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COMMENT DEVENIR UN MONSTRE, roman de JEAN BARBE, 2004, 331 pages, Québec
05/03/2017 17:52
BARBE Jean :
COMMENT DEVENIR UN ANGE, ROMAN, LEMÉAC, ACTES SUD, 2005, 372 PAGES.
COMMENT DEVENIR UN MONSTRE,roman ****, 2004, Leméac, 331 pages, Québec
Un roman éloquent de la condition humaine, un roman émouvant, magistral, consistant mais dur. La condition humaine décrite dans tous ses plis, ses anfractuosités. Une écriture fraîche, rafraîchissante. De l'eau vive avec ses torrents. De la simple contemplation en lisant chaque tableau du roman. Une lecture prenante. Une imagerie primaire, fondamentale. Une écriture qui frappe, des mots émouvants.Un roman, un tocsin social. La violence, la guerre tue, nous détraque. Un état d'esprit, on sent l'oppression de la douleur, de la survie.
Sa monstruosité était sa condition humaine, son vécu, ses souffrances, son moyen de survie comme l'animal qu'il est et que nous sommes.
VIKTOR ROSH ne croyait pas à la justice des hommes. Il avait beau être un monstre, il n'en était pas moins un homme, et sa monstruosité était celle des hommes.
Une vison négative de soi, un monstre, un asocial, un solitaire, un survivant.
"La vie serait insoutenable, si nous n'avions pas la capacité d'oublier. Et la vie est insoutenable parce que nous oublions."
Un monstre de violence dort en chacun des animaux, dont l'homme.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Tout en haut de la montagne, il y avait de la neige.On avait grimpé de nuit en silence, en s'arrêtant pour tendre l'oreille. Le sifflement des balles, on l'entend même quand il n'est plus là, même quand il n'est pas encore là."
"Quelques minutes avant, il n'y avait rien dans la neige, pas même des traces de pas.Et maintenant ça, tous ces corps tombés dans des positions absurdes, qui lentement se couvraient de neige comme d'une poussière. Nos hommes restaient prudemment sous le couvert des arbres, ils attendaient.On ne sait jamais."
FRANÇOIS.Avocat."La présence de mes enfants m'agaçaient. Il est vrai que je les abandonnais, que je partais sans eux.Il était vrai également que j'étais heureux de partir en les laissant derrière.Qu'avais-je ? Mais je le savais très bien, Avocat, père, mari...Il me semblait être devenu une mécanique roulant à vide,sans âme.Une existence raisonnable jusqu'à la dissolution du moi. "
VIKTOR ROSH, dit CHEF.Cuisinier dans le civil. Engagé volontaire dès le début de la guerre.Milicien. Unité de commando. Crimes de guerre. VIKTOR était un homme de trente six ans, aux cheveux noirs décoiffés. "...un homme, je veux dire un être gorgé de testostérone, au corps sec et noueux, primitif."
"Son silence est un cri."
"Le menu de ce restaurant a été mon premier livre. Je n'avais pas appris à rêver, encore moins à rêver grand."
"Je n'avais pas de talent pour l'amour ni pour l'amitié...j'étais incapable de spontanéité."
"Quand tout nous indiffère, on se laisse porter."
"Entre le hasard et la prédestination, je n'ai jamais su où faire mon lit.Quelle importance d'ailleurs, puisque la bombe était tombée."
Son père."C'est la guerre. Mes mains ont tué.On leur a appris à tuer et depuis, elles veulent tuer."
VIKTOR. Il n'a jamais voulu l'aide de personne.
"Nos larmes nous appartiennent."
"S'il n'y avait pas eu de guerre, il n'aurait pas tué. Vous avez fabriqué un meurtrier. C'est la guerre qui a fait un monstre de mon fils et qu'il ne faut pas chercher plus loin."
