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LA GARE, roman de Sergio KOKIS, 2005, 209 pages, Québec
18/02/2019 17:24
KOKIS Sergio
LA GARE,roman, 2005, 209 pages, 5*, Prix 2006, Québec
Un roman d'une écriture éclatante qui nous porte à la réflexion personnelle.Une écriture de philosophe, d'un sage de la vie moderne.Une philosophie de la vie active, réaliste.
ADRIAN TRAUM, le personnage principal voyage en train avec sa femme et son fil.À une halte il descend pour fumer une cigarette, lorsqu'il quitte la gare son train est parti. ADRIAN se retrouve dans une attrape, un cul-de-sac, une tromperie. Aucun moyen de quitter ce village sans voie de communication. Ce voyage était exceptionnel, unique pour un voyage unique sans un autre horaire en vue. Unique, un voyage imprévu, fermé.
ADRIAN se rend au village de cette gare, VOKZAL. Ce village n'a pas d'autre chemin ou voie de communication que celui utilisé par un marchand ambulant qui visite le village une fois par saison pour ravitailler les habitants en objets et marchandises de consommation tels le tabac, l'alcool, de gâteries tel le fromage, de vêtements et autres nécessités.
Adrian est hébergé par MILA et sa fille MARIA.
MARIA est un personnage à la sensualité libertine. Elle s'offre à qui la désire car elle est la seule femme majeure de ce village isolé.Elle a un statut de princesse qui n'a pas d'autre choix dans son village de VOKZAL aux mœurs primitives et de valeurs anachroniques de misérables paysans incultes. Une vie remplie de violence sociale et d'autocratie en pleine steppe.
Un grand roman qui est une réflexion sur la vie qu'on décide de vivre.Un grand auteur, un philosophe, un sage de la vie de survie en société moderne.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« ADRIAN pensa que cette steppe lui rappelait la mort, et il se réjouit d'y être uniquement de passage, en chemin vers sa maison. »
« Son épouse...qu'elle détestait l'attitude de bête sauvage de son mari en société, et qu'il fallait qu'il apprenne une fois pour toute à goûter aux bonnes choses de la vie. »
« Il lui fallut quelques instants pour se rendre à l'évidence que le convoi tait vraiment parti en le laissant derrière. Parti avec sa sa famille,ses bagages et les autres voyageurs. Il n'avait entendu aucun signal de départ.Tout paraissait réellement désert et même le chien de la salle d'attente avait disparu. » »Vous avez vraiment manqué votre train par pure bêtise et dans ma gare par surcroît? Comme exploit pour un ingénieur, j'avoue que cela me dépasse. »
« Cette voie-ci était condamnée définitivement, hors d'usage pour toujours. »
« Vous êtes l,unique artisan de votre malheur, si c'est bien vrai que vous n'aviez aucune intention de vous installer parmi nous. »
« Une gare est un;lieu de passage, entre deux moments d'une vie ou d'un voyage. »
« MARIA. Une petite bête toujours en rut et prête à mordre ou à griffer... la jeune femme avait quelque chose d'attirant. »
« ADRIAN. MILA, mère de MARIA...Un sentiment désagréable, un peu étouffant, celui d'être à la fois un traître et un objet qu'on manipule. Il lui fallait à tout prix sortir le plus vite possible de ce piège. »
« Le début de l'acceptation du fait que désormais il était peut-être seul au monde. »
« Quand l'envie me viendra d'être prise comme on me prend ici, comme quand le mouton monte l'agnelle.
Un femme se lave, il ne reste rien de ce qu'elle vient d'avoir avec un autre homme.Souvent encore je me sens comme une princesse. Je suis la seule femme jeune du village. Ils me donnent du plaisir. »
« CYRILLE, chef de la gare inactive.--C'est vous-même, jeune homme,qui avez déserté votre train dans ma gare.À vous donc de trouver tout seul le sens de ce geste extravagant....pour vous donner un semblant de cohérence. »
« Ce qui arrange les choses est le fait de vivre jusqu'au bout les situations difficiles pour les purger définitivement de leur impact initial. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
« Il suffit d’un geste, parfois vraiment anodin, pour que notre vie soit radicalement changée. C’est le cas d’Adrian Traum, ingénieur au service de son beau-père dans la ville de S. Pendant un arrêt imprévu, il est descendu du train dans lequel il se trouvait avec sa femme et son fils... «
« Le roman
Adrian s’est disputé avec sa femme dans le train. Pour fuir cette atmosphère irrespirable, il a décidé de sortir du wagon pendant un arrêt dans une steppe déserte, le temps de se délier les jambes. Assez longtemps pour s’assoupir un instant et découvrir après coup que le train est parti sans lui.
