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EMBRASSER YASSER ARAFAT, chroniques palestiniennes d' Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, 2011, 82 pages, Québec
28/12/2018 13:17
BARBEAU-LAVALETTE Anaïs
EMBRASSER YASSER ARAFAT, CHRONIQUES PALESTINIENNES, 2011, 81 pages, Québec
Un récit agité de ce qu'elle a vécu lors de son séjour en Palestine. Un séjour émouvant et humain parmi les habitants hommes et femmes. Elle découvre la réalité des familles troublées par la guerre et l'occupation du pays contrôle autant pour rentrer que pour sortir, les checkpoints. Un peuple heureux mais en manque de liberté.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Une shahida, martyre. Une bombe humaine. Mon neveu, Shahid aussi. «
« L'armée détruit la maison en représailles. »
« On m'a expliqué que le STAR ACADÉMIE panarabe a été produit pour apprendre la démocratie au peuple. »
« Avoir le regard opaque. C'est ce que je trouve le plus difficile.Éteindre le regard, le placer sous voûte, ne l'offrir qu'à ceux qui le connaissent déjà. Il faut choisir qui on invite. »
« Une université en territoires occupés. On aime apprendre :c'est comme aller loin sans bouger. »
« Les PALESTINIENS n'existaient pas. n leur existence était pourtant impossible.
Ce premier cri date de 1929. Depuis, ils ne cessent de crier qu'ils existent. »
« Mohammed doit se faire exploser d'abord, sur les gardiens de sécurité du ministère de la Défense, et Karim doit renter à l'intérieur de l'édifice par la suite. Mohammed aurait pu mourir. Pire : Mohammed avait choisi de mourir. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« La Palestine d’Anaïs Barbeau-Lavalette est un paysage hérissé d’aspérités, de murs et de checkpoints. Ramallah est une ville bruyante où l’on confond parfois les feux d’artifice avec des explosions, où des centaines de mères ont dû sacrifier un enfant à la résistance. Mais sa Palestine est aussi un jardin fertile et invitant où poussent figues, pommes grenades, pêches et raisins. C’est une rue dans laquelle joue un petit garçon déguisé en Superman. C'est une frontière animée où les marchants vendent des poules, des livres, de la crème glacée et des maillots de bain. C'est un pays où le Star Académie panarabe sert aussi à apprendre le droit de vote à ses habitants.
À travers la vision kaléidoscopique d'Anaïs barbeau-Lavalette on découvre une Palestinne multiple. Plus qu'un carnet de voyage, ce texte est une vibrante réflexion sur le courage, l,amiur et l'importane de la famille. Avec une toucahnte sobriété, elle raconte non pas ce qu'elle a vu, mais bien ce qu'elle a vécu. » LES ÉDITEURS
EMBRASSER ARAFAT
https://voir.ca/livres/2011/04/21/anais-barbeau-lavalette-embrasser-la-vie/
« Plongée dans la préproduction du film, Anaïs a ressorti ses "vieux carnets de routard". Le livre Embrasser Yasser Arafat, qui sort cette semaine, offre aux lecteurs un florilège des pages inspirées par la vie quotidienne en Palestine. On y rencontre justement Mohammed, un aspirant kamikaze qui s’est fait arrêter en chemin et qui raconte, devant sa mère et ses soeurs, comment le plan a mal tourné. Une scène qui marie le tragique et l’anodin, sans flafla, et qui résume bien le regard que pose ABL sur l’existence des assiégés. "Oui, le monde meurt, mais autour, le monde "frenche" aussi! Le ti-cul qui allait se faire exploser, il est là qui boit du Coke, ses soeurs le niaisent, il est aussi ti-cul que n’importe quel petit frère!" Bref, des êtres comme vous et moi, aux prises malgré eux avec des situations extrêmes et réagissant parfois de manière extrême.
Mais pas tous. ABL raconte aussi comment Siham a dû passer cinq années "à cohabiter avec l’armée israélienne, qui avait fait sienne une partie de la demeure familiale". Continuant de vivre sa vie avec "un soldat dans son bain, un autre devant sa télévision", Siham vient à les connaître et à partager avec eux certains repas.
