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****JARRY Isabelle---LA VOIX DES ÊTRES AIMÉS
05/11/2011 18:47
JARRY ISABELLE
LA VOIX DES ÊTRES AIMÉS, Stock, 2011, 298 pages
Un très bon roman d’Isabelle Jarry. Un roman d’une grande profondeur, d’une grande connaissance de l’humain je dirais universel. Avec une écriture intense, touchante, profonde et sensuelle elle nous relate deux amours qui ont marqué sa vie. Qui échappe à l’amour ? Qui peut échapper à l’amour…de l’autre et de soi ? Même l’âge et le sexe n’y changent rien. On est profondément soi- même et seul reponsable de nos sentiments. Nous sommes responsables de nos amours. Un grand roman par son universalité, son ouverture sur l’autre et l’acceptation de soi. Elle aime sans juger, sans se juger elle-même, fait preuve d’ouverture envers l’autre. Il y a longtemps que je n’avais pas lu un roman de cette qualité d’écriture et d’intrigue. Une auteure à découvrir.
Pour en savoir davantage : Résumé du livre « Au début de l'été, Céleste retrouve Paul qu'elle n'a pas vu depuis quinze ans. Il était son professeur de philosophie, elle a été sa jeune maîtresse pendant trois ans. Paul est très malade. Se sachant condamné, il demande à Céleste de venir passer quelques jours avec lui à la campagne. Il lui demande aussi de lui raconter une histoire d'amour. Céleste lui fait le récit d'une aventure qu'elle a eue au Vietnam, des années auparavant, avec un pêcheur du nom de Hoàng. À travers cette romance que Céleste dévoile lentement, c'est leur histoire d'amour passionnée que Paul revit. Dans la vacance et le silence des jours d'été, les deux personnages partagent un huis clos rempli des fantômes de leur amour passé. L'histoire de Céleste et Hoàng croise celle de Paul et Céleste, elle s'y compare et s'y mélange dans un jeu de miroirs où chacun cherche son lien perdu. Dans une tension entretenue par la pression qu'exerce la maladie, la conscience du temps très court qui leur est accordé et l'intimité de plus en plus grande qui s'installe entre eux, les deux personnages sont rattrapés par l'intensité du sentiment qui les a unis. Séduction, langage de l'amour, dépendance, ruptures, passion physique, danger et excès, différence d'âge, fossé culturel, c'est autour de ces thèmes que tournent Céleste et Paul, lui en philosophe spinoziste, elle en amoureuse exaltée. « source : www.evene.fr « L’amour revisité au soir de la vie : tout simplement magnifique…. Paul et Céleste se sont connus et aimés passionnément il y a quinze ans ; ils se retrouvent réunis dans une maison de campagne alors que Paul est en train de mourir. Ils vont vivre plusieurs jours ensemble, l’occasion de parler de la vie et de l’amour, de leur amour. Paul est un autre homme, diminué et fatigué par la maladie et n’est plus le professeur de philosophie séduisant et assuré qui avait séduit son étudiante, Céleste. Cette dernière n’a rien perdu de sa beauté et de sa sensualité, qui s’exprime si bien dans la chaleur des belles journées d’été. Elle devient en quelque sorte son garde-malade ; elle le soigne, le caresse de ses mains tendres et l’apaise quand la douleur revient et crispe son corps. Entre deux crises, ils parviennent à évoquer le temps heureux de leur amour, le plaisir des corps retrouvés, l’intensité de leurs étreintes mais reviennent également sur leur rupture, déclenchée par Céleste qui ne souhaitait plus d’une relation avec un homme marié. Elle souffrira beaucoup de sa décision étant tiraillée par le désir de vivre sa vie sans dépendre d’un homme non disponible et l’envie de retrouver celui qui la rend si vivante et présente au monde. La narration de leur histoire s’entremêle avec celle que Céleste a vécue ensuite avec un pêcheur au Vietnam, une façon de parler d’elle et de revisiter l’amour vécu avec Paul dans une sorte de miroir. Celui-là écoute avec curiosité et indulgence, car il comprend que c’est aussi de lui dont elle parle. Il est sous le charme de cette femme, qui lui donne à vivre ses derniers instants dans une paix retrouvée ; dans cette intimité, chacun se livre, remet les choses en ordre et ressent un soulagement à pouvoir exprimer ce qui ne pouvait être dit dans l’instant. Ils prennent tous deux la mesure quinze ans après de la beauté de leur relation et la force qui s’en dégageait. Trouvent-ils dans ces retrouvailles juste du plaisir à raconter, à réinterroger le passé ou cherchent-ils à marquer d’un point final une histoire abandonnée en cours de route des années plus tôt ? Chacun trouvera sans doute sa propre réponse, dans la résonnance de son expérience personnelle.
