"
" Elle, tout le jour, pudeur, calme, respect, silence et vigilance, fait avec simplicité son humble devoir de pauvre âme à tout faire mais la nuit ..."
"Un mauvais ange t'a mise sur mon chemin. À quelle force irrésistible aura-t-elle cédée?"
" Fleur de tonnerre apaise ses sourcils crispés, lui ferme les yeux du souvenir."
" Mon ouvrage est fait. Je crains d'être accusée par la rumeur publique de ces cadavres. Partout où je vais, la mort me suit."
" En général, je suis surtout exposée à me dégoûter de moi-même. Les cadavres marquent ma route. J'ai si peu de goût pour le monde vivant. "
"Elle tue qui elle croise. C'est un fléau. Elle est insaisissable."
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentee.vip-blog.com
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE: résumé
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Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?
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C'était au temps ou l'esprit des Lumières et le catéchisme n'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, était le plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l'esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour ou elle s'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.
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FLEUR DE TONNERRE, roman de Jean TEULÉ, cause célèbre
26/01/2014 23:49
Jean TEULÉ
FLEUR DE TONNERRE, roman, Julliard, 2013, 282 pages
Roman réussi et impressionnant de Jean TEULÉ. Une écriture fluide, pathétique, précise. L'écriture est directe, sans état d'âme superflu, sans émotion spontanée, sans règles sociales, sans morale religieuse.
Ce qui pourrait nous sembler être une légende bretonne de 1804 est de fait une cause célèbre de l'empoisonneuse bretonne Hélène JÉGADO.
L'auteur décrit un personnage du passé insaisissable, phénoménal, dénué de morale avec une véritable carrière criminelle.
Chaque fois, après un méfait, elle quitte spontanément sa victime: elle part rapidement pour une autre ville, ne revient jamais au même endroit.
Tout drame humain prend souvent sa source dans une expérience vécue de vie personnelle, de son passé, de son enfance: un être témoin d'un drame.
Un roman de grands frissons. Nul n'y verse une larme. Drame ou rituel ?
" Les religions se succèdent en se pénétrant. La nouvelle prend le dessus en avalant l'ancienne qu'elle digère avec le temps."
" Malheur à ceux qui ouvriront leur porte à sa carrière de mort."
" Malgré son état trébuchant, bissac sur l'épaule, elle va au crime d'un pas résolu tout en chialant son chagrin d'amour"
" Elle, tout le jour, pudeur, calme, respect, silence et vigilance, fait avec simplicité son humble devoir de pauvre âme à tout faire mais la nuit ..."
"Un mauvais ange t'a mise sur mon chemin. À quelle force irrésistible aura-t-elle cédée?"
" Fleur de tonnerrre apaise ses sourcils crispés, lui ferme les yeux du souvenir."
" Mon ouvrage est fait. Je crains d'être accusée par la rumeur publique de ces cadavres. Partout où je vais, la mort me suit."
" En général, je suis surtout exposée à me dégoûter de moi-même. Les cadavres marquent ma route. J'ai si peu de goût pour le monde vivant. "
"Elle tue qui elle croise. C'est un fléau. Elle est insaisissable."
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE: résumé
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Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?
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C'était au temps ou l'esprit des Lumières et le catéchisme n'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, était le plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l'esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour ou elle s'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.
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LE QUATRIÈME MUR, roman de Sorj CHALANDON, prix Goncourt des Lycéens 2013
30/01/2014 18:11
CHALANDON Sorj
LE QUATRIÈME MUR, roman, Éditions Grasset &Pasquelle, 2013, 327 pages
" LE livre de la rentrée auquel on aurait dû donner le Goncourt, le Renaudot, le Médicis, l'Interallié et pourquoi pas le Fémina..." Pierre Foglia, La Presse, Québec, Canada
Il a cependant remporté le Prix Goncourt des Lycéens 2013
Un roman brillant, émérite, remarquable autant par le style d'écriture élevé, pur de l'auteur que par la composition imposante, maîtrisée de l'histoire de base du roman. Une composition théatrâle élaborée car il s'agit d'un projet de mise en scéne d'ANTIGONE de Jean ANOUILH présentée par temps de guerre au Liban, début des années 1980.
Telle une mise en scène de théâtre l'auteur nous met en projet, nous intègre à son élaboration, personnage par personnage, scène par scène , nous connaissons le but et les moyens à prendre pour le réaliser.
Un projet rassembleur, de tolérane, de paix en temps de conflit, de guerre dans une région dominée par des groupes religieux asservis par des haines ancestrales: Les Libanais, les Phalangistes, les Palestiniens, les Chiites.
Antigone est une tragédie d'origine grecque de Sophocle. Les guerres sont des tragédies.
Chaque guerre a une fin tragique et brutale.
