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LES BLESSURES INVISIBLES, roman de Nicholas EVANS, Albin Michel, 2012, 386 pages
29/03/2015 17:14
EVANS Nicholas
LES BLESSURES INVISIBLES, roman, Albin Michel, 2012, 386 pages
Un roman qui nous entraîne de l'Angleterre campagnard à Los Angeles, U.S.A. par l'entremise de personnages au destin en dents de scie principalement, DIANE et son fils TOM.
Nous côtoyons des personnages provenant d'une culture britannique que les événements vont propulser aux États-Unis principalement dans le monde mouvementé d'Hollywood, du cinéma des années 1960, des films westerns, de leurs stars adulées puis par le monde huppé des vedettes à la conquête du cinéma américain, des metteurs en scène adulés,des riches producteurs au pouvoir incommensurable.
La richesse, la réussite, le pouvoir ne mettent pas les vedettes à l'abri des aventures, des drames, du jeu de l'ambition au prix de se perdre soi-même.
Un roman déconcertant au style d'écriture imposant. Un auteur et une époque à découvrir.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Le garçon s'avança dans le couloir, les yeux fixés devant lui sur la croupe large qui, en ondulant, faisait bouger la ceinture à laquelle étaient accrochés des menottes, une matraque et un trousseau de clés cliquetant au rythme des pas du gardien."
" Il y avait d'autres choses à imiter, des choses plus profondes et plus difficiles pour un garçon de huit ans."
" Tu me rends fou. Alors, on n'aura plus qu'à t'enfermer."
" La capacité à pardonner était l'un des miracles les plus mystérieux de la vie."
" Je vais l'intituler, Les Blessures Invisibles, un film à propos des Vétérans de la guerre en IRAK. Mais les vraies blessures, ce sont celles qu'on ne voit pas, celles de ces jeunes gars-- mais aussi de ces jeunes femmes-- qui rentrent chez eux tellement traumatisés par ce qu'ils ont vu ou fait que leur vie est entièrement ruinée-- pour ne rien dire de celles de leurs proches."
" Survivre, c'est faire preuve d'ingéniosité, voilà tout. Cela n'avait rien à voir avec la chance."
" Le désir étant une bête indisciplinée et difficile à contrôler."
" TOM. Il en doutait. À moins que le fait de la révéler ne l'ait aidé lui-même à changer. Il se rendait compte à présent à quel point ce secret avait été corrosif pour lui.Plus que cela.
Un secret de ce genre, c'était une sorte de tumeur maligne, qui se nourrissait de votre honte et de votre culpabilité, générant une PEUR qui vous rongeait les entrailles."
Pour en savoir davantage:
Des cavalcades enchanteresses
Comment ne pas être touché par Tommy qui, dans les années cinquante, à l'âge de huit ans, est victime de châtiments corporels dans un pensionnat anglais? Les descriptions de la cruauté des enseignants, mais aussi de celle des élèves entre eux, rappellent l'atmosphère des romans de Dickens.
Cette justesse de ton s'explique facilement quand on sait qu'à cette même époque, l'auteur était lui aussi pensionnaire outre-Manche. Heureusement pour Tommy, il finit par changer d'air, direction la Californie! C'est Diane, celle qui lui avait été présentée pendant des années comme sa grande sœur, alors qu'elle était en réalité sa mère, qui l'emmène à Hollywood. La jeune femme est en effet une actrice sur le point de devenir une star. En plus, elle est tombée amoureuse du héros de la série western télévisée préférée de Tommy…
Mais derrière le rêve hollywoodien apparaît rapidement l'envers du décor, fait de mensonges et de violence. Seules les cavalcades enchanteresses du gamin avec Cal, un dresseur de chevaux de cinéma, préservent une part du mythe de l'Ouest. Pas étonnant si, une fois adulte, Tommy reste marqué par les traumatismes de son enfance. Les stigmates du passé éclairent d'une lumière sombre ses difficultés avec sa femme puis avec son fils. Nicholas Evans écrit notamment des pages poignantes sur une relation père-fils houleuse.
