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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 198 articles publiés dans cette catégorie
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    DEGHELT Frédérique---LA VIE D'UNE AUTRE

    17/04/2012 23:04

    DEGHELT Frédérique---LA VIE D'UNE AUTRE


    DEGHELT Frédérique

    LA VIE D’UNE AUTRE, Actes sud 2007, 340 gages

    Un grand roman sur un sujet bouleversant, l’amnésie. Un roman écrit dans un style émouvant, profond, éclaté. Le personnage principal est touchant, lucide, déterminé à vivre sa vie comme elle le perçoit peu importe le prix à y mettre, même son amour. Le sujet est poignant et sa lucidité est révélatrice de l’humain en chacun de nous car on y découvre qu’aimer c’est ne rien exiger.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    « …on retrouvait les choses quand on ne les cherchait pas. » p. 88

    « …ici, on est ce que l’on fait. Quand on ne fait plus rien, on n’est plus rien. » p. 89

    «  Je ne sais pas ce qui est normal chez les amnésiques du passé.»p. 191

    « Certes mon passé me manque, mais je ne vois pas très bien où je le mettrais, car mon présent prend une place folle. » p. 191

    « Je suis capable de me rendre compte, en un simple coup de fil, si les gens sont proches ou lointains, bienveillants ou envieux. » p. 115

      « Remonte le courant de la peur et va à la recherche de la partie de toi que tu ne connais pas…La chair du personnage, c’est toi. » p. 150

    « Et on n’a pas de meilleures raisons que celles qu’on se donne. » p.165

    « Quand  j’ai découvert mon amnésie, il me semblait être embarquée dans une sorte de train fou qui ne s’arrêterait qu’à la terrible découverte d’un pourquoi effrayant. J’ai peu à peu perdu mes frayeurs, J’ai tout le temps devant moi. » p.231

    « Quand est est catalogué par l’autre, on est laid dans ses yeux, et ça n’est pas facile à vivre, et surtout c’est impossible à oublier. » p. 281

     

    La Vie d'une autre

    Frédérique DEGHELT

    « Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre, nuit d’amour et le lendemain… elle se retrouve douze ans plus tard, mariée, des enfants et plus un seul souvenir de ces années perdues. Cauchemar, angoisse… Elle doit assumer sa grande famille et accepter que l’homme dont elle est amoureuse depuis la veille vive avec elle depuis douze ans et ne se doute pas du trou de mémoire dans lequel elle a été précipitée – car elle a choisi de ne rien dire. Chaque jour confrontée à de nouvelles découvertes, elle arpente ce quotidien oublié et devient l’enquêtrice de la vie d’une autre. Sa propre vie… Un roman plein de suspense sur le temps, les choix, la durée de l’amour. »

    « C’est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a composé ce roman plein de suspense sur l’amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l’existence. »Actes-Sud.fr

     

    Pour en savoir davantage :

    « Le beau roman de Frédérique Deghelt nous accroche dès les premières pages pour ne plus nous lâcher. Car ce sont un peu nos propres questions qu’il pose dans une fiction dont la lumineuse idée est portée par un scénario millimétré jusqu’au grand frisson final : comment vivons-nous notre histoire d’amour ? Sommes-nous capables de lutter contre le vieillissement qui nous fige, nous glace ? Pouvons-nous accepter le silence qui sert à entendre les pensées, ce silence dont nous avons peur et que nous comblons sans cesse ? Combien de temps pouvons-nous rester comme un enfant en équilibre sur le fil de notre vie en donnant aux autres l’impression que nous y sommes en toute sécurité ? Dans ces années de vie qui ont coulé sans que nous nous en rendions compte plus que Marie, comptons-nous plus de souvenirs que de regrets ?
    "La vie d’une autre" pour Marie. La vie d’un autre, oui, peut-être. Peut-être simplement la nôtre… » www.critiqueslibres.com






    DOMINIQUE FABRE---IL FAUDRAIT S'ARRACHER LE COEUR

    03/05/2012 13:47

    DOMINIQUE FABRE---IL FAUDRAIT S'ARRACHER LE COEUR


    FABRE Dominique

    IL FAUDRAIT S’ARRACHER LE CŒUR, Éd. De l’Olivier, 2012, 221 pages

     