Ce très beau texte d’Isabelle Jarry est écrit avec sensibilité et émotion, l’amour et la mort se côtoyant à chaque page. Il y a comme une sorte d’urgence à parler et à se raconter, à réparer et à vivre ce qui n’a peut-être jamais été vécu. Paul et Céleste forment un duo attachant et nous montrent que des années plus tard, il n’est jamais trop tard pour se parler en dépit des orages qui, sur le moment, nous ont laissés foudroyés et transis de froid. Ce livre est l’exemple d’une réconciliation au soir de la vie, dans une générosité et de tendresse qui nous vont droit au cœur !source : www.critiqueslibres.com
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****GLATTAUER Daniel---QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD
26/11/2011 23:45
GLATTAUER Daniel
QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD, Grasset, 2010, 348 pages
Roman amoureux épistolaire original d’une grande qualité d’écriture. Ça semble invraisemblable de tomber amoureux par …courriel, mais dans ce cas-ci le dialogue est profond et révélateur de deux solitudes qui se rencontrent. Chacun imagine et découvre l’autre par l’écriture et la rencontre virtuelle. Un défi, un risque, un leurre, qui ne risque rien, n’a rien. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage : « « Quand Souffle le Vent du Nord » nous conte l’histoire d’Emmi et de Léo. Ou plus exactement celle de leur rencontre… virtuelle. En effet, un jour, Emmi désire résilier son abonnement à une revue et à cause d’une erreur dans l’adresse email, son message atterrit chez Léo. Ils ne se connaissent pas mais commencent à échanger des emails. Si au début, les messages teintés d’humour et de sarcasme, étaient sporadiques et innocents, petit à petit la donne change… Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant…
C’est donc un roman épistolaire, construit uniquement sur ces échanges d’emails, une romance des temps modernes, une utopie amoureuse faite de mots.
Que dire ? J’ai eu le sourire rivé aux lèvres une grande partie de ma lecture, j’ai aussi beaucoup ri et, comme dans toute romance (attention, The Midinette is back ), j’ai eu le cœur qui bat, qui bat, qui bat. QUI BAT ! Je voulais être Emmi, je voulais être la destinataire de ces messages, je VOULAIS que Léo soit le MIEN et pas le sien !
Les emails sont tour à tour (attention, lecteurs, adjectifs en cascade à suivre ) émouvants, drôles, déchirants, sarcastiques (mes préférés !), désabusés, ardents, désopilants, intenses, parfois puérils, pleins d’esprit, véhéments, tendres, cyniques, piquants et surtout plein de malice (vous ai-je déjà dit que j’adore la malice !).
J’ai lu les 150 premières pages d’une traite (jusque 03.00 alors que je me levais à 06.00 !), ensuite, j’ai trouvé que ça tournait un peu en rond (1 pas en avant puis 2 pas en arrière), avec quelques longueurs même s’il était toujours très savoureux de lire la plume de l’un et de l’autre. Puis dans les 100 dernières pages j’ai retrouvé le plaisir des débuts.
Leur correspondance pourrait d’ailleurs être résumée comme ce petit poème qui me plaisait beaucoup quand j’étais ado (je cite de mémoire, ce n’est peut-être pas exactement ces mots-là)
« Je sais que tu crois avoir compris ce que tu penses que je t’ai dit mais je ne suis pas sûre que tu réalises que ce que tu as entendu n’est pas ce que j’ai voulu dire »
En plus de ces longueurs et de ces atermoiements, il faut aussi avouer qu’Emmi est parfois arrogante, prétentieuse, énervante, voire horripilante dans son jeu de « Oui mais Non » mais elle a quelques circonstances atténuantes…
Alors, si vous avez envie de découvrir la naissance du sentiment amoureux, le désir poussé à son paroxysme, l’émotion croissante et le désir grandissant ; si vous avez envie d’une lecture agréable et légère, ce roman est fait pour vous !
