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LES AMANTS D'ALFAMA, roman de Sergio KOKIS, 2003, 207 pages, Québec
07/05/2019 13:45
KOKIS Sergio
LES AMANTS DE L'ALFAMA, roman, 2003, 207 pages, Québec
Un roman magnifique. Un roman qui nous parle d'amitié, d'amour, d'empathie, de
compassion, de pardon, de respect des autres.
Les amants de l'ALFAMA, c'est surtout l'histoire d'amour de deux couples, un de
jeunes , un de vieilles personnes qui se sont aimés mais manqués par l'ironie du
sort.
"Les aventures et les histoires d'amour parlent d'une seule et même chose, du
courage." "Et chacun aura raison selon son propre point de vue".
Un roman rempli de belles leçons de vie. d'amitié et de tolérance. L'auteur est
un peintre des mots, des images qui se forment sous sa plume.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
« Quand Joaquim a rencontré Matilda, savait-il qu'à cette seconde même la mort
venait d'investir l'amour ? Sûrement pas, et pourtant la vie est ainsi faite que
le commencement appelle sa fin. Les amants de l’Alfama, c'est un roman sur
l'omniprésence de la mort et sur l'art de réécrire sa vie. »
Une lectrice:
"Elle s'appelle Matilda. Traductrice, elle a rencontré Joaquim à Bruxelles à la
veille de son retour au Portugal, son doctorat en poche. Elle est partie le
rejoindre. Ce ne sont pas Les amants de l'Alfama, mais peut-être aussi le
sont-ils.
Quand le livre s'ouvre, c'est la veille de la Toussaint et Matilda vient de
quitter Joaquim, qu'elle trouvait semble-t-il, un peu tiède. D'elle, on
apprendra tout ce qu'il y a à savoir, alors que pendant 24 heures, Joaquim fera
le tour de lui-même, du passé, de ses souvenirs et de ses fantômes. Alors que,
de rencontre en rencontre, toutes aussi improbables qu'insolites, ou tout à fait
vraisemblables et qui ne peuvent se produire que cette nuit-là, il entendra au
détour de phrases prononcées par d'autres celles de l'aimée dont il est
convaincu qu'il ne guérira jamais.
Devant un triptyque de Bosch, affalé sur la place du Commerce où il rencontre un
capitaine borgne et son chien, au bord du Tage où une prostituée en mal de
compagnie vient s'asseoir avant de l'entraîner dans une cave où on boit tout son
content jusqu'à dépasser l'ivresse, partout c'est la voix de Matilda qui viendra
ponctuer les récits de chacun.
Des récits colorés, où l'imagination côtoie les souvenirs de chacun, où Lisbonne
devient une galerie de personnages issus des textes de Camões, où le bagaço
coule à flots à mesure que la nuit avance et que chacun réveille ses morts.
Tandis que Joaquim ne parvient pas à oublier Matilda malgré l'ivresse, malgré
toutes ces histoires dont on lui fait part et qui ne parviennent qu'à mettre en
évidence la sienne.
Joaquim comprend en quelques heures le sens du mot aimer. La douleur de la
perte. le sens profond de ce qu'est la saudade. Et avec lui, nous verrons
Lisbonne, le Tage et les caves de l'Alfama. En nous naîtra ce désir de partir.
Là. de l'autre côté de l'océan. Là. D'où sont partis ces marins qui sont allés
jusqu'à Terre-Neuve. Là. Pour trouver Les amants de l'Alfama de l'auteur
québécois d'origine brésilienne Sergio Kokis. Un livre magnifique.
www.babelio.com
Citations:
"Quand on n'aime plus ce que dit l'aveugle, on s'en va et on le laisse là, dans
son monde fermé d'aveugle."
"Un départ, une absence, la saudade, voilà des choses qui sentent plus fort
encore que la mort elle-même."
"Le plus beau fado jamais écrit chante le sort maudit de deux cris muets de deux
destinées manquées, de deux amants désunis."
L'aveugle. "Seuls eux qui se sont trouvés risquent de se perdre et je ne me suis
jamais trouvé."
"Je repartirai quand tu ne voudras plus de moi."
