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CE QUI NOUS LIE, roman de Jacinthe BÉDARD, Montréal, Sémaphore, 2014, 99 pages
06/04/2015 17:44
BÉDARD Jacinthe
CE QUI NOUS LIE,roman, Les Éditions SÉMAPHORE, 2014, 99 pages
Un premier roman réussi, touchant tantôt fragile par le sujet et le style d'écriture, aux phrases parfois longues, des fois courtes comme un dialogue, un échange oral.
Un roman qui se lit comme une nouvelle, une confidence, un journal intime. Nous devenons spectateurs, témoins des secrets de la fille et de son père inconnu, de soixante et quatorze ans, qu'elle n'a jamais rencontré.
La jeune fille écrit de façon régulière une lettre à son père inconnu mais ne les lui envoie pas. Elle les conserve comme on écrit un journal intime, personnel, avec des phrases commençant par "je", un monologue, une réflexion intime.
Un roman en trois chapitres: Ce qui devait être dit---Ce qui a été dit---Ce qui peut se dire.
Un livre sur un sujet intéressant, retrouver son père, un père misanthrope, une jeune auteure de talent à découvrir.
blogue: Approches de l'idéal... http://approchesdelideal.blogspot.ca/
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livreentete.vip-blog.com
"Pourquoi une mère met-elle quelqu'un au monde si c'est pour le garder dans la noirceur,dans un mystère superflu qui montre comme malveillantes les choses toujours presque immobiles qui pèsent déjà beaucoup"
" Pour être un arc tendu, pour être humain, en somme, on doit avoir une tige solide."
"Une mère qui force son enfant à ne jamais pouvoir regarder sans craindre est une mère dangereuse."
"La chance. Je la laisserais me gagner si et seulement si cet être, cet homme, mon père, méritait mon amour."
Alain, père." Va falloir que j'arrive à rester assis à rien faire en oubliant que ma fille est peut-être assis à rien faire en pensant peut-être à moi...est-ce que ma fille va m'aimer? Est-ce que quelqu'un peut encore m'aimer."
"Que je n'avais qu'une nuit pour trouver les mots que j'avais toujours voulu m'entendre dire "
Louise, compagne de son père." Louise, elle s'embarquait avec un gars qui avait peur de croiser quelqu'un sur le trottoir."
"Comment les gens font pour garder leur joie en-dedans."
" Alain, père." Ça fait quatre jours que je te connais pis ça fait quatre jours que je dégèle."
" Le temps donne aux mots une épaisseur singulière. Même, ou surtout, lorsqu'ils sont tus."
Pour en savoir davantage:
Ce qui nous lie
Jacinthe Bédard
« J’ai écrit à mon père toute ma vie. Je garde même toutes les lettres que je continue de lui écrire et qu’il continue de ne pas lire. Je les relis très rarement, parce qu’il me faut la force des bons jours pour supporter le défilé des petits deuils qui au fond résument ma vie, mais je les garde. Je les garde dans la boîte de mon grand-père — tu sais, la boîte ouvragée avec les papillons ? — parce que les lettres à mon père inconnu dans la boîte faite par mon grand-père que je n’ai pas connu et qui datent, la boîte, le grand-père, et un peu le père aussi, d’une époque que je n’ai pas connue non plus, c’est presque trop parfait. »
Après la mort de sa mère, une jeune femme, Judith, part à la rencontre de son père inconnu et apprend, sur son chemin, à mieux aimer. Son amoureux, surtout, qui est partout parce qu’absent, mais sa mère aussi, comme à rebours, et son père, petit à petit. Prose poétique à laquelle se mêlent l’épistolaire et la narration, Ce qui nous lie utilise la voix, toutes les voix, pour raconter une histoire de filiation, d’accueil et d’amour.
Jacinthe BÉDARD est originaire de Montréal. Elle a étudié la littérature et la philosophie à l'Université de Montréal, et enseigne aujourd'hui la littérature ou Collège Maisonneuve. L'auteure, aussi conceptrice du blogue "Approches de l'idéal" , signe ici son premier roman.