Les combattants de toutes allégeances tuent des populations entières et se font aussi illiminés. La loi du Tallion, oeil pour oeil, qu'il s'agisse d'enfants, de femmes, de vieillards de part et d'autre. La haine engendre la haine, l'extermination, la mort.
" Leurs enfants, qui seront nos ennemis demain. Leurs vieillards. Allons-y ! Les laisser vivre, c'est renforcer leurs rangs. Pensez aux martyrs de Damour. Sang pour sang."
" L'antinationalisme. C'est le luxe de l'homme qui a une nation."
" Le quatrième mur, c'est ce qui empêche le comédien de baiser avec le public. Une façade imaginaire, que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l'illusion. Une muraille qui protège leur personnage. Une clôture invisible, qu'ils brisent parfois d'une réplique s'adressant à la salle."
" Faire sourire le prolétariat était une bagarre comme une autre."
" Nous étions frères de violence. Alors non.Ne pas crier à la férocité. Surtout pas. Racisme, antisémitisme, mépris de l'autre. Leur idées étaient des menaces à combattre. Comme leur haine du présent, leur dégoût de l'égalité, leur aversion de la différence. Tout cela est de la sauvagerie pure."
" Je défendaiss un projet que je n'avais pas initié mais j'exécutais les dernières volontés d'un mourant. Et pour lui, cet homme, cet ami, ce frère, j'étais prêt à prendre tous les risques."
" Jouer un rôle est mentir. C'est lié au péché. Il estime que celui qui imite un groupe sera considéré comme faisant partie de ce groupe."
Un roman brillant. Un auteur remarquable à découvrir sans faute.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"Jeune étudiant gauchiste et pro-Palestinien, le narrateur a pour meilleur ami un juif grec amoureux de théâtre, Sam. Malade en phase terminale, ce dernier lui soumet comme dernière volonté de montrer la pièce «Antigone» de Jean Anouilh à Beyrouth, en 1982, alors que la guerre civile fait rage. Le projet est insensé, fou, magnifique: permettre le temps d'une représentation de réunir sur scène des Chrétiens, des Chiites, des Palestiniens ou encore des Druzes."
"Son dernier roman en date est une oeuvre d'une force rare qui parvient à mêler la petite histoire à la grande Histoire, l'intime à la politique et la tragédie grecque revisitée par Jean Anouilh à la guerre civile au Liban. «Le Quatrième mur» évoque aussi la désillusion d'une génération et sonne la perte des valeurs morales et idéologique face à l'absurdité et l'horreur du monde. C'est souvent d'une beauté à pleurer - surtout lors des passages au Liban -, et quand il nous fait vivre le jour d’après le massacre des camps palestiniens de Sabra et Chatila commis à Beyrouth en 1982, on a la gorge nouée et la rage au ventre. Une envie d'hurler le désespoir du monde comme le héros du roman."
"Sorj Chalandon a obtenu ce jeudi le très réputé Goncourt des lycéens pour «Le Quatrième mur», aux éditions Grasset. Une juste récompense pour le journaliste, ancien reporter de guerre pour «Libération» de 1973 à 2007, prix Albert-Londres en 1988 et qui écrit depuis 2009 dans «Le Canard enchaîné».
"On ne sort pas indemne du dernier livre de Sorj Chalandon"
"Humaniste, oui, parce qu’en n’esquivant rien de l’atrocité et de la brutalité des actes des homme, Sorj Chalandon, qui donne beaucoup de lui-même à son personnage Georges, réussit au cœur de ce désastre humain à faire survivre la bonté ( ce n’est pas un gros mot ni un mot niais) et l’espoir.
De la première page à la dernière, mon cœur a tapé fort et mon ventre m’a fait mal, mais pas seulement dans la description de la réalité de l’horreur de la guerre, celle de l’enfer du martyr des femmes, vieillards et enfants de Chatila, ni celle de la violence ordinaire des combats d’idées, ou de la haine que l’on trouve toujours à justifier au nom de l’engagement et des convictions, non, pas seulement donc car l’écriture est si acérée, que chaque mot, chaque geste, précis et sobres font mouche. Chalandon balance les mots comme les snipers les balles, sans qu’on s’y attende, mine de rien au détour d’une phrase leur puissance nous fait vaciller."
"Ce livre fait partie des textes essentiels, profondément humanistes que l’on oublie jamais et qui devraient aider à guider les consciences et combattre les certitudes. A employer aussi les bons mots et les bonnes expressions. Par exemple, comprendre qu’entre le slogan "Palestine vaincra" et "Palestine vivra" , il y a une différence avec toutes ses composantes. Et que celui qui hurle CRS SS n’a certainement jamais rencontré le nazi Alois Brunner." www.salon-litteraire.com
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