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LA FONTAINE, une école buissonnière, de Erik ORSENNA, 2017, 2005 pages
07/01/2018 18:53
ORSENNA ERIK
LA FONTAINE, une école buissonnière, 1621-1695, 2017, 205 pages
Jean de LAFONTAINE est un personnage léger, frivole, coquin dont le caractère principal est son humour.
« LAFONTAINE ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte. »
L'auteur traite la vie de LAFONTAINE avec humour et légèreté, nous présente également les personnages importants, marquant de son époque du 17e siècle. LAFONTAINE manipule par la flatterie les personnages clef, riche, utile. L'auteur cite des personnages du XXe siècle, de notre histoire politique en comparaison dans un contexte de la cour du roi LOUIS X1V.
L'auteur analyse l'oeuvre de LA FONTAINE : ses origines, ses sources, ses inspirations, ses succès, sa frivolité.
« L'oeuvre de LA FONTAINE, comme celle de VIRGILE, est un chant. LA FONTAINE est un lyrique. Les lyriques ne sont pas forcément pompeux. Il a des lyriques amusés. »
Une époque, des auteurs à redécouvrir, une culture à revisiter.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
« MARIE avait un cousin, hélas désargenté, ANDRÉ POIGNANT.Durant es absences, LAFONTAINE, il savait pouvoir compter sur lui pour tenir affectueuse et active compagnie à sa femme.Ils vivaient donc à trois, le mari, la femme et l'amant. On évite le cocu au marché. »
« EN A FONTAINE, DEUX ÊTRES EXISTENT ET S'AFFRONTENT : L'HOMME LIBRE ET LE COURTISAN. »
« LAFONTAINE est également naïf, si naïf LAFONTAINE. »
« Jusqu'à la fin de sa vie, il va dépendre, pour se nourrir comme pour se loger, de la générosité aléatoire de es amis. »
!Qui sommes-nous , êtres humains, sinon quelques-uns des animaux? »
« L'EAU NOUS APPREND LA LIBERTÉ. Le vrai couple est un trio : l'eau, la vie, la musique.»
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Depuis l'enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés. Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l'entrée de la Champagne.
Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l'ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l'être, pourvu qu'on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l'immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L'Éducation nationale, qui n'aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »LES ÉDITEURS
UN LECTEUR :
« Un vrai délice de lecture que cet ouvrage d'Erik Orsenna qui reprend les chroniques estivales diffusées sur France Inter . La Fontaine ne se contente pas d'être l'un des piliers de notre littérature nationale, mais reste le meilleur illustrateur de ce fameux "esprit français" que toute l'Europe de l'époque nous enviait, cette ironie irrévérencieuse qui se drape dans les lumineux atours de la langue française déployés avec précision pour le plus grand plaisir du lecteur. Et on peut vraiment dire que son humour pince- sans -rire n'a pas pris une ride ...
La biographie amoureuse qu'Erik Orsenna consacre à son auteur fétiche, illustre le parcours de celui qui se vantait de sa paresse en public, mais dans le secret de son cabinet "cent fois sur le métier, remettait son ouvrage ",depuis sa jeunesse provinciale jusqu'aux salons parisiens, après l'épisode de Vaux le Vicomte qui a mis en évidence son sens aigu de la fidélité.
Ce texte d'une érudition parfaite, est néanmoins léger, enlevé, à la portée de tous et nous renseigne sur la vie de la Fontaine tout en regorgeant d'anecdotes croustillantes qui plongent le lecteur dans l'ambiance du Grand Siècle.
Le biographe fait la part belle aux Contes moins connus du grand public que les célébrissimes Fables, car trop lestes pour figurer dans les programmes scolaires, permettant ainsi de découvrir une partie de l'oeuvre (reniée par son auteur vieillissant dans la crainte des foudres de l'enfer) qui conserve une extraordinaire saveur et annonce la légèreté et le libertinage de la Régence et du 18ème siècle.
De savoureux parallèles sont également établis entre cette époque et la nôtre, l'auteur mettant à profit son statut d'académicien pour témoigner que les mentalités restent les mêmes et que les siècles passent sans que les hommes ne changent...
