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L'AMOUR EST ÉTERNEL tant qu'il dure, roman de Franz-Olivier GIESBERT, 2014, 353 pages
10/08/2014 23:24
GIESBERT Franz-Olivier
L'AMOUR EST ÉTERNEL TANT QU'IL DURE, roman, Flammarion, 2014, 353 pages
Un roman brillant, d'une écriture flamboyante dont l'unique propos est l'amour, les relations sexuelles à tout âge avec tout sujet apte à recevoir, à donner un plaisir sexuel. Des relations sexuelles explicites et bien détaillées comme celui d'un homme Malien de soixante ans, père de vint-trois enfants, mari de quatre femmes dont la plus jeune a à peine treize ans, un homme marié avec un jeune homme de dix-huit ans, d'un homme croyant recevoir une fellation d'une jeune femme alors qu'en réalité il s'agit d'un beau travesti, d'une femme Alzhermer déconnectée de soixante ans avec un jeune homme de trente ans, d'une femme mariée a un homme aîné riche mais qui est persuadée par le fils de celui-ci de dix-huit ans à devenir son jouet sexuel et bien d'autres scènes d'amour dans toutes sortes de conditions invraisemblement impensables et hallucinantes. Pour adulte averti, touché par le sexe et ses fantaisies.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Il faisait partie de ces hommes qui ont besoin d'éprouver des sentiments pour copuler"
" C'est ça, l'amour, je crois: ne plus se poser de questions, être content ce qu'on a, vivre les jours comme ils viennent ...à la fois le confort, la détente, la tranquilité."
" Le monde n'est pas une fabrique et les animaux ne sont pas des produits à l'usage de nos besoins." Schopenhauer
" Il y a une humanité chez les animaux comme il y a une animalité chez les humains."
" Il s'aime trop pour pouvoir t'aimer un peu."
" Les amours d'aujourd'hui sont les désamours de demain."
" Ce sont toujours les femmes qui rompent; elles ont en elles les couilles que les mâles portent à l'extérieur."
Pour en savoir davantage:
" L'amour est éternel tant qu'il dure, de Franz-Olivier
Giesbert est publié aux éditions Flammarion. – Note : ***
Résumé : "Dans ce roman, l'amour court, meurt,
renaît, élève ou démolit, sautant sans cesse d'un être à l'autre. Il brasse les
classes sociales, traverse les océans, ne respecte ni codes ni frontières.
C'est un démiurge qui transgresse tout. Un bonheur qui a la bougeotte. Une
ronde qui forme une chaîne toujours renouvelée, joyeuse et vacharde à la fois.
J'ai essayé de suivre sa course dans ce roman où
s'entremêlent amours et désamours. Et si plusieurs de ces histoires sont
vraies, toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé
serait, cela va de soi, totalement fortuite." F.-O. G
Franz- Olivier Giesberg, connu aussi sous le dyminutif de F.O.G. qui a écrit des romans plus ou moins estimés ( par ses confrères de la presse écrite qui veulent souvent rester en bons terme) n'est pas le journaliste- romancier le plus doué, mais pas le pire non plus, donnant L'Immortel ou le très grand amour des romans avec quelques faiblesses dans l''écriture mais qui se laissait lire sans problème.
Dans son nouveau roman, ou plutot son receuil de nouvelles, ca se gate un peu, , Franz-Olivier Giesbert a l'ambition de décliner l'amour sous toutes ses formes: forcé, dilettante, passionné, éphémère, homosexuel et même zoophilique dans une séquence quand même assez ridicule...l'ensemble est quand même assez indigeste, manque de liant littéraire et est particulièrement difficile à lire jusqu'au bout lorsque comme moi on le lit entre deux chefs d'oeuvre de la littérature anglo saxonne...un lecteur de www.babelio.com
Ce livre exprime tout sauf ce qu'est l'amour. C'est plutôt un condensé d'histoires sexuelles glauques et finalement un abécédaire de tout ce qui peut tuer le véritable amour. FOG est sauvé par la qualité de son écriture mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il a une conception particulièrement tordue de ce qu'est l'amour qu'il réduit à un rapport de force construit quasi exclusivement autour du sexe dans ses dimensions les plus extrêmes. Un lecteur de
www.babelio.com
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LE GRAND COEUR, roman de Jean-Christophe RUFIN, 2012, 497 pages
01/09/2014 19:00
RUFIN Jean-Christophe
LE GRAND COEUR, roman, Gallimard, 2012, 497 pages
Un roman remarquable par la qualité de l'écriture de l'auteur et l'ampleur du personnage principal, JACQUES COEUR, un personnage marquant à son époque par les rôles multiples et imposants qu'il a joués toute sa vie durant: argentier du roi CHARLES V11, marchand et négociant avec les pays européens limitrophes et surtout par sa percée en Asie en y recherchant des produits essentiels, de luxe, d'art, comme la soie, les pierres précieuses, des essences rares, des chefs d'oeuvre d'art et d'artisanat culturel inconnu.