Perdu au fond du nulle part et prisonnier d’un village en ruines, Adrian découvre avec effarement qu’il sera forcé de vivre avec les tarés de la place : Pancacre l’idiot, Mathias l’aubergiste poilu, Otto, le sergent paranoïaque, M. Théodor, arrivé par hasard comme Adrian et qui n’a jamais pu quitter ce bled perdu, et puis Mila et sa fille Maria chez qui il habite.
À mesure que le temps passe, Adrian en arrive au terrible constat qu’il est fait comme un rat. Aucune sortie, et le sentiment que personne ne parviendra à le retrouver...
Cyrille Gork, le chef de la gare Voksal, avait-il raison de dire que les choix que nous faisons ne sont jamais innocents ? «
« Je me demande ce qu'un train comme le vôtre faisait là, et cela m'inquiète [...]. Mais avec les trains, des étrangers peuvent venir troubler notre paix à Voksal. [...] Je me suis trompé de place pour un petit moment, mais je sais que c'est passager. Une fois ressorti de ce trou, je serai toujours Adrian Traum, ingénieur dans l'usine de mon beau-père à S., et ce cauchemar aura cessé. Je ne penserai plus jamais aux pauvres culs-terreux de cette bourgade en ruine. [...] Une gare, dit le vieux, est un lieu de passage. [...] Sauf pour un cheminot comme moi, il ne viendrait à l'esprit de personne d'habiter une gare. Le cheminot lui-même y est de passage, puisque son travail est de voyager et de garder ouvertes les voies pour d'autres voyageurs. « Les libraires
« - Non, monsieur. C'est votre témérité qui vous a attiré ici, ou votre étrange et inavouable désir de descendre de votre convoi. S'il s'était arrêté en rase campagne, vous seriez peut-être descendu de la même manière. Vous fuyez peut-être quelque chose. Reconnaissez enfin que votre conduite a été suspecte dès le début. Posez donc cette sorte de question à votre conscience et non pas à moi. Pour satisfaire votre curiosité au sujet de ma personne et de ma gare, je peux vous dire que j'habite ici et que je suis profondément serein de vivre comme je vis, c'est-à-dire seul. Un chef de gare comme je suis aime les gens de passage, les visiteurs, les clients aussi. Mais il déteste les voir désireux de rester dans son domaine. Une gare n'est pas un hôtel, c'est plutôt un simple croisement de chemins, une étape, si vous préférez. [...] Les ruelles étaient vides. Adrian aperçut seulement l'idiot Pancrace, qui semblait rôder parmi les ruines et qui s'enfuit aussitôt comme s'il avait peur de l'étranger. Le restant du village était pareil à ce qu'il connaissait déjà : des masures misérables, beaucoup d'entre elles à moitié effondrées et désertes, quelques hangars de ferme et des enclos pour les moutons, le tout dans un état de grande saleté et d'abandon. Soudain, ce qui tenait lieu de rue principale disparaissait presque sous les mauvaises herbes et devenait un simple sentier carrossable. De toute évidence, personne n'était passé par là depuis fort longtemps. Cela avait cependant l'aspect d'un chemin menant vers la steppe et les bosquets rachitiques, loin du village et des pâturages environnants. Adrian emprunta ce sentier durant un bon moment malgré ses pieds endoloris, avant de se décider à revenir sur ses pas. Convaincu enfin qu'il s'agissait là du fameux chemin vicinal, il se sentit malgré tout un peu rassuré ; l'état de cette voie expliquait parfaitement le retard de l'automobile envoyée pour le chercher. Il se dit qu'ils avaient sans doute été obligés de rebrousser chemin et de changer de véhicule pour une Jeep, seule capable d'affronter un tel voyage. «
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MAKARIUS, roman de Sergio KOKIS, 2014, 481 pages, Québec
29/04/2019 20:55
KOKIS Sergio
MAKARIUS, roman, 2014, 481 pages,Québec
Les aventures du mime MAKARIUS Steiner alias MAKAR Liechen, fin du X1Xe siècle
mort au milieu des années 1950.