"Je pensais. L'arbre s'est mis debout bien avant l'homme. C'était lui, jadis, le maître du monde."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"Un homme, surnommé le Monstre, refuse de parler et attend, en prison, la tenue de son procès. Venu de l'étranger pour l'assister, un avocat cherche à découvrir les raisons de son mutisme et les circonstances entourant ses crimes. Sur les traces de son client, dans un pays qui se relève à peine d'une guerre fratricide,l'avocat est plongé bien malgré lui au cœur d'une tragédie, où la folie des hommes ordinaires favorise la naissance des monstres.
Récit d'aventures, histoire d'amour, quête philosophique, Comment devenir un monstre se lit comme un roman policier où tout le monde serait à la fois coupable et innocent. D'un souffle vif et soutenu, ce texte porte un regard lucide sur la condition humaine, ses parts d'ombre mais aussi ses moments de rédemption." Les éditeurs.
Un lecteur:
Dans Comment devenir un monstre, l'auteur décortique le parcours d'un citoyen ordinaire qui est amené, par diverses circonstances, à s'engager comme soldat mercenaire dans une guerre civile d'un État fictif qu'on devine situé quelque part en Europe de l'Est. Par une écriture vivante et imagée, Jean Barbe, dont c'est le premier roman que je lis, m'a rendu la lecture plaisante même si son propos est très lourd.
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LA NATURE DE LA BÊTE, roman polar de Louise PENNY, 2016. 477 pages, Québec
09/03/2017 17:29
PENNY Louise
LA NATURE DE LA BÊTE, roman ****+, 2016, 477 pages, Québec
Un roman du genre polar, une enquête policière de l'inspecteur ARMAND GAMACHE, époustouflante mais surtout de "petits moments de bonheur" pour le lecteur engagé. On retient son souffle à la lecture de l'enquête comme un noyé qui se sent menacé, en danger avant de perdre conscience.
Une écriture compacte, une psychologie de l'humain impressionnante,brillante.
Gilles Lagrois. AUCLAIR, Québec
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"Courir, courir, trébucher, courir.Un bras levé pour repousser les branches souples qui lui cinglaient le visage.Dans le noir, il ne vit pas la racine. il tomba."
"Lorsque deux camps ont la capacité de se détruire, ni l'un ni l'autre n'ose appuyer sur la détente."
"Savoir ne rimait pas toujours avec pouvoir.Savoir était parfois paralysant. ARMAND savait que c'était faux. Parce que JOHN FLEMING était lui-même le démon."
"De débusquer un meurtrier qui tentait désespérément de rester dans l'ombre?"
LAURENT, 9 ans."En voilà un qui avait compris que la réalité est insaisissable."
"Pour un tueur, le chaos est un refuge. Ne lui conférez pas cet avantage."
GAMACHE."...un tueur qui panique est un tueur qui risque de se trahir. L'heure n'est ni à la timidité ni aux secrets."
"Un canon inexistant dans un village inexistant, en somme. L'endroit le plus improbable sur terre."
"Vous ne vous définissez pas par les habits que vous portez, monsieur.Ils ne sont qu'un costume. Peut-être même un déguisement."
Pour en savoir davantage: résumé
"Chaque jour, Laurent Lepage invente une catastrophe : des arbres qui marchent, un débarquement d’extraterrestres… Plus personne ne croit le garçon de neuf ans. Pas même Armand Gamache, qui a pris sa retraite à Three Pines. Cependant, quand l’enfant disparaît, il faut bien envisager que l’une de ses histoires soit vraie. Une traque effrénée et digne des plus grands romans d’espionnage se met en branle lorsque Gamache et ses anciens lieutenants de la SQ, Jean-Guy Beauvoir et Isabelle Lacoste, déterrent l’authentique canon géant de Gerald Bull, ingénieur en armement assassiné à Bruxelles il y a vingt-cinq ans. Un monstre est autrefois venu à Three Pines, il y a semé le malheur et ce dernier est de retour. En refusant de prêter foi à un enfant, l’ex-inspecteur-chef n’a-t-il pas joué un rôle funeste dans ce qui est arrivé ?" Les éditeurs.