Le négociant a permis une percée commerciale avec l'Asie de plus significative.
L'auteur tel un historien nous fait revivre les événements importants de la vie de Jacques COEUR qui a ouvert et permis un commerce outremer avec tous les pays d'Europe et d'Asie. Son concept du commerce ouvert a permis une évolution commerciale démesurée et a déclenché des échanges jusque-là insoupçonnés.
Sa fortune illimitée lui a permis de bâtir et d'acheter des châteaux, des domaines immenses et de financer les guerres du roi de France. Un grand personnage et un auteur de talent à découvrir sinon à adopter.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'argent est du songe pur. Le contempler c'est faire défiler devant soi l'interminable procession des choses de ce monde."
" La paix ce n'est pas la suspension de la guerre. La paix, c'est l'industrie des hommes, c'est le mouvement des marchandises, c'est l'essor des villes et des foires."
" Personne dans la famille, ne paraissait attendre de moi autre chose que de faire couler à flots les richesses."
" L'argent, les titres, rien de tout cela ne comptait pour moi."
" Ce qu'un petit garçon de fourreur avait imaginé, à deux rues de là, était devenu cette bulle de pierre posée sur le bord de l'ancien oppidium."
" Par delà la naissance, l'honneur, la noblesse, la foi, toutes choses qui sont inventées par l'homme, il y a ces humbles nécessités que sont la nourriture, la vêture, le couvert, qui sont obligations de la nature et devant lesquelles les humains sont égaux."
Pour en savoir davantage:
" Jean-Christophe Rufin fait revivre Jacques Coeur, argentier de Charles VII. Une saga réussie sur le pouvoir."
" Jean-Christophe Rufin vient de retrouver sa verve et son panache, celui du grand romancier populaire qui, de L'Abyssin à Rouge Brésil, enchanta ses lecteurs. Son nouveau roman est à la fois une odyssée chevaleresque et une brillante réflexion sur le pouvoir
Le Grand Coeur est donc le roman de l'ambition. Non celle, vulgaire et trop peu romanesque, qui conduit à tout faire pour devenir riche et puissant, mais celle, beaucoup plus subtile, qui mène l'homme de peu à devenir meilleur. Jacques Coeur est né bourgeois dans une France que l'on ne disait pas encore "d'en bas".
C'est lui qui raconte, au crépuscule de sa vie, comment il s'arracha à la condition qui était la sienne, devint monnayeur, voyagea en Orient, gagna la confiance du jeune Charles VII, aida ce dernier à faire d'un champ de bataille un royaume, réorganisa l'économie d'un pays ruiné par une guerre qui durait depuis cent ans, tourna le regard vers l'Italie et Constantinople...
Coeur fut longtemps calomnié, pris pour un intrigant devenu argentier du roi pour mieux entasser une fortune et saigner le royaume. La réalité? Il préfigure la Renaissance. Avec un demi-siècle d'avance, il s'engage dans le mécénat, réorganise les finances par le commerce en favorisant la production, développe le goût du luxe non pour ce que l'on appellerait le "bling-bling" du pouvoir mais parce que ce luxe résulte de ce que l'esprit humain apprend à créer pour restituer à nos vies confinées les richesses naturelles dont nous sommes coupés.
Il devint l'amant d'Agnès Sorel, la favorite du roi, et le banquier de la Couronne. De ces deux affronts, le second fut le plus grave. Charles VII le bannira, dissimulant sa trahison sous les apparences d'une faveur. Cet aspect (les relations de pouvoir entre le petit roi de Bourges et son grand argentier) est le plus passionnant de ce saisissant roman d'aventure. "
www.lexpress.fr
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LE GRAND COEUR, roman de Jean-Christophe RUFIN, 2012, 497 pages
01/09/2014 19:00
RUFIN Jean-Christophe
LE GRAND COEUR, roman, Gallimard, 2012, 497 pages
Un roman remarquable par la qualité de l'écriture de l'auteur et l'ampleur du personnage principal, JACQUES COEUR, un personnage marquant à son époque par les rôles multiples et imposants qu'il a joués toute sa vie durant: argentier du roi CHARLES V11, marchand et négociant avec les pays européens limitrophes et surtout par sa percée en Asie en y recherchant des produits essentiels, de luxe, d'art, comme la soie, les pierres précieuses, des essences rares, des chefs d'oeuvre d'art et d'artisanat culturel inconnu.