"Tant qu'on se souvient d'eux, ils sont d'une certaine façon encore vivants. La
mémoire des hommes est bien plus noble que la religion."
"La place vide nous touche plus que la présence parce qu'elle nous blesse. Je
crois que notre nature profonde est d'être mélancolique."
"La mort. Au lieu de veillés funèbres tristes, au contraire on se réjouissait,
on buvait et on mangeait, il y avait de la musique et des danses. Ce n'est pas
souvent qu'on meurt d'une façon élégante."
"Tout ça parce que partir ne voulait pas dire finir."
"Les poètes sont comme les phrases`ils donnent des coups de fouet de lumière à
la noirceur."
"La veillée des ivrognes défunts. le 31 octobre. L'auberge, le bar est ouvert
toute la nuit pour se souvenir des ivrognes décédés."
"Quel mal y a--t-il à chercher la vie par procuration quand c'est tout ce qui
nous reste pour continuer à se sentir humain?"
"On se fiche des mensonges et des vérités quand on est entre quatre murs la vie
durant. Après tout, les histoires appartiennent à chacun qui sait les
apprécier."
"L'imagination et l'art des écrivains sont comme le corps des putes: c'est
ouvert à tous les clients."
"Ce serait bien, jojo, si nous pouvions vieillir tranquillement comme deux fous
heureux."
"Moi qui suis-je pour juger mes semblables?"
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CINQ JOURS, roman de Douglas KENNEDY, 2013, 439 pages
10/05/2019 21:47
KENNEDY,Douglas
CINQ JOURS, roman, 2013, 439 pages
Un beau roman qui nous en apprend copieusement sur l' amour. l'art d'aimer.Un
roman très agréable, décontracté
surtout par la remise en question des vies conjugales des deux personnages
principaux: Laura et Richard qui sentent
le bonheur leur échapper. Finie la soumission aux devoirs et aux règles imposées
par leurs conjoints vieux jeu soumis
aux normes sociales et religieuses, aux jugements sociaux. Un couple
divertissant capable de joie, de bonheur spontané
rendu possible par une rencontre fortuite.Une nouvelle chance d'être heureux.
Le lire pour en connaître le dénouement.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
Dans le Maine, de nos jours.
A 42 ans, Laura Warren sent qu'elle est à un tournant de sa vie. Depuis quelques
temps, cette technicienne en radiographie, au professionnalisme et au sérieux
loués par tous, se surprend à être de plus en plus touchée par la détresse de
ses patients. Elle ne trouve pas beaucoup de réconfort à la maison : son mari
est sans emploi depuis 19 mois ; son fils, artiste dépressif, se morfond depuis
sa rupture amoureuse et sa fille s'apprête à partir à l université.
Aussi voit-elle dans cette conférence à Boston une parenthèse bienvenue, sans
imaginer que ces quelques jours vont bouleverser à jamais son existence...
Richard Copeland est lui aussi en pleine confusion. A l'étroit dans un mariage
contracté par dépit plus que par amour, incompris par une femme devenue de plus
en plus distante, frustré professionnellement et connaissant de grandes
difficultés avec son fils, un garçon brillant mais psychologiquement très
instable, il rêve de s'échapper.
Entre ces deux esseulés, une folle passion, un aperçu du bonheur, un avant-goût
de liberté. Une autre vie serait-elle possible ?
Et pourtant... Et si, finalement, la plus grande peur de l'homme était d'accéder
au bonheur ?
Un lecteur:
"Voilà que je referme définitivement ce récit de Cinq jours dans la vie de
Laura. Laura a 42 ans, elle travaille comme technicienne aux scanners dans un
hôpital, alors qu'elle regarde un énième scanner d'un énième patiente, elle se
souvient...
Elle se souvient de ses deux enfants si différents , Sally et Ben, et de son
mari, Dan, un homme désagréable qui ne la soutient pas et ne lui apporte pas la
moindre étincelle de bonheur. Et pour couronner le tout, sa longue période de
chômage a ravivé de vieilles rancoeurs. Et puis un jour, alors qu'elle est à
Boston pour une conférence, elle rencontre Richard, un homme marié lui aussi, et
malheureux dans son mariage lui aussi. Richard est séduisant, drôle et instruit
et il a beaucoup de points communs avec Laura. Mais cette étape de vacances
pourrait-elle être un nouveau départ ? ...
