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EN FINIR AVECC EDDY BELLEGUEULE, roman de Édouard LOUIS, 2014, jeune auteur de 21 ans
03/06/2014 14:06
LOUIS Édouard
EN FINIR AVEC EDDY BELLEGUEULE, roman, SEUIL, 2014, 219 pages
Premier roman réussi d'un jeune auteur de vingt et un ans sur un sujet délicat et déstabilisant: devient-on pédé dès la naissance, sommes-nous pré destinés ?
Eddy a dès son enfance des traits, des allures, des comportements de fille: il a une voix claire et douce, une démarche avec un déhanchement féminin, il suit sa mère comme son ombre, il n'aime pas les sports.
Dès son entrée scolaire, les autres élèves, surtout les garçons le traitent de pédé et lui crachent au visage. Ses parents sont à faible revenu, d'un milieu culturel sous la moyenne, voire pauvre genre son père est travailleur à l'usine depuis l'âge de seize ans.
Il devient, dès le cycle primaire scolaire, la victime des garçons en peu plus âgé que lui. Il ne passe inaperçu et devient le souffre-douleur de son école.
Un roman touchant sur les conditions de vie d'un jeune enfant déjà victime de ses prédispositions à l'homosexualité malgré lui, il est la honte de son père, rejet de son milieu social. Il est déjà jugé, condamné, perdu.
Dès l'âge de dix ans il fut initié à la sodomie par son cousin de quinze ans et deux autres de ses copains d'école. Ils furent surpris par sa mère. Le drame prenait de l'ampleur.
Un jeune auteur de talent, une écriture émouvante, impressionnante.
Un must à découvrir sans faute pour le sujet et la qualité de l'écriture du jeune auteur.
Gilles Lagrois, Auclair, québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Je devais ne plus me comporter comme je le faisais et l'avais toujours fait jusque-là. Surveiller mes gestes quand je parlais, apprendre à rendre ma voix plus grave, me consacrer à des activités exclusivement masculines. Jouer au football plus souvent. ..
Aujourd'hui je serai un dur... comme on peut faire une prière...je pleure parce que je trouve cette phrase ridicule et hideuse et qui fut au centre de mon existence"
" Devenir un garçon passait nécessairement par les filles."
Pour en savoir davantage:
"De mon enfance je n’ai aucun souvenir heureux. Je ne veux pas dire que jamais, durant cesannées, je n’ai éprouvé de sentiment de bonheur ou de joie. Simplement la souffrance esttotalitaire : tout ce qui n’entre pas dans son système, elle le fait disparaître. Dans le couloir sont apparus deux garçons, le premier, grand, aux cheveux roux, et l’autre, petit, au dosvoûté. Le grand aux cheveux roux a craché Prends ça dans ta gueule.
Le crachat s’est écoulé lentement sur mon visage, jaune et épais, comme ces glaires sonoresqui obstruent la gorge des personnes âgées ou des gens malades, à l’odeur forte etnauséabonde. Les rires aigus, stridents, des deux garçons Regarde il en a plein la gueule ce filsde pute. Il s’écoule de mon œil jusqu’à mes lèvres, jusqu’à entrer dans ma bouche. Je n’ose pasl’essuyer. Je pourrais le faire, il suffirait d’un revers de manche. Il suffirait d’une fraction de seconde, d’un geste minuscule pour que le crachat n’entre pas en contact avec mes lèvres,mais je ne le fais pas, de peur qu’ils se sentent offensés, de peur qu’ils s’énervent encore un peuplus."
" Un sentiment d’impuissance, de perte d’équilibre. J’ai souri – et le mot pédé qui résonnait,explosait dans ma tête, palpitait en moi à la fréquence de mon rythme cardiaque.