Le négociant a permis une percée commerciale avec l'Asie de plus significative.
L'auteur tel un historien nous fait revivre les événements importants de la vie de Jacques COEUR qui a ouvert et permis un commerce outremer avec tous les pays d'Europe et d'Asie. Son concept du commerce ouvert a permis une évolution commerciale démesurée et a déclenché des échanges jusque-là insoupçonnés.
Sa fortune illimitée lui a permis de bâtir et d'acheter des châteaux, des domaines immenses et de financer les guerres du roi de France. Un grand personnage et un auteur de talent à découvrir sinon à adopter.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'argent est du songe pur. Le contempler c'est faire défiler devant soi l'interminable procession des choses de ce monde."
" La paix ce n'est pas la suspension de la guerre. La paix, c'est l'industrie des hommes, c'est le mouvement des marchandises, c'est l'essor des villes et des foires."
" Personne dans la famille, ne paraissait attendre de moi autre chose que de faire couler à flots les richesses."
" L'argent, les titres, rien de tout cela ne comptait pour moi."
" Ce qu'un petit garçon de fourreur avait imaginé, à deux rues de là, était devenu cette bulle de pierre posée sur le bord de l'ancien oppidium."
" Par delà la naissance, l'honneur, la noblesse, la foi, toutes choses qui sont inventées par l'homme, il y a ces humbles nécessités que sont la nourriture, la vêture, le couvert, qui sont obligations de la nature et devant lesquelles les humains sont égaux."
Pour en savoir davantage:
" Jean-Christophe Rufin fait revivre Jacques Coeur, argentier de Charles VII. Une saga réussie sur le pouvoir."
" Jean-Christophe Rufin vient de retrouver sa verve et son panache, celui du grand romancier populaire qui, de L'Abyssin à Rouge Brésil, enchanta ses lecteurs. Son nouveau roman est à la fois une odyssée chevaleresque et une brillante réflexion sur le pouvoir
Le Grand Coeur est donc le roman de l'ambition. Non celle, vulgaire et trop peu romanesque, qui conduit à tout faire pour devenir riche et puissant, mais celle, beaucoup plus subtile, qui mène l'homme de peu à devenir meilleur. Jacques Coeur est né bourgeois dans une France que l'on ne disait pas encore "d'en bas".
C'est lui qui raconte, au crépuscule de sa vie, comment il s'arracha à la condition qui était la sienne, devint monnayeur, voyagea en Orient, gagna la confiance du jeune Charles VII, aida ce dernier à faire d'un champ de bataille un royaume, réorganisa l'économie d'un pays ruiné par une guerre qui durait depuis cent ans, tourna le regard vers l'Italie et Constantinople...
Coeur fut longtemps calomnié, pris pour un intrigant devenu argentier du roi pour mieux entasser une fortune et saigner le royaume. La réalité? Il préfigure la Renaissance. Avec un demi-siècle d'avance, il s'engage dans le mécénat, réorganise les finances par le commerce en favorisant la production, développe le goût du luxe non pour ce que l'on appellerait le "bling-bling" du pouvoir mais parce que ce luxe résulte de ce que l'esprit humain apprend à créer pour restituer à nos vies confinées les richesses naturelles dont nous sommes coupés.
Il devint l'amant d'Agnès Sorel, la favorite du roi, et le banquier de la Couronne. De ces deux affronts, le second fut le plus grave. Charles VII le bannira, dissimulant sa trahison sous les apparences d'une faveur. Cet aspect (les relations de pouvoir entre le petit roi de Bourges et son grand argentier) est le plus passionnant de ce saisissant roman d'aventure. "
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LE GRAND COEUR, roman de Jean-Christophe RUFIN, 2012, 497 pages
01/09/2014 19:00
RUFIN Jean-Christophe
LE GRAND COEUR, roman, Gallimard, 2012, 497 pages
Un roman remarquable par la qualité de l'écriture de l'auteur et l'ampleur du personnage principal, JACQUES COEUR, un personnage marquant à son époque par les rôles multiples et imposants qu'il a joués toute sa vie durant: argentier du roi CHARLES V11, marchand et négociant avec les pays européens limitrophes et surtout par sa percée en Asie en y recherchant des produits essentiels, de luxe, d'art, comme la soie, les pierres précieuses, des essences rares, des chefs d'oeuvre d'art et d'artisanat culturel inconnu.
