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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 143 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    MARIE MARGUERITE, roman de Gaétan BÉLANGER, 2005, 312 pages, Québec

    19/05/2018 11:20



    BÉLANGER Gaétan

    MARIE MARGUERITE, roman, 2005, 312 pages, Québec, ****

    Le scandale qui a secoué la Nouvelle-France.

    Roman historique. Ce roman nous dévoile un aspect méconnu de l'histoire de la Nouvelle-France : L'ESCLAVAGE

    Jeudi, 29 septembre de l'an de grâce 1740'

    Un roman important car il dénonce et marque une histoire, d'une période trop ignorée de notre histoire collective.

    Ce procès sans précédant déchaîne les passions dans toute la Nouvelle-France catholique et religieuse de cette époque.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, à visiter

    « Marie Marguerite Radisson dite Duplessis est une Sauvagesse originaire de la nation des PANIS, n'a que vingt-deux ans. Sa peau est tannée et plutôt jolie. Elle est accusée par son maître d'ivrognerie, de libertinage et de vol domestique, et ce sont ces raisons qu'il invoque pour vouloir l'éloigner de la Nouvelle-France. »

    « Le Code Noir régissant l'esclavage dans les Antilles est appliquée dans les Îles dans toute sa rigueur dorénavant. »

    « L'affranchissement devrait se faire obligatoirement par acte notarié pour être valide. »

    « Père de Saint-Pé. ...nous avons le devoir d'intervenir lorsque des hommes abusent de leurs frères et sœurs au point de les asservir...nous ne sommes pas étrangers au problème et que nous devons participer à sa solution. »

    « À l'Hotel-Dieu de Montréal.Les sœurs hospitalières possédaient quelques esclaves—des Noirs et des Sauvages des deux sexes. »

    « Il faut dire que la liberté est une notion relative plutôt qu'absolue.Marie-Marguerite n'était pas rénumérée pour son travail. »

    « « Il avait, en fait, acheté Marie Marguerite...maintenant elle ne pouvait plus partir. »

    « Il est souvent plus avantageux de ne pas révéler tout ce que l'on sait ou tout ce que l'on pense. »

    « Ceux qui...exigent tout simplement que leur volonté soit faite et que personne ne conteste le pouvoir qu'ils considèrent avoir, de droit divin, le loisir d'exercer sur nombre de leurs semblables. »

    «Marie Marguerite. Les gens qu'elle affronte sont tellement puissants et déterminées !  Et ils sont tellement persuadés de leur bon droit. »

    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE : résumé

    « Ce roman dévoile un aspect méconnu de l’histoire de la Nouvelle-France, soit l’esclavage. Durant l’automne 1740, Marie Marguerite, une jeune esclave amérindienne de 22 ans éprise d’un ancien coureur des bois, est enfermée dans la prison de Québec. Son maître, le chevalier Dormicourt, l’accuse de vol, d’ivrognerie et de libertinage. Afin, dit-il, de protéger les bonnes moeurs de la colonie, il projette de la faire embarquer sur un navire en partance pour les Antilles où elle sera vendue.

    Mais peut-être a-t-il, en réalité, une autre raison moins avouable de vouloir l’éloigner ?La jeune femme, affranchie par ses anciens maîtres qui la traitaient comme leur propre fille, est protégée par des jésuites qui trouvent injuste le sort qu’on lui réserve et qui décident de lui venir en aide. Ils retiennent les services d’un praticien qui est chargé de contester sa condition d’esclave devant la justice.

    En s’opposant à celui qui est considéré comme son maître, elle déclenche un scandale dans une partie de la population, notamment chez les propriétaires d’esclaves qui craignent de voir leurs droits menacés. Cela donne lieu à un procès sans précédent qui déchaîne les passions dans toute la Nouvelle- France. Marie Marguerite sera-t-elle reconnue libre ou exilée et vendue aux Antilles ? La question est sur toutes les lèvres... «  Les éditeurs






    L'ENFER, roman de Sylvie DRAPEAU, 2018, 94 pages, Québec

    22/10/2018 10:38

    L'ENFER, roman de Sylvie DRAPEAU, 2018, 94 pages, Québec


    DRAPEAU Sylvie

    L'ENFER, roman , tome 3, 2018, 94 pages, Québec

    Souvenirs d'une vie de famille, garçons et filles. Les rôles du père et de la mère sont si différentes : une mère aimante et dévouée et un père tranchant, autoritaire, dictateur. L'ENFER vécu est celui d'un frère qui à l'âge de quinze ans souffre d'une maladie mentale envahissante et inquiétante qui le fait basculer dans la démence.