Et ne boudons pas notre plaisir s'il opte pour un happy end à l'américaine. Une façon de rappeler que dans la fiction, comme dans la vie réelle, la possibilité du bonheur, malgré les épreuves, n'est pas un mythe.
http://www.lefigaro.fr/livres/
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LES BLESSURES INVISIBLES, roman de Nicholas EVANS, Albin Michel, 2012, 386 pages
29/03/2015 17:14
EVANS Nicholas
LES BLESSURES INVISIBLES, roman, Albin Michel, 2012, 386 pages
Un roman qui nous entraîne de l'Angleterre campagnard à Los Angeles, U.S.A. par l'entremise de personnages au destin en dents de scie principalement, DIANE et son fils TOM.
Nous côtoyons des personnages provenant d'une culture britannique que les événements vont propulser aux États-Unis principalement dans le monde mouvementé d'Hollywood, du cinéma des années 1960, des films westerns, de leurs stars adulées puis par le monde huppé des vedettes à la conquête du cinéma américain, des metteurs en scène adulés,des riches producteurs au pouvoir incommensurable.
La richesse, la réussite, le pouvoir ne mettent pas les vedettes à l'abri des aventures, des drames, du jeu de l'ambition au prix de se perdre soi-même.
Un roman déconcertant au style d'écriture imposant. Un auteur et une époque à découvrir.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Le garçon s'avança dans le couloir, les yeux fixés devant lui sur la croupe large qui, en ondulant, faisait bouger la ceinture à laquelle étaient accrochés des menottes, une matraque et un trousseau de clés cliquetant au rythme des pas du gardien."
" Il y avait d'autres choses à imiter, des choses plus profondes et plus difficiles pour un garçon de huit ans."
" Tu me rends fou. Alors, on n'aura plus qu'à t'enfermer."
" La capacité à pardonner était l'un des miracles les plus mystérieux de la vie."
" Je vais l'intituler, Les Blessures Invisibles, un film à propos des Vétérans de la guerre en IRAK. Mais les vraies blessures, ce sont celles qu'on ne voit pas, celles de ces jeunes gars-- mais aussi de ces jeunes femmes-- qui rentrent chez eux tellement traumatisés par ce qu'ils ont vu ou fait que leur vie est entièrement ruinée-- pour ne rien dire de celles de leurs proches."
" Survivre, c'est faire preuve d'ingéniosité, voilà tout. Cela n'avait rien à voir avec la chance."
" Le désir étant une bête indisciplinée et difficile à contrôler."
" TOM. Il en doutait. À moins que le fait de la révéler ne l'ait aidé lui-même à changer. Il se rendait compte à présent à quel point ce secret avait été corrosif pour lui.Plus que cela.
Un secret de ce genre, c'était une sorte de tumeur maligne, qui se nourrissait de votre honte et de votre culpabilité, générant une PEUR qui vous rongeait les entrailles."
Pour en savoir davantage:
Des cavalcades enchanteresses
Comment ne pas être touché par Tommy qui, dans les années cinquante, à l'âge de huit ans, est victime de châtiments corporels dans un pensionnat anglais? Les descriptions de la cruauté des enseignants, mais aussi de celle des élèves entre eux, rappellent l'atmosphère des romans de Dickens.
Cette justesse de ton s'explique facilement quand on sait qu'à cette même époque, l'auteur était lui aussi pensionnaire outre-Manche. Heureusement pour Tommy, il finit par changer d'air, direction la Californie! C'est Diane, celle qui lui avait été présentée pendant des années comme sa grande sœur, alors qu'elle était en réalité sa mère, qui l'emmène à Hollywood. La jeune femme est en effet une actrice sur le point de devenir une star. En plus, elle est tombée amoureuse du héros de la série western télévisée préférée de Tommy…
Mais derrière le rêve hollywoodien apparaît rapidement l'envers du décor, fait de mensonges et de violence. Seules les cavalcades enchanteresses du gamin avec Cal, un dresseur de chevaux de cinéma, préservent une part du mythe de l'Ouest. Pas étonnant si, une fois adulte, Tommy reste marqué par les traumatismes de son enfance. Les stigmates du passé éclairent d'une lumière sombre ses difficultés avec sa femme puis avec son fils. Nicholas Evans écrit notamment des pages poignantes sur une relation père-fils houleuse.
