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INHUMAINES, roman des moeurs contemporaines de Philippe CLAUDEL, 2017, 129 pages
19/05/2017 12:00
CLAUDEL Philippe
INHUMAINES, 2017, 129 pages, roman des moeurs contemporaines
Nous sommes devenus des monstres. On pourrait s'en affliger. Mieux vaut en rire.
Ce livre ne correspond pas à mon genre d'humour peu importe les dires de l'auteur. Il a ses raisons que je ne partage pas. Rire des autres ne me dit rien, ne me fait pas grandir ni ne fait de moi une meilleure personne humaine. De l'humour noir, socialement déplacé. Excessif, amoral.
Un livre un peu fou, disons humour exagéré comme manger du Juif ou du Roumain qui est meilleur au goût. Humour social déplacé.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"L'homme est un risque à prendre." KOFI ANNAN.
"Hier matin j'ai acheté trois hommes.Une tocade. C'est Noël. Ma femme n'aime pas les bijoux. Je ne sais jamais quoi lui offrir. La vendeuses me les a emballés."
"Mon sexe disparaît. Son sexe avait bel et bien disparu. Le sexe de Bredin s'est effacé. Plus rien. En effet. Les bourses elles aussi avaient disparues. L'entrejambe de Bredin était parfaitement lisse."
"Il a collé sur le front du mort une pastille rouge. Un homme est arrivé en courant. Vendu. Vendu. Demain. Je pense en avoir un autre assez semblable."
"Morel du service comptabilité a épousé une ourse. L'ourse était en blanc. J'ai trouvé cela douteux. Ma femme aussi. On se moque de nous. L'ourse était un peu serrée dans sa robe."
"Un village. Un faux. un village de vacances. Le village appartient au comité d'entreprise. La mer est là. Pétanque. Courses en sac. Urologie. Concours de châteaux. Les animateurs sont jeunes et musclés...ils s'accouplent avec la femme d'un des vacanciers. Pour les hommes, il y a les masseuses. elles sont exotiques. Ne parlent pas notre langue."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
Nous sommes devenus des monstres.
On pourrait s’en affliger.
Mieux vaut en rire.
« Le rire contre les armes. Et l’ironie pour se moquer de nous.
L’homme est sans doute le seul animal à commettre deux fois les mêmes erreurs. Il est aussi l’unique à fabriquer le pire et à le dépasser sans cesse. À observer le monde comme il va, on hésite alors entre les larmes et le rire.
J’ai choisi dans Inhumaines de m’affubler d’un nez rouge, d’exagérer le vrai pour en saisir l’atroce. Ma volonté était de cette façon de tempérer la cruauté née de notre société en la croquant de façon grotesque, ce qui permet de s’en moquer, en espérant contribuer à la corriger aussi, même si je n’ai guère d’illusion sur ce point : restons modeste.
En 2000, j’avais déjà écrit un roman, J’abandonne, sur la vulgarité de notre monde et sa bêtise. Cela ne me faisait pas rire à l’époque, et le texte était serré comme un coup de poing. Avec le temps, j’ai préféré l’humour et la satire, comme dans Le Paquet ou dans L’Enquête, pour dire comment nous allions droit dans le mur, un mur plus solide que nos pauvres caboches.
Je suis convaincu qu’il est des situations où la littérature doit se transformer en papier de verre pour décaper les cervelles : cela fait un peu mal au début mais cela chatouille aussi. Et après tout, à mon très petit niveau, je ne fais avec ce roman de moeurs que m’inscrire dans un sillon tracé depuis longtemps par des aînés prestigieux, Pétrone, Rabelais, Molière, Voltaire, Villiers de L’Isle-Adam, Jarry, l’Apollinaire des romans érotiques et absurdes, Georges Fourest, les Surréalistes, Ionesco, Roland Topor, Pierre Desproges et bien d’autres qui se sont
servis de l’outrance et de la farce pour transcrire nos errements, et amuser leur public en le déshabillant.
