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GROS-CÂLINS, de Romain GARY, 1974, 214 pages
26/05/2019 20:45
GARY Romain, alias Émile Ajar
GROS-CÂLINS, 1974, 214 pages
Un roman qui touche à la psychologie sociale et à la philosophie.
M.COUSIN est un comique et un coquin très convainquant . Il réclame le droit à
la différence, à l'introversion.
C'est un introverti qui veut s'humaniser, ne plus vivre seul dans la solitude de
son deux pièces avec comme compagnon unique son python.
Il est réservé, renfermé, replié sur lui-même et sur sa solitude. C'est un
timide, un lent à créer des liens surtout avec les femmes.
Tout ce qu'il exige, c'est quelqu'un à aimer. Il aime en secret une compagne de
travail noire.
Un très bon moment de lecture tout en douceur comme M. Cousin, notre compagnon
de lecture.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
"Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient
de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant
que de s'enrouler affectueusement autour de vous, des pieds à la tête. Mais il
se trouve que Mlle Dreyfus est une Noire de la Guyane française, comme son nom
l'indique. J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur la Guyane quand on est amoureux
et j'ai appris qu'il y a cinquante-deux familles noires qui ont adopté ce nom, à
cause de la gloire nationale et dur racisme aux armées en 1905. Comme ça,
personne n'ose les toucher."Les éditeurs
UN LECTEUR`
"Gros-câlin...et gros choc pour cette première rencontre avec Romain Gary ! Ce
n'était pourtant pas forcément l'oeuvre la plus accessible et représentative du
style de l'écrivain...Mais j'ai mis 5 étoiles, même si on n'est jamais sûr
d'avoir tout compris. Saluons l'Artiste, avec panache et générosité.
L'intrigue est pourtant simple, M. Cousin qui vit à Paris et a un travail
ennuyeux dans la statistique, s'est pris de passion pour les pythons. L'homme
est pour le moins bizarre, et vit avec Gros-Câlin, son reptile chéri de 2,20 m
dans son appartement. Toujours célibataire, son autre passion est sa collègue de
travail, Irénée, une femme noire guyannaise avec qui il rêve de se marier.
Mais pourra-t-il la conquérir ? Ne se fait-il pas des films ? Y'a-t-il la place
pour ces 2 amours ? Que faire d'un python dans une vie de parisien "normal"
?...et justement, cela tourne-t-il si rond que ça dans la tête de notre
(anti)-héros ?
Disons-le, le style est extraordinaire, complètement unique. Des expressions,
des formules très spécifiques reviennent comme un leitmotiv, elles tissent une
petite musique originale. Loin d'être agaçantes, j'ai trouvé qu'elles
traduisaient formidablement les obsessions du narrateur Cousin, et l'ambiance de
schizophrénie permanente qui s'aggravera inexorablement pour cet homme-python
(on ne sait plus très bien qui est qui, c'est l'osmose...) si seul...
J'ai eu pratiquement de bout en bout le sourire aux lèvres, et me suis surpris à
éclater de rire à de nombreuses reprises : situations cocasses, dialogues
surréalistes, et un art du contre-pied incroyable....une affirmation avancée à
contre-sens de la logique commune trouve finalement une étonnante cohérence dans
la tournure de pensée du héros. L'auteur s'en donne à coeur joie, c'est un
festival, il transgresse, fait péter les limites et contre toute attente, fait
ainsi honneur à la langue française.
Ce style ne nous fait pas oublier dans un second degré, un second temps, le
grand désespoir, la solitude urbaine et peut-être l'absurdité de la vie qui
étend sa toile au fil des pages.
Vivement d'autres lectures de Romain Gary, et heureusement son oeuvre est
réputée riche en quantité, en qualité, et en diversité !"
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CITATIONS:
"Je rentre chez moi et je retrouve sur mon lit, roulée en boule, une créature
qui dépend de moi entièrement et pour qui je représente tout, qui ne peut se
passer de moi."
"Je me méfie de ceux qui cherchent tout le temps à vous culpabiliser."
"On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu'il est
très difficile de lui résister."
"L'imagination au pouvoir."
"Car même si je ne vivais pas avec un python, rien ne prouve que je trouverais
quelqu'un à aimer qui soit disposé."
"Le monde souffre d'un excès d'amour qu'il n'arrive pas à écouler ce qui le rend
hargneux et compétitif."