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KADICHA, roman d'Alexandre NAJJAR, Plon, 2011, 224 pages
09/04/2015 15:42
NAJJAR Alexandre
KADICHA, roman, Plon, 2011, 224 pages
Roman qui se situe sur la région de KADICHA au Liban. L'histoire de cette belle région du LIBAN, sur le bord de la mer MÉDITERRANÉE, dont l'auteur remonte le récit de son histoire du 1Vième siècle à nos jours. Cette région est appelée la VALLÉE SAINTE car elle a reçue d'innombrables bâtiments religieux de maintes confessions religieuses, principalement de la religion chrétienne.
La région est peuplée de monastères, de grottes, de refuges, de couvents, de chapelles, de sanctuaires, d'abbayes, d'ermitages, de cellules monastiques créusées dans le roc, de confession CHRÉTIENNE et MARONITE.
L'auteur mentionne l'église de SAYDET HAOUKA où on enseignait six langues.
À KANNOUBINE, les cellules monastiques criblaient les versants rocheux des montagnes.
"Il nous reste à visiter le monastèrre de MAR SARKIS à BÉCHARRÉ-- là où finit la KADICHA. --C'est dans cet ermitage que l'écrivain et peintre, GIBRAN KHALIL GIBRAN, est enterré. C'est là aussi que se trouve son musée. L'auteur a écrit LE PROPHÈTE, LES TEMPÊTES, LES AILES BRISÉES.
Un roman sur l'histoire étonnante de KADICHA qui nous fait revivre la présence omniprésente de la religion chrétienne en ORIENT.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Car tout homme n'est qu'un mot écrit avec de l'eau."
" ...la technologie a fait de nous des esclaves, des dépendants, et banni de notre vie la notion même de quiétude.De fait, nous sommes devenus des insomniaques."
" Le travail, aussi bien que le chômage, peut mener au désespoir!"
" Le travail, exalté autrefois comme une valeur en soi est fait pour les forçats."
" En amour, la folie est une vertu."
" L'absence est un poison."
" La flânerie est le meilleur médicament.Un oisif n'est jamais pressé: il prend son temps."
" Mais les mots face à la barbarie, apparaissent tout à coup si dérisoires..."
" Le dialogue, c'est aussi accepter la volonté de l'autre."
" CE QUE VOUS APPELEZ ENTÊTEMENT, JE L'APPELLE INDÉPENDANCE."
" La beauté de l'endroit ouvre le coeur et libère l'esprit."
" Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de la VIE."
phrase adoptée par des milliers de HIPPIES dans les années 1960.
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"A Alexandrie, à la suite d’un atten tat dans une église copte, un jeune reporter libanais rencontre Florence, une Française de retour du Liban où elle a séjourné trois mois. Elle lui confie le manuscrit d’un roman qui retrace la vie de son aïeul, François de Chasteuil seigneur d’Aix-en-Provence, qui devint ermite dans la vallée de la Qadisha."
"Tel que je l'ai compris, ce roman parle d'une tentation d'un genre spécial latente chez beaucoup de chrétiens libanais, qui s'éveille devant les paysages et images divines de la Vallée des Saints. Cette tentation, contrairement à celle de St Antoine, retire l'individu du Monde et le somme à rejoindre le Seigneur dans la vallée, renouant par là avec une tradition séculaire. L'héro du roman ne va pas jusqu'à rejoindre le Seigneur, mais le contact de la Vallée lui procure à lui ainsi qu'à son amie, un tant soi peu de bonheur que le Monde leur avait enlevé.
Les passages historiques, loin d'être isolés ou encombrants, permettent de mieux saisir la mentalité du protagoniste principal, en tant qu'hériter de toute cette Histoire.
J'ai bien aimé ce livre, peut être car moi aussi le plus beau jour de ma vie, je l' ai passé à la Vallée Sainte de Kadisha -"
UNE LECTRICE, www.babelio.com
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CEUX QUI TOMBENT, roman polar de Michael CONNELLY, 2014, 388 pages
11/04/2015 22:05
CONNELLY Michael
CEUX QUI TOMBENT, roman polar, Calmann-Lévy, 2014, 388 pages
Un roman fracassant, du genre polar, enquête policière que l'auteur mène à la baguette comme un chef d'orchestre.
