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L'AMOUR LA SOLITUDE, entretiens, d'André COMTE-SPONVILLE, Albin Michel, 2000, 154 pages
09/01/2015 19:41
COMTE-SPONVILLE André
L'AMOUR LA SOLITUDE, Entretiens, Albin Michel, 2000, 154 pages
Un livre de chevet, de référence, un aide-mémoire, un fourre-tout de la vie. Peu importe le nom qu'on peut lui donner, ce livre est une base riche de renseignements sur notre façon de vivre, de penser sa vie, d'organiser sa vie. Car peu importe le roman qui nous fait voyager, la philosophie qui nous habite, l'important c'est la VIE, le PRÉSENT, l'AMOUR.
Trois ingrédients qui nous habitent dans notre cheminent dans la vie.
L'auteur nous dévoile sa philosophie de la vie et nous convie, nous incite à découvrir, à vivre la nôtre. L'homme naît seul, vit seul, meurt seul. Telle est notre réalité d'homme. Il nous suffit de découvrir notre philosophie personnelle, la faire nôtre en l'appliquant au jour le jour notre vie durant.
Un livre et un auteur qui me permettent de prendre conscience de mon cheminement dans la vie, de la philosophie qui la mène et la domine pour accéder à l'amour, à la joie de vivre d'une façon consciente et non de la subir.
Un grand livre, un auteur, un philosophe à découvrir pour sa franchise et son ouverture de repenser la vie.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'humilité est aussi une vertu intellectuelle."
" Pour ce qui est de l'amour, la différence est autre. On n'espère que l'irréel ou l'inconnu; on n'aime que le réel, et à condition de le connaître au moins en partie."
" La vie est là, simple et tranquille..." que la philosophie essaie de penser...L'art au service de la vie, donc, et non pas la vie au service de l'art "
" Le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret. Nous sommes ces petits enfants égoïstes et malheureux, pleins de peur et de colère..."
" Je ne détiens aucune vérité inconnue, ni moi ni personne. Le problème n'est pas de découvrir une autre vérité, qui manquerait, qui ferait défaut ( tout est vrai: la vérité est tout), mais de comprendre qu'il n'y a rien d'autre à trouver que la vérité, rien d'autre à chercher, donc, et qu'on est déjà dedans, et qu'on en connaît déjà plus qu'assez pour en vivre..."
" À quoi bon accumuler sagesse sur savoir, si c'est pour resterr prisonnier de soi et de sa peur? Les vérités sont partout, hors de nous, bien sûr, mais en nous aussi, peu ou prou. La vérité est là, toujours déjà là: vérité du monde, vérité du devenir."
" La sagesse n'est pas la science; aucune science ne tient lieu de sagesse. Il ne s'agit pas de chercher ce qu'on ignore, mais d'habiter ce que l'on sait. D'aimer ce que l'on sait. La sagesse n'est pas une vérité de plus: c'est la jouissance de toutes.
" Le réel n'est pas un puzzle. L' amour n'est pas un puzzle."
" Une once de réel pur suffit à qui sait voir. Or le réel est pur, toujours, au regard pur.
La vérité suffit: l'amour suffit."
" Dieu n'est Dieu que sur la croix: il n'y a donc pas de Dieu, et toute religion est idolâtre."
Pour en savoir davantage:
Un réflexion utile
" Ce livre est une suite de trois entretiens de Comte-Sponville avec Patrick Vighetti, Judith Brouste et Charles Juliet.
Il n'y a pas que l'amour et la solitude qui sont évoqués dans ce petit livre. On y parle aussi beaucoup de la philosophie et surtout de sa finalité. Son objectif premier devrait être de permettre à l’homme de vivre heureux, ou le plus heureux possible. Bien comprise, une fois la sagesse atteinte grâce à elle, il conviendrait de l’abandonner puisqu’elle ne serait plus nécessaire.
Il ne faut pas continuer à porter ce qui est devenu inutile. Comme le fait remarquer Comte-Sponville, cela reviendrait, une fois le fleuve franchit à porter le radeau sur son dos. Quelle en serait l'utilité ?. Il ne me semble pas intéressant de vous résumer ce livre.
Il est bien plus important de vous dire qu'il est vraiment à lire. Cela d’autant plus qu'il se lit sans aucun problème !