Faysal, lui, continue de rêver à "un seul État démocratique", à l’exemple de l’Afrique du Sud. Pour eux, la violence n’est pas une solution. Les chroniques d’ABL plaident dans le même sens: malgré la dure réalité, on n’y voit ni hargne ni récriminations; seulement de l’empathie et de l’affection. »
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LA PETITE ET LE VIEUX, roman de Marie-Renée LAVOIE, 2010, 235 pages, Québec, ****
01/01/2019 14:19
LAVOIE Marie-Renée
LA PETITE ET LE VIEUX, roman, 2010, 235 pages, Québec
Un roman dont le personnage principal est une petite fille de huit ans qui va nous permettre de pénétrer dans sa vie d'enfant jusqu'à l'âge de treize ans. Elle avait fait le choix de rêver sa vie. Une rêveuse
à grande imagination et maturité sociale. Un roman qui se lit et se visualise comme un film québécois sous-titré dans un langage populaire de la ville de Montréal avec tous ses services de quartier ,ses pauvres et ses sans abri.
Hélène, dix ans, a choisit de s'appeler Joe, est souvent témoin de la qualité de vie limite des personnes et des enfants de son quartier, des injustices sociales comme des enfants qui dorment par terre sur un matelas dans une cuisine.
Dans ce roman on se croirait parmi cette famille. Quelques instants de bonheur, de lecture d'un bande dessinée, de joie de la vie d'une famille au Québec.
Roman spontané ,jovial et émouvant. Une écriture à deux niveaux : celui de l'enfant et celui de son entourage.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Elle se nomme Hélène, mais se fait appeler Joe parce qu’elle veut vivre en garçon comme lady Oscar, son héroïne de dessins animés préférés qui est le capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Comme elle, elle aimerait vivre à une autre époque et réaliser de grands exploits, car elle a l’âme romantique et un imaginaire avide de grands drames. Mais elle doit se contenter de passer les journaux, puis de travailler comme serveuse dans une salle de bingo. Après tout, au début du roman, elle n’a que huit ans, même si elle prétend en avoir dix.
Hélène a trois sœurs, un père très occupé à être malheureux et une mère compréhensive mais stricte qui ponctue ses phrases d’un «C’é toute» sans réplique. Elle vit dans un quartier populaire peuplé de gens souvent colorés dont le plus attachant est sans nul doute son nouveau voisin, Monsieur Roger, un vieil homme qui rêve de mourir. Il passe ses journées à boire de la bière, mais il accourt dès qu’on a besoin de lui. Hélène et lui développent une amitié indéfectible.
Le roman est traversé par une grande tendresse et rendu avec une grande vivacité. Hélène peut se rassurer : elle fait preuve d'autant d'héroïsme que Lady Oscar et sa vie est tout aussi palpitante que la sienne. La vrai aventure n'est-elle pas de vivre au quotidien. » LES ÉDITEURS
UN LECTEUR :
« Un vieux, un peu grincheux, un peu solitaire, assis sur sa chaise rouillée sur sa terrasse. Il regarde la rue, n'en a rien à foutre, observe en silence, une ‘tite bière frette à la main. Il n'a jamais regardé un épisode de Lady Oscar. Tout ce qui l'intéresse, lui, c'est sa bière, et la bonne température de sa bière. Il attend juste que la mort vienne le chercher, avec sa bière frette. Et il espère qu'elle viendra rapidement.
- Dis, c'est quoi un sandwich à la crème glacée ?
Et pis, y'a Hélène qui veut qu'on l'appelle Joe. Un prénom masculin pour faire comme Lady Oscar du temps de la splendeur de Versailles. Elle ne rate pas un épisode de ce manga japonais et se rejoue dans sa tête et dans sa vie les scenarii, les dangers et les actes de courage de cette lady élevée comme un garçon. Lady Oscar, c'est son initiation à la vie.
Entre ces deux-là, une certaine connivence va s'installer. Ils vont s'apprivoiser. Ils vont apprendre à se connaître. Il faudra quelques temps pour qu'ils s'apprécient vraiment, mais une fois l'amitié scellée, cela sera un bonheur de les voir converser. Elle n'a que huit ans, même si elle déclare en avoir dix. Elle rêve d'exploits assez dignes pour sauver Marie-Antoinette des malversations de son entourage. Sauf qu'elle doit se contenter de livrer des journaux ou de servir des bières frettes dans une salle de bingo. Il n'attend plus rien de la vie, si ce n'est qu'elle lui foutte la paix (la vie) en s'évadant rapidement de son corps déjà froid (tiens, une douleur dans le bras gauche, sueurs et palpitations, serait-ce le bon moment).