    Un roman très prenant, bouleversant dans un style d'écriture profond, réaliste et mesuré.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, à visiter

     

    « RICHARD. Le frère. CÔTE NORD.

    ...cette dégaine qui te caractérisait avant l'invasion.--Je te jure : t'es mort. T'as sauté une coche à ton travail. »

    «Les voisins disaient que notre mère te gâtait à force d'amour. »

    « Papa, lui, venait d'un pays où les hommes ne parlent pas. Le mot d'ordre, c'était l'action. »

    « PAPA. Mais il avait gardé de ses ancêtres une attitude combative et téméraire, le besoin de se mesurer aux éléments. »

    « Nous avons été élevé sous un régime de terreur. »

    « PAPA. Il en voulait à maman d'avoir fait de son fils une mauviette. »

    « Étais-tu juste un peu plus fou que nous autres ou beaucoup plus? »

    « RICHARD. Des gens s'adressent à moi dans ma tête. Je ne suis plus seul à l'intérieur. Il y a du monde. »

    « Tes yeux. Tes yeux. Tes yeux au fond des orbites.Mauvais. Tes yeux mauvais. Des yeux de pirate, des yeux d'assassin, des yeux injectés de haine. »

    « PÈRE. La folie, c'était donc trop lourd, même pour l'homme le plus fort du monde. »

    « L'armée des drogues a fait son entrée dans ton corps avec force et effets secondaires. Ses troupes avaient pour mission de trouver, puis de maîtriser l'INTRUS, même si tout le monde savait qu'il était indestructible. »

    « Comme si nous, les autres, autour, nous pouvions vivre pour tout le monde! Nous ne voulions pas que tu meures pour autant. Tu n'étais pas gentil. Cet ego surdimensionné. »

     

    Pour en savoir davantage :

    Résumé :« Parti de la Côte-Nord rejoindre ses sœurs et étudier à l’université, Richard, le petit dernier, le frère adoré, se met à agir de façon de plus en plus étrange. Alerté, la meute se rallie, l’entoure d’amour. Mais rien n’y fait. Un jour, il avoue l’impensable : des gens s’adressent à lui dans sa tête. Il n’est plus seul à l’intérieur. Commence alors la descente aux enfers.


    Par quel tour d’alchimie Sylvie Drapeau réussit-elle à transformer en art cette matière noire et brûlante qu’est la maladie mentale ? Car il y a de la beauté à travers cette douleur. De la lumière dans cette nuit. L’amour indéfectible des sœurs ; la famille aux liens incassables ; la sagacité des tout-petits. Comme sa narratrice, pour tenir l’horreur à distance, Sylvie Drapeau sort ses crayons de couleur et dessine des soleils. » LES ÉDITEURS

    CRITIQUES 

    LaPresse   13 février 2018

    Devant l'indétectable mort intérieure d'un être cher, l'on ne peut qu'apprendre à faire son deuil. Tôt ou tard. Ce n'est qu'une des nombreuses leçons de vie comprises dans le troisième roman de Sylvie Drapeau, L'enfer.


     

    LeJournaldeQuebec   12 février 2018

    Après Le fleuve et Le ciel, les deux premiers tomes de sa tétralogie, la comédienne Sylvie Drapeau signe, avec L’enfer, un roman extrêmement percutant et autobiographique, ­racontant la vie et la mort de son petit frère Richard.