    Description de la vie quotidienne de personnages ordinaires avec un rythme de vie

    banale  sans trop d’avenir et de projet. Ces personnages sont parfois présents et attachants même si leur vie est très quelconque. Chaque personnage est laissé à lui-même et les liens entre eux sont rares et discrets. Il faut reconnaître que la vie n’est pas démonstrative et explosive pour tous. Certains ont une vie sans éclats et état d’âme profond ce qui ne veut pas dire insignifiant et sans importance. Le style de l’auteur est parfois difficle à déchiffrer par la tournure et l’agencement des mots comme est la vie des personnages.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Pour en savoir davantage :

     

    résumé du livre

    « La vie retrouvée 'Pourquoi je me souviens si bien de ce soir-là ?' Pour le narrateur de ce roman, le passé n'a pas disparu, au contraire. A travers trois histoires où il raconte comment ceux qu'il aimait l'ont quitté ou plutôt délaissé, il fait revivre ses années de jeunesse lorsqu'il attendait que la vie, la vraie, veuille bien cogner à sa porte. La première histoire est une histoire d'amitié, celle de sa relation avec deux amis qui se suicident ou cherchent à le faire. La deuxième raconte le départ du jour au lendemain du père, et les rencontres en pointillés qui suivront cette désertion.

    La dernière raconte le dernier déménagement de Anna, la grand-mère,et la fin d'un monde. Avec un sens du détail déchirant, Dominique Fabre écrit un grand livre sur l'impossibilité d'oublier : les grands moments mais, aussi, les petites choses qui à votre insu vous marquent et vous modèlent à jamais. Tout en modestie et retenue, Dominique Fabre livre ici un roman aux accents modianesques. » www.evene.fr

     

    Dominique Fabre rend grâce à des êtres qu'il aima ou simplement frôla dans sa jeunesse.

    Une histoire qui «  tient en dix lignes ou alors en une vie  », et se déroule en trois vignettes d’une pantelante chronologie affective. «  Il faudrait s’arracher le cœur », la première, est encadrée par deux morts. Celle, chaque fois empêchée, du garçon qui, entre  1979 et  1983, fut pour le narrateur «  une sorte de frère  ». Une sorte seulement, puisqu’il en était amoureux, jusqu’à ce que l’aimé se perde là où s’abîment souvent les amis de jeunesse. De lui, nous ne connaîtrons pas le prénom : «  i l » suffit. L’autre mort, bien réelle, touche Jérôme Canetti, terrassé par la drogue. Années sida, petits boulots… L’injonction du titre scande ce premier récit, tant, à se remémorer l’ombre des êtres, il paraît soudain de première nécessité de se sortir de la poitrine ce maudit engin qui bat somptueusement la chamade.
    «â€¯ Je vais devoir vous laisser  », ensuite, est la chronique, à Asnières, des années sans père, le «â€¯ porté disparu  », évaporé un jour de 1976 avec cette «â€¯ phrase toute faite dont il habite sa fuite  », que le fils n’aura de cesse, plusieurs années après, de lui renvoyer en un écho vengeur. Pour échapper au «  sourire placebo  » de leur mère, le jeune homme complote avec sa sœur Magali en expressions codées, pratique la pensée magique pour faire revenir ce père «  à temps presque partiel  ». Heureusement Jeanne Mas, Patrick Dewaere et Albertine Sarrazin sont là. Un certain Jérôme Canetti aussi, en arrière-plan. Par association d’idées, les émois d’adolescent, l’attente exaltée du futur, sont concassés dans les regrets de l’homme mûr qui se souvient, saupoudrant son «  je  » dans ce troublant décrochage énonciatif. Ce qui pouvait se lire comme des nouvelles se révèle un déchirant trompe-l’œil, télescopage de fragments impressionnistes qui tracent des traits d’union entre les époques.
    Cette tendre géographie de la mémoire se noue dans «â€¯ Qu’est-ce que je voulais dire pas la messe bien sûr
    ?  ». L’armoire de la chambre de la grand-mère a plus de souvenirs que si elle avait mille ans  : c’est qu’Anna y a vécu toute une vie, à Belleville, au gré des visites de sa fille, de son petit-fils et de sa sœur Magali – prénom qui boucle la boucle. Ce dernier confiteor s’enroule dans l’entonnoir des cinquante années contenues dans cet appartement, dont Anna sera délogée. Une époque à la fois dilatée dans cette longue tranche de vie, et cristallisée dans l’expulsion qui faillit bien la «â€¯ faire mourir d’un chagrin sans nom  ». Anna ayant longtemps cherché ses mots avant de les perdre, son petit-fils met les siens à son service.

