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BITNA, SOUS LE CIEL DE SÉOUL, roman de J.M.G. LE CLÉZIO, 2018, 216 pages
22/08/2018 16:04
LE CLÉZIO J.M.G.
BITNA, SOUS LE CIEL DE SÉOUL, 2018, 216 pages
Un roman du genre poétique qui nous raconte l'histoire d'une jeune fille qui se consacre d'accompagner une jeune fille, SALOMÉ, immobilisée par une maladie incurable, en lui racontant des histoires.
Le livre se déroule dans la ville de SÉOUL, en Corée du sud. Nous vivons des échos des bouleversements d'un pays en guerre et les modes de vie des habitants.
Un roman touchant, tout en douceur dans un style d'écriture émouvant, romantique.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Je m'appelle BITNA. J'ai bientôt dix-huit ans. Je ne peux pas mentir car j'ai les yeux clairs, et ça se verrait tout de suite dans mes yeux. » «La rue, c'était mon aventure. » »En réalité ce que je voulais, c'était rester invisible, sans être vue. »
« SALOMÉ. Elle a voulu que je vive pour elle, pour lui raconter la vie au-dehors, elle s'est servie de moi mais elle m'a protégée. »
« On ne naît pas méchant, on le devient. »
« SALOMÉ. Pour elle, les histoires ne sont pas seulement des histoires, ce sont aussi des sensations qui l'effleurent, qui brûlent sa peau, des vagues lancinantes derrière ses yeux. »
« Quelqu'un comme SALOMÉ n'a pas besoins de mots pour la consoler, ni de pité. Juste de contes, pour la faire voyager. »
!Il semblait que c'était mon destin de donner à Salomé le goût de vire. »
« SALOMÉ. BITNA. Nous avions décidé de ne jamais parlé de la vie réelle, et ça, j'aime bien. »
« BITNA. Je n'avais jamais imaginé à quel point c'était bien d'être seule, absolument seule, sans avoir besoin de voir qui que ce soit. »
« M. CHO et ses pigeons. Il souffle sur son bec doucement, il murmure les mots qui encouragent, pas des phrases, juste des mots qu'il choisit avec soin,des mots doux, des mot ronds,des mots légers : vent, esprit, lumière, aile, amour, retour. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé.
Bitna, 18 ans, invente des histoires pour Salomé, une jeune fille immobilisée par une maladie incurable. Lorsqu'elle s'arrête de raconter, Salomé la supplie de continuer ces contes qui lui permettent de vivre par procuration. Bitna découvre qu'elle exerce un pouvoir inédit sur un être humain, mais aussi qu'elle est observée et espionnée.
« Parce que le conte peut faire reculer la mort, Bitna, étudiante coréenne sans un sou, invente des histoires pour Salomé, immobilisée par une maladie incurable.
La première lutte contre la pauvreté, la seconde contre la douleur. Ensemble, elles se sauvent dans des récits quotidiens ou fabuleux, et bientôt la frontière entre réalité et imaginaire disparaît.
Un roman qui souffle ses légendes urbaines sur la rivière Han, les boulevards saturés et les ruelles louches.
Sous le ciel de Séoul se lève « le vent de l’envie des fleurs »... .. LES ÉDITEURS
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LE POUVOIR, roman de Naomi ALDERMAN, 2018, 391 pages
26/08/2018 15:33
ALDERMAN Naomi
LE POUVOIR, roman, 2018, 391 pages
Un roman, qu'on peut penser à tendance féministe car le sujet principal est "que feraient différemment les femmes au pouvoir". Le pouvoir est aux mains des femmes grâce à la découverte de l'usage de décharges corporelles électrostatiques qui neutralisent les hommes et même les tuent.Les femmes sont les seules juges de leurs actes de justice et de vengeance. Une guerre des sexes.
Décharges électriques puissantes pour éliminer les hommes dominants et violents. Les femmes au pouvoir électrique terrifiant et fatal.
Quand une multitude parle d'une seule voix, c'est là la force et c'est c'est le pouvoir. Hommes et femmes. Même avec de bonnes intentions et principes, le pouvoir est toujours une menace, un danger en puissance s'il n'est pas partagé avec les populations composantes.
On peut blesser et tuer au nom du bien de tous.