"La grande passion fait toujours peur aux humbles."
"Il m'arrive souvent de me sentir de trop, comme toux ceux qui se sentent pas
assez."
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UNE FILLE COMME ELLE, roman de Marc LEVY, 2018, 367 pages
20/07/2019 19:26
LEVY Marc
UNE FILLE COMME ELLE, roman, 2018, 367 pages
Un roman nouveau genre, différent du roman français: un roman de comédie,
humoristique, à portée sociale.
Un roman d'une logique sociale imparable, une parodie sociale . Une société qui
se veut à l'opposé du pouvoir économique.
Une vie simple, régulière faite de compassion, de respect.
Une fille comme elle est une jeune femme en fauteuil, une fille handicapée,
débrouillarde et volontaire.
Une écriture éloquente, ouverte, communicative, franche.
Un roman dont la condition humaine est l'objectif principal, dominant,
primordial.
Un roman qui nous fait vivre avec les différences de race, de richesse, de
classes sociales. Un roman impressionnant par son message d'amour, de tolérance.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
New York, sur la 5e Avenue, s'élève un petit immeuble pas tout à fait comme les
autres…
Ses habitants sont très attachés à leur liftier, Deepak, chargé de faire
fonctionner l'ascenseur mécanique, une véritable antiquité.
Mais la vie de la joyeuse communauté se trouve chamboulée lorsque son collègue
de nuit tombe dans l'escalier. Quand Sanji, le mystérieux neveu de Deepak,
débarque en sauveur et endosse le costume de liftier, personne ne peut imaginer
qu'il est à la tête d'une immense fortune à Bombay… Et encore moins Chloé,
l'habitante du dernier étage.
Entrez au N°12, Cinquième Avenue, traversez le hall, montez à bord de son
antique ascenseur et demandez au liftier de vous embarquer… dans la plus
délicieuse des comédies new-yorkaises !
LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE:
"Deepak est venu de Mumbai avec Lali, son épouse.
Ils se sont installés à New York.
Ils ont dû quitter leur famille car leur union n'était pas la bienvenue. Lali
venait d'une famille riche.
Après 39 ans, ils forment un couple heureux même s'il ont dû subir un drame au
début de leur mariage.
Deepak, Sanjari de son nom de famille, exerce le métier de liftier dans un
ascenseur mécanique, un ancêtre, situé dans la 5ème avenue.
L'immeuble compte 8 étages. Il connaît tout le monde.
Il travaille le jour et Monsieur Rivera vient le remplacer le soir.
A la suite d'un accident de ce dernier, les habitants ( pas tous) veulent
installer un ascenseur moderne.
Marc Levy nous livre un petit passage qui vaut la peine d'être lu page 163 au
sujet des métiers disparus.
Les personnages centraux de ce roman sont Chloé, l'habitante du 8ème et Sanji,
le neveu de Deepak qui vont vivre une histoire d'amour pas facile.
Chloé est en fauteuil roulant. On ne saura qu'à la fin ce qui lui est arrivé.
L'auteur insiste souvent sur sa féminité et sa débrouillardise. On dirait qu'il
veut prouver que même avec une différence, on trouve sa place.
Sanji est à la tête de l'équivalent de Facebook en Inde et là aussi l'auteur
montre que lorsque Sanji oublie de s'habiller en homme d'affaires new yorkais,
il est moins considéré. Il met assez souvent l'accent sur les différences dans
son livre.
"Une fille comme elle" est une lecture très vivante, avec de l'amour, de
l'amitié, de la sympathie, un parfum de cette mégapole dans laquelle je n'ai
jamais mis les pieds." www.babelio.com
CITATIONS:
"Liftier est bien plus qu'un métier, c'et un sacerdoce.Depuis 39 ans, les
journées de DEEPAK se ressemblent."
"SAM et SANJI s'étaient rencontrés quinze ans plus tôt sur les bancs d'Oxford.
SANJI suivait une filière informatique, SAM un cursus en économie."
"Aux Indes, décider qui aimer revenait aux familles."
"SANJI. Développer aux Indes une application qui permettrait de faire des
rencontres sans attendre que le hasard s'en mêle."
"Il semble qu'aux Indes, le respect que l'on doit à ses aînés prime sur tout."
