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LES YEUX TRISTES DE MON CAMION, de Serge BOUCHARD, historien,2016, 207 pages, Québec
13/02/2017 18:17
BOUCHARD Serge
LES YEUX TRISTES DE MON CAMION, 2016, 207 pages
Un livre par un historien de haut calibre est toujours troublant et jouissif. On y apprend des événements du passé lointain de l'Amérique, du nord et du sud, du passé de notre génération, de la vie actuelle qui nous marque tout autant.Un véritable livre d'histoire du temps de son époque, de ceux de sa génération dès 1947. Un retour historique touchant de souche sûre. L'auteur est également philosophe, naturaliste, routier. Un livre qui relie l'histoire, la sagesse, le plaisir de savoir, l'humour, des échanges d'expériences de plusieurs vies d'époque.
Un livre qui nous en apprend sur le passé sans oublier le présent qui est aussi important par ses soubresauts.Un livre de l'histoire de l'homme peu importe son origine, sa race, son époque
Un historien à découvrir ou à poursuivre dans sa démarche historique de citoyen américain.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Nous avons désenchanté le monde, perdu le sens de sa beauté, liquidé notre héritage de merveilleux, neutralisé l'efficacité symbolique de nos rapports aux objets, à la vie, à la mémoire.
En principe, créer de la richesse économique ne devrait pas s'opposer à la création de la beauté. Mais force est d'admettre que la machine infernale en est rendue là: rien n'arrête le progrès."
"Je m'apprête à me départir d'un trésor. J'ai acheté ce camion en ayant le sentiment que je faisais une grande acquisition. Ils sont loin, les camions MIRON. Aux rêves d'autrefois, à ses projets, à ses désirs, succède le dur apprentissage de la renonciation. S'asseoir n'est vraiment pas facile."
"Tout ce qui nous échappe. J'ai grandi sur les rives du fleuve, au bout de l'île de MONTRÉAL, entre 1950 et 1960.Il était si large, le fleuve, si puissant, toujours changeant, parfois gris, souvent brun, quelquefois bleu."
"Voilà la route qui mène au coeur de l'Amérique, celle qui conduit aux Grands Lacs, aux Pays d'en Haut, jusqu'à Fond du Lac justement, chez les Saulteux et chez les Sioux."
"Les riches Anglais. J'ai compris alors le sens de l'inutilité, du luxe et de l'arrogance."
"Les Anglais de l'Ontario et les Américains de la Nouvelle-Angleterre, eux, ils l'ont trouvé beau en son estuaire, à Cacouna, à la Malbaie, à Tadoussac et à Métis-sur-Mer. Ils s'y construisaient des cottages en 1867, déjà. Le très détestabe John A.Macdonald y possédait une maison d'été."
"Nul n'échappe aux rappels de la mémoire naïve."
"Nous sommes le chemin que nous parcouronns."
"JACQUES ROUSSEAU, il tenait le jeune PIERRE TRUDEAU pour un fumiste, le dandy TRUDEAU."
"L'enfant apprend à marcher, le vieux à s'asseoir."
"Plus gros, plus vite, plus que moins, et encore plus qu'avant, toujours battre le chiffre, voilà le hoquet indiscutable du monde actuel."
"Nous sommes devenus accros aux contenantgs, mais très rébarbatifs aux contenus. Celui va qui va trop vite est impoli. La fameuse proposition "Time is Money" n'a jamais été démontré et je crois même qu'il s'agit d'une bêtise sans nom."
"C'est encore l'argent,les profits, l'économie qui chassèrent les INDIENS même les éliminèrent pour les remplacer par la traite des NOIRS dan la ville d'origine d'HARLEM. Les nombreux Afro-Américains travaillaient pour rien, ils étaient maltraités et livrés aux pires sévices."
"La beauté du monde n'a pas de prix. La terre vierge, par définition, ne produisait rien, donc ne valait pas grand-chose."
"Les Européens avaient renversé la Terre Mère, cette déessse sauvage de la fécondité."