La mère de Joe est très occupée de par ses activités, elle ne plaisante pas à la maison, discipline discipline, un point c'é toute. Son père, finalement peu présent, est occupé à être triste et malheureux. Joe se retrouve donc souvent livrée à elle-même, avec petits boulots contraignants et éreintants, juste pour gagner quelques piastres et aider sa famille à vivre mieux dans ce quartier populaire et ouvrier.
Le vieux Roger se dit vieux, se dit prêt à mourir, mais en attendant est toujours présent pour aider Joe ou sa famille, toujours là pour un bon conseil, un coup de main, ou une épaule sur laquelle Joe pourra épancher ses rêves ou son spleen. Je l'aime bien ce Roger, je sens qu'il me ressemble, en plus il est fort en sacrement, il me fait sourire, cet ours mal léché qui au fond a bon fond.
Connivence, j'ai déjà dit. Amitié solide, épaules partagées. Quelle tendresse à les voir se quereller gentiment ou rire gaiement, ou regarder les étoiles et la lune en dégustant un sandwich à la crème glacée (alors oui, si tu es comme moi, tu te demandes ce qu'est un sandwich à la crème glacée ; parce que non avant ce roman je ne savais pas ce qu'était un sandwich à la crème glacée, pourquoi pas deux tranches de pain avec une glace à l'intérieur…les québécois ont parfois de drôles d'idées)
Hélène est un tout petit bout de femme pas encore femme mais qui grandit trop vite pour pouvoir aider toute sa famille. Roger est cet homme qui aurait pu devenir aigri et acariâtre en attendant la mort si son chemin n'avait pas croisé celui de Joe. Et entre les deux et une plume tout en douceur, en gentils jurons et en franc parler du Québec, ce petit roman est une petite douceur d'émotion et de bons sentiments.
- Putain que ça a l'air bon un sandwich à la crème glacée…
Et je crois qu'à la fin de ma bière frette, je me souviendrais longtemps de leur histoire et de ce maudit Saint-Cibolaque d'ostie de christie de Viarge de Saint-Sacrament. Toute la poésie du monde québécois en un juron, comme des marshmallows au sirop d'érable crépitant sur un pic autour d'un feu de camp, une mélodie de Roch Voisine crépitant du poste de radio.
Ce roman, 50 % sirop d'érable, 50 % joual ! « www.babelio.com
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NOS HÉROÏNES, de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, 2018, illustré, 86 pages, Québec
14/01/2019 13:58
BARBEAU-LAVALETTE Anaïs
NOS HÉROÏNES, illustré, 2018, 86 pages, Québec
L'histoire de quarante et une femmes qui ont marqué l'histoire du Québec, notre histoire par leur détermination, leur carrière, leur talent pour faire reconnaître leur égalité face aux hommes de leur époque de 1580 à 2006. Elles réclamaient tout simplement le droit de prendre leur place, de jouer leur rôle dans notre société.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé :
Le 23 juin 2018, Anaïs Barbeau-Lavalette, auteure du magnifique roman La femme qui fuit, prononce un discours symbolique et électrisant sur les Plaines d'Abraham. Elle braque les projecteurs sur les femmes oubliées de notre histoire. Avec l'illustratrice Mathilde Cinq-Mars, elle propose ici un album sous forme de voeu : que ces femmes s'infiltrent pour de bon dans nos vies. Que grâce à leurs fabuleuses histoires, elles aient enfin le dernier mot.
Le 23 juin 2018, Anaïs Barbeau-Lavalette, auteure du magnifique roman La femme qui fuit, prononce un discours symbolique et électrisant sur les Plaines d'Abraham. Elle braque les projecteurs sur les femmes oubliées de notre histoire. Avec l'illustratrice Mathilde Cinq-Mars, elle propose ici un album sous forme de voeu : que ces femmes s'infiltrent pour de bon dans nos vies. Que grâce à leurs fabuleuses histoires, elles aient enfin le dernier mot.