Comme chez Francis Scott Fitzgerald, à mesure que les personnages se dévoilent,
ce sont leurs fêlures qui apparaissent - et c'est ce qui donne toute leur
intensité à ces personnages d'encre et de papier. Bien que je ne peux
qu'acquiescer sur le fait que ce scénario a des airs d'Harlequin, avec sa façon
de traiter le sujet, Douglas Kennedy - comme Jane Austen à une autre époque et
en d'autres lieux - en est loin.
J'ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, pas nécessairement à cause de la
première partie un peu trop lente parfois, mais car je me suis souvent reconnue
dans les tourments du personnage. Je ne peux pas dire que cette lecture a changé
ma vie, mais elle m'a obligé à voir les choses autrement. Douglas Kennedy, je
l'ai découvert, a un immense talent pour disséquer les sentiments humains les
plus enfouis, torturés ou ceux qu'on aimerait oublier - un peu comme Dennis
Lehane - à tel point que ça peut en être choquant !! L'écriture de l'auteur très
simple, très fluide et surtout très sincère créé une certaine intimité entre le
lecteur et le personnage ; ce qui fait qu'une fois l'heure de reposer le livre
est venue on attend fiévreusement de pouvoir les retrouver. On ne s'attache pas
forcément aux personnages, mais on se sent proche d'eux tant l'auteur est
bienveillant à leur encontre.
Cinq jours a tenu toutes ses promesses car c'est en effet un très bon roman sur
les regrets, la culpabilité, la solitude et le courage que l'on a (ou pas
toujours) de prendre se vie et main et d'écrire sa propre histoire. "
www.babelio.com
Citations:
Le sexe est une chose, l'amour en est une autre."
"Mine, la vie est simple ici."
"Le cadre peut-être anodin mais les problèmes restent universels."
"Que votre vision si positive de la condition humaine est bénie."
"Comme on le disait tout à l'heure, il faut se laisser guider par l'espoir et
rester convaincu qu'il est toujours possible de se réinventer."
"Tout a changé.Absolument tout. Quelquefois,la vérité est merveilleuse à
entendre."
"Le ravissement de se voir offrir une nouvelle chance d'être heureux. L'amour."
"Renoncer au changement et à l'espoir, c'est renoncer à l'amour. Le bonheur à
partir de rien."
"L'amour est le sentiment auquel l'être humain aspire le plus mais qui lui reste
le plus mystérieux de tous."
"Nous sommes les seuls responsables de notre bonheur."
"Pour être heureux, il faut le vouloir."
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LA VIE SECRÈTE DES ÉCRIVAINS, de Guillaume MUSSO, 2019, 336 pages
13/05/2019 19:45
MUSSO Guillaume
LA VIE SECRÈTE DES ÉCRIVAINS, 2019, 336 pages
Un roman d'enquête très élaborée du genre polar, enquête policière mais sans
policier. L'enquêteur est un auteur à la retraite
NATHAN FAWLES. Un personnage très concerné, parfois traqué, parfois victime car
très concerné et impliqué dans la suite des événements.
Un roman avec tous les rebondissements dignes du style d'écriture de MUSSO.
Nathan Fawles, le reclus de Beaumont, auteur célèbre. il a définitivement tourné
la page de l'écriture
et du monde éditorial.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
“Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie
secrète…”
Gabriel García Márquez
En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain
Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île
sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.
Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors
que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune
journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret.
Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée
par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à
face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent
l’amour et la peur…
Une lecture inoubliable, un puzzle littéraire fascinant qui se révèle diabolique
lorsque l’auteur y place sa dernière pièce.
UN LECTEUR:
"En vieux briscard du thriller, en ayant lu tant depuis des décennies, il
devient de plus en plus difficile de me surprendre. Lorsque c'est le cas, j'ai
un grand sourire aux lèvres, et beaucoup plus rarement j'applaudis des deux
mains face à un rebondissement inattendu et créativement bien trouvé.