Et une fois n’est pas coutume, une petite citation, qui m’a beaucoup plu… tellement plu d’ailleurs que je l’ai retenue : « Ecrire, c’est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c’est embrasser avec l’esprit. » Source : www.plumedecajou.overblog.com
Correspondance virtuelle Un jour de janvier, Leo Leike, enseignant en psychologie du langage, reçoit par erreur un mail de désabonnement d'une inconnue, Emmi Rothner. Il lui répond, elle s'excuse, le quiproquo se répète grâce à la malice de l'informatique. La discussion s'engage rapidement entre eux et, peu à peu, les deux correspondants en viennent à aborder des sujets plus personnels parmi les banalités de la vie quotidienne : les déboires sentimentaux de Leo, le mariage apparemment heureux d'Emmi, leur vie passée... L'échange se fait passionnel, les deux épistoliers s'imaginent, s'idéalisent, se cherchent, se lancent des défis, s'inventent des rendez-vous, ne peuvent se lâcher... En viendront-ils à se rencontrer ??
Ce roman "néo-épistolaire" est une belle surprise, pas un chef-d'œuvre, mais l'un de ces romans extrêmement sympathiques qui nous fait tourner les pages sans s'en apercevoir. Le suspense est bien présent (quel tour va prendre leur relation ?), l'humour et l'ironie sous-tendent très souvent ce faux dialogue, les mails se font tantôt courts et incisifs, tantôt longs et remplis de réflexion sur les relations homme-femme, les relations à distance etc. Pas mal pour un premier roman ! Plaisant et original Ce livre est un petit bijou, l'idée d'échange de mails entre deux inconnus qui s'attachent progressivement l'un à l'autre est très original. Il se lit vite, car on suit avec beaucoup d'intérêt cette histoire, et certain mails sont souvent très courts. On trouve de très belles phrases parfois dans ces échanges, l'auteur réussit même à introduire un soupçon de suspense. C'est drôle, émouvant, plein de tendresse et moderne. Un roman d'amour d'aujourd'hui qui saura plaire à ceux qui ne sont pas des fans de ce style. Un livre qui se dévore... Laurent63 - AMBERT - 36 ans - 6 novembre 2011 ________________________________________ Deux boîtes mail à découvert... Une correspondance moderne avec une montée des sentiments vers la passion; le tout sous couvert de l'anonymat. A lire. Isatis - - 29 ans - 26 septembre 2011 ________________________________________ à lire sans modération Roman épistolaire formidable qui renouvelle ce genre littéraire. Comment dire.... c'est un roman frais, drôle, enlevé et surtout moderne qui nous scotche à chaque page. En retraçant la correspondance entre deux personnes à travers des émails, l'auteur nous plonge dans une histoire invraisemblable mais surtout très attachante. J'ai tourné les pages du roman avec hâte et passion, tellement je voulais connaitre la suite. J'ai relu ce livre trois fois , depuis sa sortie, et j'ai eu, à chaque lecture, un plaisir indescriptible.
Cette aventure connaitra une suite, certes plus sombre au début, mais j'y reviendrai.
Je recommande évidemment la lecture de cet opus. Hervé28 - chartres - 42 ans - 9 septembre 2011 ________________________________________ Par écrit, c'est mieux dit On fouille sur critiques libres pour trouver LE roman qui saura satisfaire notre soif de lecture, on parcourt le net à la recherche de LA perle, celle qui nous tiendra en apnée pendant 400 pages au point de faire passer Umberto Pelizzari pour un vague poisson rouge. Du coup on a tendance à oublier parfois de faire juste confiance à une amie qui vous chuchote dans l'oreillette "essaie ce bouquin là, j'ai beaucoup aimé".
Alors je ne vous parle pas là du chef d'oeuvre du siècle, ni même de la décennie, mais d'un moment de lecture plein de finesse, d'humour, de vérités bonnes à dire, de joutes écrites, et surtout de sentiments. Oui j'ose le mot, des sentiments qui passent entre deux personnes qui peuvent, par la force des mots, se séduire. Tout est crédible et c'est là le tour de force. Inutile d'en rajouter, j'ai beaucoup beaucoup aimé. El grillo - Saint Prix - 37 ans - 21 juillet 2011 ________________________________________ Très étonnant! J'ai été agréablement surprise à la lecture de ce livre qui se lit "sans faim". Difficile de le lâcher tant le suspense et une certaine sensualité s'en dégagent. L'écriture est totalement originale et d'actualité donc du coup, on se reconnait dans certains passages. Très bon moment de lecture! Luluganmo - - 29 ans - 5 juillet 2011 ________________________________________ Captivant! J'ai apprécié ce bouquin. Je l'ai lu très rapidement et j'ai aimé les deux personnages qui sont parfois agaçants et parfois touchants. Le style est simple mais efficace! On ne s'ennuie pas. De plus, comme c'est écrit sous forme d'échange de mails, on avance dans l'histoire un peu sans s'en rendre compte.