"SAM. SANJI. L'INDE est d'une modernité qui vous surpasse en tout sauf pour
l'arrogance."
"LALI. J'aimais tellement braver les interdits, être libre,à Mumbai."
"Plus les gens sont fortunés, plus ils sont radins, c'est peut-être pour cela
qu'ils sont fortunés d'ailleurs."
"Un siècle d'assistés où plus personne ne sait quoi faire de ses dix doigts à
part tapoter sur un écran."
"NOUS NE FAISONS RIEN DE MIEUX QUE CE QUE NOUS FAISONS LIBREMENT."
"Nous voulons apprendre aux gens à se connaître, à se comprendre, à se
respecter, élargir les horizons, éteindre les feux de la haine qui se
nourrissent de l'ignorance."
"Un banquier. L'Amérique est plus divisée que jamais, les inégalités se
creusent, ceux qui sont au pouvoir semblent ne reculer devant rien. Les
programmes d'éducation, de santé, les aides aux plus démunis, la protection de
l'environnement, la justice, les libertés civiles. mes amis au pouvoir
déconstruisent tout, avec une méthodologie implacable.
Nous avons tout acquis, industries, commerces, agriculture, banques, même
l'information nous appartient, quant aux partis politiques, nous les avons
achetés depuis depuis longtemps."
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L'ARBRE DU PAYS TORAJA,roman de Philippe CLAUDEL, 2016, 209 pages
07/09/2019 15:20
CLAUDEL Philippe
L'ARBRE DU PAYS TORAJA, roman, 2016, 209 pages
Dans ce roman nous vivons dans plusieurs réalités: la nôtre, celle de notre quotidien, celle des nos amis, celle de nos déplacements, celle de nos pensées et sentiments. Cette réalité de la vie parfois nous échappe. Les pensées ont leur propre vie.
L'auteur nous amène vers des pensées que nous approfondissons ensemble sur la vie, l'amour, l'amitié, la culture, les pays étrangers, l'écologie, la vie sociale, nos contacts avec les autres.Ses expériences de vie et sa vie intense d'auteur et de scénariste.
L'auteur se raconte, raconte ses amitiés, ses amours, ses souvenirs de vie significatifs.
Une écriture toute en douceur, en confidence.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :"Qu’est-ce que c’est les vivants? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant? Quel est le plus haut degré du vivant? "
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
Il y a plus d'une semaine que j'ai fini mon premier roman dePhilippe Claudel"L'arbre du pays Toraja", et je n'arrivais pas à trouver mes mots, mes idées.
Pas facile de faire un billet sur un sujet comme le temps qui passe, la vieillesse et la mort.
Des Philosophes en ont parlé, des écrivains l'ont écrit bien mieux que moi.
" m'ont toujours hanté les mots deMontaignesur le fait que philosopher c'est apprendre à mourir".
Il existe en Indonésie, au pays Toraja un peuple qui inhume les enfants en bas-âges d'une façon étrange pour nous occidentaux. ils creusent une niche dans le tronc d'un arbre, et avec le temps l'écorce se referme sur la dépouille.
De retour à Paris le narrateur découvre sur son répondeur un message de son ami Eugene lui annonçant son cancer.
De page en page on suit le cheminement du narrateur face à la maladie de son ami.
" Nous autres vivants sommes emplis par les rumeurs de nos fantômes".
"L'arbre du pays Toraja" est comme un album de souvenir, on tourne les pages, des images ressurgissent. Pendant ce temps la vie continue, notre corps suit le mouvement. le narrateur va se jeter dans les bras d'Elena pensant que la jeunesse de son amoureuse pouvait arrêter le temps.
La mort fait peur et pourtant.
" La mort, qu'est-elle ? un épouvantail. Retourne-le et tu verras; regarde, il ne mord pas".
Epictète
J'ai découvert un écrivain qui a su me parler avec sa belle écriture, merci monsieur Claudel.
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CITATIONS:
"Nous avons fait de la terre un vieux fatras toxique et nos sociétés aux vitrines si propres sont de grands dépotoirs masqués, gorgés de poisons innombrables et de charges explosives."
"Le mot cancer dans nos sociétés résonne comme une antichambre de la mort. On ne guérit jamais d'un cancer."
"La mort fait de nous tous des enfants."
"Disons que de nos jours on cherche à tout prix à mourir beaux."