    Étonnant retour des choses, le hasard d’une recherche de logement l’amènera à visiter ces pièces dont sa grand-mère s’est absentée vingt ans avant pour une tour de Noisy-le-Sec…
    En un lent ressac, ce plan de coupe textuel sédimente ce qui fait une existence, les silhouettes et « endroits détruits et dépassés d’une vie qui n’aura plus jamais lieu  ». L’anamnèse de cet ancien jeune homme qui aurait voulu être une fille dévide un flux de conscience, une décalcomanie de réminiscences fugaces. De photographies en expression fétiche de tel ou tel, les rémanences sont filtrées au tamis du présent – qui n’est que la nouvelle définition du passé.

    Ces êtres qu’on frôle, qu’on rate, qu’on ne connaît pas assez ou pas assez longtemps, les phrases qui les résument, les cafés rituels où l’on a retrouvé les vieux copains tant de fois qu’on les hante encore quand tous ont déserté, s’exhalent par petites touches en un haletant élixir du souvenir… Oserait-on le dire? Il n’y a peut-être que Dominique Fabre pour formuler ce vertige de la souvenance. Pour chanter, à l’instar de ce Callaghan qu’il aimerait tant revoir, ces amis que vent emporte, les valises de vieux effets, les piliers de comptoir avec qui l’on refait le monde. Pour égrener cette topographie onirique des villes et des vies qui changent trop vite.

    De livre en livre, de même que dans ses «  Choses vues  », dans LeMatricule des anges, il esquisse une cartographie de nos vies périphériques. De transferts sémantiques en adjonctions thématiques inattendues, il entonne sa métonymie des êtres aimés en une sublime antiphrase du chagrin. Sa syntaxe béante qui détrousse la mémoire, son argot métaphorique à nul autre pareil, créent un décalage ironique qui distille une nostalgie à vous arracher le palpitant. À l’en croire, «  il ne faudrait pas trop s’attacher aux gens que l’on ne fera que croiser dans la vie  ». Trop tard.

    Juliette Einhorn

    www.magazine-litteraire.com






    GIESBERT FRANZ-OLIVIER---DIEU, MA MÈRE ET MOI

    29/05/2012 16:30



    DIEU, MA MÈRE ET MOI, Gallimard 2012, 187 pages

     

    Peu importe si on croit, ce livre nous décrit Dieu sous ses formes les plus connues, ses prophètes, ses Saints, ses défenseurs les plus nobles. L’auteur analyse chacun en particulier et les compare selon leurs influences les uns sur les autres. À lire sans faute pour faire de belles découvertes sur la foi et les religions.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Citations :

    « Ne nous racontons pas d’histoires. Moïse, c’est Gengis Khan. Mais il fallait peut-être un psychorigide de cette trempe pour sauver Israël. Mahomet, c’est un chef de guerre de la même espèce, du moins si on en croit le Coran. Mieux vaut ne pas trop lire leur littérature. Sinon, on risque de perdre la foi. » p. 24

     

    « Il y a des LES CONFESSIONS une force qui emporte le lecteur très loin et très haut, comme si le Berbère d’Algérie avait écrit ce livre face à Dieu lui-même. » p. 26

     

    « Son grand malheur est sans doute d’être arrivé au christianisme par saint Paul. Du stratège génial, moitié prophète, moitié chef de guerre, qui a inventé l’Église, Augustin a hérité d’une haine de la fornication et du désir qui prête à sourire. » p. 27

     

    « Voilà où mène la conception du Dieu Créateur barbu et autoritaire, celui que ma mère appelait le Dieu de tableau. Elle rabaisse le Seigneur, elle le rapetisse, jusqu’à en faire un vieillard irritable, voire acariâtre, qui ne souffre pas la contradiction. » p. 36

     

    « La bible, c’est le dernier endroit où vous pourrez trouver Dieu. Il est dehors, dans la vie, dans la nature, il suffit d’ouvrir les yeux pour tomber dessus. »

    « Les preuves de l’existence de Dieu, il suffit de se baisser pour les ramasser. Ou bien de lever les yeux et de regarder le ciel » p. 40

     

    « Saint Augustin a dit que Dieu s’est fait homme afin que l’homme devienne Dieu.