Un florilège de fables conclut ce volume qui se lit d'une traite tant l'auteur a su rendre passionnante cette biographie novatrice qui se situe dans la droite ligne du spectacle de Robert Wilson qui enchanta la Comédie Française il y a quelques années et qui rend aux Fables leur fraîcheur et leur actualité. » www.babelio.com
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PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX, vers une bienveillance pour tous,de Matthieu RICARD, 2014, 307 pages, notes et bibliographie ****
11/02/2018 16:33
RICARD Matthieu
PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX, vers une bienveillance pour tous, 2014, 307 pages, notes, bibliographie.
Ce livre lève le voile sur les droits des animaux et les devoirs des hommes envers les animaux peu importe les espèces. Le droit de l'animal à poursuivre sa vie et exprime de fait la volonté de se voir reconnaître un droit de vivre. Tout être vivant a le droit de vivre et de ne pas être victime de souffrances imposées par autrui. La douleur est douleur, qu'elle soit infligée à un homme ou à un animal. Ce livre est un appel à la raison et la bonté humaine.
Spécisme, ce terme désigne l'attitude consistant à refuser indûment le respect de la vie,de la dignité et des besoins des animaux appartenant à d'autres espèces qu'à l'espèce humaine.
Certains prétendent que les animaux ne souffrent pas, ou du moins pas comme nous.
Les animaux occupent une place démesurée dans la chaîne alimentaire et consomment 70% des céréales de notre planète, 60% des terres disponibles dans le monde sont consacrées
à l'élevage. L'élevage à lui seul consomme 45% de toute l'eau destinée à la production d'aliments.
En réduisant la consommation de viande, on pourrait éviter 14% des décès humains dans le monde.
L'élevage contribue à 14,5% des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en 2e position après les bâtiments et avant les transports.
Pour produire 1 kilo de viande, il faut utiliser 10 k d'aliments qui pourraient nourrir les populations des pays pauvres qui les produisent.
Près des deux-tiers, 60%, de toutes les terres disponibles pour la culture sont pour l'élevage,30% pour les pâturages et 30% pour produire les aliments des animaux d'élevage.
L'élevage est responsable de 70% de la déforestation actuelle, 80% du du déboisement de
l'AMAZONIE est provoquée par l'augmentation du nombre de bovins.
30% de toutes les espèces animales auront disparus de la planète d'ici à 2050.
Une réflexion profonde sur l'élevage et la consommation planétaire de la viande car la viande des pays riches coûte cher aux pays pauvres.
L'équation est simple : 1 hectare de terre peut nourrir 50 végétaliens ou 2 carnivores.
« Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis.George Bernard Shaw. »
Selon un éleveur : Je ne suis pas l'ami de mes bêtes. Je les élèves pour les tuer. »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à consulter
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Dans la lignée de Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles. Dans l’intérêt des animaux, mais aussi des hommes.
Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l’histoire de l’Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé.
En plus de l’alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos).
Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ?
Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s’agit pas de s’occuper que des animaux mais aussi des animaux.
Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités. »
Les éditeurs
Un lecteur :
« Matthieu Ricard est un moine bouddhiste mais aussi un éminent biologiste et un intellectuel avisé. Avec son Plaidoyer pour les animaux il ne nous fait pas la morale, il expose les connaissances riches et variées qui concernent le monde animal. Il va piocher dans ce que la littérature a fait de mieux pour nous montrer ce que nous ne voulons pas voir ou nous avouer. Pourtant, la lecture de ce livre est une libération parce que vivre en sachant, c'est pouvoir décider, c'est pouvoir être libre. A partir de sources scientifique, philosophique, biologique, éthologique... sans oublier des écrivains tels Milan Kundera, Mickael Cotzee, Marguerite Yourcenar pour ne citer qu'eux, il déroule son argumentaire implacable, indiscutable.
Son propos est simple et preuves à l'appui (18 pages de sources les plus reconnues), il dit qu'aujourd'hui nous savons !. Nous savons que l'élevage industriel est la deuxième cause du réchauffement climatique, qu'il épuise les ressources en eau douce, que l'alimentation carnée est un facteur négatif pour la santé humaine, que la surconsommation de viande aggrave la faim dans le monde, que les animaux ressentent douleurs et émotions, qu'au cours de son histoire l'homme s'est nourri, pendant 99% du temps , de cueillette et très peu de chasse et que nous massacrons au terme de souffrances terribles 60 milliards d'animaux terrestres et 1000 milliards d'animaux marins or - et c'est là où le bât blesse – nous n'en avons pas besoin !