Une citation qui me plaît beaucoup : « Mais la compréhension n’est pas tout, ni le but ultime. Il se pourrait qu’il n'y ait rien à comprendre, au fond, si ce n'est cela même : qu’il n'y a rien à comprendre ! » http://www.critiqueslibres.com/COMTE-SPONVILLE André
L'AMOUR LA SOLITUDE, Entretiens, Albin Michel, 2000, 154 pages
Un livre de chevet, de référence, un aide-mémoire, un fourre-tout de la vie. Peu importe le nom qu'on peut lui donner, ce livre est une base riche de renseignements sur notre façon de vivre, de penser sa vie, d'organiser sa vie. Car peu importe le roman qui nous fait voyager, la philosophie qui nous habite, l'important c'est la VIE, le PRÉSENT, l'AMOUR.
Trois ingrédients qui nous habitent dans notre cheminent dans la vie.
L'auteur nous dévoile sa philosophie de la vie et nous convie, nous incite à découvrir, à vivre la nôtre. L'homme naît seul, vit seul, meurt seul. Telle est notre réalité d'homme. Il nous suffit de découvrir notre philosophie personnelle, la faire nôtre en l'appliquant au jour le jour notre vie durant.
Un livre et un auteur qui me permettent de prendre conscience de mon cheminement dans la vie, de la philosophie qui la mène et la domine pour accéder à l'amour, à la joie de vivre d'une façon consciente et non de la subir.
Un grand livre, un auteur, un philosophe à découvrir pour sa franchise et son ouverture de repenser la vie.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'humilité est aussi une vertu intellectuelle."
" Pour ce qui est de l'amour, la différence est autre. On n'espère que l'irréel ou l'inconnu; on n'aime que le réel, et à condition de le connaître au moins en partie."
" La vie est là, simple et tranquille..." que la philosophie essaie de penser...L'art au service de la vie, donc, et non pas la vie au service de l'art "
" Le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret. Nous sommes ces petits enfants égoïstes et malheureux, pleins de peur et de colère..."
" Je ne détiens aucune vérité inconnue, ni moi ni personne. Le problème n'est pas de découvrir une autre vérité, qui manquerait, qui ferait défaut ( tout est vrai: la vérité est tout), mais de comprendre qu'il n'y a rien d'autre à trouver que la vérité, rien d'autre à chercher, donc, et qu'on est déjà dedans, et qu'on en connaît déjà plus qu'assez pour en vivre..."
" À quoi bon accumuler sagesse sur savoir, si c'est pour resterr prisonnier de soi et de sa peur? Les vérités sont partout, hors de nous, bien sûr, mais en nous aussi, peu ou prou. La vérité est là, toujours déjà là: vérité du monde, vérité du devenir."
" La sagesse n'est pas la science; aucune science ne tient lieu de sagesse. Il ne s'agit pas de chercher ce qu'on ignore, mais d'habiter ce que l'on sait. D'aimer ce que l'on sait. La sagesse n'est pas une vérité de plus: c'est la jouissance de toutes.
" Le réel n'est pas un puzzle. L' amour n'est pas un puzzle."
" Une once de réel pur suffit à qui sait voir. Or le réel est pur, toujours, au regard pur.
La vérité suffit: l'amour suffit."
" Dieu n'est Dieu que sur la croix: il n'y a donc pas de Dieu, et toute religion est idolâtre."
Pour en savoir davantage:
Un réflexion utile
" Ce livre est une suite de trois entretiens de Comte-Sponville avec Patrick Vighetti, Judith Brouste et Charles Juliet.
Il n'y a pas que l'amour et la solitude qui sont évoqués dans ce petit livre. On y parle aussi beaucoup de la philosophie et surtout de sa finalité. Son objectif premier devrait être de permettre à l’homme de vivre heureux, ou le plus heureux possible. Bien comprise, une fois la sagesse atteinte grâce à elle, il conviendrait de l’abandonner puisqu’elle ne serait plus nécessaire.
Il ne faut pas continuer à porter ce qui est devenu inutile. Comme le fait remarquer Comte-Sponville, cela reviendrait, une fois le fleuve franchit à porter le radeau sur son dos. Quelle en serait l'utilité ?. Il ne me semble pas intéressant de vous résumer ce livre.
Il est bien plus important de vous dire qu'il est vraiment à lire. Cela d’autant plus qu'il se lit sans aucun problème !