Si le pouvoir agit sur les gens, il faut que les gens agissent sur lui sinon il peut être obscène et incontrôlable.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« L'erreur vient de ton questionnement:Qui est le serpent et qui est la Sainte Mère? Qui est du côté du mal et qui est du côté du bien? Qui a le pouvoir et qui n'en a aucun? Aucune de ses réponses n'est la bonne. »
« Dieu n'est ni homme ni femme mais les deux à la fois. La Créatrice est donc plus grande que SA création? Nous avons appris à appeler Dieu « Notre Père » Nous devons appeler Dieu « Notre Mère ». Dieu notre Mère est descendue sur Terre incarnée dans le corps de Marie, qui a renoncé à Son enfant afin de nous libérer du péché. »
« La vraie religion est amour et non pas la crainte. »
« Je vous dis, moi, que la femme règne sur l'homme comme MARIE a guide les pas de SON enfant, avec bonté et amour. »
« Quelque chose de nouveau est à l'oeuvre. L'échelle du phénomène s'est démultipliée. »
« MARGOT.Pouvoir particulier aux filles. Elle a lu dans les rapports préliminaires du CDC que ce pouvoir « affecte en particulier les centres de la douleur du cerveau humain » ce qui signifie que cela ressemble à une électrocution, mais en beaucoup plus intense et douleureux. C'est un influx électrique ciblé qui se propage dans le corps et provoque une réponse des neurorécepteurs de la douleur. »
« ALLIE. Elle refait crépiter les étincelles à l'extrémité de ses doigts. »
« Si le monde n'avait pas besoin d'être un peu secoué, pourquoi ce pouvoir se serait-il manifesté maintenant?
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE
RÉSUMÉ ÉDITEURS
« Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détiennent le "pouvoir". Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible". Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?
"Électrisant ! Choquant ! Décoiffant ! Vous ne regarderez plus jamais les choses de la même façon !" Margaret Atwood, auteur de La Servante écarlate.
"Mettre en lumière les travers des humains et continuer d'éveiller les consciences : c'est là que réside le pouvoir de ce livre."
Aurélie Janssens, librairie Page et Plume, Limoges
"Une écriture électrique. Un rythme endiablé. Si le pouvoir change de camp, pour le meilleur comme pour le pire, ne passez pas à côté : Lisez ce livre !" Charlotte Desmousseaux, librairie La vie devant soi, Nantes. «
UNE LECTRICE
"Attention, les femmes prennent le pouvoir ! L'utopie est enfin là ? Hum… Pas si sûre.
Dans le monde entier, les femmes se découvrent un pouvoir particulier. Grâce à un nouvel organe qui fait son apparition, les femmes détiennent la foudre. D'un simple toucher, elles peuvent causer la mort. La tendance s'inverse et les hommes, sans aucun pouvoir, vivent dans la peur et la crainte et deviennent le sexe faible.
J'ai énormément aimé cette lecture. Naomi Alderman nous dépeint un futur complexe, mais néanmoins crédible. A travers le regard de différents personnages, l'auteure nous offre une vision complète de son univers. Nous suivons Allie, futur Mère Eve, qui construira autour de ce nouveau pouvoir une religion, Margot, sénatrice américaine apporte un axe politique et géopolitique, Roxy quant à elle est la fille d'un grand bandit et c'est également elle qui sait au mieux utiliser son nouveau pouvoir et pour finir Tunde, journaliste globe-trotter, nous amène une vision globale du monde, la réaction des médias et nous permet bien sûr de vivre ces événements à travers le regard d'un homme.
En échangeant les positions de force, Naomi Alderman dénonce de nombreux problèmes actuels. Ces femmes pleines de pouvoirs sont loin d'être parfaite et savent abuser de leurs situations (elles harcèlent les hommes, les violent, se font un plaisir de les humilier et de les utiliser à leur bon vouloir). Naomi Alderman dénonce et elle ne prend pas de pincettes. Certaines scènes restent en mémoire longtemps. Loin d'être « une féministe enragée », l'auteure dénonce de façon intelligente et nous propose un roman vraiment intéressant et réellement complet. En plus de son intrigue prenante, Naomi Alderman a réellement une patte et une plume très particulière et travaillée que j'ai vraiment aimé découvrir.
Bref, rien à redire pour ma part. J'ai réellement adoré cette lecture et je vous la conseille même si je pense que c'est le genre de lecture qui ne plaira pas à tout le monde tant elle est particulière ! « www.babelio.com
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LES DÉFERLANTES, roman de Claudie GALLAY, 2008, 524 pages
03/09/2018 15:20
GALLAY Claudie
LES DÉFERLANTES, roman, J'AI LU, 2008, 538 pages, Grand Prix des lectrices ELLE
Un roman remarquable autant par sa situation géographie, région française de la Manche, ses personnages introvertis genre la loi du silence, l'histoire d'une disparition d'enfant sans traces suite à un naufrage, le style minutieux, consciencieux de l'auteure.