Pour en savoir davantage:
«Tu donneras vie aux barreaux de ta prison, tu t’évaderas par la fenêtre ouverte de ton imaginaire, rien ne peut t’empêcher de te recueillir devant une pierre humide, devant une clôture de broche, rien ne t’interdit de résister jusqu’au dernier coup d’œil. […] L’humain, au temps où il avait les yeux ouverts, a toujours vu les mille facettes d’une chose, les mille sens d’un mot, les mille visages des bêtes, les mille couleurs d’une plante, ainsi que les liens mystérieux qui unissent le fer à l’étoile, le brouillard à l’arbrisseau, la montagne à la mort, la mort au corbeau et le mélèze à l’enfantement. »
Connaissez-vous Massassoit, le vieux sage de la nation wampanoag, Jean-Baptiste Faribault et Jean Baptiste Eugène Laframboise, ces aventuriers canadiens-français qui ont bâti l’Ouest américain, ou l’oncle Yvan, revenu de la guerre alors que plus personne ne l’attendait, ou la tante Monique de Santa Monica ?
Saviez-vous qu’une vieille Honda était douée de la parole, qu’une grande tortue sacrée vivait sur le boulevard Pie-IX, qu’un camion des années 1950 avait des yeux, et que ces yeux pouvaient parfois être tristes ? Voilà quelques-unes des merveilles que l’on découvre ici, ainsi que mille autres, grandioses ou infimes, lointaines ou familières, cachées dans le passé que nous avons oublié, chez les humbles que nous n’écoutons plus, ou bien là, tout près, dans la nature qui nous entoure comme dans la ville que nous habitons, mais que notre modernité trépidante et notre obsession de la vitesse et de l’efficacité nous empêchent de saisir.
Car pour les saisir, écrit Serge Bouchard, l’humain doit avoir « les yeux ouverts », c’est-à-dire des sens, un cœur, une intelligence et une mémoire capables de reconnaître la beauté secrète des choses, les joies et les souffrances quotidiennes qu’apporte à chacun, et particulièrement aux humiliés de ce monde, le simple fait de vivre, d’aimer, de vieillir. Après C’était au temps des mammouths laineux (2012), voici de nouveau une trentaine de petits essais écrits avec cet art qui est la marque unique de Serge Bouchard, le timbre même de sa voix : un art qui est à la fois celui de l’anthropologue, nourri par une attention passionnée aux visages et aux récits inépuisables des humains, et celui du poète, confiant dans les pouvoirs révélateurs de l’imagination et du langage. LES ÉDITEURS.
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COMMENT DEVENIR UN MONSTRE, roman de JEAN BARBE, 2004, 331 pages, Québec
05/03/2017 17:52
BARBE Jean :
COMMENT DEVENIR UN ANGE, ROMAN, LEMÉAC, ACTES SUD, 2005, 372 PAGES.
COMMENT DEVENIR UN MONSTRE,roman ****, 2004, Leméac, 331 pages, Québec
Un roman éloquent de la condition humaine, un roman émouvant, magistral, consistant mais dur. La condition humaine décrite dans tous ses plis, ses anfractuosités. Une écriture fraîche, rafraîchissante. De l'eau vive avec ses torrents. De la simple contemplation en lisant chaque tableau du roman. Une lecture prenante. Une imagerie primaire, fondamentale. Une écriture qui frappe, des mots émouvants.Un roman, un tocsin social. La violence, la guerre tue, nous détraque. Un état d'esprit, on sent l'oppression de la douleur, de la survie.
Sa monstruosité était sa condition humaine, son vécu, ses souffrances, son moyen de survie comme l'animal qu'il est et que nous sommes.
VIKTOR ROSH ne croyait pas à la justice des hommes. Il avait beau être un monstre, il n'en était pas moins un homme, et sa monstruosité était celle des hommes.
Une vison négative de soi, un monstre, un asocial, un solitaire, un survivant.
"La vie serait insoutenable, si nous n'avions pas la capacité d'oublier. Et la vie est insoutenable parce que nous oublions."
Un monstre de violence dort en chacun des animaux, dont l'homme.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec
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"Tout en haut de la montagne, il y avait de la neige.On avait grimpé de nuit en silence, en s'arrêtant pour tendre l'oreille. Le sifflement des balles, on l'entend même quand il n'est plus là, même quand il n'est pas encore là."
"Quelques minutes avant, il n'y avait rien dans la neige, pas même des traces de pas.Et maintenant ça, tous ces corps tombés dans des positions absurdes, qui lentement se couvraient de neige comme d'une poussière. Nos hommes restaient prudemment sous le couvert des arbres, ils attendaient.On ne sait jamais."