J’étais maigre, ils avaient dû estimer ma capacité à me défendre faible, presque nulle. À cet âgemes parents me surnommaient fréquemment Squelette et mon père réitérait sans cesse lesmêmes blagues Tu pourrais passer derrière une affiche sans la décoller. Au village, le poidsétait une caractéristique valorisée. Mon père et mes deux frères étaient obèses, plusieursfemmes de la famille, et l’on disait volontiers Mieux vaut pas se laisser mourir de faim, c’estune bonne maladie."
www.salon-litteraire.com
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LA QUATRIÈME MAIN, roman émouvant de John IRVING
06/06/2014 17:27
IRVING John
LA QUATRIÈME MAIN, roman, SEUIL, 2002, 374 pages
Roman touchant, l'auteur met l'emphase sur les relations humaines, la compréhension de chacun en fonction des événements qu'ils subissent ou souhaitent changer. Son écriture est dosée, imprégnée de compréhension, d'intériorité, de valeurs personnelles. Un changement de style d'écriture adaptée aux personnages, aux situations de vie sociale et personnelle, un style d'écriture plus émouvant.
Un roman attendrissant, frappant à découvrir.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"L’histoire est pour le moins tordue : au cours d’un reportage en Inde, Patrick Wallingford, 35 ans, journaliste pour une chaîne de télévision new-yorkaise, se fait dévorer la main gauche, en direct (c’est plus croustillant!), par un lion. Les images de ce drame à la fois grotesque et tragique font le tour du monde et de retour chez lui, Wallingford est devenu le héros-au-moignon. Au-delà de son employeur qui le propulse au rang de présentateur-vedette, il y a encore mieux… ou pire!
En effet, une jeune femme convainc son mari de léguer sa main à l’amputé en cas de décès prématuré. Évidemment, le mari meurt et son membre est sur le point d’être implanté chez Wallingford. À deux conditions : un droit de visite pour la main à l’endroit de la veuve éplorée et… un bébé! Vous voyez déjà le portrait?! Et les personnages réalistes mais Ô combien caustiques défilent ainsi pendant que le lecteur se laisse emporter par la douce folie du grand John Irving.
Le dernier roman de l’auteur du Monde selon Garp ne laisse pas indifférent, comme toujours. Toutefois, les grands fidèles parmi les fidèles seront peut-être désorientés, ou même un peu déçus, parce que l’écrivain est plus attendrissant et moins dramatique qu’à son ordinaire. Mais peut-être est-ce justement le temps pour les non-initiés de plonger dans l’univers de John Irving, qui a fait de l’amour, de la douleur et de l’abîme des thèmes récurrents qui sous sa plume, sont toujours aussi poignants et même très cocasses."
http://fr.canoe.ca/divertissement/livres/critique
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N'ÉTEINS PAS LA LUMIÈRE, roman, thriller de Bernard MINIER, 2014
12/06/2014 13:27
MINIER Bernard
N'ÉTEINS PAS LA LUMIÈRE, roman, thriller, XO Éditions, 2014, 610 pages
Un autre roman du genre thriller de Bernard MINIER très réussi tant par le drame complexe du contenu que par son écriture contractée qui nous engourdi à sa lecture. L' inspecteur Servaz bien qu'en congé ne lâche pas prise et suit ses intuitions de dépisteur battant.
Le roman démarre lentement nous dévoilant des personnages à double personnalité qui parfois font des confidences pour mieux nous cacher les faits véritables dont ils sont les responsables.
Un monde trouble, tourmenté, raffiné dans ses abominations.
Un roman à la hauteur de son auteur éblouissant qui nous entraîne dans un monde obscur, ténébreux, sombre.
À remarquer, la chambre 117.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'enfance: elle ne dure pas longtemps mais on n'en guérit jamais. Il est toujours là, l'enfant blessé en nous, pas vrai ?"
"Penser à Christine Steinmeyer- à ce qu'il allait lui faire subir dans les jours à venir- lui mettait les nerfs à vif. Elle n`avait pas idée de ce qui l'attendait.
Et dire qu'il était payé pour ça: à toutes les époques, sous tous les régimes, il y avait du travail pour des gens comme lui. Des praticiens doués et zélés. Des experts en confession. Il était capable d'arracher des aveux à n'importe qui, avec n'importe quoi, dans n'importe quelles circonstances."
" ... le monde est un enfer pour les plus vulnérables, elle était beaucoup moins encline à laisser aux autres le bénéfice du doute. Elle se rendait compte qu'elle devenait de plus en plus vulgaire, agresssive. Intolérante. Bienvenue dans la jungle, ma vieille."
" Léo m'interroge systématiquement sur mes journées: il veut savoir exactement ce que j'ai fait, ce que nous nous sommes dit. Encore et encore. C'est épuisant."