Le lecteur découvre les personnages, les liens entre chacun et la vérité de la disparition d'un enfant plusieurs décennies passées... au compte-gouttes.
Une véritable analyse socio psychologique d'une société isolée aux prises avec un climat et un environnement contraignants. La population s'adapte aux événements naturels parfois déchaînés d'un environnement de roches, de grands vents, de déferlantes parfois dévastatrices.
On pose une question tout en respectant le silence de la décision de ne pas y répondre. On se dévoile rarement et surtout on ne se compromet pas sinon gare aux risques adjacents.
Les déferlantes sont de nature environnementale mais ont aussi de causes sociales dûes aux histoires cachées, englouties de secrets qui ravagent.
Des incidents passés, les querelles de deux vieilles de village jamais réglées, de femmes qui ont aimé le même homme. Un roman fait de confidences, de grands silences, de secrets , de dialogues courts et secs.
" ...les vieux et les arbres se ressemblent, pareillement torturés et silencieux. Façonnés par les vents."
" J'avais peur de ce que j'étais en train de devenir. Une femme sans amour."
" Théo. Il a disparu dans la pièce à côté. J'ai attendu qu'il revienne mais il n'est pas revenu."
" Et quand à parler de soi s'ils n'avaient plus envie, il leur restait encore à parler des autres. Des vivants et des morts,"
" Morgane et Raphaël étaient frère et soeur et ils se regardaient comme des amants."
" Il me restati cette faille, une déchirure brûlante du sexe jusqu'au ventre."
"On attend et on continue de les aimer. Non, on change d'amour. Et on trouve qu'elqu'un qui nous aime en retour, ça facilite les choses."
" L'amour et la mort, ça se ressemble si on n'articule pas."
"Il y a toujours mille raisons pour s'enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile."
"Les questions, les réponses, ce complexe tricotage de mensonges et de vérités."
"Quand on se questionne, on meurt.."
"...deux solitudes face à la mer, revenus aux origines du monde.
Un grand roman à découvrir pour sa portée sociale et le style talentueux de l'auteure.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"Comme la mer pétrit les roches et lèche le sable, comme le vent du grand large étourdit, la lecture des ‘Déferlantes’ entête. Avec des mots posés sans fioriture, les ressentis de l’auteur percutent à l’état brut. Dans un petit village au bout du Cotentin, là où la Manche est dangereuse mais sublime, où les phares s’élèvent dans l’obscurité abyssale, Claudie Gallay pose son décor.
Autour d’une héroïne à bout de force, amputée de son amour, on réapprend à vivre. Chaque promenade dans les falaises austères ronge l’âme et sublime le besoin incessant de fuir. Chaque personnage tait sa part de secret, renforçant l’aridité de ces confins de terre et le sentiment absolu de solitude. Doucement, le ressac berce et le vent soûle les coeurs.
Les non-dits, les amitiés, les rancoeurs façonnent les personnages, aussi durs et entiers que la mer. Comment survivre à la disparition des siens ? Comment supporter d’être celui qui reste ? Comment avouer l’inavouable ? ‘Les Déferlantes’ fascinent par la force des émotions, des hommes, des mots. Entre chaque tempête, sur le port, les marins attendent, troublés et effrayés. En s’échouant sur le sable, chaque vague meurt dans une gerbe d’écume, mais assure une renaissance.
L'AVIS DE LA PRESSE
Claudie Gallay excelle à créer des atmosphères enfermant lecteur et personnage dans des secrets bousculés à coups de phrases courtes, jetées plutôt que prononcées par des “taiseux”.
(...) Claudie Gallay confirme son talent pour insuffler de l’âme à des êtres en fuite, entravés de tourments muets. Elle sait déchiffrer les multiples nuances du silence puisque jamais ses personnages abîmés ne s’épanchent ni ne se confessent.
(Ses livres) prennent une nouvelle ampleur, à l’image des vagues sur cet océan qu’elle met en scène comme une tragédie humaine.