FRANÇOIS.Avocat."La présence de mes enfants m'agaçaient. Il est vrai que je les abandonnais, que je partais sans eux.Il était vrai également que j'étais heureux de partir en les laissant derrière.Qu'avais-je ? Mais je le savais très bien, Avocat, père, mari...Il me semblait être devenu une mécanique roulant à vide,sans âme.Une existence raisonnable jusqu'à la dissolution du moi. "
VIKTOR ROSH, dit CHEF.Cuisinier dans le civil. Engagé volontaire dès le début de la guerre.Milicien. Unité de commando. Crimes de guerre. VIKTOR était un homme de trente six ans, aux cheveux noirs décoiffés. "...un homme, je veux dire un être gorgé de testostérone, au corps sec et noueux, primitif."
"Son silence est un cri."
"Le menu de ce restaurant a été mon premier livre. Je n'avais pas appris à rêver, encore moins à rêver grand."
"Je n'avais pas de talent pour l'amour ni pour l'amitié...j'étais incapable de spontanéité."
"Quand tout nous indiffère, on se laisse porter."
"Entre le hasard et la prédestination, je n'ai jamais su où faire mon lit.Quelle importance d'ailleurs, puisque la bombe était tombée."
Son père."C'est la guerre. Mes mains ont tué.On leur a appris à tuer et depuis, elles veulent tuer."
VIKTOR. Il n'a jamais voulu l'aide de personne.
"Nos larmes nous appartiennent."
"S'il n'y avait pas eu de guerre, il n'aurait pas tué. Vous avez fabriqué un meurtrier. C'est la guerre qui a fait un monstre de mon fils et qu'il ne faut pas chercher plus loin."
"Je pensais. L'arbre s'est mis debout bien avant l'homme. C'était lui, jadis, le maître du monde."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"Un homme, surnommé le Monstre, refuse de parler et attend, en prison, la tenue de son procès. Venu de l'étranger pour l'assister, un avocat cherche à découvrir les raisons de son mutisme et les circonstances entourant ses crimes. Sur les traces de son client, dans un pays qui se relève à peine d'une guerre fratricide,l'avocat est plongé bien malgré lui au cœur d'une tragédie, où la folie des hommes ordinaires favorise la naissance des monstres.
Récit d'aventures, histoire d'amour, quête philosophique, Comment devenir un monstre se lit comme un roman policier où tout le monde serait à la fois coupable et innocent. D'un souffle vif et soutenu, ce texte porte un regard lucide sur la condition humaine, ses parts d'ombre mais aussi ses moments de rédemption." Les éditeurs.
Un lecteur:
Dans Comment devenir un monstre, l'auteur décortique le parcours d'un citoyen ordinaire qui est amené, par diverses circonstances, à s'engager comme soldat mercenaire dans une guerre civile d'un État fictif qu'on devine situé quelque part en Europe de l'Est. Par une écriture vivante et imagée, Jean Barbe, dont c'est le premier roman que je lis, m'a rendu la lecture plaisante même si son propos est très lourd.
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COMMENT DEVENIR UN ANGE, roman de Jean BARBE, 2005, 371 pages, Québec
21/03/2017 14:30
BARBE Jean :
COMMENT DEVENIR UN ANGE, ROMAN, LEMÉAC, ACTES SUD, 2005, 372 PAGES.
Un roman hors du commun avec des personnages hors du commun ou hors norme dans un style d'écriture hors du commun.Un roman touchant où l'humain est le thème principal. Peu importe qui on est on a le droit à la différence, à l'amour des autres, à la vie.
Un roman qui nous fait reconnaître et accepter nos différences de vivre, de voir la vie et la vie les autres.
Une tension, une retenue, un ombrage.Une froidure, une vision opposée des choses.La réalité, un mur de sens entre deux amis presque en opposition.
Un roman à ne pas manquer, un auteur à à découvrir, à comprendre. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, QUÉBEC
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"Il était venu m'attendre à l'aéroport, ce qui n'était pas dans ses habitudes. J'avais beau le connaître depuis vingt ans, nous n'avions pas ce genre de rapport qui appelle les claques dans le dos et les menus services.
Je n'étais pas très à l'aise avec la notion d'absolu. Je l'avais souvent soupçonné de lire dans les pensées, d'une manière ou d'une autre.