A découvrir pour se détendre! Lalie2548 - - 26 ans - 15 mai 2011 ________________________________________ Courriels du coeur Notre style épistolaire a changé. Avec les SMS et les e-mails sont apparues de nouvelles formes d'échanges pouvant se dérouler entre inconnus. Léo et Emmi échangent des courriels au fil desquels se noue une relation sentimentale d'un genre assez nouveau. Ceux qui ont déjà connu ce type de situation via des sites de rencontres, des blogs ou des forums de discussion retrouveront ici toute la force et le mystère de liens que l'on ne peut se contenter de qualifier de "virtuels". Ce roman se lit très rapidement : avec la mise en page aérée qui convient à des dialogues via internet, on tourne très vite les pages d'un récit qui contient aussi une bonne part de rebondissements et de suspense.
Source : www.critiqueslibres.com
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****DUBOIS Jean-Paul---JE PENSE À AUTRE CHOSE
09/12/2011 14:49
JEAN-PAUL DUBOIS
JE PENSE A AUTRE CHOSE.LE SEUIL, 1997, 265 pages
Un roman très réaliste mais à la fois cynique de Jean-Paul Dubois car même si le bonheur est à notre portée, les événements et les accidents peuvent venir soudainement bouleverser nos vies. Le style est limpide, franc, pénétrant. Très bonnes réflexions sur l’homme, la vie, les accidents de parcours qui gèrent souvent nos destinées. L’homme confiant, l’homme heureux, l’homme fragile dont la vie prend une tangente inattendue car ce sont les événements qui dictent notre destin. Les descriptions de ses séjours au Québec sont très vraisemblabes et justes. L’auteur a une bonne connaissance du Québec, de Montréal et de ses habitudes de vie.
« Peut-être, finalement, se résignait-on, après avoir été de jeunes amants, à devenir des vieux amis. » p.100 « Cette bite m’aura tracassé toute ma vie. Jamais je n’aurai été en paix avec elle. Mais y a-t-il eu, un jour, un homme, sur cette terre, qui ait pu vivre en paix avec son pénis ? » p. 110 « Mais dans un couple il ne suffit pas de parler, encore faut-il s’entendre. » p. 128 « La perfusion. Mon nom sur le flacon. L’aiguille. La veine qui se défile. Norma et sa télévision.Si ce n’était mon travail, j’aurais l’impression de revivre indéfiniment la même journée. L’hôpital est une manufacture d’habitudes. » « Je m’endormis lentement, en priant pour que ce singulier enchaînement s’opérât durant la nuit. » p. 150 « En d’autres termes, acceptez que l’on vous aime et laissez-vous aimer. » p. 171
Gilles Lagrois, Auclair, Québec Pour en savoir davantage :
Résumé de l’éditeur : « Je voudrais me laisser aller, ne plus avoir peur, ne pas me préoccuper du jugement des autres. Je voudrais me débarrasser de toute pudeur, de toute réserve, et faire une chose que l'on ne peut espérer raisonnablement accomplir qu'une seule fois durant son existence : dire la vérité " Ainsi commence la confession de Paul Klein, mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem. Dans sa cellule, persuadé d'être la victime d'un complot familial, Klein fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée Simon, son frère jumeau. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ? Une fois de plus, chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci. « L’éditeur
« Paul Klein est interné parce que, pense-t-il, "ses proches se sont ligués pour l'enterrer vivant". Lorsque son psychiatre lui demande dans quel état d'esprit il se trouve, Paul répond : "celui d'un homme qui est en train de refaire l'itinéraire de sa vie... j'arpente à la façon d'un géomètre, je mesure le chemin parcouru". Tout est là. Tout est dit. Paul se souvient. Huit mois auparavant, ce météorologiste se rend à Jérusalem pour rencontrer son frère jumeau Simon qu'il a perdu de vue voilà vingt ans. C'est le début de la descente aux enfers. Ce récit captivant pénètre au cœur de la folie, de la paranoïa ; explore, fouille les esprits torturés, traduisant la chute dans la démence, la jouissance d'une cure de sommeil. Un ouvrage drôle, désabusé, machiavélique. »source : www.fnac.com
Ma critique, par un lecteur : « Ce livre est un va-et-vient permanent entre le passé et le présent. Paul nous raconte avec humour sa vie actuelle, à l’hôpital, ses relations avec les infirmières, les autres patients et son psychiatre. Il nous raconte avec beaucoup plus de nostalgie son passé de jeune homme et sa vie d’avant.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Paul, victime lucide. Il analyse son passé: ses relations avec ses parents, sa judéité, sa gémellité, la haine que son frère lui voue, son échec familial. Paul est déprimé, conscient qu’il coule, mais il refuse toutes les aides de ceux qu’il aime et qui l’aiment. C’est difficile à admettre…