Résumé :
« J’ai tenté de retracer ici la jeunesse, les années de formation et les
aventures du mime Makarius Steiner. Il s’agit d’un personnage qui était déjà
présent dans les pages de deux de mes romans, Saltimbanques (2000) et
Kaléidoscope brisé (2001), où il jouait un rôle majeur. Cette nouvelle mise en
scène s’est avérée nécessaire parce que je ne l’avais pas alors exploré dans
toute sa profondeur et comme il le méritait. De ce fait, il avait continué à
hanter mon esprit et exigeait une reprise de parole. Ce nouveau roman est ainsi
un exercice de fouilles archéologiques dans mon propre imaginaire, à la
recherche des éléments qui faisaient de lui un personnage aussi fascinant. »
(Sergio Kokis)
En racontant la vie du mime Makarius Martijnus Steiner, alias Makar Liechen, né
dans une province balte de l’empire de Russie à la fin du XIXe siècle et mort à
Rio de Janeiro au milieu des années 1950, Sergio Kokis nous fait vivre
d’importants moments de l’Histoire : les horreurs vécues par les soldats
allemands lors de la Première Guerre mondiale, les « années folles » à Berlin et
à Hambourg, les premiers stalags nazis et la guerre civile espagnole.
LES ÉDITEURS
LaPresse 10 février 2014
Un personnage éloquent dans son silence. Un mime qui cherche à dire, sans les
mots, les horreurs du siècle dernier. Un livre sur les limites de la création
artistique et de la vie, puis de la mort qui en rit.
LaPresse 20 janvier 2014
Sorte d'immersion dans les profondeurs de l'art, d'exploration des arcanes de la
création, ce roman de près de 500 pages aurait pu facilement en faire un millier
tellement sa matière est riche et féconde. Sergio Kokis a pensé à son éditeur.
Il a retenu sa plume.
MAKARIUS est un mime qui s'est formé par lui-même. Dans ce roman, l'auteur nous
révèle un personnage du circuit de l'amusement prolétaire qui nous fait part de
son mysticisme, de sa culture, de son cheminement en tant qu'artiste philosophe.
MAKARIUS est un solitaire, sans cause, sans parti politique et social. Il est
né libre et il veut le rester.
Un personnage authentique qui veut vivre selon ses normes, ses plaisirs, ses
découvertes personnelles . Il ne veut pas partager la vie des autres ni partager
sa vie pour les autres. Il est solitaire et heureux de l'être. C'est son choix
de vie.Sa vie ne dépend que de lui-même. Il ne peut rien promettre à qui que se
soit. Il se veut libre,sa grande joie et richesse.
Ce personnage nous démontre la grande érudition de l'auteur de ce roman qui nous
porte à la réflexion sur des sujets que nous avons parfois abordés, survolés
sans jamais les approfondir.L'auteur est un maître de l'écriture, de la pensée
intérieure.
Nous entrons dans un monde à part: celui des artistes et artisans dont le but
commun est d'exercer leur art.
Un monde et des personages que j'ai aimé fréquenter ,même en fiction, par leurs
aspirations.
Un roman d'une grande profondeur littéraire, métaphysique, philosophique et
artistique.
Un livre qui nous marque et surtout nous révèle à nous-mêmes. Tout est là,
présent en nous mais caché.Il nous manque un révélateur, des images intérieures
pour nous faire réagir.
Un roman, une immersion dans les profondeurs de l'humain, d'images intérieures
pour nous faire réagir.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
CITATIONS;
"CARLOS ne pouvait pas se cacher que ses dessins de la fillette mourante à a
l'hôpital étaient ce qu'il avait exécuté de plus émouvant de toute sa vie
d'artiste."
"Avec son mètre quatre-vingt- dix, il ne passait pas inaperçu. Il s'appelait
MAKARIUS STEINER.Il avait dix-sept ans et il était arrivé à Berlin en compagnie
d'une troupe de forains originaire des provinces baltes."
"D'un naturel silencieux, renfermé même, il évitait autant que possible le
contact avec les gens. Sa voix très grave.Il possédait un talent naturel de mime
qui étonnait chaque fois; le visage fortement fardé de céruse."
"Alors, fais-les vibrer, fais-les te désirer comme mâle et comme artiste."
"Un talent naturel donc, ce qui est bien rare pour un mime. Vous nous avez
captivés, jeune homme. Un mime qui aime la poésie."