Une citation qui me plaît beaucoup : « Mais la compréhension n’est pas tout, ni le but ultime. Il se pourrait qu’il n'y ait rien à comprendre, au fond, si ce n'est cela même : qu’il n'y a rien à comprendre ! » http://www.critiqueslibres.com/
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ils marchent le regard fier, de Marc VILLEMAIN, 2013, 88 pages
11/01/2015 18:46
VILLEMAIN Marc
ILS MARCHENT LE REGARD FIER, Les Éditions Du Sonneur, 2013, 88 pages
Un court roman sur les conflits de générations mais surtout sur les droits de chacun. Les vieux réclament le respect dû à leur âge, au rôle qu'ils ont joué dans la société et revendiquent leurs droits civils. Les jeunes veulent prendre la place des vieux, veulent les mettre au rancart. Dans un conflit, il y a immanquablement des victimes, parfois des personnes qui nous sont chères. C'est presque inévitable.
Un bon roman dans une écriture qui nous transporte dans une société genre de banlieue ou petit village rural avec son vocabulaire propre: le bourrichon, pétochard, t'chi, gouzi-gouzi, papouilles.
Un roman qui veut rapprocher les générations qui font valoir leurs droits et ambitions.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Ce qui était beau était devant, pas derrière."
" Pas de contact avec les vieux, papi, mami,"
" À la fin de l'envoi, en vérité, ce qu'ils disaient, c'est qu'un vieux c'est la mort, et que la chose ne se montre point à un mioche."
" Moi c'est la terre et les bêtes. Les semailles, les engrais, la taille, l'élevage, le manger, la mise bas. Toute la paysannerie, quoi. La culture."
" Je suis homme d'un monde lent."
" Faut que j'éprouve la terre sous mes souliers."
" La colère fusait de tous côtés."
" ...une autre race d'hommes, une race à venir..."
" Le bonhomme était plus excité qu'une puce."
" ... que nous autres les vieux on coûtait cher, des vrais paniers percés."
" Alors ça vocifère, ça bouscule, ça cogne et ça violente."
" ... rapport qu'il n'y a jamais de vainqueur quand il y a du chagrin et des morts."
" ... comme on se chicane parce qu'on se ressemble trop."
Pour en savoir davantage:
"Et si la colère venait non pas des jeunes, mais des vieux ?
Et si les vieux décidaient un beau jour d’en finir avec un monde qui les marginalise et attend qu’ils s’éteignent en ruminant le passé devant leur poste de télévision ?
Et si les vieux se levaient et entreprenaient tout à coup de chambarder l’ordre du monde ?
Marie et Donatien — lui qu’on appelle « le Débris » —, sont de ces vieux qui vont mener la charge. Deux amants sages, las, pacifiques, n’éprouvant rien de l’antique peur de mourir mais bien désireux de partir la tête haute et de laisser derrière eux un monde pas trop ingrat. Julien, leur fils, a choisi son camp, celui d’une jeunesse en rupture d’histoire, pour entonner la rengaine de l’avenir. Entre eux, le fossé de la révolte.
Le narrateur, ami d’enfance de Donatien, raconte, avec ses mots arrachés à la terre, les minutes de cette improbable insurrection, de cette force tranquille que Donatien aura tenté de ragaillardir jusqu’à l’impensable — et jusqu’au drame.
L’auteur
Marc Villemain est né en 1968. Il est l’auteur de Le Pourceau, le Diable et la Putain (Quidam Éditeur), de Et que morts s’ensuivent (Le Seuil), Grand Prix SGDL de la nouvelle en 2009, de Et je dirai au monde toute la haine qu’il m’inspire (Maren Sell Éditeurs), et de Monsieur Lévy (Plon). Il est également critique littéraire.
http://www.editionsdusonneur.com/livre/ils-marchent-le-regard-fier-de-marc-villemain/
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TÉMOIN DE LA NUIT. polar,*****, de Kishwar DESAI, 2013, 228 pages
14/01/2015 19:20
DESAI Kishwar
TÉMOIN DE LA NUIT, polar , Éd. de l'Aube, 2013, 228 pages
Ce roman est davantage qu'un roman polar, c'est un roman touchant, bouleversant de la condition inégale, injustifiée de la femme en INDE surtout de bébés-petites-filles qui sont éliminées à la naissance au profit des héritiers mâles souhaités.
Simran, le personnage principal, est une travailleuse sociale qui veut venir en aide à une jeune fille de 14 ans qui est accusée d'avoir empoisonné les membres de sa famille.
Ce roman dénonce " ce mode de vie patriarcal, cette façon de traiter en INDE ses filles, la négation de leur sexualité..."
Un grand roman à découvrir et une auteure incontestablement douée, dotée d'une écriture ferme, précise dans sa documentation impressionnante. Une écriture poignante, sensible.