Pour en savoir davantage:
« Tu l’as laissée mourir... »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service... ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire...
Après les grands succès de Glacé et du Cercle, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions...
Quand la manipulation mentale est élevée au rang d'œuvre d'art démoniaque...
Avec ses deux premiers polars, Glacé et Le Cercle, Bernard Minier a réussi l’exploit – plutôt rare – d’agglomérer autour de lui un « cercle » de lecteurs qui ne rateraient pour rien au monde son troisième livre. C’est mon cas !
Outre la qualité de son écriture, peut-être est-ce dû au personnage de Martin Servaz, flic cultivé, brillant et fragile, qui aime la littérature, la poésie et la musique classique et a une fascination toute particulière pour Gustav Malher ; Servaz, un être certes imaginaire, mais que j’imagine bien avoir une proximité de goûts et la même vision du monde que son créateur. Vrai ou faux, cela lui donne une profondeur rarement atteinte dans la très longue liste des personnages récurrents de flics enquêteurs dans le polar français.
Dans N’éteins pas la lumière, nous retrouvons Martin Servaz dans un centre de repos et de soins pour flics dépressionnaires. Car depuis qu’il a acquis la quasi-certitude que Marianne, la femme de sa vie, est morte assassinée par Hirtmann (voir son premier roman : Glacé), il soufre d’une dépression sévère dont il a du mal à sortir... jusqu’au moment où il reçoit une invitation anonyme à se rendre dans une chambre d’un grand hôtel de la région, le lendemain. Sa curiosité sera plus forte que la dépression, et il va se trouver alors embarqué dans une enquête non officielle pour laquelle il va se passionner, et le lecteur avec lui.
Nous allons découvrir avec lui une histoire dans laquelle la manipulation mentale est élevée par son initiateur (ou initiatrice) inconnu(e) au rang d’œuvre d’art démoniaque. Il ne s’agit pas de la classique manipulation mentale des pervers narcissiques, ceux qui tentent d’assurer leur emprise psychologique sur leur conjoint(e) sans raison particulière, juste « pour le plaisir » de dominer. Là, le (ou la) coupable, qui ne sera connu(e) que vers la fin du roman, a une motivation bien précise, mais qui reste jusqu’à la fin inconnue du lecteur. Servaz va faire partie du jeu terrible et complexe qui est mis en place. Quel est le rôle qui lui est dévolu ? C’est un des enjeux de l’intrigue.
Dans la chambre 117 de l’hôtel où il va se rendre s’est suicidée un an plus tôt une jeune artiste plasticienne, Célia Jabonka. Son suicide, d’après le médecin légiste, ne fait aucun doute, mais le flic se demande tout de même si ce suicide ne cache pas autre chose. Pendant qu’il tente de comprendre ce qui s’est passé, une autre jeune femme, Christine Steinmeyer, reçoit dans sa boîte aux lettres une première lettre qui semble écrite par une jeune femme inconnue, lettre dans laquelle elle annonce son suicide prochain. Elle prévient la police un peu tard, et à partir de là, sa vie bascule, se détraque, peu à peu, puis devient un enfer. Un enfer dans lequel quelqu’un cherche à l’enfoncer... mais qui, et pourquoi ? Elle n’en a aucune idée.
www. http://unpolar.hautetfort.com/
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MENSONGES ET AUTRES TROMPERIES, nouvelles de François JOBIN, La courte échelle, 134 pages, 2013, Québec
14/06/2014 16:54
JOBIN François
MENSONGES ET AUTRES TROMPERIES, nouvelles, 134 pages, La courte échelle, 2013, Québec
Neuf nouvelles inspirées de la culture québécoise sur des sujets d'époques différentes:
Un beau mensonge, Le tunnel, Le dieu des poulets, L'escorte, Écarlate, La fin du monde, Encore une histoire de mensonges, Une affaire de famille, L'amateur.
Une écriture agréable, intéressante enrichie d'expressions, de mots québécois, de clichés du terroir. Des contes qui touchent notre présent, notre passé, qui relatent nos façons de penser, de faire, de vivre. Des personnages de tous les âges qui auraient pu avoir existé tant leur réalité nous touchent ou évoquent en nous des souvenirs possibles.