Bien des peintres et graveurs aussi m’ont inspiré depuis longtemps, qui ont su se pencher sur les monstres : Jérôme Bosch, Brueghel, Jacques Callot, Monsu Desiderio, Füssli, George Grosz, Alfred Kubin, Otto Dix, le Topor dessinateur, Reiser, Jean Rustin, Cardon, sans oublier la joyeuse bande du mythique Hara-Kiri. Et dans le cinéma, comment ne pas citer Dino Risi et ses propres Monstres, mais aussi plus près de nous le devenu culte désormais
C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde,
Inhumaines est inspiré de faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant est totalement volontaire. J’ai simplement forcé un peu le trait. À peine. Et je n’ai d’autre ambition que faire rire, même jaune, à nos propres dépens, à commencer par les miens.
Inhumaines est à la vérité ce que le palais des glaces est au réel : exhibant un reflet convexe, parfois concave, rétréci ou agrandi, même s’il déforme, il ne ment jamais. »
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Une lectrice:
Que dire? Que dire?
Que si les vingt premières pages m'ont fait sourire (voire rire), les quarante suivantes m'ont troublée (voire mise mal à l'aise) et que les cent dernières m'ont agacée.
Philippe Claudel prend ici le parti de se moquer de la société actuelle et tout le monde en prend pour son grade; les vieux, les pauvres, les cancéreux, les réfugiés, les femmes, les arabes, etc. La toute puissance des banques et des multinationales est décriée; et ce qu'il advient des pauvres employés de base est ici souvent critiqué, voire moqué. "On est toujours le con de quelqu'un" a chanté Pierre Perret. C'est on ne peut plus implicitement répété ici.
Mais si encore il n'y avait eu que ce côté satirique des travers de notre société, passe encore. Ce que j'ai déploré, c'est l'omniprésence d'une sexualité débordante, sans morale et sans raison d'être. Ici tout le monde "couche" avec tout ce qui traîne (vivant ou non), et surtout avec les maris et femmes de la même entreprise. Franchement, au fur et à mesure des pages, cet univers lubrique et glauque lasse plus que tout le reste.
Bref, j'ai été attirée par la lecture des débuts de plusieurs de ces nouvelles, mais bien trop déçue par leur suite.
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LES CLEFS DU SILENCE, roman, polar de Jean LEMIEUX, 2017, 362 pages, Québec, ****
21/05/2017 22:02
LEMIEUX JEAN
LES CLEFS DU SILENCE, roman, polar, 2017, 362 pages , Québec, ****
Un roman d'enquête policière à fond historique remarquable pour tout Québécois quelque peu patriote. Les événements sont reliés à l'année 1970 qui est une année charnière pour le Québec avec le FLQ.
Roman très bien structuré. tout est inter relié: les indices, les événements, les personnages qui s'ajoutent. Il suffit d'être patient, attentif,de suivre la logique des événements interprétés par le sergent-détective ANDRÉ SURPRENANT.
Le lecteur est continuellement mis au parfum de la magouille politique à plusieurs niveaux, QUÉBEC-CANADA.
C'est l'univers des ombres. Un roman intense d'époque et un auteur à découvrir pour son talent et sa connaissance profonde de l'histoire du Québec.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Le Québec, c'est une grande tribu ou un petit pays, au choix."
"Le Québec est devenu une oligarchie. Ces gens sont assez habiles pour faire croire au bon peuple qu'il vit en démocratie."
"PEREIRA et LEFEVRE étaient morts parce qu'ils menaçaient ceux qui détenaient les CLEFS DU SILENCE."
"...il était plus sage de reprendre le slogan du professeur LATERREUR: SUIVEZ L'ARGENT."
"Le cellulaire du sergent-détective ANDRÉ SURPRENANT vibra alors qu'il se pressait, au milieu d'une cohorte de mélomanes, vers l'entrée du parterre de la salle WILFRID-PELLETIER."
"Scalpé et vidé comme un cochon, dit BRAZEAU d'un ton qui trahissait une certaine réprobation. ANDRÉ PEREIRA, 59 ans, infectiologue."
"Soit au moment où une photo de la tête du mort a été textée à sa veuve, dit SURPRENANT."