...et que je tendis la main à leur chef spirituel. J'étais un résistant. J'avais choisi ma névrose. Je préférais la crispation à la détente."
ELENA"Au coin de ses yeux, des pattes d'oie témoignant d'une vue passée à rire."
FRANÇOIS." J'avais souvent l'impression de le décevoir, d'une manière ou d'une autre."
"Le salaud. Le magnifique, le merveilleux salaud. PATRICK MORNO.
"C'était mal d'être aimé, de vouloir être aimé."
LES DISCIPLES DE L'AMOUR ÉTERNEL.
"Vous avez trop de bite pour avoir un cerveau."
PATRICK MORNO. "Dès qu'il avait atteint l'âge de sa majorité, la Protection de l'Enfance l'avait laissé tomber comme une vieille chaussette."
"C'est un signe de vieillesse que de se plaindre de l'inculture des jeunes."
PROVENÇAL."Elle était une proie en quête d'un fauve."
"L'amour n'existe pas. Il n'y a que l'idée qu'on s'en fait. L'amour est une idée. Les gens qui aiment l'amour n'aiment pas les gens."
"Je refuse l'amour, toutes les formes d'amour."
LINDA. PATRICK.."Elle réclamait de plus en plus de mauvais traitements sexuels. Patrick déclara ce soir-là que les sévices sexuels n'étaient plus à l'ordre du jour et que Linda avait besoin de se faire soigner."
NOTRE HISTOIRE. NOS VIES LIÉES.
Pour en savoir davantage:
" Je sais que demain le soleil va se lever.
Cela me donne-t-il pour autant un pouvoir sur le soleil ? "
Personnalité énigmatique, gourou malgré lui, homme d'une absolue bonté, Victor Lazarre a-t-il des pouvoirs surnaturels ou sait-il seulement écouter les autres au point de modifier le cours de leur vie ? Cette question va accompagner François pendant des années.
Journaliste débutant, François vit avec deux jeunes gens, une fille étrange nommée Provençal, et l'imprévisible Fred.
En vingt ans d'une amitié fondée sur le respect et l'indépendance, des années 1980 à nos jours, ces trois copains vont évoluer, changer, s'arracher au passé, en subir parfois les conséquences, tout en percevant, ensemble, le chaos d'un monde totalement redessiné par ces décennies mouvementées. Amours, violences, utopies fracassées, expériences et déviances, réussites et déceptions professionnelles, c'est avec tous ces bagages - accomplissements et ratages mêlés - que François se trouve un jour dans l'obligation d'écrire un livre sur Victor Lazarre.
Car ce matin, sous ses yeux ébahis, Victor s'est envolé...LES ÉDITEURS.
CRITIQUES LIBRES
Une belle grande montagne russe
"Tel est le lot de ce bouquin de Jean Barbe. Je vous mentirais si je vous disait que je n'ai pas trouvé ce roman bien sympa. Pas très constant, mais sympathique...et bon Dieu...ORIGINAL! Chose dont la littérature québécoise a ÉNORMÉMENT de besoin.
Comment devenir un ange, c'est tout d'abord l'histoire de Victor Lazarre. Qui est-il? Le livre nous en dit peu, un homme bon, un homme qui se soucie de son prochain. Pour être authentiquement bon, Victor se verra greffer une pléthore d'adeptes qui le prendront pour un messie à la petite semaine. Pourquoi en sait-on si peu sur Victor Lazarre si ce bouquin est sur lui?
Parce que ce n'est pas lui qui raconte, mais bien François, un journaliste, connaissance de Victor, que ce dernier a chargé d'écrire un livre sur lui , sentant sa mort approcher. François raconte tout d'abord sa propre vie à lui et les événements qui l'ont mené à rencontrer Victor Lazarre et à écrire sur lui.
De plus, quelques chapitres, parsemés au travers du roman, avec une narration beaucoup plus impersonnelle racontent l'histoire de Patrick Morno, un jeune homme qui a grandi dans une secte religieuse et qui, après s'en être sauvé essaie de refaire sa vie en tant que mécanicien.