Les libraires craquent
Les libraires conseillent (décembre 2018) par la librairie Les libraires
Nos héroïnes, c’est ce fabuleux portrait de Québécoises méconnues, qu’elles soient sportives, religieuses, scientifiques ou artistes, qui ont lutté, chacune à leur manière, contre le marasme de leur époque. Anaïs Barbeau-Lavalette transmet leur humanité et leur force de caractère par des anecdotes du quotidien et les honore avec tendresse. Mathilde Cinq-Mars enrobe le tout d’illustrations magnifiques, au charme vieillot, qui attirent le regard. Un livre-objet superbe, éclairant autant que nécessaire.
Chantal Fontaine, librairie Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)
« C’est au moment où elle écrit La femme qui fuit qu’Anaïs Barbeau-Lavalette prend conscience du manque flagrant de modèles féminins dans notre histoire écrite. À l’instar de sa grand-mère — Suzanne Meloche, femme forte qui décide de quitter la famille pour s’accomplir —, plusieurs femmes ont façonné le pays, porté leur cause, quitte à tout perdre.
Avec Nos héroïnes, qui paraît tout juste chez Marchand de feuilles, l’auteure met en lumière une quarantaine de portraits singuliers qui ont, depuis les débuts de la colonie jusqu’à la période contemporaine, marqué l’histoire, façonné le paysage culturel et social. « Écrire ce livre est, pour moi, la suite logique des choses. Qu’est-ce qu’on construit après #MoiAussi? C’est ça. On construit des modèles de femmes fortes qui depuis très longtemps se sont levées et ont bravé les interdits », explique Anaïs Barbeau-Lavalette dans une entrevue accordée au Devoir.

Bien que sa façon de les mettre en lumière permette aux lecteurs, petits et grands, de prendre la mesure des exploits, Anaïs Barbeau-Lavalette parvient à les présenter d’abord et avant tout comme des êtres humains qui ont su tenir tête, croire en leurs forces et s’affirmer comme tels. « Il faut se réapproprier cette façon de raconter en présentant de façon naturelle le vécu de ces Kateri Tekakwitha, Louise de Ramezay, Emma Lajeunesse », ajoute-t-elle.
Si quelques figures incontournables se sont imposées lors de la sélection des modèles — Marie Rollet, Simonne Monet-Chartrand, La Bolduc, Thérèse Forget-Casgrain en tête —, les coups de coeur et les personnalités marginales ont par la suite guidé le choix. « Je voulais un portrait d’héroïnes varié, un éventail de luttes aussi. Il y a autant de sportives que de militantes pour les droits. Il y avait aussi beaucoup d’Amérindiennes qui s’imposaient, parce qu’elles font partie de notre paysage. Je trouve ça beau de faire cohabiter ces femmes de façon naturelle. »
Je voulais un portrait d’héroïnes varié, un éventail de luttes aussi. Il y a autant de sportives que de militantes pour les droits. Il y avait aussi beaucoup d’Amérindiennes qui s’imposaient, parce qu’elles font partie de notre paysage. Je trouve ça beau de faire cohabiter ces femmes de façon naturelle.
— Anaïs Barbeau-Lavalette
Tendre et enveloppante, l’auteure parvient ainsi à poser un regard très doux et humain sur chacune d’elles, favorisant l’identification. « Je pense qu’on peut être forte tout en étant très féminine. Il y a des femmes qui finissent en prison et qui continuent à porter leur collier de perles. La modernité du féminisme, c’est ça aussi. Tu peux être une femme séduisante qui aime se mettre belle tout en levant le poing et en allant se battre. Tout ça est conciliable. C’est cette vision globale de l’héroïne que j’avais envie de montrer. On s’est tellement fait raconter des histoires d’hommes forts et vainqueurs, mais c’est beau aussi, des femmes fortes. De rendre ça accessible et non unidimensionnel, c’était très important pour moi. »
Pousser droit et fier
Écrit et pensé pour les enfants, Nos héroïnes s’est imposé de lui-même dans le parcours de l’auteure. « Il fallait que je m’adresse à nos enfants. Pendant l’écriture, j’étais branchée sur eux. Je leur parlais, c’est à eux que je m’adressais. J’ai d’ailleurs réalisé que, grâce au livre, les femmes allaient faire partie de la mémoire collective des enfants. Je parle déjà de Rosa Parks, de Frida Kahlo, de Marie Curie à mes enfants, et ils jouent à être ces personnages. Ça fait partie de leur imaginaire autant que Spider-Man et la Reine des neiges. Je me dis alors : pourquoi pas Marie Gérin-Lajoie ? Si la Reine des neiges peut exister aussi fortement, je suis certaine que nos héroïnes québécoises le peuvent aussi. »