Loin de faire du sentimentalisme ou du sensationnalisme, il égrène les données qui sont parfois aberrantes comme le fait qu'1/4 de la production mondiale de poissons est transformée en farine pour l'alimentation des bovins ; que les animaux destinés à l'alimentation humaine sont massivement traités aux antibiotiques avant l'apparition de maladies ( (ces mêmes antibiotiques seront ingérés par nous via la viande) ; que lors de la famine en Éthiopie le pays continuait d'exporter des céréales vers la Grande Bretagne pour la nourriture des bovins,…
Le chapitre sur l'élevage intensif est terrifiant par les douleurs et supplices qui sont infligés aux bêtes dans les abattoirs (15% sont découpés vivants car les machines à étourdir ont une marge de dysfonctionnement !) et par l'indifférence des bourreaux et la nôtre. A la suite de cet exposé difficile, Matthieu Ricard nous rappelle le « continuum du vivant » et expose combien l'animal est doué, joueur, solidaire, en un mot intelligent. Les porcs figurent parmi les animaux d'abattoir les plus proches de l'homme et pourtant … ! Parmi les dizaines d'exemple, on redécouvre Washoe cette femelle chimpanzé à laquelle les primatologues avaient appris à communiquer par signes et qui après une séparation de fils adoptif lui dit « Venir embrasser. Vite ! ». Chasse, trafic de la faune sauvage, dressage et violence contre les animaux pour notre propre divertissement (corrida, cirque, delphinarium…) l'homme soumet le monde animal au risque de perdre son humanité.
En nous imposant de nous réinterroger sur notre place dans le vivant, sur notre rôle sur cette planète Matthieu Ricard fait une oeuvre de salubrité morale et physique. « www.babelio.c
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Ör, roman de Audur Ava ÒLAFSDOTTIR, 2017, 235 pages, ****
23/02/2018 19:01
ÒLAFSDOTTIR Audur Ava
ÖR, roman, 2017, 235 pages, ****
Un roman, une gâterie pour un lecteur qui aime se régaler d'un style d'écriture attirant. Le mot islandais ör signifie cicatrices.
Le héros de Ör, Jonas Ebeneser, en a sept, chiffre assez proche de la moyenne. Ör dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage, et survécu.
Un roman dont j’ai apprécié le style, le rythme, le sujet et le personnage principal qui est un homme solitaire qui pense sérieusement à quitter cette vie où il ne se passe plus rien d'exaltant depuis la fin de la guerre.
Il vit seul, est séparé de sa femme et sa vieille mère ne fait que répéter de mémoire ce qu'elle a déjà vécu avant la fin de la guerre..
Un personnage dont nous suivons le raisonnement, qui se cherche une raison de vivre et qui n'en trouve aucune. Mais il suffit parfois de partir pour que ce soient les événements qui prennent possession de ta vie par des rencontres où tu acceptes de jouer un rôle à ta mesure surtout que tu es libre et que tu as tout ton temps. La mort peut attendre.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Je sais bien que j'ai l'air ridicule tout nu, mais je me déshabille quand même. »
« En guise d'explication, je lui dirais que je suis perdu. Est-ce qu 'il dirait : Je vois ce que tu veux dire, je ne sais pas qui je suis. »
« Ça y est je suis parti. À la rencontre de moi-même. De mon dernier jour. Je dis adieu à tout.