"Je suis né dans les provinces Balte de Russie, un village perdu, de culture
allemande.J'ai été élevé dans une troupe de forains. Les saltimbanques russes
jouent parfois en chantant dans les villages ou en récitant de la poésie quand
il n'y a pas de musiciens pour animer les foires."
"MAKARIUS avait partagé la vie des forains et avait été séduit par les
performances des clowns.Mais depuis longtemps déjà il vivait dans le silence.
Il n'acceptait plus aucune aide depuis qu'il était tombé dans le mutisme le plus
complet.Il n'avait plus toute sa tête, le pauvre Makarius."
"Sa rage contre les fascistes après le camp de concentration était furieuse et
il désirait uniquement combattre sur le front. Il paraissait ravi de pouvoir se
battre. Makarius avait le grade qui équivaut à celui de sergent."
"Dans la vie. on ne collectionne pas des aventures, on les vit au fur et à
mesure que les opportunités apparaissent. Le plaisir qu'on y trouve est tout
entier dans l'acte de faire."
"Le vrai artiste est toujours un dégénéré aux yeux des bourgeois et des
politiciens, un être qui dérange et qui inquiète les êtres repus."
"MAKARIUS STEINER. Un homme sans illusions, entièrement absorbé par son art et
par les aventures de son temps, fuyant les attaches et les chimères
idéologiques, pour qui l'existence authentique signifiait avant tout le désir de
transformer le maximum d'expériences en conscience."
"L'âme humaine est un abîme assez profond pour contenir plus de mystères que
notre courte vie est en mesure d'en concevoir."
"La solidarité et l'engagement social conviennent davantage à ceux qui n'ont
rien de mieux à faire. à ceux qui ont besoin du groupe pour se sentir en
sécurité. l Il vaut mieux vous en éloigner, garez votre indépendance."
"Le remède du vulgaire est de n'y pas penser."
"Nous nous expatrions pour fraterniser avec l'univers."
"Les carences peuvent servir, elles nous apprennent l'humilité, la patience."
"L'âme humaine, immuable et authentique est un simple mythe, elle n'existe pas."
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LES AMANTS D'ALFAMA, roman de Sergio KOKIS, 2003, 207 pages, Québec
07/05/2019 13:45
KOKIS Sergio
LES AMANTS DE L'ALFAMA, roman, 2003, 207 pages, Québec
Un roman magnifique. Un roman qui nous parle d'amitié, d'amour, d'empathie, de
compassion, de pardon, de respect des autres.
Les amants de l'ALFAMA, c'est surtout l'histoire d'amour de deux couples, un de
jeunes , un de vieilles personnes qui se sont aimés mais manqués par l'ironie du
sort.
"Les aventures et les histoires d'amour parlent d'une seule et même chose, du
courage." "Et chacun aura raison selon son propre point de vue".
Un roman rempli de belles leçons de vie. d'amitié et de tolérance. L'auteur est
un peintre des mots, des images qui se forment sous sa plume.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
« Quand Joaquim a rencontré Matilda, savait-il qu'à cette seconde même la mort
venait d'investir l'amour ? Sûrement pas, et pourtant la vie est ainsi faite que
le commencement appelle sa fin. Les amants de l’Alfama, c'est un roman sur
l'omniprésence de la mort et sur l'art de réécrire sa vie. »
Une lectrice:
"Elle s'appelle Matilda. Traductrice, elle a rencontré Joaquim à Bruxelles à la
veille de son retour au Portugal, son doctorat en poche. Elle est partie le
rejoindre. Ce ne sont pas Les amants de l'Alfama, mais peut-être aussi le
sont-ils.
Quand le livre s'ouvre, c'est la veille de la Toussaint et Matilda vient de
quitter Joaquim, qu'elle trouvait semble-t-il, un peu tiède. D'elle, on
apprendra tout ce qu'il y a à savoir, alors que pendant 24 heures, Joaquim fera
le tour de lui-même, du passé, de ses souvenirs et de ses fantômes. Alors que,
de rencontre en rencontre, toutes aussi improbables qu'insolites, ou tout à fait
vraisemblables et qui ne peuvent se produire que cette nuit-là, il entendra au
détour de phrases prononcées par d'autres celles de l'aimée dont il est
convaincu qu'il ne guérira jamais.