« La romancière québécoise, au sommet de son art, mène son intrigue avec doigté, semant des indices et racontant une histoire de meurtre et de trahison avec grand style. »
Marie-France Bornais, Le
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Un lecteur
" L'ex inspecteur-chef Gamache, à peine a-t-il posé ses valises de retraité, qu'un événement sordide le rappelle à la réalité. La mort d'un enfant. Très vite, d'accident, cette mort devient meurtre. La communauté de Three Pines est bouleversée et le sera encore plus par la découverte d'un objet sans précédent…
Dans ce onzième volume de la série consacré à Armand Gamache, Louise Penny va plus loin dans l'horreur. Infanticide, armes de destruction massives, massacre, tueur en série… Cependant, que l'habitué se rassure, tout est en non dit, tout est doucement mentionné et à peine esquissé. Mais l'horreur est là et, une fois de plus, elle vient troubler la vie paisible de cette charmante commune du Québec.
Dans ce roman, nous découvrirons de nouveaux côtés sombres chez certains personnages ; Ruth, M. Béliveau… et ce pour notre plus grand plaisir, pervers je vous l'accorde.
Fidèle à son style inimitable, Louise Penny tient une intrigue redoutable, qui fait son effet. Nul doute que nous reverrons certains personnages apparus dans ce volume. le style est clair, agréable et l'humour british ,comme toujours, fait mouche.
Je le conseille aux amoureux de Louise Penny et de son excellent inspecteur-chef à la retraite."
Un lecteur.
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Commentaire de laloracorse2 (18/05/2017 08:22) :
bonjour Gil, me voila de retour apres une grande
convalescence j avais emmene mon bac de livres, sourires, et en plus il y
avait une bibliotheque dans cette clinique donc pendant mes rares moments
de liberte car dans ce genre d etablissement on est occupé à se reeduquer
que ce soit en salle ou en balneo, donc, je pouvais lire le soir
tranquille, amities à vous
http://laloracorse2.vip-blog.com/
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SAPIENS, une brève histoire de l'humanité, de Yuval Noah HARARI, 2015, 492 pages
12/03/2017 20:17
HARARI Yuval Noah
SAPIENS, UNE BRÈVE HISTOIRE DE L'HUMANITÉ, Albin Michel, 2015, 492 pages
Un livre impressionnant, un auteur brillant, convaincant, des lecteurs convaincus tellement ce livre nous révèle à nous-même et nous présente une histoire dont nous connaissions quelques brides de son histoire. Une révélation, un miroir de chacun de nous, peu importe son continent, un cours magistral d'histoire, celle de l'animal qu'est l'humain, l' HOMO SAPIENS.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec
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Résumé :
"Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ? Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l homme ? À dépendre de l argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur. Professeur d Histoire à l Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage... et notre futur."
Les éditeurs.
Une lectrice:
"Quel défi!! Ce jeune professeur de l'université hébraïque de Jérusalem entreprend ici de nous conter la folle histoire de l'humanité, depuis l'époque des chasseurs-cueilleurs aux hommes bioniques qui arrivent à un horizon proche sans doute!
La première question traitée ici est de savoir pourquoi l'Homme est devenu une espèce aussi réussie. Au départ il était loin d'être destiné à se retrouver tout en haut de l'échelle. Selon l'auteur c'est la capacité de l'Homme à créer des mythes et de la fiction (les Américains diraient le "story-telling") qui a été de nature à fédérer les humains autour d'un projet commun.
C'est cette croyance en des fictions qui permet aussi de développper l'économie et d'accorder du crédit, ce qui a permis l'explosion des connaissances et la conquête du monde par les Européens dès la Renaissance.
Le livre Sapiens nous amène reconsidérer des questions qui ont été longtemps brûlantes: comment est née la suprématie d'un groupe? Comment l'Europe s'est imposée et a imposé son système de valeurs et de pensée, comment et pourquoi les femmes ont été si longtemps dominées par les hommes. Comment sont nés les empires, pourquoi a-t-on accordé plus de crédit aux bâtisseurs de l'empire britannique qu'aux bâtisseurs de l'empire français. Des épisodes cruciaux comme la fameuse banqueroute de Law de 1719 sont présentés sous un jour nouveau.