Les crocus sont en fleur. Je ne laisse rien derrière moi. Je passe de la lumière perpétuelle aux ténèbres. »
« Au lieu de mettre fin à ton existence, tu n'as qu'à cesser d'être toi et de devenir un autre. »
« JONAS...que j'ai fait tout ce chemin pour me supprimer. »
« Je ne croie plus en Dieu et je crains qu'il ne croie plus en moi. »
« Le désir est plus fort que la douleur. »
« N'est-ton pas sans cesse en devenir ? En rénovation permanente. »
« Le coupable, c'est celui qui sait et ne fait rien. »
« La guerre est finie. Les coupables s'en tirent toujours. Ce sont les innocents qui souffrent. »
Pour en savoir davantage :
RÉSUMÉ EDITEUR
« Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n’a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu – en tout cas pas délibérément – depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n’a qu’une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie – son ex-femme, sa fille, spécialiste de l’écosystème des océans, un joli accident de jeunesse, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l’esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde… Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur la poitrine ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ? Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d’un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d’un homme qui s’en va – en quête de réparation. »
UN LECTEUR :
« Jonas Ebeneser, la cinquantaine presque sonnée, abandonné par sa femme, sa fille adulte envolée, sa mère à l'esprit égaré en maison de retraite, l'entreprise vendue, sans amis, à part un voisin spécial, veut tirer sa révérence à la Vie. le problème, c'est qu'il ne sait pas comment s'y prendre, et veut épargner à sa fille l'épreuve de le trouver mort. Il décide donc de partir dans un des pays les plus dangereux du monde, où il pourrait le réaliser plus facilement, si non, plus naturellement......quelle triste histoire, n'est-ce-pas ? Eh bien non, détrompez-vous, c'est profond et très drôle, difficile de lâcher une fois les premières lignes attaquées.
Il adore bricoler et réparer toute sorte de défaillance matérielle; mais arrivera-t-il à rafistoler sa propre vie? Je vous laisse découvrir.....en tout cas il emporte avec lui sa petite caisse d'outils au cas où....pour ce long voyage à sens unique (?)........
À travers le portrait de ce personnage loufoque, Olafsdottir nous fait un état des lieux de notre monde actuel, “faune”, flore confondues; et en changeant les repères, bluffe aussi bien Jonas que nous. C'est malin comme idée, et trés réussie. le fond riche en imagination et la forme simple, composée de petits paragraphes dont la plupart des titres sont des citations, ponctuée de vers de S.Steinner, Hunter Thompson, Leonard Cohen, F.G. Lorca......magnifiques. Si vous aimez la poésie, la littérature nordique et l'humour particulier de cette partie du globe, ce livre est pour vous ! A la fin de l'histoire, une note sublime de l'écrivaine islandaise vous attend, ne la lisez surtout pas en anticipation !
Un coup de coeur !
Ça y est je suis parti.
A la rencontre de moi-même.
De mon dernier jour.
Je dis adieu à tout.
Les crocus sont en fleur.
Je ne laisse rien derrière moi.
Je passe de la lumière perpétuelle aux ténèbres. « ww.babelio.com
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FEMME À LA MOBYLETTE, roman de Jean-Luc SEIGLE, 2017, 238 pages
28/02/2018 16:23
SEIGLE Jean-Luc
JE VOUS ÉCRIS DANS LE NOIR, 2015. GRAND PRIX DES LECTRICES
EXCUSEZ-MOI POUR LA POUSSIÈRE, LE TESTAMENT JOYEUX DE DOROTHY PARKER, 2016,
EN VIELILISSANT LES HOMMES PLEURENT, 2012, GRAN PRIX
FEMME À LA MOBYLETTE, roman, 2017, 238 pages
Un roman touchant, délicat dans lequel nous percevons la sensibilité de l'auteur face à la situation précaire de REINE, une femme seule, abandonnée qui élève ses trois enfants sans aide, sans auto pour se rendre à son travail. En faisant le ménage de sa cour arrière, elle fait la découverte d'une mobylette. Sa vie va enfin changer car elle va pouvoir se déplacer et accepter le travail de thanatopractrice qu'on lui a déjà proposé.
Avoir un travail va changer sa vie mais ne change pas vraiment la personne qu'elle est. Elle vit dans une autre réalité qui est celle de la réalisation artistique pour laquelle est vraiment douée. Mais la réalité de la vie au quotidien la rattrape brusquement, particulièrement celle de ses responsabilités de mère.