Devant un triptyque de Bosch, affalé sur la place du Commerce où il rencontre un
capitaine borgne et son chien, au bord du Tage où une prostituée en mal de
compagnie vient s'asseoir avant de l'entraîner dans une cave où on boit tout son
content jusqu'à dépasser l'ivresse, partout c'est la voix de Matilda qui viendra
ponctuer les récits de chacun.
Des récits colorés, où l'imagination côtoie les souvenirs de chacun, où Lisbonne
devient une galerie de personnages issus des textes de Camões, où le bagaço
coule à flots à mesure que la nuit avance et que chacun réveille ses morts.
Tandis que Joaquim ne parvient pas à oublier Matilda malgré l'ivresse, malgré
toutes ces histoires dont on lui fait part et qui ne parviennent qu'à mettre en
évidence la sienne.
Joaquim comprend en quelques heures le sens du mot aimer. La douleur de la
perte. le sens profond de ce qu'est la saudade. Et avec lui, nous verrons
Lisbonne, le Tage et les caves de l'Alfama. En nous naîtra ce désir de partir.
Là. de l'autre côté de l'océan. Là. D'où sont partis ces marins qui sont allés
jusqu'à Terre-Neuve. Là. Pour trouver Les amants de l'Alfama de l'auteur
québécois d'origine brésilienne Sergio Kokis. Un livre magnifique.
www.babelio.com
Citations:
"Quand on n'aime plus ce que dit l'aveugle, on s'en va et on le laisse là, dans
son monde fermé d'aveugle."
"Un départ, une absence, la saudade, voilà des choses qui sentent plus fort
encore que la mort elle-même."
"Le plus beau fado jamais écrit chante le sort maudit de deux cris muets de deux
destinées manquées, de deux amants désunis."
L'aveugle. "Seuls eux qui se sont trouvés risquent de se perdre et je ne me suis
jamais trouvé."
"Je repartirai quand tu ne voudras plus de moi."
"Tant qu'on se souvient d'eux, ils sont d'une certaine façon encore vivants. La
mémoire des hommes est bien plus noble que la religion."
"La place vide nous touche plus que la présence parce qu'elle nous blesse. Je
crois que notre nature profonde est d'être mélancolique."
"La mort. Au lieu de veillés funèbres tristes, au contraire on se réjouissait,
on buvait et on mangeait, il y avait de la musique et des danses. Ce n'est pas
souvent qu'on meurt d'une façon élégante."
"Tout ça parce que partir ne voulait pas dire finir."
"Les poètes sont comme les phrases`ils donnent des coups de fouet de lumière à
la noirceur."
"La veillée des ivrognes défunts. le 31 octobre. L'auberge, le bar est ouvert
toute la nuit pour se souvenir des ivrognes décédés."
"Quel mal y a--t-il à chercher la vie par procuration quand c'est tout ce qui
nous reste pour continuer à se sentir humain?"
"On se fiche des mensonges et des vérités quand on est entre quatre murs la vie
durant. Après tout, les histoires appartiennent à chacun qui sait les
apprécier."
"L'imagination et l'art des écrivains sont comme le corps des putes: c'est
ouvert à tous les clients."
"Ce serait bien, jojo, si nous pouvions vieillir tranquillement comme deux fous
heureux."
"Moi qui suis-je pour juger mes semblables?"
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TOUT CE QU'ON NE TE DIRA PAS, MONGO, de Dany LAFERRIÈRE, 2015, 296 pages, collection chronique
05/06/2019 19:07
LAFERRIÈRE Dany
TOUT CE QU'ON NE TE DIRA PAS, MONGO,2015, 296 pages, Collection chronique
Ce livre est un carnet ouvert, une chronique à MONGO, un jeune Haïtien immigré
au Québec, dans la ville de Montréal.
L'auteur lui fait part de ses quarante années d'expérience de vie au Québec
auprès de Québécois
de souche de différentes régions du Québec.
L'auteur fait part de clairvoyance dans ses recommandations d'attitudes à éviter
et des comportements à comprendre
ou à éviter lors de rencontres avec les Québécois hommes et femmes.
Une écriture franche parfois tranchante mais toujours sous une ombre d'humour.
L'auteur dénote des attitudes de fin psychologue et sociologue face à notre
culture nationale et à son franc parler.
"N'oubliez jamais que vous êtes au Québec, c'est un minimum de courtoisie que de
s'intéresser à la vie de ceux qui ont construit ce pays."