Vous aimez Haruki Murakami? Ce bouquin est pour vous, bien que certains passages baignent dans un lyrisme épouvantablement bas, Barbe pose les bases d'une narration qu'on pourrait désormais nommer Murakamienne. Pensez un peu à "La ballade de l'impossible" avec un héros, François, qui ne vit pas à la hauteur des Okada et Watanabe de Murakami. Mais le reste y est. Moments magiques, narrations nostalgiques et intériorisées. Fantaisie plus ou moins suggérée, etc.
Ce roman était de beaucoup meilleur que ce à quoi je m'attendais. Assez pour me faire lire "Comment devenir un monstre". Je le conseille à tous les fans d'Haruki Murakami, qui veulent connaître un des premiers descendants du style."
CRITIQUES LIBRES
Un très beau livre et une belle histoire

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 42 ans) - 5 septembre 2011
"Au départ je n'étais pas spécialement attiré par ce livre, le titre en lui-même ne me disait rien, et le résumé des éditeurs n'était pas très parlant. Et puis j'ai voulu voir par moi-même ce qu'il en était. C'est un très bon livre, avec une belle histoire et des personnages attachants. L'écriture de cet auteur est très agréable, je me suis fait absorber, et j'ai dévoré les chapitres.
J'ai aimé les aventures des différents personnages qui gravitent tous, plus ou moins, autour de Victor Lazare. Ce ne sont pourtant, que des vies ordinaires, mais là encore le talent de l'auteur fait son oeuvre, car on s'attache à eux. Toutes les formes d'émotions sont au rendez-vous, et tôt ou tard, ou est obligé de s'identifier à un passage du livre. On rit, on pleure, on s'énerve devant certaines situations, mais toujours avec plaisir.
C'est un bon livre, qui se lit facilement et qui est plaisant. Une découverte pour moi car je ne connaissais pas cet auteur. Je vais certainement lire d'autres ouvrages de lui pour voir s'il conserve ce talent de narration. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman."
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LES CORNEILLES NE SONT PAS LES ÉPOUSES DES CORBEAUX, 2005, 264 pages, Québec
01/04/2017 20:16
BOUCHARD Serge
LES CORNEILLES NE SONT PAS LES ÉPOUSES DES CORBEAUX,
BORÉAL, 2005, 264 pages, Québec
Dans ce livre, une forme de récit-confidences, l'auteur m'apprend des faits, en décrivant les réalités de la vie des hommes en incluant les travailleurs abusés, les compagnies forestières abusives, en tenant compte de l'environnement, de l'écologie, du racisme.Il parle également de la mer vidée de ses ressources.
L'auteur-historien a l'âme d'un justicier.Il dénonce les injustices flagrantes faites aux Indiens nommés de nos jours, Amérindiens,à l'environnement, à l'écologie, à nos richesses, à nos ressources naturelles aux bénéfices des Gouvernements et des Multinationales d'Amérique.
C'est un historien et un témoin important de notre histoire, de notre culture, de notre vie Américaine, des injustices faites aux citoyens.
Un livre qui se lit lentement car le texte et les propos demandent réflexion.
Un auteur, un penseur, un témoin, un protecteur de l'authenticité de la vie en Amérique.
Ce livre est fait de révélations historiques, écologiques environnementales, sociologiques.
Les connaissances sont révélatrices, constructives et nous amènent à devenir de meilleurs citoyens éclairés, conscients de leurs gestes.
Un livre de chevet qui nous apprend la vérité sur notre passé, notre présent, notre situation planétaire. Un auteur qui a des choses à dire, des faits à révéler.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Je ne sais combine de kilomètres j'ai parcourus depuis ma naissance. Il semble que mes premiers pas annonçaient une incroyable mobilité.J'ai du chemin dans l'âme et du vent dans les veines."
"Demain, le réseau universel du positionnement sera peut-être en mesure de décrire le mouvement perpétuel de dix milliards d'humains."
"Nous sommes bagués comme des canards."
"La nordicité n'a cure des latitudes et des lignes droites. L'univers boréal est vaste et il prend des proportions considérables lorsqu'on réunit la taïga et la toundra canadiennes."
"Le Nord descend jusqu'à VAL D'OR. Nous sommes nordiques, mais en avons-nous la culture, en avons-nous la volonté, voire la fierté? En avons-nous seulement connaissance?"