     






    LE CIEL, roman de Sylvie DRAPEAU, 2017, 86 pages, Québec

    24/10/2018 17:01

    LE CIEL, roman de Sylvie DRAPEAU, 2017, 86 pages, Québec


    DRAPEAU Sylvie

    LE CIEL, 2017, 86 pages, tome 2, QUÉBEC

    Souvenirs de la vie de famille d'une jeune fille vivant sur la CÔTE-NORD du fleuve Saint-Laurent. Elle relate des événements qu'elle a vécus durant sa jeunesse avant de partir pour la ville pour faire des études, la vie et la mort de sa mère qui meurt d'un cancer. Elle nous parle de sa mère et de ses convictions religieuses, de son premier amour qui est Marc, de sa vie de célibataire loin de son coin de pays. Un roman qui nous ramène dans une réalité que certains ont vécu à cause de leur âge. Une écriture touchante, sincère, altruiste. Un roman impeccable d'une époque de vie au Québec.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresente.vip-blog.com, à visiter

     

    « T'ai-je jamais vraiment parlé?T'ai-je jamais dit ce que je ressentais devant la vie, le départ de ton fils, notre frère? Les garçons. »

    « Les diktats de la religion formaient alors un mur si épais entre nous. »

    «SA MÈRE.  Le péché dont me parlais, avec tes yeux exorbités. Le monde me semblait si dangereux. Un jardin de mines. »

    « Même un baiser semblait mal.L'attirance semblait mal.Comment réussir à vivre?

    « Je voudrais te faire disparaître, que tu arrêtes de me contrôler. »

    « Là d'où tu venais,il était mal vu de s'apprécier soi-même. Tu prenais l'acte d'humilité au pied de la lettre :tu apprenais à te mépriser toi-même. »

    « De sa mère. À quand la liberté, qu'on respire! »

    « C'est fatiguant, errer à la recherche de soi-même. »

    « Nous sommes des loups et des louves assoiffés de sensations, de rencontres. »

    « Avec MARC. Nous étions ensemble et très seuls.Plus j'étais malheureuse, plus il se droguait »

    « Sa mère a un cancer. Tu nous écoutes discuter ensemble de ta vie, de ta;mort imminente, on dirait que tu n'y crois pas. »

    « Le monde de l'enfance ne m'a jamais vraiment quittée, tu vois,il est en moi pour toujours. »

     

    Pour en savoir davantage :

    Résumé

    Je me berce doucement dans la cabine, tenant le récepteur comme je tiendrais l'une de tes si belles mains. Je pense : je vais pouvoir respirer, elle me parle. Maman me parle. L'enfant du Fleuve a aujourd'hui vingt ans. Elle habite désormais la grande ville, fréquente l'université, a un amoureux, voyage à Paris. Mais c'est dans la maison familiale, sur la Côte-Nord, qu'elle court se réfugier chaque fois qu'elle le peut. Avec son regard de jeune femme libre, du moins en apparence, elle y observe sa mère, qui s'est sacrifiée pour sa famille, faisant une croix sur ses rêves, elle qui aurait tant aimé être "savante", visiter la France, peut-être même devenir peintre ; cette femme si différente, avec qui elle partage pourtant une blessure fondamentale...LES ÉDITEURS






    LE VENT EN PARLE ENCORE, roman de Michel JEAN, 2013, 238 pages, Québec

    28/10/2018 08:37

    LE VENT EN PARLE ENCORE, roman de Michel JEAN, 2013, 238 pages, Québec


    JEAN Michell

    LE VENT EN PARLE ENCORE, roman, Libre Expression, 2013, 238 pages, Québec

    Un roman à base historique très d'actualité tant au Canada qu'au Québec car il touche une population directement impliquée dans nos sociétés depuis nos origines car il s'agit des peuples fondateurs du Canada et d'Amérique du nord, les Amérindiens, ici les Innus dans la présente histoire vécue.

    Le sujet bombe est les traitements faits aux enfants Innus dans les pensionnats du Québec, tout particulièrement celui de Fort George dans le nord du Québec géré par des religieux et religieuses catholiques.