Mais au-delà de cette volonté de faire connaître ces femmes qui ont forgé notre histoire, Anaïs Barbeau-Lavalette porte en elle et à travers ce livre un désir plus grand nourri d’espérance. « Je trouve qu’on est dans une époque lourde à porter et j’aimerais que les enfants sachent qu’on peut encore avancer dans le monde de façon lumineuse. Ils doivent sentir qu’ils ont une marge de manoeuvre, qu’ils ont un pouvoir, qu’ils peuvent grandir en faisant partie de ce monde-là, en se l’appropriant, en l’inventant à leur façon. Et j’aimerais que les petites filles et les petits garçons s’approprient ces héroïnes, qu’elles nourrissent leur fierté, qu’elles les encouragent à participer au monde. »
La mémoire collective, l’importance de faire partie d’un tout pour mieux marcher ensemble vers demain, participe de la démarche de l’auteure, qui est avant tout une mère et une citoyenne. « Ce que j’ai envie de partager avec ce livre, ce sont des prises de pouvoir sur le monde, et c’est notre rôle en tant que parents de transmettre ça. » Le 10 novembre il y aura une marche pour la suite du monde dans tout le Québec pour exprimer notre désir de participer de façon individuelle et collective à la lutte contre les changements climatiques.
« Cette marche, autant que mon livre, s’inscrit dans cette même volonté de participer à un grand tout. J’aimerais que les petits vivants puissent pousser droit et être fiers d’être des êtres humains sur terre. Le livre permet une certaine perspective sur l’histoire, permet de comprendre que ces héroïnes ont, elles aussi, vécu dans un monde difficile. Elles perdaient leurs enfants à cause de la petite vérole, elles ne pouvaient pas choisir leur chef de pays ou leur mari. Mais elles ont avancé. C’est clair que ça relativise et fait prendre conscience du chemin parcouru. Oui, il y a encore du chemin à faire, mais il faut se tenir debout et ne pas perdre espoir. »
https://www.ledevoir.com/lire/540921/nos-heroines-se-tenir-debout
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ILÛ, l'homme venu de nulle part, roman de Pierre BARTHE, 2008, 628 pages, VLB, Québec
24/01/2019 17:36
BARTHE Pierre
ILÛ, L'HOMME VENU DE NULLE PART, 2008, 628 pages, VLB
Roman dont l'action se déroule il y a plus de 30 000 ans dans une partie nordique de la Terre. Les personnages pourraient être considérés comme les premiers habitants de l'Amérique du Nord venus de la Sibérie par le détroit de Béring.
Nous partageons la vie de ces chasseurs au quotidien saison par saison, leur cueillette des plantes, des fruits sauvages, leurs parties de chasse, leurs us et coutumes,leurs règles de vie, leur organisation sociale, l'éducation de leurs enfants, leurs unions familiales, leurs déplacements de tribu en tribu.
Un roman captivant qui nous montre leur survie avec leurs instruments rudimentaires. Leur façon de se nourrir, de se vêtir, de se déplacer.
Un roman qui nous fait vivre également les conflits possibles entre individus, leurs façons de les régler, les talents qu'ils développement pour survivre.
Un roman sur la survie de l'homme primitif et de son histoire en tant qu'être humain en évolution.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Les douze chasseurs pistaient quelques grands mammouths laineux. Les pachydermes entreprenaient leur migration annuelle vers le nord. »
« Pour Kaï c'était enfin l'occasion d'en abattre un. Unique chance d'une vie, se disait Kaï, il piaffait. »
« La notion même de propriété territoriale leur était totalement inconnue. »
« Ils savaient faire du feu. »
« Chacun était libre de ses décisions, de sa façon de vivre, de sa collaboration ou non au succès ou non du clan. »
« ILÛ. Ce qu'il devinait en quelque sorte, c'est qu'il ferait ici une rencontre déterminante avec lui-même, avec la Force qui l'avait conduit en ce lieu dynamique, cette Force qui l'habitait, lui. »
« Dans la nature, le visible et l'invisible étaient indissociables. Le matériel et l'immatériel , le temporel et le spirituel ne faisaient qu'un.Le bien et le mal étaient des notions inconnues.