Le négociant a permis une percée commerciale avec l'Asie de plus significative.
L'auteur tel un historien nous fait revivre les événements importants de la vie de Jacques COEUR qui a ouvert et permis un commerce outremer avec tous les pays d'Europe et d'Asie. Son concept du commerce ouvert a permis une évolution commerciale démesurée et a déclenché des échanges jusque-là insoupçonnés.
Sa fortune illimitée lui a permis de bâtir et d'acheter des châteaux, des domaines immenses et de financer les guerres du roi de France. Un grand personnage et un auteur de talent à découvrir sinon à adopter.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'argent est du songe pur. Le contempler c'est faire défiler devant soi l'interminable procession des choses de ce monde."
" La paix ce n'est pas la suspension de la guerre. La paix, c'est l'industrie des hommes, c'est le mouvement des marchandises, c'est l'essor des villes et des foires."
" Personne dans la famille, ne paraissait attendre de moi autre chose que de faire couler à flots les richesses."
" L'argent, les titres, rien de tout cela ne comptait pour moi."
" Ce qu'un petit garçon de fourreur avait imaginé, à deux rues de là, était devenu cette bulle de pierre posée sur le bord de l'ancien oppidium."
" Par delà la naissance, l'honneur, la noblesse, la foi, toutes choses qui sont inventées par l'homme, il y a ces humbles nécessités que sont la nourriture, la vêture, le couvert, qui sont obligations de la nature et devant lesquelles les humains sont égaux."
Pour en savoir davantage:
" Jean-Christophe Rufin fait revivre Jacques Coeur, argentier de Charles VII. Une saga réussie sur le pouvoir."
" Jean-Christophe Rufin vient de retrouver sa verve et son panache, celui du grand romancier populaire qui, de L'Abyssin à Rouge Brésil, enchanta ses lecteurs. Son nouveau roman est à la fois une odyssée chevaleresque et une brillante réflexion sur le pouvoir
Le Grand Coeur est donc le roman de l'ambition. Non celle, vulgaire et trop peu romanesque, qui conduit à tout faire pour devenir riche et puissant, mais celle, beaucoup plus subtile, qui mène l'homme de peu à devenir meilleur. Jacques Coeur est né bourgeois dans une France que l'on ne disait pas encore "d'en bas".
C'est lui qui raconte, au crépuscule de sa vie, comment il s'arracha à la condition qui était la sienne, devint monnayeur, voyagea en Orient, gagna la confiance du jeune Charles VII, aida ce dernier à faire d'un champ de bataille un royaume, réorganisa l'économie d'un pays ruiné par une guerre qui durait depuis cent ans, tourna le regard vers l'Italie et Constantinople...
Coeur fut longtemps calomnié, pris pour un intrigant devenu argentier du roi pour mieux entasser une fortune et saigner le royaume. La réalité? Il préfigure la Renaissance. Avec un demi-siècle d'avance, il s'engage dans le mécénat, réorganise les finances par le commerce en favorisant la production, développe le goût du luxe non pour ce que l'on appellerait le "bling-bling" du pouvoir mais parce que ce luxe résulte de ce que l'esprit humain apprend à créer pour restituer à nos vies confinées les richesses naturelles dont nous sommes coupés.
Il devint l'amant d'Agnès Sorel, la favorite du roi, et le banquier de la Couronne. De ces deux affronts, le second fut le plus grave. Charles VII le bannira, dissimulant sa trahison sous les apparences d'une faveur. Cet aspect (les relations de pouvoir entre le petit roi de Bourges et son grand argentier) est le plus passionnant de ce saisissant roman d'aventure. "
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LA GRÂCE DES BRIGANDS, roman de Véronique OVALDÉ, 2013, 283 pages
13/12/2014 16:09
OVALDÉ Véronique
LA GRÂCE DES BRIGANDS, ROMAN, Éditions de l'Olivier, 2013, 284 pages
Roman d'une femme qui se cherche un droit de vivre, une joie de vivre, une personnalité bien à elle car son milieu familial est infecte, non représentatif d'une famille même ordinaire: un père taciturne, une mère bigote et une soeur jalouse. Pour survivre elle doit partir, quitter cette famille sans attache, sans sentiments profonds, juste une famille moche. À seize ans, elle quitte la ville de son enfance, Lapérousse, ce petit fjord perdu au fin fond du CANADA.