"J'ai lu quelque part que la cinquantaine est la vieillesse de la jeunesse, et que la soixantaine est la jeunesse de la vieillesse. On s'arrange comme on peut avec les mots."
"Depuis que l'humanité existe, on estime à 105 milliards le nombre de femmes et d'hommes qui se sont succédé sur la terre."
"Je me suis défait de ma peau de personnage que je revêts chaque fois que je passe la cour et sa porte. J'ai enfilé de nouveau mes vêtements réels."
"Que serait le monde si nous tous disons la vérité?"
"Nous vivons toujours avec une image partielle e nous-mêmes. Nous ne nous saisissons jamais comme les autres nous voient."
"Mon corps a plus de mémoire que moi."
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Le miracle Spinoza,de Frédéric Lenoir, 2017, 220 pages,philo
25/03/2020 21:39
LENOIR Frédéric
LE MIRACLE SPINOZA, 2017, 220 pages
Baruch Spinoza, 1632-1677,philosophie
Résumé :
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de
consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable
qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et
incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie
une œuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle,
être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier
d’une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la
psychologie des profondeurs ? L’initiateur de la philologie, de la sociologie,
et de l’éthologie ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le
désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du
bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais
aussi sur le nôtre. C’est ce que j’appelle le « miracle » Spinoza.
LES ÉDITEURS
" SPINOZA a l'ambition de démontrer, de manière quasi objective, l'intelligence
et l'harmonie profondes qui unissent tout le réel. Partant de Dieu, défini comme
la substance unique de ce qui est, il entend montrer que tout à une cause--de
l'ordre cosmique au désordre de nos passions-- et que tout s'explique par les
LOIS NATURELLES de la NATURE. Tout chaos n'est qu'apparent; le hasard comme les
miracles, n'existe pas."
"En prenant la raison pour seul critère il se place d'emblée dans l'universel et
l'intemporel, car elle est la même pour tous les hommes de tous les temps."
"Il appréhende dans un même mouvement l'homme et la nature, l'esprit et le
corp;s, la métaphysique et l'éthique. Il libère l'esprit humain des traditions
et des conservatismes. Spinoza explique dans l'ÉTHIQUE que nos pensées et nos
sentiments sont intimement liés. Il est avant tout un sage qui cherche à changer
notre regard afin de nous rendre libre et heureux, comme il le fut lui-même."
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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UN LECTEUR:
"La pensée de Spinoza a été pour Frédéric Lenoir une découverte qui a changé sa
vie. le philosophe tenait à retranscrire ses principales pensées en les
vulgarisant et en les rendant ainsi accessibles à tout le monde.
Pari réussi !
Merci à Frédéric Lenoir d'avoir éclairé de plus près la quête de ceux qui
cherchent à connaître Spinoza, dont les oeuvres sont peu accessibles de par la
complexité de leur construction. Car la pensée de Spinoza est la lumière qui
éclaire notre intelligence afin de nous ouvrir à son message de joie. La joie
est au centre de sa pensée.
La raison guide bien évidemment l'agencement géométrique de la pensée, mais
chacun peut trouver la puissance de la joie à l'intérieur de soi-même.
La pensée de Spinoza nous incite à changer notre regard pour être libres et
heureux. Il nous invite à ne pas juger et ne pas condamner mais à essayer de
comprendre et pour cela il nous faut chercher à dépasser nos émotions.
Précurseur avant tant d'autres de la pensée politique moderne, Spinoza,
tellement en avance sur son temps, était aussi philosophe, psychologue et
anthropologue, mû par la curiosité du monde qui l'entourait.
Frédéric Lenoir décortique « L'éthique » et ressort les principaux thèmes
traités. Les plus intéressants pour moi ce sont les critiques des religions que
Spinoza accuse d'être fondées dans la crainte et les superstitions qui musellent
les pensées de l'homme et les rendent esclaves de la doctrine. Les religions
asservissent l'esprit, le modèlent et seule la liberté de penser, pleine et
consciente libère l'homme
Le miracle Spinoza est une chaleureuse invitation au voyage intérieur et au
courage d'aller chercher le bonheur au fo
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REFLETS DANS UN OEIL D'HOMME, essai de HUSTON Nancy , 2012, 298 pages
27/03/2020 22:19
HUSTON Nancy
REFLETS DANS UN OEIL D'HOMME, essai, 2012, 298 pages
Belle comme une image.