L'inspecteur Bosh mène deux enquêtes de front: l'une sur la mort par suicide, du fils d'un conseiller municipal influent de Los Angeles et l'autre sur un prédateur sexuel recherché
depuis vingt-cinq ans, auteur de trente-sept viols et meurtres d'enfants et de jeunes femmes.
Un roman qui nous tient en haleine et les neurones en activité. Une gâterie pour qui recheche les grands frissons et le genre d'enquête policière affinée.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" C'est au moment où l'on découvre que l'ADN d'un élément de preuve ancien correspond bien à celui d'un individu dont le profil spécifique a été conservé dans telle ou telle autre banque de données génétiques du pays l'on parle de "cold hit"."
"... le LAPD est un organisme paramilitaire. Et ça, ça veut dire que quand quelqu'un de la hiérarchie te dit de faire quelque chose, tu le fais."
" La mort prend tout, dignité de sa victime comprise."
" ...les enfants victimes d'abus sexuels ne grandissent pas normalement, un défaut de croissance psychologique affectant la croissance physiologique."
"... les prédateurs jouent la dissimulation, qu'ils mentent et attendent que l'adversaire révèle ses faiblesses."
" Les enfants, c'est notre oxygène."
Pour en savoir davantage:
" Pas de retraite pour l'inspecteur Harry Bosch qui a repris du service dans Ceux qui tombent(Michael Connelly) et qui hérite d'un cas particulier: une vieille affaire de viol suivi d'un meurtre datant de 1989.
Grâce aux tests d'ADN, on arrive à retrouver un suspect, mais il y a un problème: Clayton Pell, le type incriminé, n'avait que 8 ans au moment des faits. Il revient à l'inspecteur Bosch de résoudre cette étrange affaire.
Par ailleurs, quand le fils d'un conseiller municipal très influent tombe du 11e étage d'un hôtel de Los Angeles, son père insiste pour que l'on confie l'affaire à Bosch, qui est pourtant un vieil adversaire qu'il déteste.
Conteur émérite, Michael Connelly jongle habilement avec deux intrigues parallèles au cours desquelles seront révélées la corruption de politiciens obnubilés par le profit (refrain connu!) et la monstruosité des prédateurs sexuels.
En pleine possession de ses moyens, l'auteur entraîne son lecteur dans un polar haletant, en compagnie d'un des inspecteurs les plus célèbres du polar contemporain.
Harry Bosch est au sommet de sa forme et de ses capacités, un peu moins cabochard et râleur (l'influence de sa fille?), mais toujours aussi efficace et épris de justice." http://www.lapresse.ca/arts/livres/critiques-de-livre
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PAUVRES PETITS CHAGRINS, roman de Miriam TOEWS, Boréal, 2015, 367 pages
16/04/2015 00:44
TOEWS Miriam
PAUVRES PETITS CHAGRINS, roman, Boréal, 2015, 367 pages
Roman touchant, réussi autant par le sujet que par l'écriture flamboyante de l'auteure.Un roman rempli de phrases et d'idées émouvantes sur la vie, phrases qui parfois peuvent nous sembler excessives mais pourtant tellement réalistes; leur réalité nous rattrape.
Deux soeurs, ELFE et YOLI, deux réalités, deux visions de la vie, une mère de soixante et quinze ans au vécu de l'époque des hippies; une tendresse et un amour inconditionnel les lie.
L'aînée est une pianiste classique au talent incontestable, une artiste reconnue, recherchée mais qui souffre d'un mal de vivre qui devient une obsession, celle de vivre à part des autres, qui réclame le droit de choisir le moment de sa mort.
Un choix obsessif qui entraîne sa soeur et sa mère dans une grande roue d'insécurité, de doute, de peur.
Une écriture illuminée, allumée, étincelante. Une vision de la vie, une acceptation de l'autre sans préjugé, sans barrière.Juste la réalité de la vie au jour le jour, d'une vie différente pour chacun selon ses choix.