Pour s'en sortir, apprendre à se connaître, à trouver du positif dans sa vie, elle écrit ce qu'elle ressent, ce qu'elle vit avec une lueur d'espoir de s'en sortir. Véronique Ovaldé réussit à nous présenter avec son écriture intense la vie d'une femme en construction, une femme qui se forge une vie à son image non pas celle de la victime mais de l'écrivaine qu'elle veut être. Elle rencontrera l'amour tout en gardant son désir de liberté en projet. Une femme à découvrir, une auteure à cotoyer, un roman d'une vie qu'on se fait sur mesure.
"Marguerite Richaumond estimait en effet que le vice et la naïveté alternaient dans le coeur de ses filles. Tout cela d'ailleurs alors que Maria Cristina n'avait pas encore treize ans et Meena quatorze. Avant que Meena ne fût définitivement stoppée dans son élan et n'eût quatorze ans toute sa vie."
"Chaque matin la première pensée de Maria Cristina était: Un jour de moins à vivre. La formule, outre son caractère un peu affecté, prenait un sens tout particulier en raison de son éducation."
"Pour s'endormir Maria Cristina projetait son propre enterrement et imaginait le regret qu'on aurait d'elle." "Tout n'était donc que fortuité et hasard?"
Le roman touchant, troublant d'une jeune femme qui se cherche une identité, une raison de vivre, le plaisir de découvrir sa vie, son avenir, un but à définir selon ses aptitudes personnelles et surtout sortir de la misère de sa famille malsaine, invivable.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"La Grâce des brigands", par Véronique Ovaldé: les racines du MAL.
La Grâce des brigands, le nouveau roman de Véronique Ovaldé -sans doute le plus fort- explore les méandres de la culpabiliét et du don... avec humour et gravité.
Véronique Ovaldé s'impose, livre après livre, comme l'une de nos meilleures tisseuses de songes. Tour à tour, elle revêt les habits de la fée et de la sorcière. Ses livres sont des contes modernes, des fables contemporaines où le loufoque côtoie la tragédie. Son nouveau roman, sans doute le plus fort, explore les méandres de la culpabilité et du don.
La Grâce des brigands retrace la vie de Maria Cristina Väätonen, auteur d'un roman à succès publié à 17 ans et intitulé La Vilaine Soeur. Largement autobiographique -du moins la jeune Maria Cristina l'a-t-elle laissé dire pour les besoins d'une promotion aussi tapageuse qu'efficace-, le livre l'a définitivement brouillée avec sa famille. Croit-elle. Des années plus tard, Maria Cristina reçoit un coup de téléphone de sa mère à qui elle n'a pas adressé la parole depuis dix ans. Abandonnant son confort d'écrivain à succès (une villa à Los Angeles et tout ce qui va avec), elle prend le premier vol pour Lapérouse, ce petit fjord perdu au fin fond du Canada.
Avec humour et gravité, Véronique Ovaldé explore les méandres de la culpabilité
Est-il bien raisonnable de retourner sur les lieux de son enfance lorsqu'on les a fuis à toutes jambes à la première occasion? Maria Cristina est convaincue que "les drames ne surviennent pas dans le hasard et le chaos des choses".
Or drame il y a eu. Sa soeur, par sa faute, aura 14 ans toute sa vie. Maria Cristina retourne sur ses traces comme on vient expier tardivement une faute dont on veut se convaincre qu'elle est à l'origine de toute chose. Et il est vrai que l'on trouve dans la maison rose de Lapérouse les racines de son mal autant que de sa réussite.
C'est parce qu'elle s'ennuyait, coincée entre un père mutique et une mère emmurée dans sa folie, que la petite Maria Cristina se précipita dans la lecture. Sauvée par les livres, elle se mit en tête d'en écrire. Avec l'aide discrète du père (un imprimeur illettré), elle s'est enfuie vers la Californie. Là, elle a rencontré le grand écrivain sud-américain Rafael Claramunt, obsédé par le prix Nobel, consommateur de substances plus ou moins licites, affublé d'un chat baptisé Jean-Luc (à cause de Godard) et d'un chauffeur à l'improbable patronyme (Judy Garland).
Alternant humour et gravité, Véronique Ovaldé nous offre ici une splendide variation sur le thème des perdants magnifiques. www.lexpress.fr
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