Seules comptaient les Forces qui en venaient à produire l'équilibre qui soutenait à la fois les espèces et la vie elle-même. Ces Forces c'étaient les Esprits qui les personnalisaient. »
« LES DANSES CÉLESTES DES ESRITS-DU-NORD, les aurores boréales. »
« La fabrication et la manipulation des armes n'occupaient toutefois qu'une partie du temps consacré à l'édification d'une jeunesse habile et robuste. »
« Il s'agissait avant tout d'une épreuve contre soi-même, contre ses faiblesses et ses peurs. La pierre de touche au brave, en quelque sorte, pour mesurer sa capacité à survivre dans des conditions minimales, sans même le soutien des autres. »
Pour en savoir davantage :
Résumé
Il y a quarante mille ans, sur une terre aujourd’hui disparue sous les mers de Tchoukotka et de Béring, un groupe de nomades du Clan-des-Hommes-Vrais recueille un jeune homme blessé et inconscient. Découvrant que celui-ci est amnésique, ses nouveaux compagnons le nomment Ilû-N’Tall, l’homme venu de nulle part. Le jeune Ilû doit alors mener plusieurs combats, d’abord contre les peurs ancestrales et les préjugés de l’époque, pour réussir à se tailler une place dans son clan d’accueil, mais aussi contre les angoisses que génère la quête de sa véritable identité. Malgré les amitiés indéfectibles qu’Ilû réussit à tisser, face à un amour impossible, il choisit plutôt le chemin de l’exil en dirigeant une expédition à la recherche du Clan-des-Hommes-de-la-Grande-Eau. Commence alors une longue marche aventureuse qui conduira Ilû et ses compagnons à fouler un sol nouveau, au-delà de l’ancien monde. Pour eux, en ce jour comparable à tant d’autres, il s’agira des Pays-du-Levant. Mais pour nous, cette découverte sera d’une portée incalculable, car la terre d’accueil sur laquelle ils choisiront de s’installer est celle que l’avenir baptisera «Amérique».
ILÛ
L'HOMME VENU DE NULLE PART
Un roman préhistorique qui nous parle d'amour, de grandeur d'âme et d'accomplissement, en plus de mettre en relief les savoirs qui ont permis au monde moderne d'exister.
Un homme venu de nulle part, qui ignore tout de ses origines, se retrouve au sein du Clan-des-Hommes-Vrais. Il se nomme Ilû, personnage principal du premier roman de Pierre Barthe qui nous raconte, dans ce livre, les aventures de cet homme qui, il y a quarante mille ans, a guidé une petite bande d’hommes et de femmes jusqu’à une terre d’avenir, l'Amérique. Passionné de préhistoire, Pierre Barthe a voulu dépeindre l’homme à l’état pur, à l’opposé de l’homme moderne collé aux progrès technologiques et au confort. L’auteur y parle d’amour, de grandeur d’âme et d’accomplissement...
Les libraires craquent
Voilà enfin un roman historique qui ose remonter plus loin: Ilû: L’homme venu de nulle part, premier opus de Pierre Barthe. L’auteur nous emmène sur les terres asiatiques, il y a plus de 40 000 ans, et romance de façon superbe la traversée des premiers hommes jusqu’en Amérique, lorsqu’ils passèrent par le Nord. Nous avons ici un récit passionnant et un texte travaillé pour lequel l’auteur a fait de nombreuses recherches, qui nous sont d’ailleurs livrées sous forme d’annexe. Ilû: L’homme venu de nulle part peut convenir à n’importe quel lecteur puisqu’il est loin de s’agir d’un texte inaccessible et surchargé d’informations historiques; vous aurez entre les mains un roman de qualité des plus agréables à lire.
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se réaliser, petite philosophie de l'épanouissement personnel, 2009, 180 pages, Marabout
27/01/2019 15:16
LACROIX Michel
SE RÉALISER, Petite philosophie de l'épanouissement personnel, 2009, 180 pages, Marabout
Un livre qui m'a permis de mieux me comprendre et comprendre le cheminement de ma vie, de mes choix de carrière et de société.
Ce livre dont le sujet principal est la réalisation de soi est présenté à travers les divers siècles de l'épanouissement de l'homme, de Platon à Jean-Paul Sartre tout en tenant compte que la notion d'individu autonome est une invention européenne et nord-américain de la fin du 18ième siècle.
Aristote : »La Cité existe pour permettre à l'homme de vivre bien. La vita activa.