L'auteur a le génie de mettre les choses en perspective.
C'est une Histoire dynamique et philosophique qui se déroule ici.
Les perspectives sont également développées de manière intelligente.
Quelle va être la place de l'Homme au moment où il peut devenir un quasi-dieu avec l'avènement des nano-technologies qui lui permettront de vivre plus longtemps, beaucoup plus longtemps..?
L'auteur a l'audace de donner dans le "politically incorrect" et c'est ce qui rend son livre si percutant.
Exemples :l'empire est un système politique qui a des bons côtés, gage de stabilité et de développement des sciences. le capitalisme est présenté ici quasiment comme une religion plutôt que comme une théorie économique.
Le traitement des animaux domestiques est présenté comme un des grands crimes de l'humanité.
LE livre a été inspiré par l'ouvrage de Jared Diamond "De l'inégalité dans les sociétés". On doit à Jared Diamond le fameux "Effondrement des civilisations".
C'est dire que l'ouvrage magistral de Yuval Noah Harari s'inscrit dans la même veine, de ces ouvrages qui nous font réfléchir à notre place dans l'Univers.
Le langage est accessible pour tous. C'est d'une clarté extraordinaire.
Il a toutes les chances de devenir un ouvrage de référence."www.babelio.com
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COMMENT DEVENIR UN ANGE, roman de Jean BARBE, 2005, 371 pages, Québec
21/03/2017 14:30
BARBE Jean :
COMMENT DEVENIR UN ANGE, ROMAN, LEMÉAC, ACTES SUD, 2005, 372 PAGES.
Un roman hors du commun avec des personnages hors du commun ou hors norme dans un style d'écriture hors du commun.Un roman touchant où l'humain est le thème principal. Peu importe qui on est on a le droit à la différence, à l'amour des autres, à la vie.
Un roman qui nous fait reconnaître et accepter nos différences de vivre, de voir la vie et la vie les autres.
Une tension, une retenue, un ombrage.Une froidure, une vision opposée des choses.La réalité, un mur de sens entre deux amis presque en opposition.
Un roman à ne pas manquer, un auteur à à découvrir, à comprendre. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman.
Gilles Lagrois, AUCLAIR, QUÉBEC
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"Il était venu m'attendre à l'aéroport, ce qui n'était pas dans ses habitudes. J'avais beau le connaître depuis vingt ans, nous n'avions pas ce genre de rapport qui appelle les claques dans le dos et les menus services.
Je n'étais pas très à l'aise avec la notion d'absolu. Je l'avais souvent soupçonné de lire dans les pensées, d'une manière ou d'une autre.
...et que je tendis la main à leur chef spirituel. J'étais un résistant. J'avais choisi ma névrose. Je préférais la crispation à la détente."
ELENA"Au coin de ses yeux, des pattes d'oie témoignant d'une vue passée à rire."
FRANÇOIS." J'avais souvent l'impression de le décevoir, d'une manière ou d'une autre."
"Le salaud. Le magnifique, le merveilleux salaud. PATRICK MORNO.
"C'était mal d'être aimé, de vouloir être aimé."
LES DISCIPLES DE L'AMOUR ÉTERNEL.
"Vous avez trop de bite pour avoir un cerveau."
PATRICK MORNO. "Dès qu'il avait atteint l'âge de sa majorité, la Protection de l'Enfance l'avait laissé tomber comme une vieille chaussette."
"C'est un signe de vieillesse que de se plaindre de l'inculture des jeunes."
PROVENÇAL."Elle était une proie en quête d'un fauve."
"L'amour n'existe pas. Il n'y a que l'idée qu'on s'en fait. L'amour est une idée. Les gens qui aiment l'amour n'aiment pas les gens."
"Je refuse l'amour, toutes les formes d'amour."
LINDA. PATRICK.."Elle réclamait de plus en plus de mauvais traitements sexuels. Patrick déclara ce soir-là que les sévices sexuels n'étaient plus à l'ordre du jour et que Linda avait besoin de se faire soigner."