"La faute du temps.Monde jetable qu'un rejeté comme moi ne sait plus comment appréhender. Mes mains ne sont pas faites pour cela. Mes yeux ne savent plus lire les instructions... je suis cet homme préhistorique bâti pour tout ce qui n'est plus.Je suis fait pour durer mais la durée ne vaut plus rien."
"Argent, pétrole et quétaineries sont les trois mamelles de notre hystérie collective.
L'essence que l'on consomme est une essence qui nous consume."
"L'alimentation est certes le domaine privilégié des plus grandes activités criminelles dans l'histoire de l'humanité.Mais cela reste un secret, c'est la recette du crime parfait."
"Le CANADA de fantaisie, c'est justement ce CANADA sans saveur, similitude de tous les similis que nous préférons à la nature et à l'anarchie des choses.Examples: crème de maïs, petit pois #1, Ketchup,Beans Clark, toujours pareils. Nous sommes vraiment des gens très fancy."
"Chaque conscience humaine est un puits sans fond. Tout a une face et un revers."
Pour en savoir davantage:
" Les corneilles ne sont pas les épouses des corbeaux. Les épinettes noires ne sont pas des arbres de misère. Le monde dans lequel nous vivons n’est pas nécessairement le paradis. Tout, en dehors de Montréal, n’est pas forcément le désert. Notre histoire n’est pas une épopée. Il n’y a pas de bouleaux sur la rivière Mingan. Un camion n’est pas le contraire de la poésie. Les Amérindiens ne forment pas une société archaïque et dépassée. Et le progrès moderne n’est pas si simple qu’on le croit.
Serge Bouchard n’est pas un rebelle ni un contestataire. C’est un homme libre, un esprit lucide et cultivé, un prosateur quotidien qui prend pour matière les idées, les faits, les grands phénomènes aussi bien que les « petites affaires et moindres choses ».
Les quatre-vingts petits textes qui composent cet ouvrage (et qui ont d’abord paru sous forme de chroniques dans le journal montréalais Le Devoir) forment surtout une oeuvre d’observation et de sagesse, écrite dans une langue toute de simplicité, rythmée, imagée, aussi proche que possible de la conversation entre gens d’intelligence et de coeur. Par la culture, par la finesse du regard, par l’originalité de l’imagination, Serge Bouchard s’y révèle, encore une fois, un essayiste de premier plan."Les éditeurs
"Les corneilles ne sont pas les épouses des corbeaux. Les épinettes noires ne sont pas des arbres de misère. Le monde dans lequel nous vivons n’est pas nécessairement le paradis. Tout, en dehors de Montréal, n’est pas forcément le désert. Notre histoire n’est pas une épopée. Il n’y a pas de bouleaux sur la rivière Mingan. Un camion n’est pas le contraire de la poésie. Les Amérindiens ne forment pas une société archaïque et dépassée. Et le progrès moderne n’est pas si simple qu’on le croit.
Serge Bouchard n’est pas un rebelle ni un contestataire. C’est un homme libre, un esprit lucide et cultivé, un prosateur quotidien qui prend pour matière les idées, les faits, les grands phénomènes aussi bien que les « petites affaires et moindres choses ».
Les quatre-vingts petits textes qui composent cet ouvrage (et qui ont d’abord paru sous forme de chroniques dans le journal montréalais Le Devoir) forment surtout une oeuvre d’observation et de sagesse, écrite dans une langue toute de simplicité, rythmée, imagée, aussi proche que possible de la conversation entre gens d’intelligence et de coeur. Par la culture, par la finesse du regard, par l’originalité de l’imagination, Serge Bouchard s’y révèle, encore une fois, un essayiste de premier plan." http://
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CHRONIQUES DE L'AIR DU TEMPS, de Jean BARBE, Boréal, 1993, 214 pages, QUÉBEC
17/04/2017 18:38
BARBE Jean
CHRONIQUES DE L'AIR DU TEMPS, BORÉAL, 1993, 214 pages, QUÉBEC
Jean BARBE est journaliste, critique, chroniqueur.Dans ce livre il y a des faits divers, des histoires, des anecdotes, des faits, des confessions, des contes, des chroniques;tout cela autour de la condition humaine sur notre planète TERRE.
L'auteur nous renseigne sur des faits connus du Québec et des événements un peu partout dans le monde de la politique.Il a beaucoup de réflexions à faire sur la vie sociale et politique des Québécois, du Canada, des Amérindiens, de l'écologie, de l'environnement.