Une auteure à découvrir, un premier roman de haut niveau à se délecter.
" La police, le système judiciaire, le monde politique, les médias et la société incivile se font tous complices de la corruption qui règne en INDE."
Kishwar DESAI , née en INDE en 1956, elle écrit son premier roman TÉMOIN DE LA NUIT, en 2009. Il remporte le Costa First Novel Award en 2010, publiée pour la traduction française en 2013.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"... la plupart d'entre eux rêvaient seulement de se venger de ce monde qui leur avait volé la seule chose dont ils ne jouissaient plus: l'enfance."
" Sa maladie l'avait peut-être fragilisée mais elle était capable de prononcer les paroles les plus cruelles."
" Ma peine pour Durga, jeune fille de quatorze ans, mon désir de la sauver et de venir en aide à tous les enfants comme elle."
" Simran, idiote, idiote de Simran. Tu n'arrêteras jamais de te mêler des affaires des autres. Ton intelligence te perdra."
" Mais tu sais, ce sont des gens très ambitieux et cette affaire fait beaucoup de bruit."
" Étrange comme la prison détruisait tout comportement normal en matière d'acquisition et de consommation."
" Cette enfant avait appris à cacher ses larmes, à pleurer en secret."
" Elle ne voulait pas que le monde sache qui était vraiment mon père, derrière le masque qu'il portait tous les jours. L'ignominie les aurait détruits."
" Je fis avec Sharda le serment éternel de permettre à nos filles de vivre et d'aimer."
"Apparemment, nous avons le même destin, Didi et moi. À peine nées, on nous a sauvées de la mort pour nous faire vivre un véritable enfer. Avec un peu de chance, j'entrerai bientôt dans les ténèbres."
" Il suffisait souvent de graisser quelques pattes un peu plus bas dans la hiérarchie."
"...il se servait de ses émotions et de sa sexualité pour la manipuler."
" Je vois en elle toutes les soeurs et toutes les filles que ma famille a supprimées et enterrées."
Pour en savoir davantage:
"Aucun bon thriller (depuis Millénium) ne s'est révélée aussi érudit, audacieux et fascinant que TÉMOIN DE LA NUIT... Au coeur de ce roman à suspense captivant et complexe se trouvent deux héroïnes énigmatiques..." Huffington Post
"L'avis de Quatre Sans Quatre
En plus d'un excellent polar à l'intrigue – aux intrigues – complexe et diablement bien narrée, Témoin de la nuit est un violent réquisitoire à l'encontre du sort réservé aux femmes en Inde. Du moins celles qui ont eu l'immense chance de survivre aux avortements et à leur naissance. Mais ce n'est que pour être condamnées à un véritable enfer tout au long d'une existence où, seul, les hommes peuvent décider..
Simran est un cas à part, une rareté. Elle en profite pour aider celles qui n'ont pu gagner cette indépendance qu'elle revendique fièrement. Elle se présente comme Simran Singh. Singh (lion) étant traditionnellement le nom des hommes sikhs, les femmes étant nommées Kaur (princesse). Elle se comporte et négocie comme un homme, jouant sur leur terrain, pouvoir, argent, influences pour parvenir à ses fins.
L'affaire n'est point religieuse, le sikhisme étant une des rares religions, peut-être la seule, à accorder le même statut aux deux sexes. Cela n'empêche rien, le patriarcat impose, conduisant immanquablement à l'aberration démographique, à le ruine du destin et au martyre des femmes de ce continent.
Bien évidemment, l'élimination des petites filles crée un manque qu'il faut combler par le trafic de femmes bengali, encore plus pauvres, vendues quelques sous par leur famille et réduites à l'esclavage par leurs acheteurs.
Bien d'autres aspects de la vie locale impactés par cet eugénisme sont évoqués dans ce polar, habilement mêlés aux éléments de l'enquête de Simran.
Témoin de la nuit n'est pas un pamphlet, c'est un roman très sombre, fin, subtil comme les stratagèmes de Simran sans cesse obligée de ruser pour sauver ce qui peut l'être de l'avenir de Durga. Même si la colère de l'auteure est présente, sous-jacente, explosive parfois, le chemin de son enquête n'en pâtit pas.
Un témoignage bouleversant et passionnant dans un excellent polar."
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LA FERME, récit de Tom ROB SMITH, 2014, 330 pages
17/01/2015 16:02
ROB SMITH Tom
LA FERME, récit, Belfond, 2014, 330 pages
Un récit bouleversant dont le sujet est une femme souffrant d'une psychose, d'une maladie mentale qui se dévoile d'une façon inattendue par un comportement paranoïde.