Des contes et un auteur à découvrir pour combler notre imaginaire culturel québécois.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"Le mensonge mène à tout, même à des vérités inattendues. Histoires de famille inavouables, enfants pas si candides, escorte masculine ou dévote pseudo-vertueuse : dans Mensonges et autres tromperies, neuf personnages en quête d’existence trichent avec les règles, quand ils ne se jouent tout simplement pas du lecteur. Sous la plume allègre de François Jobin, tantôt rieuse, tantôt grave, leurs petits mondes apparemment sans histoire se révèlent, grâce à l’imposture, le faux et la fabulation, scintiller de mille feux."
"François Jobin a mené de front une carrière d’écrivain et de réalisateur à la télévision. Sur les plateaux, il a signé plus de 1 200 émissions, de Génies en Herbe àNord-Sud. De son ordinateur sont sortis trois romans, Max ou le sens de la vie, La deuxième vie de Louis Thibert (Québec-Amérique) et Une vie de toutes pièces (VLB). Il écrit aussi des nouvelles et tâte du théâtre. Il se consacre désormais à l’écriture en espérant avoir du temps devant lui. Mourir ne fait pas partie de son plan de carrière." L'éditeur
" Inutile de se raconter des fables: tout recueil de nouvelles, quel que soit le talent de l'auteur qui en garnit les pages, présente des inégalités au fil des récits.
Le sympathique ouvrage de François Jobin - qui s'est donné pour fil conducteur le thème du mensonge, décliné sous des formes diverses - n'échappe pas à la règle.
Sur le plateau, plusieurs morceaux de choix, souvent modelés à partir d'ingrédients hétéroclites: souvenirs d'enfance (L'amateur, Le dieu des poulets), humour décapant (Écarlate,L'escorte), émotion poignante (La fin du monde).
D'une nouvelle à l'autre, la manivelle du mensonge se met alors à tourner, et on fabule, on dupe, on omet. On ment à tout le monde, y compris à soi-même, au nom de l'amour ou de la mort.
En revanche, le lecteur pourrait avoir la sensation de rester sur sa faim, certaines chutes semblant pécher par manque d'impact - parce que trop prévisibles?
Aussi, la qualité narrative qui, elle, fait preuve de constance de la première à la dernière ligne, vole parfois au secours de trames parfois un tantinet simplistes. Mais nul doute que chacun, dans ces neuf histoires, verra scintiller la tromperie dans laquelle il s'est déjà complu... ou se complaît encore."
www.lapresse.ca
" L'auteur manie habilement le verbe. Il varie le niveau de langage et déstabilise le lecteur en faisant passer les personnages d'un français impeccable à un français parfois plus que familier. Certains de ces personnages ont un vocabulaire recherché (« galéjade » ou « baroqueux »), tandis que d'autres utilisent des mots anglais (« heavy » ou « highway ») ou des anglicismes dont l'auteur a francisé l'orthographe (« ticheurte » au lieu de tee-shirt et « britiche », pour « British »).
Lorsque le lecteur commence un nouveau chapitre, il a davantage l'impression de « casser » des souliers neufs que de porter de bonnes vieilles pantoufles.
Il faut dire que les neuf nouvelles de ce recueil ne sont pas toutes destinées aux cœurs tendres. le cynisme du narrateur des premières histoires peut provoquer un certain malaise. Peut-être parce qu'il est impossible pour le lecteur de déterminer quels éléments du récit sont des vérités crues et lesquels sont des mensonges éhontés. Peut-être aussi parce que certains types de mensonge scandalisent, alors que d‘autres font sourire. Quoiqu'il en soit, les lecteurs n'appréciant pas l'humour noir ont tout intérêt à poursuivre leur lecture, car la deuxième moitié de ce recueil de nouvelles leur fera découvrir un narrateur sensible, dont l'humour peut également être empreint de tendresse et de poésie." Une lectrice
www.babelio.com
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LA ROUTE BLEUE, récit initiatique de Kenneth WHITE, Grasset, 1983, 218 pages
15/06/2014 18:28
WHITE Kenneth
LA ROUTE BLEUE ,récit, Grasset, 1983, 218 pages
Quelle belle surprise que d'avoir trouvé ce récit d'un voyageur étranger venu explorer le Nord-Est du Québec jusqu'au Labrador en 1983 !