"Souciez-vous de ce que les gens pensent de vous et vous serez toujours leur prisonnier."
Pour en savoir davantage:
Alors que le Festival de jazz bat son plein et que Montréal ondoie sous la canicule, un médecin est poignardé et scalpé dans une clinique du centre-ville. La scène de crime livre quelques éléments déroutants : des blocs de bois évoquant un groupe terroriste, un ordinateur trafiqué, un dernier patient introuvable.
Le sergent-détective André Surprenant fouille le passé de la victime : le docteur Pereira menait-il une double vie ? Sa veuve est séduisante, mais dit-elle la vérité ? L’affaire est complexe. Entre les références à la crise d’Octobre et les mystères entourant la construction du nouveau CHUM, Surprenant se trouve une fois de plus confronté à l’événement qui a bouleversé son enfance : la disparition de son père en 1970.
Mais il y a pire. Coincé entre les intérêts des multinationales, des appareils politiques, des services de renseignement et les conflits au SPVM, Surprenant comprend bientôt que lui et ses proches sont en danger.
Les éditeurs
JEAN LEMIEUX
Médecin, passionné de musique et de voyage, Jean Lemieux a écrit de nombreux romans, tant pour les jeunes que pour les adultes. Le Mauvais Côté des choses est la quatrième enquête d’André Surprenant. L’ont précédé On finit toujours par payer (2003), qui a remporté les prix France-Québec et Arthur-Ellis avant d’être porté à l’écran, Le Mort du chemin des Arsène (2009), lui aussi récompensé du prix Arthur-Ellis ainsi que de celui du Salon international du livre de Québec, et L’Homme du jeudi (2012). [-]
Un lecteur assidu:
Résumé : Début juillet 2009, pendant le Festival du Jazz, sous la canicule. À deux pas du nouveau Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), un infectiologue est retrouvé sauvagement assassiné à l'arme blanche et scalpé. Puis c'est le tour d'un ex-ministre fédéral et du chien d'un ex-felquiste. Alors que sa fille est en instance d'accoucher, le sergent-détective André Surprenant du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) mène l'enquête. Que viennent faire les magouilles et la corruption des multinationales entourant la construction du nouveau CHUM, les contributions illégales aux partis politiques, les événements d'octobre 1970 et un certain livreur de poulet, la grande recrue de 1653 dont Paul Chomedey de Maisonneuve, un sosie du chanteur des Cowboys fringants, les Belles soeurs de Michel Tremblay, le Bloc et le Parti québécois, le Parti libéral du Québec, les tensions au SPVM (tiens donc !), le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), la CIA et un coq portugais dans cette quête de la vérité ?
Commentaires : Jean Lemieux nous livre ici un roman touffu, très documenté, une intrique complexe avec une multitude de personnages et d'indices. En arrimant le récit avec la réalité historique qu'il décrit et interprète, dit-il librement, le créateur du sergent-détective André Surprenant, personnage un peu porté sur la consommation d'alcool, donne l'impression d'avoir eu accès à certaines informations à partir de sources privilégiées. Il s'agit là d'une caractéristique intéressante des polars qui permettent de dénoncer des injustices et des manipulations politiques, économiques et sociales, tout en déclarant que les personnages et les événements décrits sont fictifs. Sont aussi omniprésentes les convictions politiques de l'auteur et de son héros ainsi que son désir de les partager. En ce sens, certains jugements sur la société québécoise sont très réalistes et m'ont rejoint.
Mais à vouloir trop en mettre, on s'y perd parfois un peu, mais la curiosité de savoir et l'intérêt ne fléchissent pas de chapitre en chapitre. Des chapitres « thématiques » courts, bien construits. Une écriture remarquable. Des références musicales appropriées. Même une recette de paëlla avec du romarin (?), peut-être celle de l'auteur. On a définitivement hâte que le policier et ses collègues finissent par faire la part des choses dans ce noeud gordien d'hypothèses tout aussi crédibles les unes que les autres. Évidemment, la solution décrite dans ses moindres détails viendra… dans un des derniers chapitres. Somme toute un roman bien ficelé, avec une incursion dans la vie personnelle et familiale du héros.
