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DICKNER Nicolas---NIKOLSKI---TARMAC---
13/06/2010 16:18
DICKNER Nicolas :
NIKOLSKI, Alto, 2005, 321 pages
« Nikolski, c'est l'histoire de 3 personnages qui, au préalable, n'ont rien en commun, mais dont les vies vont quand même s'entrecouper. Premièrement, il y a le libraire blasé qui retrouve un vieux cadeau que son père absent lui a envoyé un jour; deuxièmement, il y a Joyce, jeune fille de la Côte-Nord qui rêve de quitter son trou et de devenir pirate, comme ses ancêtres, et finalement, il y a Noah, nomade par sa mère, qui décide de quitter les Prairies canadiennes pour venir étudier à Montréal. Je vous jure qu'il y a un lien qui relie ces personnes!
"Le livre est absolument génial! Les critiques dans les journaux ont été dithyrambiques à son sujet ces derniers mois. L'écriture est belle, fluide, drôle. L'histoire est intelligente et les personnages sont juste assez désillusionnés et juste assez rêveurs. On va et vient entre des villages de pêcheurs, les grandes plaines canadiennes, les Caraïbes et le marché Jean-Talon. C'est merveilleux! On est loin des livres qui tournent autour du simple Plateau-Mont-Royal. Il n'y a que la fin qui tombe ou arrive un peu vite. On aurait aimé que la boucle soit un peu plus bouclée ou étoffée. »
TARMAC, ALTO, 2009, 268 pages
Une capacité croissante à tolérer l’étrange.
Une capacité croissante "Imaginez. Si vous saviez quand et comment le monde se terminait, qu’en feriez-vous? C’est la prémisse de Tarmac, le second roman de Nicolas Dickner. Depuis les années 80, le monde que nous connaissions n’existe plus et nous ne le savions même pas. Il s’est éteint durant l’été 1989. Ou le 17 juillet 2001. Dans tous les cas, l’apocalypse a commencé au Japon ou dans une Lada à Rivière-du-Loup. (Nous avons vu plus étrange, il y a eu George W. Bush).
Acceptez. Qu’il soit improbable ou carrément impossible, il faut se laisser pénétrer par l’univers de Tarmac car l’invraisemblable fait partie de nos vies. C’est l’anecdote que l’on raconte à la fin de notre journée, c’est à la fois une guerre qui n’en finit plus à l’autre bout du monde et une roche entrée dans notre soulier au 24e étage d’une tour à bureau. C’est rencontrer l’amour de sa vie et le plus grand imbécile qui soit. La théorie de l’évolution a ses ratés. Tarmac, c’est un peu L’éducation sentimentale de Flaubert, avec un ou deux zombies. (Nous avons vécu plus étrange, il y a eu la saison du Canadiens).
Foncez. L’étrange est votre ami. Pas besoin d’un mijoté d’elfes avec une sauce freudienne pour apprécier l’étrange. Tarmac se l’approprie par ses personnages colorés dans un monde si près de la réalité. Une collection de soupes ramens côtoie la chute du mur de Berlin. Rapport subtil des bouleversements historiques qui ont marqué à la fois la fin du 20e siècle et les personnes qui les ont vécus, Tarmac met l’emphase sur l’absurde qui les habite. Combien pour un morceau du mur? (Nous avons lu plus étrange, il y a eu La triste fin du petit enfant huître).
Écoutez. Dickner nous invite à dévaler les pages de son roman grâce à un rythme effréné soutenu par une verve précise. Grâce à un ton juste et une retenue évitant les longues descriptions, il réussit à garder le lecteur en haleine sans le perdre, quelque part entre New York et Seattle. Chaque chapitre (et il n’en fait pas l’économie) est précédé d’un titre révélateur et ponctué d’une chute frappante. Dickner est peut-être l’enfant illégitime de Margaret Atwood et de Boris Vian. (Nous avons entendu plus étrange, il y a Normand L’Amour).
Découvrez. Que les scientifiques me crucifient, il n’y a pas qu’une réalité. Ou du moins, pas qu’une version de celle-ci. Le mythe de la fin du monde nous parle de révélation et Dickner s’en inspire pour son roman. L’apocalypse selon Saint-Kerouac. Tarmac devient la fresque majestueuse d’un univers social et culturel foisonnant. Peinte par Picasso, évidemment. (Nous avons vu plus étrange, il y a eu la mode fluo)."
Un roman à lire sans faute pour son style, son originalité et son contenu. GiL
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BENNET ALAN --LA REINE DES LECTRICES
14/06/2010 14:53
BENNET Alan
LA REINE DES LECTRICES, Ed. Denoel, 2007, 173 pages Résumé du livre Que se passe-t-il lorsque la reine d'Angleterre, par le plus grand des hasards, se découvre une passion pour la lecture ? Du valet de chambre au prince Philip, tout Buckingham grince des dents tandis que la royale passion littéraire sème la pagaille en bousculant le protocole. Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, le sulfureux Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. C'est en maître de l'humour décalé qu'Alan Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.