Un roman au style d'écriture aéré, poétique. Un auteur à découvrir pour son écriture et son approche sociale.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Tout finit dans l'absence e le silence absolu du monde. »Elle sait que si elle ne quitte plus cette fenêtre elle ne saura jamais si elle a mis fin à la vie de ses enfants ou pas. »
« Son corps ne sait plus que s'engourdir dans le malheur. »
« Ses récitations qui lui servent de tuteurs pour éviter de s'effondrer ont des effets immédiats. »
« Ne plus croire au malheur. Faire bonne impression.S'arranger pour être belle. Belle pour le travail. Pas trop sobre et pas trop extravagante. »
« Quand les pauvres n'en peuvent plus, ils prennent des balais qu'ils chevauchent et montent au ciel pour échapper à l'injustice sur terre. »
« ...on ne tue plus à bout portant les pauvres qui se rebellent...on les tue en les abandonnant, en les affamant, en les oubliant. »
« IGOR est des trois le plus impressionné à l'idée que sa mère serve de passeur entre des vivants qui ne le sont plus et Dieu que personne ne voit. »
« Elle a l'air plus heureuse que les autres jours.Ça se voit. Plus ferme aussi. C'est un signe. Cet état flottant dans lequel l'amour a projeté sa mère. »
« REINE est bien plus qu'une employée, elle est une artiste. Il suffirait de la laisser faire et de croire en elle. »
« C'est dans la vie que les résurrections ont lieu. »
« REINE. Elle n'a jamais rien voulu d'autre dans sa vie que d'être emportée le plus loin possible tout en restant sur place. »
« Il faudrait que les pauvres se contentent de la joie d'être en vie. »
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RÉSUMÉ ÉDITEUR :
« Abandonnés par tous, Reine et ses trois enfants n’arrivent plus à faire face. Sa vie finit par ressembler à son jardin qui n’est plus qu’une décharge. Tant de richesses en elle voudraient s’exprimer et pourtant son horizon paraît se boucher chaque jour davantage. Seul un miracle pourrait la sauver... Il se présente sous la forme d’une mobylette bleue. Cet engin des années 1960 lui apportera-t-il le bonheur qu’elle cherche dans tous les recoins de ce monde et, surtout, à quel prix ? Jean-Luc Seigle dresse le portrait d’une femme au bord du gouffre qui va se battre jusqu’au bout. Ce faisant, c’est une partie de la France d’aujourd’hui qu’il dépeint, celle des laissés-pour-compte que la société en crise martyrise et oublie. «
UNE LECTRICE :
« Dans Femme à la mobylette, Jean-Luc Seigle nous montre une nouvelle fois sa sensibilité et son attrait pour les femmes qui semblent abandonnées par tous.
En effet, j'avais connu l'auteur grâce à son précédent roman, Je vous écris dans le noir, qui réhabilitait un peu avant Philippe Jaenada, cette Pauline Dubuisson à la destinée incroyable.
Cette année, si Reine, l'héroïne de Femme à la mobylette, le nouveau roman de Seigle est totalement fictionnelle, elle n'en est pas moins également malmenée par la société et les vents contraires .
Mère de trois enfants, abandonnée de tous et notamment de son mari Olivier , cette femme essaie de s'en sortir tant bien que mal, malgré les difficultés financières et la difficulté d'élever ses enfants.
Lorsqu'elle découvre une vieille mobylette bleue des années 60 sous les détritus de son jardin bien encombré, l'espoir renaît : une nouvelle vie est possible. Qui dit engin dit travail et peut-être aussi l'amour
C'est cet espoir et cette possibilité d'un avenir moins sombre et moins plombant qui intéresse surtout Jean Luc Seigle dans ce feel good book, qui cherche à nous raconter combien le sourire peut revenir sur le visage d'une femme.
Une femme qui était au bout du rouleau et comment une simple mobylette peur lui faire rendre un peu de cette dignité qu'elle avait perdu, cette Reine, qui n'avait, malheureusement, à cause des aléas de la vie, plus grand chose de royale.
Posant un regard juste et sensible sur les laissés-pour-compte de la société, Jean luc Seigle tente- et y parvient la plupart du temps, malgré quelques personnages secondaires réduits au rang de silhouette- de nous faire partager sa vision aussi réaliste que résolument optimiste.