Un essai qui nous renseigne, nous trouble, nous révèle que la beauté féminine
est une agression, une sorte de violence, de provocation . La femme est coupable
d'être belle.
Des faits troublants sont dévoilés sur les différences entre les enfants nés
fille ou garçon. La valeur de la vie d'un enfant non désiré est nulle,
dégradante, allant parfois jusqu'à la négligence et la mort.Jouir est actuel et
important, la beauté féminine omniprésente mais la valeur d'un enfant est
souvent sous-estimée.La beauté est rentable, la vie d'un enfant dérange la vie
des adultes dont les carrières passent souvent en premier.Où sont les familles
nombreuses ou même à trois enfants? Rares, inconnues, rarement une priorité.
L'homme jouit, la femme consent, les naissances remises à plus tard.
Fécondation ou beauté de la femme? Le choix est souvent mis aux oubliettes pour
assouvir les carrières des parents. Maternité refusée.Les naissances deviennent
un problème capitaliste d'un couple, d'une société,même en Chine et en Amérique
Ce livre nous renseigne, à nous de vouloir comprendre, à changer nos
comportements homme-femme, femme-homme.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresente-vip-blog.com
Résumé :
"Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance
naturelle et candide, la femme libre ou libérée. Nous montrons du doigt les
femmes qui se couvrent les cheveux ; nous, on préfère se bander les yeux.
Un dogme ressassé à l'envi dans la France contemporaine : toutes les différences
entre les sexes sont socialement construites. Pourtant les humains sont
programmés pour se reproduire comme tous les autres mammifères, drague et
coquetterie étaient originelle-ment liées à la perpétuation de l'espèce.
Partant de ce constat simple mais devenu anathème, Nancy Huston explore les
tensions contradictoires introduites dans la sexualité en Occident par deux
phénomènes modernes : la photographie et le féminisme.
Dans ce livre sensible et vibrant d'actualité, puissant et brillamment
dérangeant, sur un ton personnel, drôle et pourtant informé, évoquant sans
détours sa propre expérience comme celle des hommes qui l'entourent, Nancy
Huston parvient à nous démontrer l'étrangeté de notre propre société, qui nie
tranquillement la différence des sexes tout en l'exacerbant à travers les
industries de la beauté et de la pornographie." LES ÉDITEURS
CITATION: créatures tenues pour responsables du désir qu'elles suscitent.
Virginie Despentes
UNE LECTRICE:
04 juillet 2012
"La femme occidentale d'aujourd'hui est-elle libre ? On entend ici et là qu'il y
a désormais guère de différences entre l'homme et la femme – tellement
d'évolutions, révolutions ces dernières décennies, contraception, avortement,
travail... – ne serait-ce pas qu'un leurre ? Ne se voile-t-on pas les choses ?
La réalité n'est-t-elle pas quelque peu déformée... des reflets dans un oeil
d'homme ?
Dans cet essai, l'auteure se fie à sa propre expérience, à celles d'ami(e)s, d'
écrivains (une jolie évocation d'Anaïs Nin), de peintres, de sculpteurs, de
photographes. Défilant sous nos yeux, les âges successifs de la femme : l'enfant
qui vient au monde, le premier regard du père sur sa fille lourd de conséquence
pour la suite de son existence, l'adolescente qui cherche à plaire, ses premiers
pas dans la vie d'adulte , et toujours les regards des hommes sur elle, l'ami,
l'amant, le mari... et puis les traits de cette femme qui se tire, l'angoisse de
vieillir, de ne plus plaire ?
Tel un miroir grossissant, Nancy Huston dissèque la femme contemporaine.
L'importance de l'enfance où tout semble se jouer, l'image qu'elle se doit de
renvoyer aujourd'hui à l'époque des photos, de la société de consommation, de la
publicité, des produits de beauté qui inondent le marché, de la chirurgie
esthétique et de la course à la jeunesse éternelle. Séduction et rivalité
n'emprisonnent-elle pas les femmes dans une image, effigie inaccessible ? Quête
de perfection...