    Et l’homme s’est pris au jeu. Il a créé le plastique, le néon, le goudron, les gratte-ciel et j’en passe. » p. 42

     

    « Dans l’ancien Testament, Yahvé ne cesse de maudire ceux qui lui résistent. Dans le Coran, Allah répète tout le temps, en écho : »Crains Dieu! »

    Les deux sèment la terreur pour récolter la foi. » p. 47

     

    « Il m’a toujours semblé logique que Yahvé ou Allah fussent des hommes. Ils en ont toutes les particularités. L’égo, la colère et, surtout, l’organe : le Dieu Créateur aime donner de la voix, qu’il a forte et grave. C’est un machiste ramenard, toujours monté sur ses grands chevaux, à faire son quelqu’un. D’où ses imprécations, le sang versé, les guerres de religion. »/ p. 54

     

    • « Franz-Olivier Giesbert se souvient avec émotion des échanges avec sa mère, sur Dieu et la philosophie.

    Franz-Olivier Giesbert ne croit ni au Dieu créateur ni en la divinité de Jésus ; il se dit bouddhiste, musulman, taoïste, giordaniste, manichéen, etc. Et pourtant, écrit-il, «je suis chrétien par toutes mes fibres et heureux de l'être».

    C'est paradoxal, comme tous les mystères, mais c'est ainsi. C'est sa mère, tendrement aimée, qui lui a transmis sa foi. Dans son livre, il se rappelle avec émotion leurs dialogues piquants sur Dieu et la philosophie. Elle était cartésienne et lui spinoziste! Giesbert préfère les saints aux philosophes. Pour lui, saint François d'Assise qui prêche aux oiseaux est le plus grand. Saint Augustin l'exaspère mais il l'admire. Les Confessions sont sur sa table de nuit, à côté des textes autobiographiques des saintes Marguerite-Marie et Thérèse de Lisieux, du Pamphlet contre les catholiques de France de Julien Green, des Pensées de Pascal, de La Pesanteur et la Grâce de sa chère Simone Weil, qu'il cite avec émerveillement: «En toute chose, seul ce qui nous vient du dehors, gratuitement, par surprise, comme un don du sort, sans que nous l'ayons cherché, est joie pure.»

    Ce texte dessine un bel autoportrait de l'auteur. À certaines pages, il ressemble à ces figures d'Innocents propres à la littérature russe, avec sa foi naïve et grave comme l'enfance, son humilité, son profond sentiment d'intimité avec la nature. À d'autres, il se métamorphose en une sorte de Neveu de Rameau, libertin et railleur. Lequel de ses deux personnages écrit: «Je suis bête et je me sens bête et j'en suis fier parce que c'est la meilleure façon de recevoir pour mieux donner»? Quoi qu'il en soit, c'est tout lui. »www.lefigaro.fr






    DREYFUS Arthur---BELLE FAMILLE

    05/06/2012 12:56

    DREYFUS Arthur---BELLE FAMILLE


    DREYFUS Arthur

    BELLE FAMILLE, Gallimard, 2012, 238 pages

     

    Roman très bien construit, intéressant, bien conduit et représentatif  d’une famille possible. Sujet bien traité, style bien approprié aux personnages et aux circonstances de l’histoire. Une bonne réflexion sur la vie possible d’une famille normale européenne.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Pour en savoir davantage :

     

    « Pas de méprise, ce roman ne traite pas des rapports tendres et sournois de personnages avec leur Belle Famille. Ici, il faut prendre le terme dans un sens plus propre. Cette "Belle Famille" est tout ce qu'il y a de bien : un couple de cardiologues dans la petite quarantaine, trois enfants mâles, un 807, une belle maison à Granville, une éducation morale et religieuse parfaite, bref l'archétype de la famille bourgeoise sans histoire.
    Mais, dès la troisième page, l'auteur commence à égratigner la belle façade, le couple ne va pas si bien. Laurence est un peu psycho-rigide, engoncée dans les bonnes manières de sa caste, délaissée par un mari qui a plus d'intérêt pour le cognac que pour la bagatelle et les pontages coronariens dont il tire ses revenus. Les enfants vivent leur vie d'enfant en knickers et Madec le deuxième, plus sensible, flirte avec la mort plus souvent qu'à son tour.
    Rangeant serre-tête en velours et Paraboot, la famille part en vacances en Italie dans un complexe touristique au bord de la mer. Et là, c'est le drame.Un soir, seul dans le bungalow, Madec meurt accidentellement. Sa mère en découvrant son fils sans vie, dans un moment d'égarement, fait disparaître le corps du haut d'une falaise.
    S'inscrivant dans la lignée d'un Balzac de La comédie humaine et d'un Emile Zola avec un naturalisme contemporain, Arthur Dreyfus nous livre ici un roman tout simplement jubilatoire.
    Passée la première partie, un chef d'oeuvre de cynisme et d'humour noir, vrai dézingage de cette famille bien sous toutes les apparences, le roman prend une toute autre tonalité à la mort de l'enfant.
    Inspiré de la célébre affaire de la petite Maddie disparue au Portugal il y a quelques étés, la deuxième partie se colore de sombre et du brillant des paillettes qui scintillent sous les projecteurs des médias qui ne tardent pas à s'intéresser à cette disparition.
    www.babelio.com