La réalisation de soi. Entre la société et moi s'établit une sorte de deal gagnant-gagnant.Il est à la fois un instrument de critique sociale et un moteur de changement social.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
PAUL VALÉRY ; » Le plus vrai d'un individu, c'est son possible. »
« Je me recentre sur moi-même dans ma subjectivité. »
Se réaliser. »Elle indique, d'une part, que mon moi constitue la matière première à partir de laquelle s'opère le travail de réalisation personnelle et , d'autre part, que c'est par moi-même que cette réalisation aura lieu. La réalisation de soi est une création de moi-même par moi-même. »
JEAN-PAUL SARTRE : »Je n'ai d'autre loi que celle que je me donnerai. »
PLATON. »l'individu sait maintenant en quoi consiste sa vraie nature. Il peut enfin connaître la plénitude. Il peut épanouir son humanité. »
« Car se réaliser, c'est prendre des risques . Le risque de manquer de repères. De s'enfermer dans son moi. De s'égarer. Le risque de la liberté. »
« C'est mon potentiel qui me définit Je suis un réservoir de capacités d'agir et de raisons d,agir.Le comment et le pourquoi. Les aptitudes doivent pouvoir s'appuyer sur des motivations sinon elles ne débouchent sur rien. Il faut avoir les moyens de ses ambitions et les ambitions de ses moyens. Elles se renforcent mutuellement. »
HEIDEGGER. »De vouloir le développement autonome de toutes ses facultés. »
« La pensée positive. Croire dans mon potentiel,dans mes possibilités. Je crois en son progrès. Je détecte les croyances erronées que j'entretiens sur moi-même et je m'efforce de supprimer ces croyances.Ces pensées parasites encombrent ,on courant de conscience, m'empêchent de tirer parti de mon potentiel. Cassez la vison la vision qui vous freine.
Je restaure une pensée positive de moi-même pour installer profondément en moi cette croyance dans mes ressources.
L'autoréalisation est d'abord une autopersuasion. »
« Augmenter mon être, aller jusqu'au bout de moi-même, devenir ce que je suis. Le potentiel me conduira spontanément vers le bien. «
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :Résumé :
Quand on pense développement personnel, on pense souvent aux inspirations apportées par le bouddhisme, le yoga ou le taoïsme. Mais on oublie toutes les réflexions et les expériences proposées par la philosophie et la littérature occidentales. Goethe, Stendhal, Hegel, Kierkegaard, Sartre, Emmanuel Mounier n'ont cessé de s'interroger sur le développement de l'individu et les moyens de s'épanouir.
Conçu comme un guide philosophique, ce nouveau livre de Michel Lacroix permet à tous de se saisir de ces richesses culturelles pour avancer sur le chemin de la réalisation de soi, un chemin qui peut bifurquer vers l'action aussi bien que la contemplation, et qui, parfois, peut conduire dans certaines impasses comme l'hyperactivité ou le fantasme de grandeur...
Pas de techniques simpliste ici, mais un éclairage novateur sur le potentiel humain, la confiance en soi ou la pensée positive tels que les ont imaginés nos plus grands penseurs.
UN LECTEUR :
« Un beau livre qui n'a pas pour but d'indiquer la voie, de donner méthodes et recettes pour atteindre l'épanouissement personnel. Il a pour but de comprendre, "de construire une notion claire et distincte, comme on disait autrefois, de la réalisation de soi."
En 26 chapitres, très bien construits et argumentés, l'auteur aborde la question sous l'angle philosophique, historique, social, spirituel. Avançant pas à pas, il éclaire cette notion vaste et profondément singulière et intime de la "réalisation de soi" qui selon lui est l'une des grandes idées-forces de notre temps.
Un essai, très bien écrit, très facile à lire, où l'auteur interroge l'origine, l'évolution, le bien-fondé, les risques, et les bienfaits de cette question centrale, au coeur de notre humanité. Sa démonstration permet de mieux comprendre comment nous sommes passés de l'extra-détermination à l'intro-détermination, d'une vision pessimiste de l'homme à une anthropologie optimiste, au risque de sombrer dans le donjuanisme et le fantasme de toute puissance, au risque de voir le "nous" se dissoudre au profit du "je". La volonté, le choix, l'action sont quelques uns des thèmes abordés dans cette passionnante réflexion. «
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