Je dois avouer que Les clefs du silence m'a fait découvrir cet auteur très prolifique. Ce roman m'a donné le goût de remonter aux aventures antérieures d'André Surprenant qui sont sur ma pile de prochaines lectures.
Ce que j'ai aimé : L'idée originale. L'arrimage avec la réalité actuelle de la société québécoise et à certains événements historiques. La haute qualité du texte. L'humour de l'auteur. Les fleurs de lys parsemées tout au long du récit. Une première de couverture qui résume bien le propos. le fait que les coupables ne seront probablement pas punis à la hauteur de leurs crimes, comme c'est souvent le cas lorsqu'il est question de magouilles politiques. La dernière phrase (n'allez surtout pas la lire).
Ce que j'ai moins aimé : L'apparition d'un nouveau membre dans la famille du policier (et je ne fais pas ici référence à Paul Massicotte) qui, bien qu'elle crée une nouvelle dynamique dans le couple du héros, n'est peut-être qu'une prémisse à un prochain opus.
Lien : HTTP://AVISDELECTUREPOLARSRO..
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OSCAR DE PROFUNDIS, roman d'anticipation de Catherine MAVRIKAKIS, 2016, 320 pages, Québec
28/05/2017 13:39
MAVRIKAKIS Catherine
OSCAR DE PROFUNDIS, romand'anticipation, 2016, 320 pages
Roman d'anticipation de ce qui pourrait arriver dans le futur dans une grande ville de gueux, de sans-abris comme MONTRÉAL. L'action se déroule vers les années 2050 de notre ère, époque où se déclare la PESTE, la maladie noire, la MORT noire.Le cahot humain suite à l'annonce de la maladie noire, l'anarchie, la débandade, la peur, l'isolement, la décadence.
Roman écrit dans une écriture éloquente.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Cette nuit-là, la Lune grosse,blafarde, s'était encore éloignée de la Terre.Son refroidissement s'était vraisemblablement accusé. Elle semblait grelotter dans le ciel éteint. On savait sa fin proche."
"Les temps étaient extrêmement durs pour toutes les créatures de la rue. À l'approche de l'hiver, il fallait s'organiser. Seuls les pauvres allaient disparaître. Les gueux...Ils étaient systématiquement chassés...se nourrissaient des excès putréfiés d'une société trop grasse."
"Leur destin était de disparaître...avant la fin du monde. C'était la loi."
"Quel meurtre resterait latent quand la faim tiraille les estomacs...Les meutes se faisaient de plus en plus animales."
"... avant la création de l'ÉTAT MONDIAL qui avait changé le statut des pays,,,et l'annihilation de certains dialectes."
"OSCAR constata combien la ville tombait en morceaux. MONTRÉAL. La métropole."
"LE CHANTEUR DE LA FIN DES TEMPS, LA STAR DE L'APOCALYPSE CONTEMPORAINE."
"Les autres universités avaient dès 2048 plié bagage dans les banlieues...seule l'Université McGill..avait survécu à l'exode."
"Personne ne naissait dans la rue. Les gueux ne savaient que mourir."
"Les créatures de la rue mettraient peut-être un peu plus de temps à mourir, mais elles finiraient par disparaître. Seuls les gueux erraient dans les rues."
"Car comment expliquer que les pauvres soient les seuls à mourir? Oui les gens riches seraient à l'abri de cette fin-là!"
!Oui, ils seront parfaits ces vers pour parler de la révolte de ces gueux, de la révolte montréalaise de la fin du XX1e siècle, se disait OSCAR en se réjouissant."
Pour en savoir davantage:
"Une épidémie mortelle ravage Montréal. Depuis la création de l’État mondial, des hordes de miséreux errent dans la ville. Certaines zones leur ont même été temporairement abandonnées afin de les maintenir à distance des nantis des banlieues. Des troubles éclatent. Avant qu’il ne soit trop tard, Cate, la chef d’une des bandes de crève-la-faim, veut frapper un grand coup.
