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MAZURE Colette NYS: CÉLÉBATION DU QUOTIDIEN
19/06/2010 15:48
MAZURE Colette NYS
CÉLÉBRATION DU QUOTIDIEN, Desclée de Brouwer, 1997, 171 pages. Un livre remarquable tant par son écriture que par sa grande sagesse. Célébrer le bonheur au quotidien dans les moindres gestes de la journée, les activités et les événements qui se présentent. Avoir du plaisir et être heureux de faire ce que l’on choisit de faire soit pour les autres soit pour soi-même. Elle des sujets importants et touchants tout en étant simples et journaliers : d’une cuisine, d’un matin, d’une vie de femme, d’un itinéraire maternel, d’un balcon, avec enthousiasme, d’une solitude, de la patrie des livres, du silence, a bord de la nuit, du désastre, du Royaume.
" Nous vous en prions, sous le familier, découvrez l'insolite, sous le quotidien, décelez l'inexplicable. Puisse toute chose dite habituelle vous inquiéter. " Colette Nys-Mazure a pris au sérieux l'exhortation de Brecht pour nous offrir cette Célébration du quotidien. Car dans la routine des jours, nous sommes bien souvent ailleurs, absents à nous-mêmes, sourds à ce miracle continu qu'est notre vie ordinaire. A travers une écriture poétique et très féminine, Colette Nys-Mazure célèbre la trame secrète de nos existences. " Chaque matin, je m'étonne et je me réjouis d'être en vie. Je ne m'y habitue pas. " « Je lis, je me délie de tout ce qui entravait mon essor. Je lis, je me relie à tous ceux qui ont connu ce texte et à ceux qui le découvriront après moi, autant qu'à l'écrivain qui nous l'a confié. Je renoue avec mon moi le plus intime, celui de l'enfance, comme je pose les jalons de demain. Je nidifie et j'édifie. Je lis. Je pallie les limites dérisoires de ma petite vie. Par auteurs, par héros interposés, j'expérimente mille formes d'existence, je me démultiplie. J'approfondis. Je comprends la folie d'un autre. Je pénètre dans les milieux qui me resteront toujours étrangers ou fermés. Rien ne m'est impossible. Je lis. Lire c'est délirer. » p. 124-125. À lire sans faute.
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LE CLÉZIO Jean-Marie Gustave: OURANIA---RITOURNELLE DE LA FAIM
19/06/2010 15:59
LE CLÉZIO Jean-MarieGustave OURANIA, Gallimard, 2007, 368 pages Mot de l'éditeur sur "Ourania" de Jean-Marie Gustave Le Clézio «"Quand j'ai compris que Mario était mort, tous les détails me sont revenus. Les gens racontaient cela en long et en large à ma grand-mère. Mario traversait le champ, un peu plus haut, à la sortie du village. Il cachait la bombe dans un sac, il courait. Peut-être qu'il s'est pris les pieds dans une motte de terre, et il est tombé. La bombe a explosé. On n'a rien retrouvé de lui. C'était merveilleux. C'était comme si Mario s'était envolé vers un autre monde, vers Ourania. Puis les années ont passé, j'ai un peu oublié. Jusqu'à ce jour, vingt ans après, où le hasard m'a réuni avec le jeune homme le plus étrange que j'aie jamais rencontré." C'est ainsi que Daniel Sillitoe, géographe en mission au centre du Mexique, découvre, grâce à son guide Raphaël, la république idéale de Campos, en marge de la Vallée, capitale de la terre noire du Chernozem, le rêve humaniste de l'Emporio, la zone rouge qui retient prisonnière Lili de la lagune, et l'amour pour Dahlia.» Source : www.fnac.com
RITOURNELLE DE LA FAIM, Gallimard, 2008