Et ne boudons pas notre plaisir s'il opte pour un happy end à l'américaine. Une façon de rappeler que dans la fiction, comme dans la vie réelle, la possibilité du bonheur, malgré les épreuves, n'est pas un mythe.
http://www.lefigaro.fr/livres/
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COMME UN CHANT D'ESPÉRANCE, de Jean d'OMERSSON, 2014, 120 pages
30/03/2015 16:32
D'ORMESSON Jean, philosophe
COMME UN CHANT D'ESPÉRANCE, roman de l'histoire de l'univers, Éd. Héloïse d'Ormesson, 2014, 120 pages
" L'idée, chère à FLAUBERT, d'un roman sur rien m'a longtemps travaillé en silence...
Je me suis intéressé en néophyte à un domaine qui m'était étranger et qui a fait depuis cent ans des progrès fascinants: la physique mathématique et la cosmologie."
La physique mathématique et la cosmologie nous renseigne sur l'univers en mouvement.
" Un roman sur rien tel que l'appelait de ses voeux l'auteur de L'ÉDUCATION SENTIMENTALE est, en vérité, un paradoxe, une chimère, un pari intenable, une illusion. Même sur rien, le romancier est bien obligé de raconter quelque chose....
C'est très simple: il n'y a rien.
" C'est ce rien de rien --sa nature, ses conséquences-- qui m'a paru fournir le plus beau des sujets de roman, le seul qui réponde vraiment au voeu mélancolique exprimé par FLAUBERT.
Les hommes se sont souvent interrogés sur le NÉANT."
" La vérité est que sur l'avant-notre-monde comme sur l'après-notre-monde nous ne savons rien. Nous pouvons croire. Nous pouvons rêver. Nous pouvons espérer. Nous ne pouvons pas savoir."
" Depuis ses origines, l'univers fonctionne à coups de hasards et de nécessité. Depuis quelques millénaires, les hommes, ...essaient de comprendre cet univers."
" Le hasard et la nécessité qui assurent le fonctionnement du monde ont pu aussi présider à sa naissance et à sa création."
" Le hasard suffit, en effet, à expliquer tout ce qui relève d'une évolution qui est la clé de la vie. Et à expliquer, au-delà de la vie, l'histoire de l'univers."
" Dieu, hors du temps et du monde, n'est rien d'autre que rien. Mais comme ce rien, avant l'explosion PRIMORDIALE,constituait le tout, DIEU se confond aussi avec le tout. Il est d'abord le vide."
" Si DIEU était quelque chose, ce qu'il n'est pas, il serait plutôt un silence et une absence d'une densité infinie. Ou une idée pure et sans bornes qui ne renverrait qu'à elle-même.
Dieu ...n'est que SILENCE et ABSENCE."
" Dieu n'a pas pu décider de créer l'univers. Le nôtre, tout à coup, s'est mis à exister."
"... le temps est la plus prodigieuse de toutes les machineries."
" Le présent et une espèce d'éternité au rabais, d'éternité de pacotille, sans cesse pressé de passer et pourtant toujours là."
" Le pouvoir est une comédie, l'argent est une comédie, la vie sociale est une comédie, le sexe est la plus tragique et la plus comique des comédies, tous les péchés capitaux, à commencer par l'orgueil, sont de formidables comédies."
" La vie est une fête. Une fête délicieuse et très gaie. Et une fête sinistre."
" L'univers est un oxymore. "
L'oxymore permet de décrire une situation ou un personnage de manière inattendue, suscitant ainsi la surprise. Il exprime ce qui est inconcevable. Il crée donc une nouvelle réalité poétique. Il rend compte aussi de l'absurde.