Ce roman est très bien écrit. Le style est simple et fluide, il se lit très bien. Une certaine dose d’humour, malgré la gravité du sujet… J’ai refermé ce livre avec émotion, ne sachant pas vraiment si Paul est définitivement paranoïaque, ou s’il dit vrai…que de rendez-vous manqués… Que serait devenue sa vie si… »source: www.clubdesrats.net
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VIGAND Philippe---LÉGUME VERT
28/02/2012 18:19
VIGAND Philippe
LÉGUME VERT, 2011, Éd. Anne Carrière
Résumé
« Atteint du locked-in syndrom depuis 20 ans, l'auteur est paralysé des pieds à la tête. Privé de l'usage de la parole, il s'exprime par battements de paupière. Il dicte ses récits qui sont à la fois drôles ou savoureux, grinçants ou émouvants. Il n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort car il garde ses forces pour épingler ses travers ... et les nôtres.
Quatrième de couverture
«Ce livre est une sorte de journal de bord d'un type qu'on prend trop souvent pour un légume et qui ne trouve pas ça très flatteur. Et puis, en ces temps de fièvre écolo, le type se dit que, finalement, il consent à être un légume. Pourvu qu'il soit vert. Parce que c'est bon pour la santé.»
Atteint du locked-in syndrom (ou syndrome de l'enfermement) depuis vingt ans, Philippe Vigand est paralysé des pieds à la tête. Privé de l'usage de la parole, il ne peut s'exprimer que par battements de paupières.
Le handicap est (très) lourd, mais le cerveau intact, l'esprit vif, le regard aigu, l'humour corrosif... Et cela donne un livre tonique et décapant. »www.laprocure.com
« Mon avis :www.un-point-de-vue.fr
« C’est une grande admiration pour ce Monsieur Philippe Vigand que je porte après avoir terminé son bouquin. Je ne peux qu’admirer sa force de caractère et son courage, car oui, même s’il déteste que l’on ait pitié de lui où que l’on s’apitoie sur son « sort », je trouve qu’il faut avoir une grande force de caractère et un amour inconditionné pour la vie pour pouvoir avoir une telle dérision de son handicape. Et j’avoue que j’ai déjà eu un jour à me poser la question de savoir comment il fallait regarder une personne lourdement handicapée, quelle attitude adoptée, je pense que c’est une réaction humaine mais certainement maladroite et son livre nous éclaire un peu.
C’est une belle leçon de vie qu’il nous donne et les situations décrites sont parfois tristes où déroutantes mais il les décrit avec tellement d’humour qu’il arrive à nous faire réfléchir sur la vie.
Philippe Vigand consent à être un « légume » pourvu qu’il soit vert parce que c’est bon pour la santé. »www.un-point-de-vue.fr
« Le narrateur n'a plus que sa tête, ses yeux et ses paupières qui fonctionnent. Prisonnier de son corps, il met tout en oeuvre (et sa famille aussi) pour que la vie continue, il relève tous les défis et Dieu sait qu'il y en a énormément dans son état. Avec beaucoup d'ironie, il nous raconte sa vie de tous les jours, ses déboires qu'il tourne en dérision, ses peurs, sa rage de vivre et son amour pour les siens. C'est une admirable leçon de courage et de volonté. En plus on a sincèrement l'impression qu'il se délecte de chaque instant. Très vite lu, ce livre nous fait découvrir que le handicap même s'il est mal vu en France n'est pas forcément une exclusion pour peu qu'on soit bien entouré et surtout aimé très fort. » www.babelio.com.....un lecteur
« Très belle leçon de vie d'un homme atteint depuis 20 ans d'un célèbre syndrome, bien que rare ; même syndrome que l'auteur de "le scaphandre et le papillon". Comment faire comprendre que l'on est vivant, avec toute sa tête, lorsque plus rien ne bouge à part les paupières ? Comment dire toutes les complications de la vie courante avec ce handicap ? Ce légume (qui préfère être un Légume vert car s'il est vert, il est encore vivant !) se raconte avec humour. »www.babelio.com
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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PETITJEAN-CERF CYPORA---LA BELLE ANNÉE
16/04/2012 17:58
PETITJEAN Cypora
LA BELLE ANNÉE, Stock, 2012, 316 pages
Beau récit de la vie d’une enfant de onze ans qui comme tout le monde a des amis, se pose des questions sur la vie, la famille, l’amitié, les études, le couple et l’amour.