Le chanteur Oscar De Profundis, devenu star planétaire, est de retour après une longue absence. Sa ville natale reste emplie de souvenirs funestes. Pour ses fans, particulièrement nombreux et fervents, il vient donner deux concerts extraordinaires. Cependant, l’état d’urgence est déclaré et, pour sa protection, Oscar doit demeurer confiné dans la somptueuse maison où son homme de confiance l’a installé avec toute l’équipe De Profundis.
Durant la nuit, Oscar, envahi de sombres visions de son passé, ne parvient pas à trouver le sommeil malgré les calmants de toutes sortes. Il ignore la peste qui sévit à l’extérieur. Comme toujours, il s’absorbe dans la préservation des cultures en voie de disparition. Il élabore musées et mausolées à la gloire d’un monde francophone englouti dans la culture mondiale.
Dehors, la rumeur continue de gronder. Avec l’aide de complices, dont les fidèles Balt et Mo, ainsi qu’Adrian, le vieux libraire, Cate s’apprête à tenter l’impossible et à faire jouer à Oscar un rôle déterminant dans la révolte des pauvres.
Un roman apocalyptique dans lequel Catherine Mavrikakis imagine un avenir proche où les inquiétudes de notre temps se sont matérialisées. Alors que tout est perdu, la romancière nous persuade du pouvoir profondément consolateur de la littérature et des arts.
LES ÉDITEURS
Une lectrice:
"Dans un futur proche, complètement mondialisé, Montréal est dévastée. Les gueux se partagent le centre-ville, où ils survivent dans un climat de violence et de misère, alors que le "mal noir" s'abat sur eux, et qu'ils tombent comme des mouches au milieu des rues sans que le gouvernement ne lève le doigt. Mais une bande de survivants est décidée à rappeler au monde leur existence.
Confiné dans sa demeure à cause de l'épidémie, Oscar de Profundis, artiste à la renommée quasi-mythique, vit au milieu d'une Cour de fans qui ne vivent qu'à travers lui. Il vit retiré du monde, et attend l'Apocalypse finale...
Ce roman ma laissé des sentiments mitigés. L'atmosphère est dure, sans espoir, ce qui traduit bien le climat de "fin du monde" qui règne. A l'opposé, Oscar de Profundis tente de sauvegarder un passé considéré comme superflu par le gouvernement mondialisé au pouvoir. Les livres, les traces du passé en général sont détruites car non utiles.
Une vision de la fin de l'humanité pessimiste et perturbante, mais efficace, portée par une écriture travaillée."
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UN VIOLON SOUS LA MER, roman de Myriam LEBOUTHILLIER, 2016, 492 pages, Québec
02/06/2017 19:20
LEBOUTHILLIER Myriam
UN VIOLON SOUS LA MER, roman, ****,Druide, 2016, 492 pages, Québec
Quel plaisir de lire le premier roman d'une jeune auteure de talent! Une écriture profonde, touchante, raffinée.
Un roman qui telle une vague nous emporte parfois vers le large, parfois vers une île salvatrice, parfois dans une descente de rivière inconnue.
Un roman bouleversant qui nous ressemble, nous comprend comme par un lien de parenté qui nous explique.Un roman mais surtout une histoire de famille dominée par un père qui n'avait rien d'humain.Absolument rien. Tout ce qu'il voulait, c'était humilier.
On ne peut pas être victime toute une vie sans avoir une part de responsabilité.Mathias est un être hypersensible mais aussi un peureux et un lâche.Il fuit.
Une auteure talentueuse à découvrir, un roman hors norme à décortiquer pour le plaisir de lire.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"ÉCRIRE, C'EST AVANT TOUT CHERCHER À SAISIR L'HUMANITÉ ESSENTIELLE DE L'INDIVIDU."
"C'est simple...Leur mère n'avait apparemment jamais souri."
"Les mains serrées sur le guidon, MATHIAS ralentit lorsqu'il aperçut la boîte aux lettres 2330 en bordure de route. Il posa un pied au sol, appuya son vélo contre la clôture..."