     

    « Depuis deux ans, Arthur Dreyfus est sur tous les fronts, littéraires comme radiphoniques, et la suite est prometteuse. En tant qu'auteur, il propose ce mois-ci son troisième livre (et deuxième roman), après "La synthèse du Camphre" et "Le livre qui rend heureux".

    Cette fois, pas de correspondance ni de livre joyeux : "Belle famille" est une fiction inspirée de faits rééls, et pas des moindres. L'affaire Maddie, cause médiatique des années 2000, où une petite fille disparaissait et dont la recherche inefficace avait fait la Une de tous les journaux dans le monde, sert d'inspiration à Arthur Dreyfus, qui donne ici sa vision de l'affaire, rebaptisant les protagonistes, exportant les lieux vers d'autres horizons, mais gardant cependant le fil des événements.

    Ainsi, Maddie devient un petit garçon, Madec. Sa famille est française, et c'est lors de vacances en Italie qu'un tragique accident intervient. L'enfant meurt, dès le début du texte (et je ne relève pas ici la principale intrigue). La mère décide alors de faire disparaître le corps, et, de peur d'être accusée, monte avec l'aide de son frère et de son mari la plus grande arnaque à la disparition du siècle.

    Le monde entier se retrouve ainsi à guetter, heure après heure, la recherche de l'enfant. Le Vatican, l'Etat, le minstère de l'Intérieur : les plus grande personnalités médiatiques et politique se lancent à corps perdu dans cette affaire. Pour ce récit, Dreyfus utilise une écriture presque blanche, dans laquelle il expose notamment des détails via une multitude de parenthèses. L'oeuvre en tant que telle est intéressante, et se niche idéalement dans le statut d'auteur qu'est en train de prendre ce jeune écrivain. Ce roman, moins dense mais non moins intense que "La synthèse du Camphre", peut être considéré comme une passerelle, une étape nouvelle à l'avenir de l'écriture dreyfusienne.

    A la fois fiction, oeuvre sociale et politique, ce livre n'est pas sans rappeler la thématique du dernier livre de Jauffrey (au Seuil), et positionne l'Ecriture française vers une phase de réfléxion et de retour à la réalité, dans une stratégie proche du réalisme, et loin des contes de nos prédécesseurs. »

    Wwww.actulitteraire.hautefort.com






    SLOCOMBE Romain---MONSIEUR LE COMMANDANT

    28/06/2012 14:30



    SLOCOMBE Romain

    MONSIEUR LE COMMANDANT, NIL édition, 2011, 253 pages

     

    Si l’histoire des Juifs lors de la dernière guerre mondiale t’intéresse,  la complexité des relations franco-allemandes de cette époque ainsi qu’une histoire de collaborateurs avec les Allemands, tu seras comblé car ce roman est écrit dans un style remarquable et les détails historiques sont d’une grande précision et finesse.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec  

     

    Pour en savoir davantage : avis de lecteurs…

    « Illustre figure des arts et des lettres du Paris dÂ’avant-guerre, Jean-Paul Husson, désormais retiré des mondanités, coule des jours paisibles dans sa demeure normande où il se consacre à lÂ’écriture de son oeuvre. JusquÂ’à lÂ’arrivée de son fils Olivier venu présenter sa jeune épouse Ilse, juive allemande, dont le charme subjugue lÂ’académicien et que ses sentiments conduiront au mal absolu. » www.babelio.com

     

    « Reçu en partenariat grâce aux éditions NiL et à Babelio (que je remercie ici), cet ouvrage m'a passablement intrigué, de façon positive; il peut aussi susciter un certain malaise chez plus d'un lecteur. Porté qu'il est par un style aux apparences classiques et travaillées, il invite en effet chacun à se glisser dans la peau d'un homme distingué, Académicien, écrivain à succès, blessé de guerre donc a priori respectable... mis à part qu'il est pétainiste, catholique fervent et collabo par conviction.