Dès le début, on s'attache aux personnages d'ELFE et de YOLI. Leurs exigences de la vie sont minimales et authentiques.Elles sont différentes mais sympas.
Tout en ELFE était si vif, si précis, si tranchant.
ELFE vivait parfois comme une malade en phase terminale. La mort faisait partie de sa vie. Sa vie faisait partie de sa mort. Elle vivait une éternelle rémission.
" Le suicide exige de l'humilité et non de l'orgueil."
"C'est nul de risquer sa vie pour avoir une vie impeccable."
À lire, pour ceux qui connaissent ou ont vécu l'angoisse d'un être cher en état de détresse psychologique: une absence de joie, de plaisir, de beauté dans sa vie. Un être perdu, sans repère, un être à la débâcle, emporté par le courant incontrôlable de la misère de vivre. Une âme en perte de vitalité, une âme morte. Une vie avec un syndrome d'échec, un malaise de vivre constant, permanent.
Un roman bouleversant et une auteure à découvrir pour son écriture intransigeante.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
MPPC, MES PAUVRES PETIS CHAGRINS, un monogramme.
" Ma soeur cesse parfois de parler."
"Elfe. Elle se jetait sur le piano tel un léopard sur un serpent, comme si l'instrument était à la fois son amant et son ennemi mortel."
" Elfe. Moi les morts, je les vois. Et je converse avec eux. Pour moi, ils sont aussi vivants que les vivants."
" Merde à la culpabilité."
"D'accord, Elfe, je vais arrêter de te mentir si tu arrêtes d'essayer de te tuer."
" Elle voulait mourir et moi je voulais qu'elle vive et nous étions des ennemis qui s'aimaient."
"...elle était toujours ma soeur aînée, sage mais inquiétante."
" Comment est-ce possible de nos jours que nous puissions cacher des tueurs secrets à l'intérieur de nous?"
" Nous avons tous des trous dans notre vie."
" Nous vivons dans un âge essentiellement tragique; aussi refusons-nous de le prendre au tragique."
" Pour survivre, on doit d'abord savoir à quoi on survit."
" Nous tournons les obstacles ou nous grimpons par-dessus."
Pour en savoir davantage:
"Elf et Yoli. Deux sœurs, deux amies. Elfrieda, pianiste de renommée mondiale mariée à un époux formidable, veut mettre fin à ses jours. Yolandi, divorcée, sans le sou, multipliant les aventures sans lendemain, fait tout son possible pour maintenir sa grande sœur en vie tout en tentant de gérer le chaos de sa propre existence.
Dans ce roman à la fois tendre et touchant, Miriam Toews propose une réflexion bouleversante sur l’amour et sur ses limites.
Miriam Toews mêle le rire et les larmes pour concocter un élixir qui est l’essence même de la vie.
Ron Charles, The Washington Post
Impossible de résister à Pauvres Petits Chagrins. Il s’agit d’un livre troublant. Comment un roman sur le suicide pourrait-il ne pas l’être ? Mais l’intelligence, la franchise et, surtout, la compassion qui s’y expriment apportent une sorte de baume, de réconfort, comme on pourrait en trouver en débouchant une bouteille de vin et en partageant une longue conversation avec un ami."
Curtis Sittenfeld, The New York Times
http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/pauvres-petits-chagrins
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LA PATIENCE DU DIABLE, roman du genre thriller,**** de Maxime CHATTAM, Albin Michel, 2014, 488 pages
20/04/2015 20:46
CHATTAM Maxime
LA PATIENCE DU DIABLE, roman thriller,Albin Michel, 2014, 488 pages
Un roman du genre thriller, grands frissons très réussi, un pavé d'horreurs, d'hallucinations car le DIABLE est au rendez-vous. Le DIABLE est omniprésent et se manifeste dans des endroits inattendus: centre d'achat, campagne, en plein coeur de la ville de PARIS, petite banlieue. Le DIABLE a des ADEPTES, des serviteurs, des prophètes partout, dans tous les milieux. Il est annoncé et se manifeste comme une épidémie sociale, un tsunami dévastateur.