"Là! Quelque chose brillait dans le noir et semblait se rapprocher. Une bille rouge, illuminée de l'intérieur. Mais était-ce vraiment leur bille? Elle paraissait plus grosse, deux fois plus large que son poing. Il étira le bras vers leur trésor.Au centre, la petite étoile noire était toujours là, bien cachée, Oh..."
"Cette femme avait lu le livre, était à la recherche de quelqu'un et demandait l'aide de FERNAND.Ce ne pouvait être qu'ALICE. Et le cherchait, lui!."
"FERNAND, au souvenir de ce visage trop pâle s'en ajoutait maintenant un autre: celui de son père."
"Leur père saisit LÉA par le bras. elle se débattit en criant, mais il la gifla."
"FERNAND.Il le regarda comme on considère une vulgaire tache sur un tablier, comme on juge un frère resté pétrifié quand il ne fallait pas. Un traître, un minable. Un lâche qui a tout détruit."
" Son père. Alors FERNAND a un fils? Il a appris comment se servir de ses couilles."
"... la maison de son enfance qui avait abrité tant de haine, d'anxiété et de peur."
Pour en savoir davantage:
Premier roman d’une jeune auteure fort talentueuse, Un violon sous la mer a inspiré à l’écrivain Neil Bissoondath ce commentaire enthousiaste : « Avec des personnages sympathiques et une intrigue captivante, ce roman lance la carrière d’une écrivaine douée. Myriam LeBouthillier aura beaucoup à nous dire dans les années à venir ». Tout autant que lui, nous sommes charmés. Cette histoire est en effet palpitante. Avec finesse et humanité, la romancière lève le voile sur le douloureux passé d’une famille, tout en décrivant le parcours mouvementé d’un homme en quête d’un sens à donner à sa vie.
Résumé
À la fin du xixe siècle, dans une brume de vapeur et de charbon, Mathias a grandi entre les luxueux salons de négociants et la poussière des quais du Havre, importante ville portuaire de Normandie. En réaction aux déchirements familiaux, il fuit tôt la maison de son enfance pour trouver refuge dans l’art et sur le pont des navires, avant de s’exiler en Écosse. Aujourd’hui trentenaire solitaire, hanté par son passé et rongé par les remords, Mathias doit soudainement se rendre en Autriche pour prendre en charge un enfant dont il n’est pas le père. Sur le chemin du retour, qui se transforme en un voyage initiatique au coeur duquel se greffe la recherche de l’être aimé, il sera amené, grâce à ce jeune garçon dépaysé, à poser un regard différent sur le monde.
L’auteure

Née d’une mère québécoise et d’un père acadien, Myriam LeBouthillier a grandi à la frontière des deux provinces. Toute petite, elle voulait devenir écrivaine. Puis, enseignante, architecte, archéologue, journaliste, scientifique… Finalement, les premiers désirs de l’enfance l’ont poussée vers une maîtrise en création littéraire. Désormais installée à Québec, elle enseigne la littérature au cégep, suit des cours d’histoire, et trouve, entre les livres et les mots, un peu de temps à consacrer à la musique.
http://www.editionsdruide.com/livres/un-violon-sous-la-mer
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DES HOMMES SANS FEMMES, sept nouvelles de Haruki MURAKAMI, 2017, 293 pages
04/06/2017 18:18
MURAKAMI HARUKI
DES HOMMES SANS FEMMES, sept nouvelles, 2017, 293 pages
Un livre qui nous permet d'entrer dans l'intimité de personnages vivant au Japon dans un monde parallèle au nôtre mais en Asie.Surpris de constater les ressemblances de nos modes de vie moderne.
Un auteur au style d'écriture discret et intérieur. J'ai découvert un auteur asiatique immense, touchant dans un style d'écriture direct, ouvert, franc, l'émotivité sous contrôle.
Une écriture magique. Un auteur sans contredit à découvrir.