Vu la société actuelle, on a tout à fait envie de le suivre et d'enfourcher avec son attachante héroïne la mobylette qu'il nous présente comme catalyseur de sa nouvelle vie. «
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PURITY, roman de Jonatnan FRANZEN, 2016, 743 pages
08/06/2018 14:19
FRANZEN Jonathan
PURITY, roman, Boréal, 2016, 743 pages
Une brique de roman, un roman enivrant, démesuré par l'écriture éclatante de l'auteur et son personnage encombrant mais combien rassembleur qu'est PURITY, renommée PIP à la maternelle. Une jeune fille à la personnalité fraîche et spontanée. Elle pense ce qu'elle dit et vit ce qu'elle pense. Un être authentique, inattaquable par sa franchise. Quelques personnages, mais d'une grande intensité et vérité. Des personnages qui se croisent et s'entrecroisent dans le temps et de notre époque.Dans ce roman nous apprenons l'importance du respect de l'autre et de ses différences: pauvre ou riche, homme ou femme. La différence est la richesse de chacun.
PIP est un personnage en dents de scie qui a des faiblesses mais qui s'assume entièrement.
Un roman hors norme et un auteur à découvrir. Un grand roman moderne qui pourrait nous ressembler.
Roman à portée sociale, écologique. Purity est une anarchiste de la vie.
Des personnages très concentrés comme du jus de citron fait maison.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
"La rancune, c'est pour les faibles. Les forts pardonnent."
"La cruauté psychologique des hommes peut être tout aussi douloureuse que les abus physiques. Mon père était cruel et mon mari, encore plus."
" ... la classe moyenne fondait plus vite que la calotte glaciaire."
"Les secrets étaient un pouvoir. L'argent était un pouvoir."
"Ton bonheur ne devrait pas dépendre du sien. Tu as le droit de penser à toi."
"Les gens intéressants sont toujours immodérés."
"Apparemment, pitié et trahison étaient liés."
"Mais rejeter l'argent n'est qu'une autre façon d'être obsédé par lui."
"Un exhibitionniste radical est une personne qui a renoncé à son identité."
LEILA." Dans le journalisme, comme dans le sexe, LEILA avait toujours été quelqu'un qui rappelle."
ANDREAS WOLF." Il décida qu'il allait aimer ce psychologue essayer d'en prendre soin."
"Tout ce que je veux, c'est me masturber, 15 ans."
"Mais d'une détresse émotionnelle extrême."
"... mais avoir un esprit compliqué impliquait d'en comprendre les limites."
ANNAGRET. " Tu es une personne très gentille. Tu vis un cauchemar, c'est tout."
Pour en savoir davantage:
"La jeune Pip Tyler ignore tout de ses origines. Elle sait seulement qu’elle s’appelle Purity, que sa dette étudiante s’élève à cent trente mille dollars, qu’elle partage un squat avec des anarchistes à Oakland et qu’elle entretient avec sa mère, sa seule famille, une relation orageuse. Elle n’a pas la moindre idée de l’identité de son père et ne connaît pas les raisons pour lesquelles sa mère vit en recluse sous un nom d’emprunt.
Mais une rencontre fortuite avec des militants allemands vient changer la donne. Pip décide de partir en Amérique du Sud pour faire un stage avec le Sunlight Project, organisation qui s’adonne au trafic d’informations à l’échelle de la planète, informations parmi lesquelles, du moins Pip l’espère-t-elle, se trouve le secret de ses origines. Le Sunlight Project est sorti du cerveau d’un provocateur charismatique, Andreas Wolf, qui a connu la notoriété au moment de la chute du mur de Berlin. Wolf, réduit au statut de fugitif pour des raisons qui échappent à Pip, exerce un tel ascendant sur elle que la jeune femme doit bientôt revoir sa conception du bien et du mal.
Purity est un roman aux dimensions épiques où se mêlent l’idéalisme de la jeunesse, la fidélité aveugle et le meurtre. Jonathan Franzen a imaginé des personnages hauts en couleur – Californiens et Allemands de l’Est, bons et mauvais parents, journalistes et lanceurs d’alerte – qu’il suit tandis que leurs chemins s’entrecroisent sur des terrains aussi contemporains qu’Internet et aussi intemporels que la guerre entre les sexes."L'ÉDITEUR
FRANZEN propose une merveilleuse satire de la vie de l'Amérique moyenne dans ses menus détails , particulièrement en ce qui a trait aux complexités des relations familiales. TIM ADAMS, THE GUARDIAN
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