Résumé du livre « En 1931, Paris accueille l'Exposition coloniale. Une petite fille de dix ans, Ethel, s'y promène avec son grand-oncle, Samuel Soliman. Ce dernier porte sur l'exposition un regard d'autant plus ironique que lui-même est originaire de l'île Maurice. Néanmoins, en découvrant le pavillon de l'Inde, il décide de l'acquérir pour le faire reconstruire sur un terrain qu'il possède : il l'appellera la Maison mauve. Très impressionnée par ce projet, Ethel promet à son grand-oncle d'en assurer la réalisation après sa mort. En effet, Samuel Soliman est un homme âgé, riche, qui veut faire de la jeune fille, son héritière. Sensation de vide, sentiment de frustration, la faim dévore les pages du nouveau roman de J.M.G. Le Clézio. Qu’elle soit physique, nourrie de privations, qu’elle soit appétit féroce, volonté de se dépasser, elle hurle des tréfonds de l’être, et maintient, le temps d’une lecture avide, les sens en émoi. Car l’écrivain est un virtuose de la langue, un musicien qui, à l’image de Ravel dont le ‘Boléro’ résonne dans les dernières pages du roman, assène une troublante mélodie. A l’économat, dans une prose aérienne, il déploie la vie d’Ethel, écrit le roman d’une vie en reconstituant la mémoire fragmentée. Miettes d’histoires dont le souvenir fugace resurgit par impressions, dans une douce mélancolie. Le Clézio esquisse, appose chaque trait dans le vacarme du monde, sans se laisser prendre au jeu de la chronique historique. Son attention reste fixée sur la jeune femme, ses rencontres et ses affections, sa famille prise dans la tourmente. Les personnalités et les sentiments se nouent pour former le vrai canevas du récit. Celui sur lequel la marche du monde s’imprime. Car dans les prémices de la guerre, les formes se dessinent, les caractères se précisent. Ethel grandit avec sur ses fragiles épaules le poids des renversements, celui de l’horreur qui s’avance. Si l’écrivain se moque de la “vérité”, il creuse l’authenticité dans le coeur d’Ethel. A elle la spoliation, à elle la charge des erreurs de ses aînés. Et c’est bien la colère qui gronde dans ces pages. La faim d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la guerre. La faim des illusions qu’on lui a arrachées. » Source : www.evene.fr/livres
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****HARRIS Johanne:---LES CINQ QUARTIERS DE L'ORANGE---VOLEURS DE PLAGE---CLASSE À PART---
19/06/2010 16:06
HARRIS Joanne
LES CINQ QUARTIERS DE L’ORANGE, Éd. Quai Voltaire/ La table ronde/ 2002, 365 pages.
« Framboise Dartigen retourne vivre dans son village natal à l’âge de 65 ans. Elle rachète la ferme de sa mère abandonnée depuis longtemps. Mais personne ne sait qu’elle est la fille de Mirabelle Dartigen, tenue pour responsable de l’exécution de onze villageois pendant l’occupation allemande. « Il lui faudra d’ailleurs un certain temps pour être adoptée mais elle le sera grâce à une crêperie qu’elle ouvre après son retour au pays et qui aura beaucoup de succès grâce aux recettes qu’elle tire de l’album que sa mère lui a légué à sa mort : »En mourant, ma mère légua la ferme à mon frère Cassis, à ma sœur Reine-Claude elle laissa le contenu de notre cave - une fortune sous forme de vins fins- et à moi la cadette son album. » Cet album est plus qu’un simple livre de recettes, c’est aussi l’histoire de sa vie et de son drame pendant l’occupation allemande. « Le récit de sa vie dans ce village – ses problèmes de famille, la jalousie que suscite sa réussite actuelle – est entrecoupée par la lecture de l’album de sa mère qui permet de nous faire revivre l’enfance de cette famille pendant l’occupation. Que s’est- il réellement passé à cette époque ? » « C’est tout le suspens de ce récit dont l’intrigue est très bien ficelé et la forme ( alternance passé/présent ) originale font de ce roman une lecture captivante. » « C’est toute la cruauté du monde de l’enfance qui est montré dans ce livre mais l’insouciance et l’innocence aussi car pas plus qu’elle ne réalise la cruauté de son geste, Framboise, son frère et sa sœur ne se rendent pas compte des événements et des conséquences dramatiques de leurs actes pendant cette période de guerre. » Roman d’une grande profondeur d’analyse des faits et du monde intérieur de l’enfance. Roman d’une très belle qualité d’écriture et d’une grande maîtrise de l’art d’écrire. Source : Clochette, Littérature Étrangère, 19 mars 2006.