DIEU n'intervient pas. Il est absence et silence.
Pour en savoir davantage:
DANS LA PRESSE
" Avec son talent si personnel, l’écrivain a l’art de simplifier les choses les plus complexes. Le lisant, on se retrouve transporté à la Renaissance ou à l’époque des Lumières, où l’on débattait entre beaux esprits de sujets fondamentaux. – Livres Hebdo, J-C Perrier , 09 mai 2014
Moins Camus que Kierkegaard, l’ancien agrégé de philosophe dessine les voies de l’absurde et du mystère, du hasard et du destin. –Lire, Julien Bisson , 01 juin 2014
Avec clarté et finesse, Jean d’Ormesson explore le mystère de l’Univers et donne ses raisons d’espérer. Un ravissement. – Pèlerin Magazine, Muriel Fauriat , 05 juin 2014"
" Un court livre où l’écrivain fait part de son émerveillement et de sa stupéfaction face au mystère de l’univers. Il le fait avec brio, comme à son habitude. – Le Figaro Littéraire, Étienne de Montéty , 12 juin 2014
«Comme un chant d’espérance », le nouvel opus de Jean d’Ormesson est un texte magnifique. Il s’inscrit bien au-delà d’un roman sur Dieu, sur la naissance de l’univers, le big bang, le temps et l’espace ou encore sur l’homme. Ses mots, choisis avec soin, tendresse et amour, participent de l’une des entreprises les plus ardues et délicates qui soient, celle d’approcher Dieu avec, au final, un acte de foi et d’espérance, dressant comme un plaidoyer la liste des événements où Dieu se manifeste, à ses yeux, «avec une sorte d’évidence et d’éclat». –blog-valerie-debieux.tumblr.com, Valérie Debieux , 12 juin 2014
Comme à chaque fois, on se sent étonnamment intelligent en refermant le dernier livre de Jean d’Ormesson, « Comme un chant d’espérance ». Intelligent et tout petit devant tant de culture, de curiosité intellectuelle et d’expérience humaine. Oui, une belle luminosité irradie ce nouvel ouvrage. On le lit comme on imagine que l’écrivain l’aura écrit : un fin sourire aux lèvres, et l’œil qui pétille, s’amusant par avance de nous emporter si haut, si loin. –dis-grand-pere.blogs.la-croix.com, Yves Durand , 15 juin 2014"
http://www.editions-heloisedormesson.com/livre/comme-un-chant-desperance/
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IL NE FAUT PAS PARLER DANS L'ASCENSEUR, roman polar, de Martin MICHAUD, Éd. Goéletttre, Québec, 2010, 392 pages
04/04/2015 15:03
MICHAUD Martin
IL NE FAUT PAS PARLER DANS L'ASCENSEUR, ÉD. GOÉLETTE, 2010, 392 pages
Un roman du genre polar, enquête policière, très réussi mais dans un style d'écriture spontané, inattendu, réinventé. Il y a l'inspecteur-enquêteur, VICTOR LESSARD, du genre marginal en conflit avec son supérieur contrôlant et vedettaria, il a des victimes, peu de témoins, des archives mais surtout trois victimes qui ont eu des rencontres alors qu'ils étaient dans le COMA. Ils font partie du drame mais comment les rejoindre. Tel est le problème de l'inspecteur Lessard. Qui sont-ils? Où sont-ils?
Un roman impressionnant, un véritable tourne-pages qui nous entraîne dans une aventure difficile à suivre, à décoder, à inter relier les événements et les personnages entre eux. Un roman brillant, disjoncté qui nous fait perdre la tête à nous rendre fou, nous étourdir comme certains personnages inaccessibles.
Un roman remarquable et un auteur particulier à découvrir sans faute.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
" C'est SARTRE qui a raison.Rien ni personne d'autre que toi n'a la pouvoir de changer ta vie."
" La ligne est parfois mince entre une bonne et une mauvaise décision."