Dans ce cas, il faut faire confiance à la personne et surtout continuer à l'aimer, ne pas couper la relation qui nous relie car la personne souffre profondément.
Si la solution ou la réponse ne se trouve pas dans le présent, elle peut se trouver dans son passé, dans une souffrance qui est restée ancrée au fond de son être, une cicatrice intérieure qui fait des dommages, des ravages tel un tsunami.
L'auteur nous dépeint avec une écriture magistrale l'état d'esprit et la souffrance intérieure d'une femme, sa mère qui cesse de croire aux personnes qui l'entourent, même son mari de trente ans de vie commune, de son fils à qui elle se confie et qui est l'auteur de ce livre remarquable.
Tout laisse des traces en nous, tout ce qui nous bouleverse, laisse des sillons profonds dans notre esprit, dans notre conscience. Notre cerveau enregistre tous nos actes et expériences sans les analyser. À chacun de nous de réagir, d'analyser, d'accepter ou de refuser ce qui nous est imposé par amour, par la force ou par intérêt.
Il faut se confier, car se taire équivaut à accepter ce qui nous arrive, surtout en tant que victime aimante.
Un grand roman, un auteur à découvrir. Ce récit est une confidence sur ce qui est arrivé à un être cher, ici une mère qui a perdu le contrôle de sa vie.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Sans le tableau complet, tu me croiras folle. Tu me conduiras dans un asile."
" Consciente du pouvoir que tu détiens sur moi, c'est moi qui devrais avoir peur de toi. Et regarde-moi, Daniel, regarde-moi! J'ai peur."
" Qu'est-ce qu'un scélérat? Quelqu'un que rien n'entrave dans la volonté de réaliser ses désirs."
" Tenir ce carnet m'a aidée à comprendre ce qui se passait autour de moi."
" ... un enfer d'amoralité et de déshonneur."
" La beauté passe facilement pour de l'innocence."
" Parler, être entendue, et ne pas être crue."
" Il se sert de ces trolls en bois comme des médailles, des récompenses qu'il remet à ses fidèles alliés...affichés telle une déclaration d'allégeance,"
" Une femme sans plaisir. Le travail, c'était sa distraction. Elle a choisi de vivre un mensonge."
" Cet homme veut tout s'approprier. Un danger extrême la menaçait."
" On change quand on est désespéré."
" La folie, la folie véritable, m'entourait de toute part et j'étais terrifiée."
" Impossible d'y échapper. Il s'agit là de méchanceté et la méchanceté se moque des preuves. Il faut faire sa valise et fuir."
" Maman, s'il te plaît, parle-moi. Mais elle ne voulait plus. C'était le signe qu'en dépit de sa maladie, ses capacités de perception demeuraient intactes."
"Moi, je suivais mon instinct et mes émotions, qui me disaient que le récit de ma mère contenait une part de vérité."
" Pour lui, l'amour est synonyme de pouvoir."
" La peur était une réaction logique."
Pour en savoir davantage:
" L'auteur britannique Tom Rob Smith s'est fait remarquer avec Enfant 44en 2009, une série de trois polars qui l'a rendu célèbre. Son nouveau roman, La Ferme, est un suspense psychologique qui prend ses racines dans la propre vie de l'auteur. Comme quoi l'existence, parfois, n'est pas si monotone!
Le narrateur, Daniel, reçoit un appel de son père. Ses parents ont quitté Londres pour une ferme en Suède. Le coup de téléphone déclenche une angoisse qui va habiter Daniel pour le reste du roman. Son père lui apprend que sa mère, Tilde, est psychologiquement instable et qu'il a dû la faire interner. Quelques minutes plus tard, il reçoit un autre appel, de sa mère cette fois, qui accuse son époux d'être un criminel.
Tom Rob Smith, en grand écrivain, parvient à soutirer le maximum de tension et d'effets dramatiques avec un sujet un peu éculé : une psychose passagère causée par des réminiscences d'événements traumatisants remontant à l'adolescence. Il entraîne son lecteur dans la tête du narrateur du roman, coincé entre ses parents, incapable de discerner lequel dit la vérité et lequel veut du mal à l'autre
http://quebec.huffingtonpost.ca/
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LE POISON D'AMOUR. roman d'Éric-Emmanuel SCHMITT, 2014, 165 pages
19/01/2015 22:02
SCHMITT Éric-Emmanuel
LE POISON D'AMOUR, roman, Albin Michel, 2014, 165 pages
Roman qui nous relate les relations,les confidences intimes de quatre grandes amies de filles de seize ans qui se sont jurées une amitié véritable, sincère et durable. Le pacte est de tout se dire, de ne rien cacher aux autres filles du groupe tels les quatre Mousquetaires vivant un objectif commun. Pour elles, c'est devenir une femme en trouvant celui qui va leur faire connaître l'amour.