NOTRE HISTOIRE. NOS VIES LIÉES.
Pour en savoir davantage:
" Je sais que demain le soleil va se lever.
Cela me donne-t-il pour autant un pouvoir sur le soleil ? "
Personnalité énigmatique, gourou malgré lui, homme d'une absolue bonté, Victor Lazarre a-t-il des pouvoirs surnaturels ou sait-il seulement écouter les autres au point de modifier le cours de leur vie ? Cette question va accompagner François pendant des années.
Journaliste débutant, François vit avec deux jeunes gens, une fille étrange nommée Provençal, et l'imprévisible Fred.
En vingt ans d'une amitié fondée sur le respect et l'indépendance, des années 1980 à nos jours, ces trois copains vont évoluer, changer, s'arracher au passé, en subir parfois les conséquences, tout en percevant, ensemble, le chaos d'un monde totalement redessiné par ces décennies mouvementées. Amours, violences, utopies fracassées, expériences et déviances, réussites et déceptions professionnelles, c'est avec tous ces bagages - accomplissements et ratages mêlés - que François se trouve un jour dans l'obligation d'écrire un livre sur Victor Lazarre.
Car ce matin, sous ses yeux ébahis, Victor s'est envolé...LES ÉDITEURS.
CRITIQUES LIBRES
Une belle grande montagne russe
"Tel est le lot de ce bouquin de Jean Barbe. Je vous mentirais si je vous disait que je n'ai pas trouvé ce roman bien sympa. Pas très constant, mais sympathique...et bon Dieu...ORIGINAL! Chose dont la littérature québécoise a ÉNORMÉMENT de besoin.
Comment devenir un ange, c'est tout d'abord l'histoire de Victor Lazarre. Qui est-il? Le livre nous en dit peu, un homme bon, un homme qui se soucie de son prochain. Pour être authentiquement bon, Victor se verra greffer une pléthore d'adeptes qui le prendront pour un messie à la petite semaine. Pourquoi en sait-on si peu sur Victor Lazarre si ce bouquin est sur lui?
Parce que ce n'est pas lui qui raconte, mais bien François, un journaliste, connaissance de Victor, que ce dernier a chargé d'écrire un livre sur lui , sentant sa mort approcher. François raconte tout d'abord sa propre vie à lui et les événements qui l'ont mené à rencontrer Victor Lazarre et à écrire sur lui.
De plus, quelques chapitres, parsemés au travers du roman, avec une narration beaucoup plus impersonnelle racontent l'histoire de Patrick Morno, un jeune homme qui a grandi dans une secte religieuse et qui, après s'en être sauvé essaie de refaire sa vie en tant que mécanicien.
Vous aimez Haruki Murakami? Ce bouquin est pour vous, bien que certains passages baignent dans un lyrisme épouvantablement bas, Barbe pose les bases d'une narration qu'on pourrait désormais nommer Murakamienne. Pensez un peu à "La ballade de l'impossible" avec un héros, François, qui ne vit pas à la hauteur des Okada et Watanabe de Murakami. Mais le reste y est. Moments magiques, narrations nostalgiques et intériorisées. Fantaisie plus ou moins suggérée, etc.
Ce roman était de beaucoup meilleur que ce à quoi je m'attendais. Assez pour me faire lire "Comment devenir un monstre". Je le conseille à tous les fans d'Haruki Murakami, qui veulent connaître un des premiers descendants du style."
CRITIQUES LIBRES
Un très beau livre et une belle histoire

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 42 ans) - 5 septembre 2011
"Au départ je n'étais pas spécialement attiré par ce livre, le titre en lui-même ne me disait rien, et le résumé des éditeurs n'était pas très parlant. Et puis j'ai voulu voir par moi-même ce qu'il en était. C'est un très bon livre, avec une belle histoire et des personnages attachants. L'écriture de cet auteur est très agréable, je me suis fait absorber, et j'ai dévoré les chapitres.