" Que peut-on ajouter lorsque la violence parle ?
" La vie n'est qu'une succession de choix. Dès qu'on emprunte la mauvaise route, il n'y a pas de retour en arrière possible."
" J'étais entrée en contact avec MILES, GEORGES et JAMAL alors que j'étais dans le coma."
" Un homme était étendu derrière cette porte, un esprit prisonnier d'un corps."
" C'est en cas de coup dur qu'on découvre la vraie nature de ceux qui nous entourent."
" La plus grande erreur, cest la négation de l'existence de l'erreur. Le MENSONGE...DE CONTINUER À VIVRE COMME SI RIEN NE S'ÉTAIT PRODUIT."
" On ne reconnait plus ses erreurs dans notre société. C'est la loi du moins pire."
" Nous voulons des réponses. Nous ne savons même pas poser les questions, mais nous exigeons des réponses."
Pour en savoir davantage: AVOCAT ROMANCIER
"Dans le roman policier, l’auteur est Dieu. Il est le seul à savoir ce qui s’est passé. Les mortels (le flic, le lecteur) en sont réduits à collectionner les pièces du puzzle, en se demandant, jusqu’à la fin, qui, quoi, comment, pourquoi…
Il ne faut pas parler dans l’ascenseur,de Martin Michaud, suit les règles des classiques. Le roman s’amorce sur un meurtre qui a l’air d’un règlement de compte, ou d’une vengeance bien exécutée, par un meurtrier qui demeurera sans visage jusqu’à la toute fin. Classique.
«Il y a deux romans dans un», concède l’auteur, qui a écrit toutes sortes de choses depuis vingt ans, mais fait paraître son premier livre cette semaine.
Dans le roman, il y a aussi une jeune femme qui sort d’un coma avec des souvenirs très précis d’un personnage disparu depuis longtemps, et des images d’endroits précis qui sont différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Elle essaie de comprendre.
Mais, rapidement, cette histoire de fantômes s’insère dans une autre intrigue, plus vaste, et plus compliquée.
TRANCHES COURTES
C’est que la fille qui a vu des fantômes dans son coma semble être sur la liste du tueur, pour des raisons que le commun des mortels ne comprendra que beaucoup plus tard.
Dans son rôle de Dieu qui sait tout (mais qui nous niaise), l’auteur, Martin Michaud, s’exécute avec une maîtrise rare chez un débutant. Il mène le lecteur par le bout du nez dans une intrigue pleine de rebondissements, dont le sens lui échappe, mais dont le fil le retient.
L’histoire est racontée en tranches courtes au style rapide (le classique puzzle de 1000 morceaux) qui nous obligent à tourner les pages, jusque trop tard le soir.
L’ENQUÊTEUR LESSARD
L’auteur est originaire de Québec, mais a passé sa vie d’adulte à Montréal, une ville qu’il aime, manifestement.
Les lieux du livre sont surtout situés dans Côte-des-Neiges et NDG. Il triche avec la géographie des rues, mais décrit assez bien la vie de ces quartiers cosmopolites, urbains, et sympathiques.
Et il y a son personnage, l’enquêteur Lessard, un classique du genre: bourru, désabusé, alcoolique, rebelle et impeccablement moral, dans un monde de plus en plus cynique, politisé et médiatisé. Son Lessard est un flic sympathique.
«Il est capable de se connecter avec ses sentiments, contrairement à bien d’autres», assure Michaud.
Mais, depuis l’inspecteur Maigret, on en a vu plusieurs, des flics comme lui.
«Simenon était le maître, on l’oublie un peu aujourd’hui. Tous les auteurs s’en sont inspirés.»