Un livre touchant et un auteur de talent à poursuivre par ses oeuvres.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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DRIVE MY CAR."KAFUKU était monté un certain nombre de fois dans des voitures conduites par des femmes et son expérience l'amenait à classer les conductrices en deux catégories: celles qui étaient en peu trop agressives et celles qui étaient un peu trop prudentes."
"MISAKI.24 ANS. Elle était vraiment excellente. Ses réflexes en tant que pilote également. Seule sa parole restait aussi rare, elle demeurait muette.Cette jeune fille ne montrait pas ses sentiments.Elle est abrupte, ne parle presque pas et fume sans arrêt. Elle était totalement concentrée sur sa conduite...une sorte de zen."
"Mais dans la vie, en toutes circonstances, il valait mieux savoir que ne pas savoir. Il en était convaincu. Seul le savoir permettait de devenir plus fort."
"Il fallait que j'enlève de moi ce qui ressemblait à de la colère."
UN ORGANE INDÉPENDANT."Il avait en tête les dates du cycle menstruel de chacune des maîtresses du moment de son patron TOKAI. Ce beau secrétaire qui était gay."
"Une connaissance tardive vaut toujours mieux que pas de connaissance du tout."
"Ce serait peut-être exagéré de parler de "revanche", mais les femmes ont besoin d'une compensation psychologique.C'est très fréquent."
"... et si,sans aucune explication, je me retrouvais soudain dépouillé de tout, nu, dans le monde, ce Moi qui est le mien, que serait-il?"
"J'ai écrit cette nouvelle afin de garder vivant le souvenir du DR TOKAI.Car, pour moi, écrire est le meilleur moyen de ne pas oublier."
"SHÉHÉRAZADE."Je suis moi-même une île déserte. La réalité. Même s'il savait bien que la réalité était souvent terriblement surréaliste."
"... je revenais naturellement à l'époque où j'étais une lamproie, dit SHÉHÉRAZADE."
"Est-ce qu'un bébé à l'intérieur de l'utérus pense ou ressent?"
DES HOMMES SANS FEMMES."Un pluriel froid et sans fin. Vous avez tourné à un angle et vous savez déjà que c'est arrivé. Mais impossible de revenir en arrière. D'être privé pour l'éternité.
Exactement comme la face cachée de la lune."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
« À ce que je sais, votre épouse était vraiment une femme merveilleuse […] vous devez vous sentir reconnaissant d'avoir vécu presque vingt ans auprès d'une femme comme elle. Je le crois profondément. Néanmoins, vous aurez beau penser que vous avez compris quelqu'un, que vous l'avez aimé, il n'en reste pas moins impossible de voir au plus profond de son cœur. Vous aurez pu vous y efforcer, mais vous n'aurez réussi qu'à vous faire du mal. Vous ne pouvez voir qu'au fond de votre propre cœur, et encore, seulement si vous le voulez vraiment, et si vous faites l'effort d'y parvenir. En fin de compte, notre seule prérogative est d'arriver à nous mettre d'accord avec nous-même, honnêtement, intelligemment. Si nous voulons vraiment voir l'autre, nous n'avons d'autre moyen que de plonger en nous-même. Telle est ma conviction. »
Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, le retour d'Haruki Murakami à la forme courte. Dans ce recueil comme un clin d'œil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire. Musique, solitude, rêve et mélancolie, le maître au sommet de son art.
Traduit du japonais par Hélène Morita. LES ÉDITEURS
Une lectrice:
Sept nouvelles composent ce livre au thème commun d'un homme vivant sans femmes ; l'un après le décès de sa femme, actrice qui le trompait parfois avec ses partenaires, décide de vivre sans femmes mais, ayant une déchéance temporaire de son permis de conduire, engage une conductrice ; un autre a plusieurs maîtresses, dont une qui l'a particulièrement marquée, abusé et n'ayant plus le goût de vivre il se laisse mourir ... Mes préférées sont Drive my car, le bar de Kino et Samsa amoureux, c'est dans ces trois-là que j'ai le plus apprécié l'écriture magique de Haruki Murakami.
C'est avec impatience que j'attends son prochain roman dont la parution, en français, par les éditions Belfond, est prévue en 2018. www.babelio.com
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