Petit bijou de l’humour anglais. La lecture rapproche la reine de son personnel immédiat mais dérange le protocole. J’ai beaucoup aimé. GiL
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MEUNIER Stéfani-et je te demanderai la mer
14/06/2010 14:58
Et je te demanderai la mer Stéfani Meunier - Éditions du Boréal, 2008, 184 pages. 22,95 $ Le Club - 16 octobre Présentation de l’éditeur : Après avoir quitté sa femme et son fils, Dan fait l’acquisition d’un motel. Il voit arriver un jour deux êtres étonnants : une femme marquée par la vie et manifestement sous l’emprise de l’alcool, et son fils, à peine un adolescent, pour qui Dan se prend d’une soudaine affection. Entre l’homme et le garçon se tisse une profonde complicité au fil d’étonnantes conversations sur les monstres marins : mégalodons, requins pèlerins et autres créatures étranges qui hantent la zone crépusculaire de nos océans. Bientôt, toutefois, ces nouveaux clients apporteront beaucoup plus à Dan que le lot de malheur qu’il avait d’abord pris pour leur seul bagage. Avec ce nouveau roman, Stéfani Meunier franchit une étape majeure dans sa carrière d’écrivain. Jamais encore n’avait-elle été si à l’aise dans le développement d’un récit. Jamais n’avait-elle réussi, avec l’économie de moyens qui caractérise son écriture, à donner vie à des personnages si nuancés, si vrais. Des personnages qu’elle ne juge jamais, mais qui déploient tranquillement sous nos yeux toute leur humanité. Malgré la retenue de son style, on ne peut véritablement parler de minimalisme au sujet de Stéfani Meunier, car elle n’a jamais peur de faire appel à l’émotion. Mais il s’agit d’une émotion qui n’est jamais facile, toujours dosée avec une extraordinaire maîtrise. Dans Et je te demanderai la mer, elle se permet même quelques digressions, luxe suprême du romancier. Si elle semble parfois s’éloigner du fil de son récit, nous la suivons quand même, enchantés par le pur art de la narration, par le charme irrésistible de ses personnages.
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DÉSALLIERS François---L'HOMME-CAFÉ
14/06/2010 15:03
DÉSALLIERS François
L’HOMME-CAFÉ, roman, Québec Amérique, 2004, 352 pages Résumé du livre « A quarante ans, Jean-Marie Lacombe quitte sa famille pour s'installer au café Mollo. Il y dessine son environnement et élabore des stratégies pour y rester le plus longtemps possible. Deux mois passent, sans que les employés ne se doutent de quoi que ce soit. Mais, lorsque le patron du café Luigi et son fils Tony, s'aperçoivent de cet état de siège, ils flairent la bonne affaire. Cherchant à tirer profit de cet étrange personnage, ils font de Jean-Marie la nouvelle attraction de la ville : l'homme-café. » Source : www.evene.fr « Au-dela de l’anecdote, L’Homme-café est un roman où l’on se pose les questions les plus fondamentales qui soient sur la vie, la mort, l’absurdité de l’existence… L’homme-café, est à la fois fable, conte et récit épique, met en scène une galerie de personnages colorés et attachants qui élaborent, à petites touches tantôt graves, tantôt baroques, tantôt corrosives, une fascinante et subtile réflexion sur la solitude, la création, la responsabilité et la famille. »
Ce roman est un grand roman. C’est un roman doux-amer qui a la densité à la fois de Cervantès, Kafka et Henry Miller : on y retrouve de la fabulation, de la profondeur philosophique et de la sensualité. L’écriture est souple et suave. C’est une très belle découverte. Je veux lire d’autres romans de cet auteur qui a de grandes qualités d’écriture. GiL
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BOUCHARD Gérard---MISTOUK
14/06/2010 15:09
BOUCHARD Gérard MISTOUK, BORÉAL Compact, 2009, 502 pages, plus un glossaire. Le grand roman de l’américanité québécoise. Commentaire sur le livre MISTOUK
"Il y a plusieurs façons de faire revivre l’histoire. Gérard Bouchard s’est acquis une réputation internationale pour ses travaux savants portant sur la société québécoise. Fondateur du projet Balsac, ce vaste fichier généalogique de la population du Québec, il recevait il y a deux ans le Prix du Gouverneur général pour Genèse des nations et cultures du Nouveau Monde. Aujourd’hui, Gérard Bouchard a voulu incarner la société qui fait l’objet de ses études depuis de nombreuses années dans un grand roman historique. Depuis l’arrivée en Saguenay des premiers colons originaires de Charlevoix jusqu’à la Grande Guerre, Gérard Bouchard nous raconte l’histoire des Tremblay de Mistouk, et surtout celle du fils aîné, Méo, le géant, celui qui incarnait tous leurs espoirs, toutes leurs forces vives. Mêlant légende et vérité historique, c’est toute une société que Gérard Bouchard fait revivre, sa parole, ses mentalités, ses craintes, ses rêves, son courage. Il nous en donne, contrairement à ce qu’on en a véhiculé, non pas l’image d’une société étouffée sous le poids du souvenir et du clergé, mais au contraire celle d’une société en ébullition, passionnée par son avenir, où tout était possible et qui était chez elle partout en Amérique. Mais surtout, Mistouk est la rencontre de personnages inoubliables. J’ai beaucoup aimé me plonger dans la vie de Méo, ce personnage original physiquement et socialement. Grâce à Méo on est plongé dans la vie du Saguenay fin X1Xsc.-début XXsc. avec la colonisation, la politique gouvernementale de l’époque, l’influence de l’Église , la vie et la misère des gens, l’attrait des États-Unis et de ses usines, les affres de la Première Guerre mondiale. "
Méo mène une vie de solitaire, prend des risques, côtoie les Amérindiens, part souvent en voyage. C’est un être qui se cherche, qui prend des risques : c’ est un être très instinctif, courageux et instable. Les personnages de ce roman sont authentiques par leur vécu, leurs croyances, leur cheminement.
Ce roman est un grand roman, un beau chant de la terre, notre histoire, une partie de chacun de nous, nos racines mêmes. À lire sans faute.GiL
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