    Ce roman d'une écriture rigide, saisissante, sensible, documentée nous décrit la situation avilissante, dégradante imposée aux enfants qui par une loi du Canada impose aux parents le devoir d'envoyer leurs enfants dans des pensionnats afin d'en faire de bons citoyens canadiens, mieux préparés à jouer un rôle dans nos sociétés. Les traitements qui leur sont réservés dénoncent un véritable génocide de la population amérindienne, autochtone.

    Un roman touchant d'un réalisme déconcertant qui nous décontenance en tant que directement concernés comme peuple découvreur.

    Le récit de jeunes enfants INNUS de six à seize ans dans le pensionnant nordique de FORT GEORGE.

    On apprend et découvre également la géographie du Nord-Est du Québec de Natasquan à Saint-Augustin et Pakusashipi.

    Un grand roman et un grand auteur Innu à découvrir. Ce roman nous permet de connaître l'histoire, l'abandon des Amérindiens du Canada et civilisés de force par les Blancs pendant seize ans.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com, à visiter

    " Le pensionnat catholique de fort George a ouvert ses portes en 1936 et les a fermées seize ans plus tard, en 1952.

    On ne connaît pas avec certitude le nombre de pensionnats ayant existé au Canada. De la fin du X1Xe siècle à la fin du XXe siècle, la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens en a répertorié cent trente-neuf , dont dix au Québec. Le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996, en Saskatchewan.

    Cent cinquante milles enfants autochtones, de six à seize ans, ont fréquenté ces établissements. Plus de quatre mille y sont morts."

    p. 237

    "C'est une chose d'entendre des histoires d'horreur, cela en est une autre de les voir incarnés dans des êtres vivants et supposément civilisés." p. 209

    " Il est interdit de vous appeler autrement que par le numéro qui vous a été attribué. Compris ? Et je ne supporterai aucun écart aux règles." p. 91

    Pour en savoir davantage: RÉSUMÉ

     

    Lorsque l'amour et l'amitié offrent les seuls remparts contre les agressions et la violence.

    À quatorze ans, Virginie, Marie et Thomas sont arrachés à leurs familles sur ordre du gouvernement canadien. Avec les autres jeunes du village, ils sont envoyés, par avion, dans un pensionnat perdu sur une île à près de mille kilomètres de chez eux pour y être éduqués. On leur coupe les cheveux, on les lave et on leur donne un uniforme. Il leur est interdit de parler leur langue. Leur nom n'existe plus, ils sont désormais un numéro.

    Soixante-dix ans plus tard, l'avocate Audrey Duval cherche à comprendre ce qui s'est passé à Fort George, l'île maudite balayée par l'impitoyable vent du large, et ce qu'il est advenu des trois jeunes disparus mystérieusement, sans laisser de trace.

    Une histoire où l'amour et l'amitié offrent parfois les seuls remparts contre les  agressions et la violence. www.editions-libreexpression.com

     

    Dans son quatrième roman, l'écrivain et journaliste Innu MICHEL JEAN expose l'histoire méconnue de ces jeunes Amérindiens envoyés de force dans des pensionnats éloignés. Avec un style sobre et senti, l'auteur lève le voile sur une des pages sombres de notre histoire.

    Un livre puissant et d'une indéniable actualité au moment où la Commission de vérité et réconciliation du Canada cherche à réparer les blessures du passé chez les anciens pensionnaires. L'Éditeur






    AMERIKA, roman fiction de Sergio KOKIS, 2012, 267 pages, Québec

    16/11/2018 13:35

    AMERIKA, roman fiction de Sergio KOKIS, 2012, 267 pages, Québec


    KOKIS Sergio

     
    AMERIKA, roman, 2012, 267 pages, Québec

    Lettonie, Brésil. Un roman aux allures de fable écrit avec une bonne dose d'humour. WALDEMAR, le personnage principal est un pasteur luthérien très sensuel et porté sur les relations sexuelles hors mariage.

    WALDEMAR est un pasteur au tempérament douteux. Un tiède. Il prêche une chose, il fait autrement suite aux circonstances ou occasions soudaines. Il conseille ses ouailles mais se laisse dérouter par les événements. Il a une ligne de conduite ambivalente. C'est un être influençable, d'une grande sensibilité, un naïf, un illuminé. Il aime la vodka et les femmes discrètes dont il ne peut se passer longtemps.