Un livre que m'a fait prendre conscience de plusieurs comportements en tant que
Québécois de souche ayant vécu à Montréal
pendant douze ans.
Une analyse de la société québécoise sous tous ses aspects vue par un immigré
devenu Québécois.
Un livre dans lequel on se reconnaît dans nos attitudes familières et sociales.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
Un après-midi d'été, l'écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme,
Mongo, qui vient de débarquer à Montréal.
Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même
désarroi et la même détermination.
Mongo demande: comment faire pour s'insérer dans cette nouvelle société?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de
Diderot.
C'est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d'un livre de
Laferrière.
"Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes
sociaux.Une société ne livre ses mystères
qu'à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n'échappe à cette règle
implacable, qu'on soit du pays ou non."
Au jeune MONGO, LAFERRIÈRE raconte ici quarante années de vie au Québec.Une
longue lettre d'amour au Québec.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
12Dany Laferrière nous propose un dialogue entre un homme mûr, vivant au Québec,
et un jeune immigré, Mongo. Ce dernier fraîchement débarqué souhaite déjà
conquérir une jeune fille. Il va lui expliquer le pays, ses habitudes, son
histoire. Comment s'insérer dans une nouvelle culture si on ne sait pas comment
vit le natif ? Ce qu'il pense, sa vision du monde ? Cette conversation est
entrecoupée d'observations. On est tantôt avec Mongo et le vieil écrivain dans
un café, tantôt à la radio lors d'une chronique ou dans un carnet de notes.
Il est amusant de voir que cet ouvrage atypique, sorte de manuel de la vie au
Québec, est écrit par un Haïtien d'origine. Sans doute parce qu'il a le recul
nécessaire pour parler de la culture québécoise qu'il voit et vit de l'extérieur
mais aussi parce qu'il a lui-même été dans la situation de Mongo et a dû
apprivoiser le Québec autant qu'il a été apprivoisé par ses habitants. Mais son
livre ne s'adresse pas qu'aux nouveaux arrivants. Il est aussi un miroir pour
les Québécois, un regard sensible et généreux porté sur eux.
A la fois profond et léger, ce livre est une ode au Québec. le portrait que Dany
Laferrière nous en fait est aussi tendre qu'incisif, résultats de longues et
précises observations accumulées au fil du temps. Il y est question de la
mouvance des peuples, d'immigration, d'intégration mais aussi d'avenir, de vivre
ensemble et d'influences réciproques.
Un récit savoureux au ton parfois léger, parfois sérieux qui invite surtout à se
parler, à aller vers l'autre. Et qui me donne terriblement envie de retourner au
Québec."
CITATIONS:
"Ce n'est pas l'or qui vous tuera, c'et le silence."
"Un pays c'est d'abord un ensemble de gens traversé, malgré des intérêts bien
personnels, par un humanisme qui déborde le cadre national."
"La poésie ne console de la bêtise humaine."
""Si on ne change pas, les autres, eux, changent, et de cette manière nous
changent. Perpétuel mouvement."
"Les pauvres. En ignorant ainsi l'autre, c'est soi-même qu,on finit par mettre
en danger."
"Ah, l'amour subit aussi l'influence des saisons! Tout est sous le contrôle de
la météo. C'est une superstition."
"Le niaiseux parle à tout bout de champ; le taiseux abuse du silence."
" Ce sont les mères qui ont permis la Révolution tranquille."
"Quand je ne parle pas, c'est que j'écoute."
"Intellectuellement, je ne sais pas obéir. L'idée , c'est de rester soi-même."
"C'est le féminisme qui avait ordonné à l'homme de parler! Parle. parle. Et
l'homme rose était né."
"On remplace la morale par l'identité."
"Seule la loi peut changer le pauvre en citoyen.L'identité est devenue un
fourre-tout."
"MONGO. Tu verras comme c'est excitant de comparer les cultures. Et c'est là
qu'on voit combien c'est bête de croire qu'il n'y a
QU'UNE FAÇON DE VOIR LE MONDE."
"Si vous n'êtes plus chez vous, c'est parce qu'il y a un problème là-bas.
Quelque chose à quoi vous refusez de coopérer."
"Les gens d'ici n'ont pas à payer pour les malheurs passés. Ils ne sont pas
responsables de votre situation."