Des figures mythiques parsèment leur beauté à travers les pages comme Marilyn
Monroe, addicte à la photographie et au regard que l'homme pose sur elle (pour
combler le manque de son père), Jean Seberg qui à contrario subira sa vie durant
la violence des hommes qui ne voit en elle qu'un objet de désir. L'une cherche à
capter l'attention de l'homme par besoin viscéral d'être aimée, l'autre tente en
vain de le convaincre à regarder au-delà de la beauté. Les deux femmes se
suicideront de désespoir.
Plus loin, l'auteure analyse avec justesse la prostitution (et le manque de
liberté des femmes encore, pas de symétrie homme-femme) à travers des
témoignages et les écrits de Nelly Arcan, philosophe et prostitué canadienne –
qui mettra fin à ses jours, elle aussi –.
Si on doit bien admettre que Nancy Huston soulève des points intéressants et
offre une argumentation sensible et fine, elle fait également bon nombre de
raccourcis et use de clichés. La femme est objet, l'homme sujet... Ce dernier
est un prédateur qui biologiquement a des pulsions incontrôlables. La femme
d'aujourd'hui s'éloigne de la maternité – refusée, écartée, interrompue,
empêchée, massacrée selon ses mots. Des généralités se .
Une lecture dont on sort décontenancé, traînant une espèce d'amertume et encore
plus d'interrogations qu'au commencement du livre... Toutes les batailles que
les femmes ont mené seraient donc vaines, ce ne serait que biologique, les
hommes seraient ainsi et voilà, il n'y aurait pas d'évolution possible ? Une
sorte de condamnation perpétuelle à subir le regard de l'homme, à être
prisonnière d'images factices ? Avec cette lancinante angoisse de voir sa peau
se flétrir, enlevant à la femme toute arme de séduction. Personnellement, je ne
crois pas que les choses soient si manichéennes, si figées."
www.babelio.com
CITATIONS:
"Des yeux masculins regardent un corps féminin: immense paradigme de notre
espèce. L'homme regarde, la femme est regardée.L'homme peint, sculpte et dessine
le corps fécond; la femme est ce corps."
"LA VIE HUMAINE, C'EST DU THÉÂTRE."
"L'égalité des sexes, que nous refusons de concevoir autrement comme l'identité
des sexes.2
"Les femmes se font belles. NELLY ARCAN.
"Elles se livrent concurrence dans ce domaine, s'acharnant sur leur corps, le
corrigeant.le charcutant sur leur corps pour être la plus jeune la plus mince et
la plus jolie.PUTAIN de Nelly Arcan
"Il existe aussi chez les femmes le désir d'être "matée"."
"Les femmes sont plus passives dans le discours féministe que dans la réalité."
"NOUS MONTRONS DU DOIGT LES FEMMES QUI SE COUVRENT LES CHEVEUX: NOUS, ON PRÉFÈRE
SE BANDER LES YEUX."
"La femme, Son "infériorité sociale" n'est pas une donnée biologiquement
fondée."
"Si les hommes ont dominé les femmes dans toutes les sociétés humaines au long
de l'Histoire, c'est parce qu'elles portent des enfants.Cela les rendaient
vulnérables: elles avaient besoin de la protection des hommes."
"Nous sommes descendus des arbres voici quatre millions d'années."
"La façon non symétrique, ceux-ci deviennent "regardeurs", et celles-là
"regardées."
"Vous devinez peu à peu que les femmes, pour exister, doivent séduire les
hommes."
"Depuis que l'écriture existe, les lectrices ont appris tout comme les lecteurs
à voir le monde à travers DES YEUX MASCULINS."
"Chez les hommes la sexualité conduit parfois à l'intimité, alors que, chez les
femmes, l'intimité conduit parfois à la sexualité."
"La beauté féminine est une agression, une sorte de violence, de provocation.
Coupable d'être belle."
"Les hommes se sentent menés par le bout, non pas du nez, mais du pénis et
soudain sans prévenir deviennent mauvais."
"C'est comme une jungle d'hommes au regard vicieux." ANAÏS NIN
"LA BEAUTÉ FÉMININE SUSCITE L'AGRESSION."
"Exilée ou expatriée, une femme est obligée de s'adapter à un nouveau regard sur
son corps."
"Les femmes n'ont clairement pas tendance à multiplier indéfiniment le nombre de
leurs partenaires sexuels."
"Les femmes, alors que nous n'avons d'orgasme que si nous sommes amoureuses."
"Chez les hommes, c'est une indifférence légère: "Je vends mon cul et alors?"
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