Le texte est rédigé avec une belle simplicité digne d’une enfant de cet âge qui compare et se compare car la vie n’est pareille pour personne mais semblable sur différents points.
On y retrouve de l’humour, de la spontanéité, une recherche de l’individualité et de l’autre.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
« À onze ans, Tracey vit à Saint-Denis, entre la cité des Quatre Mille et la cité des Cosmonautes. Elle déteste son beau-père, Takashi, un Japonais qui essaie dÂ’apprendre à parler le français, et entretient des relations compliquées avec sa mère Elizabeth. « Me gâcher la vie, cÂ’est tout ce que tu sais faire ! » hurle-t-elle deux à trois fois par jour, avant de gifler sa fille. Tout semble pouvoir durer ainsi invariablement.
Pourtant, en septembre, Tracey entre au collège et les choses changent. Pour commencer, elle crée sa propre religion, le Culte du Chiffre Huit. Ensuite, elle a une petite soeur, Saïa, dont elle sÂ’occupe beaucoup. Et surtout ses rapports avec les autres – son père, sa mère, Takashi, sa grand-mère, son meilleur ami Cosimo – se transforment. Elle se lie même avec un garçon nommé Rabah quÂ’elle détestait jusque-là. Ensemble, ils arpentent pendant de longs mois Saint-Denis, leur ville pleine de tours, de barres et dÂ’espaces verts.
Le temps de quatre saisons, dÂ’une belle année, la vie de Tracey se métamorphose. »www.babelio.com
Pour en savoir davantage :
La belle année, c’est celle de Tracey Charles, onze ans, en classe de sixième au collège Jean-Lurçat de Saint-Denis dans le 9-3. Une année qui verra son amitié avec le beau Cosimo mise à mal, son changement de coupe de cheveux, le début de son histoire d’amour avec Rabah, l’idylle de son père avec Aminata, qui nettoie les cages d’escalier de la cité, ses premières vacances ailleurs qu’à Saint-Denis et la naissance de Saïa, sa demi-sœur fruit des amours de sa mère d’origine portugaise avec son beau-père japonais.
Une année pleine de rebondissements, de tracas et de promesses.
« Mon père se méfie des « gens de l’extérieur ». Je lui ai demandé où commençait l’extérieur, selon lui. Il m’a répondu : – En bas de la cage d’escalier. » (page 179)
Tracey, trop intelligente pour le milieu dans lequel elle évolue, est une petite fille fascinante, pleine de contradictions et déterminée. Persuadée d’être homosexuelle en raison de son admiration pour l’une de ses professeurs, ballotée entre des cultures aussi multiples que différentes, elle créé sa propre religion : le culte du Chiffre Huit, seule divinité à même de la comprendre.
« Maman n’aime pas les faits, ils la privent de sa liberté de mentir » (page 178)
« Les enfants sont intéressants à partir du moment où on les connaît bien. » (page 220)
En scènes courtes et extrêmement vivantes émaillées de dialogues drôles, au fil des quatre saisons, Cypora Petitjean-Cerf déroule le film de cette Belle année de son écriture si particulière, unique et très visuelle.
L’espoir émerge toujours des situations qui, si elles ne prêtaient à rire, rendraient amères – car des thèmes comme la maltraitance, l’intégration, l’échec scolaire, la religion, le désœuvrement et les relations intergénérationnelles sont aussi abordés.
Sur un ton espiègle, employant un présent et une première personne du singulier qui renforcent la proximité de la jeune narratrice avec son lecteur, elle met en scène des personnages plus vrais que nature, pétris de défauts et véritablement attachants (y compris les plus vils d’entre eux) avec lesquels on a la sensation de partager une tranche de vie – dont on regrette d’ailleurs qu’elle ne dure pas plus longtemps.
Le regard que l’auteur pose sur eux déborde d’une tendresse contagieuse.
Cela fait de La belle année, chronique moderne, affectueuse et rythmée de l’adolescence, un roman qu’on ne lâche pas. Et qui met en avant notre capacité d’oubli en nous démontrant que les enfants sont toujours plus intelligents que ne le croient les grands. »
www.actualite.com
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