Chaque critique est une prise de conscience qui nous éclaire également sur des faits et des politiciens connus du Canada.
J'ai apprécié son sens de l'humour et son analyse parfois vitriolée des hommes politiques canadiens et du monde.
Un livre qui nous porte à réfléchir sur la vie intense que nous menons et des rôles imposés par les politiciens.
Une écriture directe, parfois coriace mais toujours éclairée. Période de 1985 à 1995.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"La culture québécoise, c'est tout ce qui ne parle pas du Québec et se contente de le faire."
"On est le plus joyeux bordel d'Amérique du Nord. Je ne sais pas pour vous, mais moi, personnellement, j'adore ça."
"Respecter et aimer le drapeau est un leurre si on ne respecte pas les gens, tous les gens, qui se sont ralliés à ses couleurs."
"...désormais le peuple assume son destin, désormais."
"Mais les mots, lorsqu'ils sont ronflants, endorment, Qu'y a-t-il aujourd'hui qui n'existait pas hier pour que désormais se conjuge au présent.Un sentiment. On ne fera pas un pays avec du sentiment--et il faut se méfier des mots qui gonflent métaphoriquement les voiles de l'indépendance. À force d'applaudir aux beaux discours, on gaspille nos forces."
"Quand on passe son temps à souffler dans la trompette de sa propre grandeur, on oublie parfois de respirer. Gonflé, dégonflé. Gonflé, dégonflé. C'est l'histoire du nationalisme québécois des dernières années."
"Quel mal y-a-t-il à être petit? Petit peuple industrieux et imaginatif issu des campagnes et des forêts d'ici, d'Europe et d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique, venu habiter les villes pour se faire une vie tranquille, manger à sa faim, travailler pour un toit et vêtir sa famille, et garder du temps de reste pour rêvasser, se promener et peut-être lire un livre."
"Ici, on est tellement bas que notre vue baisse quand quelqu'un fait des bassesses. Ici, on est tellement bas que c'est toujours une question de sous."
"Plus on est de fous, moins on cherche, plus on tète."
"À l'école au printemps, on n'apprend pas à penser, on n'apprend pas à chercher. On apprend qu'à réussir aux examens du Ministère. 1990.
Pour en savoir davantage:
" Je ne me suis jamais attaché à faire la chronique par le menu des faits et gestes d'une société à un moment donné.Il y a trop de choses que j'ignore, trop d'événements qui m'échappent, trop de questions à peine soulevées qui retombent aussitôt.
J'ai fait des chroniques sur l'air du temps. C'est-à-dire sur pas grand-chose: sur des gens qui ne font les unes des quotidiens; sur les événements qui ne sont pas significatifs pour les éditorialistes, mais le sont pour moi parce que, soudain, j'y perçois la trame d'un récit, l'embryon d'une comédie humaine flirtant avec la tragédie.
«Ces chroniques sont des histoires, des choses vues, D'AUTRES SIMPLEMENT IMAGINÉES LE SOIR AU COIN D'UNE RUE et qui s'incarnent sur le papier au petit matin, devant une tasse de café fort et trop sucré.
Il faudrait les lire comme on grignote des muffins, par petites bouchées distraites qui laissent tomber des miettes sur la nappe. Des preuves de notre passage.» J. B.
"Le problème, en fait, c'est que l'esprit de ce genre, qui fut très à la mode dans les gazettes québécoises de la première moitié du XXe siècle, s'est un peu perdu avec le temps. Le romancier Jean Barbe, à l'époque où il était rédacteur en chef de l'hebdomadaire Voir, signait des textes qui s'inscrivaient dans cette tradition. Dans un excellent recueil publié en 1993 et justement intitulé Chroniques de l'air du temps, il exprimait avec sensibilité l'esprit du billet: «L'air du temps est une fiction, et bien que nous respirions tous le même oxygène, chacun possède sa propre paire de poumons. Quand on ferme les yeux, le monde ne disparaît pas. Bien sûr, il continue à exister en dehors de nous, mais il poursuit également sa marche en nous — la marche d'un monde parallèle, dont le point de départ est la dernière image fixée, qui fait son cinéma sur l'écran de nos paupières.» Et le billettiste, en racontant cette expérience, nous lègue donc «des preuves de notre passage».
www.ledevoir.com
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