Un roman au style d 'écriture éclaté, pénétrant car Chattam maîtrise l'écriture et l'humain d'une main péremptoire . L'humain se dévoile sous nos yeux dans un éclat visionnaire.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" LA PLUS BELLES DES RUSES DU DIABLE EST DE VOUS PERSUADER QU'IL N'EXISTE PAS" Charles Baudelaire
" LUDIVINE,inspecteure, personnage principal, avait repris les sports de combat de plus belle... pour devenir une parfaite arme de guerre, invulnérable, décisive."
" Elle venait de consacrer un an et demi à étudier la psyché des pires pervers."
" Pour comprendre les démons du monde, il fallait explorer leurs ténèbres."
"...le diable n'était pas finalement un mythe mais bien une réalité...l'incarnation absolue du mal, si fascinante, si puissante, promise à un règne inéluctable et imminent."
" HPL, Howar Philipps LOVECRAFT, l'écrivain qui aurait soi-disant inventé la légende de NICRONOMICON."
" Il suffisait que la société soit fragile pour être contaminée."
" On sait pas expliquer ce qui transforme un HOMME en TUEUR EN SÉRIE. L'ADN des meurtriers, de la violence, ça n'existe pas.
Des machines de guerre, des brutes de l'évolution...leur désir de domination est obsédant. Ils savent mieux se défendre, mieux détruire."
" Nous avons été les prédateurs les plus redoutables."
" Ils ne sont que le reflet de nos excès de groupe...le déséquilibre de notre développement fou.La violence grandit tel un virus, elle s'apprête à exploser.La violence est l'avenir de l'homme."
" Une pulsion négative primaire."
Pour en savoir davantage:
"Suite immédiate de La Conjuration primitive, La Patience du Diable met en scène les survivants de la tuerie canadienne, Ludivine et Segnon, associés à un nouvel enquêteur Guilhem, ne vont pas avoir beaucoup de temps pour se remettre de cette incroyable plongée dans la folie meurtrière qui a fait se réunir un groupe de psychopathes. Maintenant, ce sont des faits disparates et d'une incroyable violence qui vont échoir à cette brigade spéciale de la gendarmerie, et la cellule de crise 666 se met vite en place car Ludivine a la conviction, aussi incroyable soit-il, que tous ces faits sont liés. Deux gamins qui massacrent les passagers d'un TGV, un tireur isolé qui abat tous les clients d'un restaurant, des ballons d'acide lâchés dans un supermarché, une salle de cinéma qui explose... comment pourrait-on organiser la folie explosive d'âmes en peine ?
Nouvelle variante de la folie humaine, comme une épidémie de pétage de plomb meurtriers, Maxime Chattam met l'accent dans La Patience du Diable sur l'intime et le psychiatrique plus que sur les horreurs gore de sa Conjuration primitive, mais cela n'en est pas moins angoissant. Il maintient tout au long du récit la possibilité du diable, qui s'insinue en chacun et vient troubler les esprits les plus sains. Car à un certain degré de folie meurtrière gratuite, au-delà de la démence, la réponse de l'implication du Diable est la plus cohérente, quoi qu'on en ai. Le diable qui viendrait parmi les hommes pour son avènement.
"Il sait qu'il a pour lui notre nature versatile, nos doutes, et la direction qu'a prise notre société. Tout ce qu'il a à faire, c'est semer ses graines et attendre. La patience du diable, mademoiselle, c'est sa meilleure arme contre nous !"
"Malgré une faiblesse d'écriture un peu gênante quand on s'attache à la qualité de la phrase, et son incapacité à finir ses romans, le rythme est prenant et Maxime Chattam prouve son métier de raconteur d'histoires. Son imagination incroyablement fertile (même si l'on retrouve dans ce roman plusieurs idées déjà utilisées dans ses précédents romans) ne peut qu'emporter le lecteur à sa suite et faire naître les frissons propices à quelques bonnes nuits blanches. "
Loïc Di Stefano
http://salon-litteraire.com/fr/maxime-chattam
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