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LES EMPOCHEURS, roman de Yves BEAUCHEMIN, 2016, 410 pages, Québec
18/07/2019 12:08
BEAUCHEMIN Yves
LES EMPOCHEURS, roman, 2016,410 pages, Québec
Les empocheurs sont des magouilleurs, ici du système politico-gouvernemental à
deux niveaux, qui profitent régulièrement de toutes les soumissions de
contrats avec les métropoles, les grandes municipalités et les institutions
culturelles.
En général ce sont des contrats de construction, de pavage, d'ententes entre
les deux gouvernements du Canada.
À quoi bon la vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux
escrocs?
Une écriture spontanée parfois classique ou grivoise selon les milieux et les
hauts personnages en ligne.
Un roman à l'intérêt soutenu car les événements sont hors contrôle et en dehors
de notre logique.
Où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie: un manque de compassion, chacun pour
soi.
Du BEAUCHEMIN à son meilleur.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Fraîchement diplômé en Lettres, Jérôme Lupien choisit de prendre une année
sabbatique avant de se lancer sur le marché du travail. Issu d'une famille
aimante et à l'aise, il semble promis à un bel avenir. Mais le sort en décidera
peut-être autrement.Coup sur coup, le voilà victime de deux arnaques. Elles
ébranleront sa confiance en lui, en même temps que ses principes. À quoi bon la
vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux escrocs ? Peut-on
vraiment se payer le luxe d'être honnête ? Tiraillé par ces questions, Jérôme
rencontrera un lobbyiste fréquentant les sphères les plus louches du
gouvernement qui le fera entrer dans le monde des « empocheurs ».Ni son ami
Charlie, ni son amoureuse Eugénie, ni ses parents ne pourront le retenir de
tremper son gros orteil, puis sa jambe toute entière, dans ces eaux sales et
graisseuses...Un roman parfois cruel, toujours piquant et vif, qui nous amène
chaque fois là où on ne s'y attendait pas. Du Beauchemin à son meilleur.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
Victime de la malchance, Jérôme Lupien fais face à plusieurs arnaques coup sur
coup. Rapidement il commence à vivre sa vie au jour le jour. le malheur pouvant
à tout moment faire volte face amène à Lupien des opportunités qu'il n'aurait
jamais pensé avoir. Un combat s'installe tranquillement dans la tête du jeune
homme. le bien et le mal s'affrontent alors que la victime devient l'arnaqueur.
Traitant au départ des petits malheurs de la vie, le récit de Yves Beauchemin se
transforme graduellement en roman politique. Bien que l'auteur prétend que les
personnages de son roman ne sont que pure fiction. On peut facilement trouver
une ressemblance frappante entre l'ex ministre de la santé Gaétant Barrette et
la caricature amer imagé par le texte de Beauchemin. Plusieurs autres
politiciens ont d'ailleurs vécus le même traitement dans cette oeuvre traitant
de corruption.
Une légère confusion s'installe lors de la lecture du roman. Au départ il est
clairement indiqué que le récit débute en l'an 2000. Étrangement, les
technologies utilisées par les personnages, téléphones cellulaires téléviseurs à
écran plat nous pousse à croire que l'on ai loin du début du millénaire. de
plus, on peut remarquer à plusieurs reprise des retours en arrière inutile qui
ne peuvent que mélanger le lecteur dans la chronologie du roman.
En général Les Empocheurs est un roman qui peut provoquer par ses idées. Bien
que certains peuvent être choqués de cet univers stéréotyper, d'autre peuvent
tout simplement apprécier l'humour et dévorer chacune des pages autant lors des
embûches du personnage principal que lors de ses relations amoureuses houleuses.
www.babelio.com
Citations:
M.Lupien, Jérôme.
!Les événements allait se dérouler avec la rapidité brutale d'un mélodrame."
" Jérôme, méfiant, désabusé. Il faut se protéger un peu non? Il faut voir
venir, être aux aguets, si on ne veut pas se retrouver dans le fond de la cale
avec tous les nonos de la société."
Jérôme. Un ras-le-bol général. Le sort se moquait de lu.
"La franchise même brutale, constitue une excellente base pour l'amitié et
peut-être la seule."
"LES ENFANTS NE DONNENT JAMAIS LEUR AMOUR PAR INTÉRÊT."
"Tu pues le caca Jérôme, une joue appuyée sur son poing. Qui aurait jamais pensé
qu tu puerais comme ça?
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