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SEULE VENISE, roman de Claudie GALLAY, 2009, 252 pages
17/09/2018 11:38
GALLAY Claudie
SEULE VENISE, roman, 2009, 252 pages
Un roman à l'ambiance d'intimité, de confidences dans lequel l'art prend une place de premier plan dans la visite intime de Venise. Il y a de l'art partout, églises, châteaux, boutiques, restaurants, canaux. Ce roman c'est aussi l'histoire d'un vieux prince Russe qui vit à Venise depuis longtemps par choix.Il raconte sa triste histoire d'amour manqué : dès l'âge de dix-huit ans son père lui impose qu'il épouse une femme noble se son rang. Un roman qui nous rend familier le vocabulaire vénitien très différent de l'Italien en usage.
Un roman d'une écriture raffinée, sensible presque intérieure par ses silences.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Je viens d'avoir quarante ans. Pourquoi faut-il que les dates aient tellement d'importance ? »
/L'Italie.Vintimille. Le train s'arrête dans des gares vides.C'est mon visage que je vois. Je le fixe. Je ne le reconnais plus. »
Venezia. Une île fantôme. Une île comme une tombe. Des façades perdues, noyées, comme absorbées. Venise, l'opaque. »
« Des ponts, il y en a, mais pas tant que ça. Surtout des palais. Des gondoles aussi mais à quai à cause du froid. »
« Le silence j'aime ça. C'est parler qui m'arrache. »
« Campo San Vio. L'eau devant nous est verte, presque noire. Vous savez qu'on survit pas d'un bain dans la lagune ? »
« C'est à cause de ça. Votre sourire. Et votre voix. J'ai aimé votre voix comme on aime un corps. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
Elle n'a pas choisi Venise. Cela s'est présenté comme ça. Elle a vidé son compte bancaire, réservé une chambre dans un palais du Castello. Noël approche, et la cité s'enfonce dans les brumes. Un vieux prince russe, rescapé des tourbillons de l'Histoire, une jeune danseuse, un libraire amoureux des mots...
Les rencontres se succèdent, les digues intérieures s'affaissent, et Venise se dévoile, secrète et troublante. Amants perdus et retrouvés errent de rios en venelles, tandis que lentement s'éloigne, dans le brouillard, la silhouette du peintre Zoran Music.
UNE LECTRICE :
« Comment dire ?
Comment vous dire l'atmosphère distillée par ce livre, étrange, froide, silencieuse.
Venise en hiver...
Les rues désertes. L'eau envahissante, suintante, qui s'étale.
L'île aux fous, l'île des morts, l'île des chats.
Les cafés sur les places, où on boit le chocolat chaud, puis plus tard, le cognac.
La pension tenue par Luigi, prévenant, espérant la venue de ceux qu'il aime.
Ses hôtes : le prince russe, très vieux, immobile, nostalgique, malheureux, digne.
La danseuse vive et tourmentée, et son amoureux. Heureux ?
La librairie, enfin. le seul vrai but de la narratrice, le seul point d'attache. Car Dino à la voix rauque et au regard pénétrant la trouble. Elle qui s'est réfugiée à Venise après une histoire d'amour tronquée.
Cette atmosphère, seule Venise peut la livrer. Et je l'ai aimée.
Mais la narratrice, cette femme trompée, m'a énervée. A quarante ans, elle ne croit plus à l'amour, elle le dénigre, et pourtant elle en veut encore. Sa manière d'être, de parler m'exaspère. Elle a l'air de ne comprendre rien à rien, de ne pas savoir se comporter, dans n'importe quelle circonstance.
Ou est-ce le style avec lequel cette histoire est racontée qui m'irrite ? Je ne sais pas, mais voilà que les petites touches, les silences, tout ça me laisse sur ma faim.
Seule Venise parle d'amours malheureuses, sauf une...mais je ne vous dirai pas laquelle. Elle est là, cachée dans les pages, et se révèle peu à peu. C'est cette histoire-là que j'ai aimée, uniquement celle-là.
Mais l'atmosphère de Venise en hiver, elle, je ne l'oublierai jamais. Elle m'a prise, m'a emportée, au point que j'en oubliais la Noël ici, maintenant. « www.babelio.com
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LES VRAIS DURS, roman de T.C. BOYLE, 2016, 441 pages, États-Unis
25/09/2018 10:40
BOYLE T.C.
LES VRAIS DURS, roman, 2016, 441 pages, États-Uniis
ADAM, le personnage principal, souffre depuis longtemps d'une forme aiguë de psychose paranoïde et délirante (il est notamment persuadé d'être la réincarnation d'un trappeur du X1Xe siècle). Il est solitaire, bagarreur, passe sa vie en forêt mais il n'a pas d'amis, évidemment. Les représentants de la loi, de la justice, du système politique et social sont pour lui des aliens.Il réagit agressivement à tout ce qui le contredit, le contrecarre. Il se réfugie en forêt et développe des moyens étonnants de survie digne d'un trappeur et d'un soldat de brousse. Un personnage étrange mais étonnant par ses capacités phénoménales de survie dans la nature.C'est un homme costaud, robuste de vingt-cinq ans qui ne craint personne, sans conviction profonde que sa propre survivance.