VOLEURS DE PLAGE, Quai Voltaire, 2002, 381 pages. Résumé - Voleurs De Plage
« Madeleine rentre au Devin, petite île au large de Noirmoutier pour y retrouver un père vieillissant qu'elle n'a pas vu depuis dix ans, suite à la séparation de ses parents. Au Devin, il y a deux mondes séparés : La Houssinière, port vivant protégé par une digue, où arrive le ferry et où les habitants vivent convenablement de la pêche et du tourisme; il y a plus loin Les Salants, où habite le père de Mado, hameau qui périclite, côte battue par la mer, inondée par les marées, habitants retranchés sur eux-mêmes et sur leurs malheurs. Mado va entreprendre de sauver Les Salants... « J'ai retrouvé avec plaisir "le petit monde" de Joanne Harris où l'arrivée d'une enfant du pays aidée par un "étranger" va bousculer le temps et l'espace, resserrer les liens de la communauté, apaiser les anciennes rancoeurs, lutter contre le repli sur soi ou sur les croyances. Source : www.ratsdebiblio.net
J’ai beaucoup apprécié la lecture de VOLEURS DE PLAGE. J’ai retrouvé l’écriture si particulière à Joanne Harris, colorée, directe, dense, pleine d’émotions et de réflexion. Le déroulement se fait tel un film auquel on participe.GiL CLASSSE À PART Joanne Harris
Classe à part (Seuil/Points, 2008, 539 pages) Julien rêve d'entrer au prestigieux collège Saint Oswald. Son père est alcoolique et gardien de ce collège. Julien se faufile à l'intérieur du collège et noue une amitié avec un étudiant délinquant. Un évènement arrive et Julien, vingt ans plus tard, revient au collège pour se venger. J'ai beaucoup aimé ce roman. Tous ceux qui ont lu "Chocolat" seront très surpris! Ce roman est vraiment très différent! Roman à deux voix (qui est souvent la marque de commerce de cet auteur), on alterne entre la vie de Julien devenu enseignant et Staitley, un vieux professeur. Il n'y a jamais beaucoup d'action, mais tout au long du roman, règne une tension qui nous tient en haleine. La vengeance est lente et subtile... Autre élément qui tient en haleine, est le fait que Julien, afin de ne pas être reconnu, a changé de nom. Toutefois, jamais il ne révèle son nouveau nom. Donc, tout au long du roman, l'intrigue est aussi de découvrir lequel des professeurs est l'ancien Julien! L'on ne sait plus qui est bon et qui est méchant... Un très bon suspense
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MENGESTU Dinah---LES BELLES CHOSES QUE PORTENT LE CIEL---
21/06/2010 14:59
MENGESTU Dinah :
LES BELLES CHOSES QUE PORTE LE CIEL. Albin Michel, 2007, 304 pages
Sujet troublant et parfois dérangeant : l’exclusion des immigrants en pays Américain. Le narrateur est Éthiopien, ses deux amis Congolais et Kenyan. Ces immigrants se retrouvent à Washington où ils occupent des postes de deuxième ordre dans les hôtels ou des restaurants. Le narrateur vit et a un petit magasin dans un quartier pauvre de Washington où les pauvres abandonnent leur quartier pour le céder aux riches blancs qui en font des immeubles de toutes sortes. Ces gens qui étaient dans leur pays d’origine ingénieur et gens de métier, se retrouvent en Amérique à exercer des métiers qui leur permettent à peine de survivre et d’envoyer de l’argent aux leurs.
« Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension. » p. 304.
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BARBERY Muriel---L'ÉLÉGANCE DU HÉRISSON
22/06/2010 14:38
BARBERY Muriel :
L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON, roman, Gallimard, 2006, 356 pages.
On en reste sous le choc tant la lecture n’en n’est pas terminée. Une œuvre d’une lucidité rare, un rayon laser sur la société. Ce roman est d’une profondeur, d’une clarté, d’une portée sociale, d’une telle vision intérieure que le lecteur en est lui-même ébloui, atteint. Deux personnages clé : une concierge de cinquante-sept ans, très effacée, d’aspect misérable mais d’un regard à l’infrarouge. Et une jeune fille de douze ans, blessée par tant de lucidité, blasée, fille de parents bourgeois, se prédestinant à son suicide le jour de son treizième anniversaire. La qualité et la justesse des textes, les propos illuminées des personnages, leur vision du monde et de la société nous révèlent des êtres humains d’une telle hauteur et d’une telle lucidité que la vie en tant que telle nous est dévoilée à travers leurs réflexions et leur quotidien. C’est une grande œuvre à portée sociale et individuelle.
UNE GOURMANDISE, É. Gallimard, 2000, folio # 3633, 166 pages. L'avis de la Fnac sur "Une gourmandise" de Muriel Barbery Il se sait le plus grand critique gastronomique du monde, celui qui a fait et défait les réputations culinaires les plus importantes. Son ami médecin lui annonce que son cœur va le lâcher avant quarante-huit heures. Plus rien ne lui importe, que de retrouver la saveur oubliée « qui lui trotte dans le cœur » depuis l'enfance ou l'adolescence, la « vérité première et ultime » de sa vie. Il cherche, cherche dans sa faiblesse et dans une course contre la montre, et toujours cette clé de sa vie lui échappe. La révélation finale risque de bouleverser bien des convictions. Muriel Barbery livre un premier roman à plusieurs voix captivant et sensible. Une plume souple et maîtrisée, très prometteuse.
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