    En jetant dans ses pattes Ilse, sa belle-fille juive, dont il va tomber éperdument amoureux, l'auteur va pousser le fragile écosystème qui entoure l'antisémite Paul-Jean Husson jusqu'à l'irréparable, mettant progressivement en évidence les contradictions de son narrateur. Et ce n'est qu'au bout du récit, qui endosse la forme d'une lettre, que le lecteur comprend le caractère à la fois terrible et naïf de la demande de Paul-Jean Husson à son destinataire, le Sturmbannführer Schöllenhammer.

    Apparemment, ce livre constitue la résultante de l'exercice délicat du rôle de composition. Il n'y a en effet plus grand-monde aujourd'hui pour se réclamer très ouvertement de l'idéologie pétainiste, antisémite et favorable au nazisme, alors que sous l'Occupation, chacun était contraint de composer, voire de choisir son camp sans trop savoir ce qu'il adviendrait ensuite. On pourrait dès lors se dire que tout cela, c'est de l'histoire, un rien poussiéreuse. Mais l'auteur parvient, par quelques situations et mentions bien placées, à rendre toute son actualité à son propos. Un seul exemple, en page 40, rappelle de façon troublante un discours qu'on entend encore aujourd'hui: "Sous couleur du droit d'asile, on laissait entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d'accord au moins sur un point: le droit qu'ils s'arrogeaient de nous traiter en pays conquis." Et d'une manière plus générale, par-delà l'exposition d'une situation historique donnée, ce sont des sentiments de toujours que l'auteur donne à lire.

    Et c'est là que le lecteur est saisi par l'ambivalence du propos. Certes, il lui sera difficile de trouver vraiment sympathique l'Immortel et plutôt odieux collaborateur, auteur qui plus est de virulents articles contre les Juifs. Mais il ne pourra que se surprendre à comprendre certains des élans de son coeur, voire à lui trouver une certaine générosité quand il fuit en voiture avec sa belle-fille et sa petite-fille - alors qu'Olivier, son fils, est résistant à Londres, loin des siens, qu'il pourrait protéger d'un peu plus près. L'auteur ne manque jamais une occasion, par ailleurs, de souligner l'incroyable tension qui se fait jour dans le coeur du narrateur: celui-ci vomit les Juifs, mais aime une Juive, et qui plus est sa propre belle-fille...

    Le contexte est campé de manière claire, quitte à ce que le trait paraisse parfois un peu appuyé. Les rappels historiques sont en effet nombreux, et le statut d'Académicien du narrateur permet à l'auteur de lui créer de manière crédible tout un entourage de célébrités. Entre Sacha Guitry et sa femme, Hugo Boss qui fabrique les uniformes de l'armée allemande, Robert Brasillach et quelques autres (dont Léon Blum), sans compter la citation de nombreux organes de presse collaborationnistes de ce temps (on pense à "Gringoire"), les noms sont généreusement parachutés, non sans pertinence. Cela permet au lecteur de cerner le narrateur et de trouver ses marques dans un contexte particulier.

    La lecture d'un tel roman sous forme de lettre peut donner au lecteur l'impression d'être un voyeur, dans la mesure où il prend connaissance d'un courrier extrêmement personnel qui ne lui est pas adressé. L'astuce est double: si le narrateur écrit à un nazi, l'auteur écrit au lecteur. Conscient de jouer sur deux plans, l'écrivain rend en quelque sorte le lecteur complice de Paul-Jean Husson, homme complet avec ses gloires et ses zones d'ombre, en l'invitant à mieux le connaître par le biais d'une lettre qui sollicite un service de la part d'un nazi. "Aurais-tu procédé ainsi?", semble demander l'écrivain, lui aussi complice du lecteur, réunissant tout le monde en une histoire tendue, progressivement poussée aux épisodes les plus noirs et les plus durs. »

    www.babelio.com






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