Un roman complexe, décapant de la littérature nord américaine. .
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« L'âme américaine est dure, solitaire, stoïque, c'est une tueuse. Elle n'a pas encore été délayée.
D.H. Lawrence. Études sur la littérature américaine. »
« Le soleil se trouvait au-dessus de sa tête, juste là, brûlant, il le faisait transpirer, ses vêtements le gênaient et sa chemise collait à sa eau. »
« CAROLE, sa mère. Elle avait envie d'action:à quoi ça sert d'être à la retraite si on reste à moisir, le cul sur une chaise. »
« ADAM. Mais sa voix était devenue mécanique, comme s'il pensait à autre chose, comme s'il était ailleurs. Faire la fête. Je suis en fêtard.Un vrai, un super fêtard. Écoute, Adam.--COLTER. Pas de réponse, Il s'était à nouveau figé. »
« Mais, maintenant, ça allait vite en lui, la petite roue dans sa tête tournait à toute vitesse... La roue ralentit. Il revint aux choses telles qu'elles étaient. »
« ADAM. Se laisser porter par le courant. »
« Ça donnerait aux animaux et l'environnement une chance de reprendre du poil de la bête. Retour à l'Âge de pierre. Vivre de la terre. »
« ADAM. COLTER. Il ne voulait dépendre de personne,il ne voulait pas se laisser attendrir par les lasagnes de cette femme, par ses grosses lèvres veloutées et par ses gros nichons moelleux ni par le reste. Non, non, lâchez-moi! »
« STEN, son père, éprouva une bouffée de fierté.ADAM était vraiment futé. Il était insaisissable. Il connaissait le terrain. »
« Sauf qu' ADAM avait la rage en lui et que cette rage devait trouver une cible. »
« Un garçon à problèmes—pire : un psychopathe, un meurtrier, un électron. »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des États-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface. »
Une lectrice :
« C'est une lecture que j'ai bien appréciée. Si j'ai choisi ce titre de T.C. Boyle, je me suis rendue la tâche ardue car il s'agit là d'un roman complexe et difficile à avaler. Mais il contient tous les ingrédients que j'apprécie dans la littérature nord américaine décapante. Tout d'abord, le récit se met en place brillamment avec action et tension. Tout semble ne pas aller comme sur des roulettes pour le vieux couple que forment Sten et sa femme. Ils ont décidé de faire un voyage et ce voyage tourne mal. A la manière d'un road movie avorté, l'auteur nous amène à rencontrer Sten, ce père, ce héros, que tout américain souhaiterait avoir.
Et parce que T.C. Boyle adore abuser de votre naïveté et de votre candeur, il se joue de vous, vous dépeint tout sauf une Amérique carte postale, loin des contrées désertiques du Wyoming, des clichés New Yorkais ou des forêts d'Alaska. Non. Loin de là avec T.C. Boyle vous rentrez dans le vif du sujet même si ce sujet est symbolisé par une terrible envie d'uriner. Blague potache ? Ou image au vitriol de l'Amérique profonde ?
L'auteur nous fait ensuite le portrait au crayon à gros traits de Sara, d'âge plutôt déjà mûr, du genre parano, du genre à voter Trump, du genre à détester les téléphones, les flics, le gouvernement, la Maison Blanche. Et lorsque l'on croit que Sara est le pire du pire chez Boyle, loin s'en faut ! Elle fait la rencontre fortuite du cher fils de Sten, le prénommé Adam qui n'a rien d'un type sorti du Jardin d'Eden, bien que le clin d'oeil soit bien là, biblique et cynique chez T.C. Boyle (d'où une scène mémorable de nudité).
Oui, parce que rien n'est laissé au hasard chez T.C. Boyle, qui, vous le remarquerez à la lecture de la fin du roman, s'en prend au "Nature writing". Ce genre littéraire ambigu que pourtant j'adore mais qui prône un retour de l'homme à la bête, de l'humanité à la violence et vice versa. Et le roman tourne alors brusquement à la course folle, à la chasse à l'homme, Adam, armé d'un fusil... « www.babelio.com
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