J'ai aimé les aventures des différents personnages qui gravitent tous, plus ou moins, autour de Victor Lazare. Ce ne sont pourtant, que des vies ordinaires, mais là encore le talent de l'auteur fait son oeuvre, car on s'attache à eux. Toutes les formes d'émotions sont au rendez-vous, et tôt ou tard, ou est obligé de s'identifier à un passage du livre. On rit, on pleure, on s'énerve devant certaines situations, mais toujours avec plaisir.
C'est un bon livre, qui se lit facilement et qui est plaisant. Une découverte pour moi car je ne connaissais pas cet auteur. Je vais certainement lire d'autres ouvrages de lui pour voir s'il conserve ce talent de narration. Je ne peux que vous inviter à lire ce roman."
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CHIEN BLANC, récit de Romain GARY, 1970, 219 pages. ****
23/03/2017 20:30
GARY Romain
CHIEN BLANC, 1970, 219 pages, ****
Un récit, non pas un roman sur la haine raciale aux États-Unis dans les années fin soixante, au moment même où en France c'était la crise, la révolte de Mai 1968.
Ce livre est un récit de ROMAIN GARY,auteur Français marié à une actrice Américaine, JEAN SEBERG. Ils droit de résidence autant en France qu'aux États-unis.
Un récit avec toute la lucidité de l'auteur qui est intrinsèquement pacifique, tolérant, non engagé et non partisan d'un parti politique.
Un homme lucide qui ne prend pas parti sauf contre les connards, les dictateurs et les injustices sociales.
Ce récit relate des faits, des leçons de vie contre le racisme noir dont le récit de CHIEN NOIR qui est un chien qui a été dressé spécifiquement pour agresser toute personne noire sous prétexte de protection personnelle. Un chien de garde personnel.
Nous devenons témoins de situations raciales contre les Noirs en Amérique Blanche, de l'histoire des NOIRS se battant pour leurs droits et la reconnaissance de leur égalité humaine.
ROMAIN GARY est un homme d'une belle nature, d'une bonne nature. Il observe sans juger, sans exploser, sans interférer.
Ce récit est dense, réfléchi; celui d'un observateur averti avec une écriture éloquente doublée d'une réflexion politique incontestable.
Un moment historique touchant mais définitivement jamais résolu.
Quelle doit être la couleur de la peau d'un humain libre?
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"C'est assez terrible, d'aimer les bêtes. Lorsque vous voyez dans un chien un être humain, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir un chien dans l'homme et de l'aimer. Vous n'avez jamais la paix. "
"C'est un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du CHIEN-QUI-FUME, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance."
"Je me rappelai alors que l'employé de la Western Union était également Noir."
"CHIEN BLANC était sur la défensive. La haine était là, mais la peur empêchait la bête d'attaquer."
"Il est moins grave de perdre que de se perdre."
ROMAIN GARY." Je leur explique que j'ai, de me négresse, un fils de vingt-six ans, qui est membre du Parti communiste français...que de GAULLE avait été témoin à mon mariage à BANGUI et qu'il est parrain de mon fils nègre communiste français."
"...que la crainte sexuelle joue un rôle souterrain étrange dans les rapports entre Blancs et Noirs.La légende de l'outil noir a, à cet égard, quelque chose de profondément cocasse,"
"Le "géant noir" devient probablement un symbole envié, donc redouté et haï."
"Les Noirs et les Noires ont été obligés de passer par la prostitution."
"...le mépris et la haine qu'inspire encore souvent le Noir au Noir lui-même ... une forme de haine pour sa conditinon. Du matériel humain."
"Plus on baisera, et plus ils seront baisés.C'est du désespoir. Le génocide ou l'amour, qu'une solution. "
"Ce qui manque aux Blancs et aux Noirs américains, c'est une communauté de souffrance."
"Le Noir américain est ce qu'il y a de plus traditionnellement américain. La population noire est d'un américanisme encore proche de la source... par l'éducation et la culture...ils croient encore au "Rêve Américain."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
«C'était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance.