    L'Amérique était pour lui un concept fort vague sur lequel le pasteur ne s'était jamais penché. Il va cependant entraîner des fidèles rêveurs dans une aventure qui ne les amènera non pas en Amérique du Nord mais en Amérique du Sud, au Brésil.

    Ce rêve américain est une arnaque, une fabulation, une supercherie.

    Une écriture qui fesse, qui ébranle par son direct au cerveau.

    UNE OEUVRE DE FICTION ÉBRANLANTE.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :

    LE DEVOIR :

    « Sergio Kokis gardait cette histoire dans son esprit depuis l'enfance et il ne voulait pas qu'elle se perde. Il l'a enjolivée et transformée avec la fiction. Le Brésil, lieu de 1001 fabulations, est de nouveau au cœur d'Amerika, sa 14e œuvre de fiction.

    Comme souvent dans les romans de Sergio Kokis, une page d'histoire s'ouvre. 1905. Une véritable révolution se déroule dans toute l'immensité de la Russie. Des manifestations ébranlent l'Empire, les grèves se multiplient, l'armée du tsar tire sur les ouvriers. Dans un village de Livonie (Lettonie), des paysans vivent dans un état de servage et de misère.

    En cette période d'agitation socialiste et athée, il ne fait pas bon être une ethnie minoritaire. Le pasteur luthérien Waldemar Salis, s'inspirant de ses lectures du penseur danois Kierkegaard sur l'extravagante angoisse du possible, «ce gouffre qui donne le vertige», se met à rêver de la mythique Amérique lorsqu'une commission d'immigration menée par des Allemands recrute des candidats pour le Brésil. À ceux qui veulent tenter l'aventure, des terres sont offertes gratuitement et le voyage est payé. Salis convainc ses fidèles que l'aventure est la solution de tous les maux qui les affligent. Il les invite à le suivre vers la terre promise, loin du joug du tsar, de la langue russe et de la fausse foi. 

    Le petit groupe quitte le village pour aller à Riga prendre le train. Il gagne ensuite Hambourg, où il s'embarque pour le port de Santos. La traversée s'avère des plus éprouvantes pour les voyageurs qui rêvent de trouver enfin le bonheur dans le village de Nova Europa qu'ils fonderont en arrivant dans la région de São Paulo. Mais le rêve tant convoité s'effondre. Apatrides, les Lettons réalisent que l'offre n'était pas une faveur, qu'ils ont été recrutés pour développer la région, défricher des terres qui ne leur appartiendront jamais, la plupart restant entre les mains des propriétaires terriens brésiliens. Une épidémie de fièvre jaune sonne le glas de la colonisation par ce premier groupe d'immigrants russes venus de la Baltique. 

    Mêlant habilement faits et fiction, l'auteur d'Amerika n'a pas son pareil pour raconter dans une langue simple, vivante et imagée cette odyssée grandiose et pitoyable du début du XXe siècle. Un ton d'allégresse traverse ce roman picaresque dominé par un pasteur idéaliste et passionné, rêveur impénitent et mélancolique, qui aime sa belle-mère d'un amour complexe et qui partage ses inquiétudes métaphysiques avec son beau-frère, Sacha Alexandr, libre penseur, nihiliste, être sans foi, ni dieu, ni maître. Chargé d'érotisme, fertile en rebondissements, Amerika est un roman foisonnant, plein de gaieté et de larmes, porté par des réflexions très intéressantes sur l'identité nationale et la condition migrante: «Quelqu'un qui n'est jamais parti ne peut pas savoir ce que c'est de s'arracher du sol maternel, de ses maigres possessions, de ses habitudes ou de sa langue.»

    Montréalais d'origine brésilienne, Sergio Kokis a fait de la langue française son outil d'expression littéraire. Depuis ses débuts comme écrivain en l994, il nous offre des fabulations merveilleuses traversées par ses thèmes de prédilection: l'exil, l'errance et la mélancolie.

    ***

    Collaboratrice du Devoir « 

     






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