On apprend laquelle est devenue femme la première en faisant l'amour avec un étudiant du Lycée, laquelle devrait être la deuxième selon les confidences de chacune. Nous avons accès au journal intime de chacune, ce qui nous met à jour dans leur évolution de jeune fille, leurs expériences,leur correspondance intime.
On suit chaque jeune fille dans ses projets scolaires et personnels, ses rencontres, ses courriels, surtout ses désirs intimes. Nous sommes témoins de leur amitié, de leur projet amoureux,de leur cachotterie, de leur jeu de poker amoureux entre elles.
Un moment de lecture en douceur, sans frissons, sans prise de conscience mais avec le talent d'écriture de l'auteur qui nous surprendra toujours.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Dire "oui" à un garçon, c'est facile. Se dire "oui" à soi-même, ça coûte."
" Je préfère frapper. Je préfère provoquer."
" Oui, il y aura peut-être un jour un garçon débile qui me trouvera potable...Mais me plaira-t-il ce crétin ?
" J'ai le visage bouffi de chagrin et demain je serai plus grosse qu'une vache."
" J'exige que ce soit moi qui décide. Je tiens à dominer, sinon mon partenaire,au moins ma personnalité."
J'ai résisté car, chez moi, l'honneur l'emporte sur la curiosité, il faut que je sois d'accord."
" Une fille de première ne doit pas sortir avec un garçon de terminal, et vice versa...cela signifierait qu'elle trahit, quitte son groupe et perd ses amis."
" Il n'y a qu'avec les garçons que je parviens à me montrer rosse; en face d'une fille, je me mets à sa place."
" Je ne me sens pas une vocation de gibier." " Je n'agirai jamais en briseuse de ménage."
" On ne choisir pas en amour, on est choisi par l'amour."
Pour en savoir davantage:
" Avec ce roman, qui clôt le diptyque sur la passion amoureuse ouvert avec L’Elixir d’amour, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration du sentiment amoureux, un terrain sur lequel je le trouve particulièrement brillant, et s’intéresse à cette période trouble qu’est l’adolescence.
Julia. Anouchka. Colombe. Raphaëlle. Quatre adolescentes de 17 ans, les meilleures amies du monde. Elles viennent d’entrer en première, et c’est à travers leurs journaux intimes que nous allons suivre cette année où elles vont découvrir la passion amoureuse, pour le meilleur et pour le pire.
L’adolescence, quatre jeunes filles qui découvrent l’amour, le thème peut sembler éculé, il est vrai, mais le talent d’Eric-Emmanuel Schmitt est de parvenir à renouveler la réflexion à travers le fil rouge de Roméo et Juliette, à la fois réinterprété et réécrit. Ce qui est en jeu, c’est la folie de l’amour, dans un lycée qui ne s’appelle sans doute pas Marivaux pour rien, mais où les jeux finiront en tragédie. Comme chez Shakespeare, mais pour d’autres raisons. Il est question de perte de repères : le corps qui change et auquel on ne se fait pas, mais aussi cette question épineuse : comment croire à l’amour alors que tous les couples autour se délitent et se séparent ?
Tous, sauf les grands-parents de Raphaëlle, petite lumière dans l’obscurité, mais lumière fragile et douloureuse. Alors, nos adolescentes apprennent : elles apprennent la séduction, le pouvoir qu’elles ont sur les garçons ; elles apprennent aussi la manipulation, la jalousie, la trahison. Dans le secret de leur journal, elles ne s’épargnent pas les unes les autres. Elles deviennent des femmes.
Quoique je l’ai trouvé moins profond dans l’analyse que le précédent, j’ai été émue par bien des pensées sur cette découverte du sentiment amoureux. Néanmoins, j’ai un bémol : je ne sais pas quel est le degré de fréquentation des adolescents par Eric-Emmanuel Schmitt, mais pour les côtoyer au quotidien, j’ai eu un peu de mal à croire au ton et au style de ces journaux : trop bien écrits, trop littéraires, trop lyriques pour être totalement crédibles… mais du coup, c’est plus agréable à lire ! "
www.leschroniquesculturelles.com
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