LA CHORALE DU DIABLE, 2011
JE ME SOUVIENS, 2012
VIOLENCE À L'ORIGINE, 2014
S.A.S.H.A., VOL 459, 2014, ÉD. VLB
SOUS LA SURFACE, 2013, ÉD, GOÉLETTE
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PETIT TRAITÉ SUR L'IMMENSITÉ DU MONDE, de Sylvain TESSON, 2006, 167 pages, Éd. de LA LOUPE
05/04/2015 16:23
TESSON Sylvain
PETIT TRAITÉ SUR L’IMMENSITÉ DU MONDE, Éd, de la LOUPE, 2006, 167 PAGES
Un récit d'aventures, une façon de vivre à la manière des colons et des autochtones, des natifs, en utilisant ce que la nature nous offre, avec ce que nous bâtissons et fabriquons nous-mêmes.
" Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."
Voyager, c'est se déplacer à pieds, en bicyclette, à cheval et retrouver les fonctions et possibilités humaines en nous. Vivre en forêt, vivre de la forêt, en couple ou en solitaire. Fuir la société de consommation. Retrouver la solitude, la réflexion,les modes de survie de nos découvreurs.
Découvrir la nature en n'en faisant partie. Vivre en utilisant les capacités de survie de l'homme, sa capacité physique, ses talents et ses capacités d'adaptation.
Un traité remarquable qui nous éveille à un mode de vie qui est à la base de la survie , de la survivance de la race humaine.Marcher, voyager, survivre, fabriquer.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'enfer ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
" Le monde n'a besoin ni d'un destructeur ni d'un sauveur." Peer Gynt
" C'est en vogue: on court, on vaque. On se tatoue, on se mondialise. On se troue de piercings pour avoir l'air tribal. On se connecte, on est joignable en permanence...les paysans disparaissent."
" Tout fout le camp.En fait, rien ne fout le camp, ce sont les gens qui ne tiennent plus en place."
" Il y a cependant une autre catégorie de nomades.Ils se contentent de voyager silencieusement, pour eux-mêmes, parfois en eux-mêmes.On les rencontrent sur les chemins du monde. Ils vont seuls, avec lenteur, sans autre but que celui d'avancer."
" Ils se tissent un destin, pas à pas."
" Ils n'appartiennent qu'au chemin qu'ils foulent. Ils ont reçu des noms différents:moines-mendiants, hobos ou beatnik, ermites des taïgas,vagabonds,wanderer, errants ou loups des steppes..."
" Un baladin du monde occidental. Un coup à l'est, un coup à l'ouest."
" La lenteur révèle des choses cachées par la vitesse."
L'effort prolongé procure au cerveau sa dose d'opiacées naturelles."
" Le voyage apaise les constitutions soumises à la pression, d'un trop-plein d'énergie."
" Le voyage est cette surface qui est offerte à la pensée pour divaguer en toute liberté."
" Rien ne vaut de passer un bon moment avec soi-même."
" Quelle que soit la direction prise, marcher conduit à l'essentiel."
" Apprendre à rester seul pour vivre plus densément."
Pour en savoir davantage:
Résumé du livre
" Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. "
La critique [evene]
 par Céline Laflute
"Le ‘Petit traité sur l’immensité du monde’ porte bien son nom et son paradoxe. Sans être didactique ni abstraitement philosophique, la voix singulière de Sylvain Tesson épouse ces dimensions faramineuses et nous en apprend beaucoup. Pas sur les voyages comme nous, profanes, les pratiquons, mais sur ceux qui durent plusieurs mois, "by fair means", autrement dit sans moteur !
Sylvain Tesson rend hommage à tous les "baladins du monde occidental" auxquels il s’identifie. Il dissèque la philosophie du "wanderer", du nomade par excellence, à contre-courant de notre mode de vie. Avec force références artistiques et anecdotes issues de ses propres voyages en tant que journaliste notamment, l’auteur restitue ce parfum d’aventure au ralenti, pourrait-on dire, pour celui dont la vie se résume à cheminer.Tout coule de source dans cet essai loin de clopiner. Le lecteur se laisse emporter par ce flot de pensées, de réflexions et d’exemples originaux et véridiques. Le sens de la formule n’échappe jamais à Sylvain Tesson, conteur hors pair. Joli condensé d’expérience(s).
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