Ce voyageur venu de France et grand explorateur à la quête d'un endroit presque inexploré, vierge ou sauvage, a choisi d'explorer le Nord-Est du Québec à la recherche d'une région avec une âme authentique habitée par un peuple avec des racines, un mode de vie en harmonie avec la nature, sa faune, sa géographie.
Cet explorateur fait l'éloge d'une nature admirable, grandiose: une nature à contempler, à s'imprégner, à faire sienne en méditant sur sa beauté, sa réalité, sa population d'origine.
Son but est d'entreprendre un voyage qui le mènera jusqu'au Labrador qui est une région nordique rude, austère habitée par des Amérindiens, des Innus, des Esquimaux-Inuits, des travailleurs pour des compagnières forestières et minières multi nationales attirées et surtout intéressées par ses ressources naturelles.
Ken White rencontre des autochtones dans les régions de Mingan, du Lac-Saint-Jean, du Saguenay, Havre-Saint-Pierre, de Sept-Iles, de Schefferville, Ungava, Labrador et bien d'autres. Il sait que les premiers Européens qui se présentèrent au Labrodor furent les Vikings venus du Groenland puis les farouches baleiniers Basques de Bayonne suivi par les Bretons. Ces explorations ont commencé en l'an mil et se sont intensifiées aux seizième et dix-septième siècles.
Un récit INITIATIQUE qui nous met en communion avec une nature vierge presque inacccesible aux dimensions transcendantes.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
" Dans La Route Bleue, récit de voyage, journal de bord, livre d’une aventure intérieure, le Labrador existe d’abord dans le souvenir de Kenneth White, par les images d’un livre d’enfance. Puis, et peut-être depuis toujours : l’envie d’aller voir.
« C’est un endroit, non ? Et si c’est un endroit, ça veut dire qu’on peut y aller, il me semble. » Soit. Partons.
« Je quitte la ville de Québec. Route 175 Nord. J’aime cette pure notation mathématique placée entre deux mots lourds de sens. Le calculable et l’incalculable. » Partons pour découvrir qu’ici comme ailleurs, la civilisation, avec ses Livres et ses codes, est capable de changer le nom d’un lac. Peut-être ce lac avait-il été nommé le lac des Vagues bleues par des gens qui le connaissaient bien. Et puis des missionnaires sont passés par là. Le lac est devenu le lac Saint Jean. « Rien à voir avec la réalité perçue dans toute sa beauté. »
Les missionnaires ont toujours été les ennemis des nomades, rappelle K. White. Qui poursuit sa route avec ses compagnons fantômes : Coleridge, Thoreau, Melville, Bashô, Jacques Cartier et les explorateurs du XVIème siècle. Avec également les indiens et ceux qui se donnent le nom algonkin d’Innut, les êtres humains.
Kenneth White s’immerge facilement dans la vie locale. Il rencontre beaucoup de gens, discute, est invité à un mariage. Autant d’occasions de comparer les écarts entre civilisations, et les ravages de la modernité : « Chaque fois qu’un espace vide se présente quelque part, au lieu d’y voir une occasion d’approfondir notre sens de la vie, nous nous empressons de le remplir de bruit, de jouet, de culture. » Et de décrire aussi « le soleil blanc du Labrador qui brille maintenant à travers les nuages gris. »
Et la route bleue. Mais qu’est-ce qu’une route bleue ? Pour Kenneth White, c’est le bleu du grand ciel, le bleu du fleuve (le Saint Laurent), le bleu de la glace. Les silences bleus du Labrador. Mais « la route bleue, c’est peut-être tout simplement le chemin du possible. » Aller aussi loin que possible, « jusqu’au bout de soi-même, jusqu’à un territoire où le temps se convertit en espace, où les choses apparaissent dans toute leur nudité et où le vent souffle, anonyme. »
De toute façon un seul adage : « quand tu arrives au bout de la route, continue à marcher. » Pour « s’ouvrir à l’univers », pour « écouter le monde. » Un vrai livre de voyage, une vraie littérature du dehors."
www.croiseedesroutes.com
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