Il m'observait, la tête légèrement penchée de côté, d'un regard intense et fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous guettent au passage avec un espoir angoissé et insupportable.
Il entra dans mon existence le 17 février 1968 à Beverly Hills, où je venais de rejoindre ma femme Jean Seberg, pendant le tournage d'un film.»
L'Amérique à feu et à sang, vue par l'auteur de La promesse de l'aube et des Racines du ciel, prix Goncourt 1956. Les éditeurs.
Un lecteur:
Je ne ferai pas une longue critique.
Le sort de ce chien blanc, dressé pour sauter à la gorge des Noirs, m'a troublée, plus que le destin des hommes, car lui n'avait rien demandé, il voulait juste être le meilleur ami de l'homme et lui obéir.
Ce chien blanc est devenu agressif envers les Noirs, car on l'a éduqué ainsi. Tout comme l'homme Blanc, dans les années 60 aux États -Unis est formaté pour la haine des Noirs.
Le sort réservé à ce chien est épouvantable, comme si les hommes ne se satisfaisaient pas de s'entre déchirer, il faut qu'ils y mêlent leur soi-disant meilleur ami.
Ce roman est un miroir sur l'Histoire de ce pays à cette époque. Une réalité qui est hélas trop souvent encore d'actualité. www.babelio.com
"Alors qu'il vit aux États-Unis avec son épouse, Jean Seberg, Romain Gary recueille un berger allemand. L'animal trouve rapidement sa place dans la maison, auprès de l'autre chien et des chats. Il est ce qu'on appelle communément une bonne pâte, affectueux avec tout le monde. Tout le monde, sauf les noirs. Batka est un chien blanc, un chien dressé par les hommes blancs pour chasser les hommes noirs. Pour Gary et Seberg, il est impensable d'abattre le chien : ils le confient à un chenil qui a pour consigne de le guérir de cette haine que l'homme lui a chevillée au corps. Et c'est Keys, un soigneur noir qui se charge de réformer Batka.
Quand Romain Gary recueille le chien, le pays est au bord de l'explosion. L'assassinat de Martin Luther King est pour bientôt, la guerre de Vietnam traumatise les foules et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. « Je suis en train de me dire que le problème aux États-Unis pose une question qui le rend pratiquement insoluble : celui de la Bêtise. Il a des racines dans la profondeur de la plus grande puissance spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie. » (p. 37) Romain Gary observe de loin les implications de son épouse dans la cause noire, mais c'est un militant désabusé en qui le feu sacré de la révolution couve encore. Son action à lui, c'est l'écriture et il y met toutes ses réflexions. « J'éprouve le besoin dévorant d'une ségrégation absolument sans précédent dans l'histoire de la solitude. Avec en moi un tel besoin de séparatisme, il faudrait pouvoir créer un monde nouveau. Je m'y mets immédiatement : je passe tout l'après-midi à écrire. » (p. 128)
Outre la chronique du sauvetage du chien, Romain Gary interroge son rapport à l'autre, cet étranger à lui-même. « le seul endroit au monde où l'on peut rencontrer un homme digne de ce nom, c'est le regard d'un chien. » (p. 152) Ni meilleur, ni plus généreux qu'un autre, l'auteur fait face à ses démons. « Je me suis résigné à admettre une fois pour toutes le fait que je ne parviens pas à civiliser entièrement l'animal intérieur que je traîne partout en moi. » (p. 17) En s'identifiant à l'animal, en prenant plus qu'à coeur le traumatisme que le chien a subi, Romain Gary écrit un bel hymne à l'homme. Et finalement, sauver le chien, c'est sauver l'espoir. « Toujours cet infernal dilemme : l'amour des chiens et l'horreur de la chiennerie. » (p. 182) C'est bien pour cela que la fin de ce texte est un crève-coeur, une véritable tragédie pour tous ceux qui aiment les animaux et la race humaine « C'est assez terrible, d'aimer les bêtes. Lorsque vous voyez dans un chien un être humain, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir un chien dans l'homme et de l'aimer. » (p. 212)
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