Ce n'est pas l'auteur le plus vendu en France qui va donc me faire cet effet, me
direz-vous… Eh bien, sachez que mes sourires ont été légion durant cette lecture
et que j'ai dû poser le livre et applaudir à au moins trois reprises. Bluffant,
tout simplement.
Derrière son magnifique écrin, se niche une intrigue qui est réellement
impossible à lâcher. Guillaume Musso a une capacité hors norme à embarquer le
lecteur, à le fourvoyer et, au final, à le distraire avec une vraie élégance. Il
n'est pas donné à tout le monde d'écrire de manière aussi fluide sans tomber
dans la simplicité.
Bien sûr que l'écrivain n'invente rien, mais il mène sa barque avec talent, en
utilisant à bon escient les codes du genre, pour un plaisir décuplé.
Et savez-vous quel est le « plus » qui fait rapidement la différence dans ce
roman ? Guillaume Musso s'amuse et ça se sent à chaque page !
Le ton est assez différent par rapport à son excellent précédent livre, La jeune
fille et la nuit. L'auteur a lâché la bride, s'est permis davantage de facéties
et une pointe d'humour qui fait mouche.
La vie secrète des écrivains est comme un puzzle dont on ne connaîtrait pas le
nombre de pièces, et qui s'avère bien plus grand qu'il n'y parait. Comme un jeu
de piste dont on n'appréhende aucunement le but final.
Parce que l'écrivain ose. Ose emprunter des chemins surprenants, et faire vivre
à ses personnages des émotions particulièrement fortes. Au plus près de leur
intimité, et de leurs secrets. Et comme il est doué pour nous faire entrer en
empathie avec eux, ces émotions sont partagées.
C'est donc un vrai thriller, avec meurtre à la clé, fausses pistes et
chausse-trappes, sorte de huis clos en plein air. Une enquête avec des tenants
vraiment originaux et des aboutissants stupéfiants.
Mais le roman n'est pas que ça. Il est aussi une réflexion intéressante sur
l'écriture, le « métier » d'écrivain, le statut de l'auteur, ses obsessions…
Tout une palette de considérations à travers les pensées d'un personnage
d'écrivain retiré des affaires depuis vingt ans.
A cela, Guillaume Musso rajoute nombre de citations d'auteurs illustres et de
personnalités, en lien avec l'écriture. Très loin des habituels extraits « tarte
à la crème », ils sont, au contraire, très judicieusement choisis et donnent une
autre dimension à ce récit. L'effet accentue cette mise en abyme ludiquement
construite.
La vie secrète des écrivains est un thriller étourdissant doublé d'une
formidable réflexion sur le statut de l'écrivain. Un suspense psychologique mené
de main de maître par un Guillaume Musso dont l'amusement à construire cette
intrigue est follement communicative. Aussi ludique que bluffant. "
CITATIONS:
"Pour mieux vivre. Pour vivre heureux, vivons cachées."
"Si vous essayez de le brancher sur ses livres ou sur la littérature, il finira
par quitter la salle."
"La première qualité dun écrivain, c'est d'avoir de bonnes fesses."Dany
Laferrière
"Ce n'était pas le syndrome de la page blanche ou le manque d'idées qui me
paralysait, C'était l'impression de ne plus progresser dans mon écriture."
"La découverte de ce corps de femme cloué au lus vieil eucalyptus de l'île.
"MATHILDE. FAWLES.Mais il savait que tout cela n'était qu'un jeu de manipulation
entre deux êtres qui pensaient se manoeuvrer l'un l'autre."
"L'histoire de l'art, c'est l'histoire de la transgression. C'est le propre de
l'écrivain."
"Les livres n'abattent pas seulement des murs, ils en construisent.Les livres
blessent, brisent et tuent."
"L'enfer est vide, tous les démons sont ici."
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L'ART DE PERDRE, roman 5* d'Alice ZENITER, 2017, 506 pages
24/05/2019 13:10
ZENITER, Alice
L'ART DE PERDRE, roman, 2017, 506 pages
Un grand roman dans un style d'écriture élaborée dans la lignée de Victor Hugo.
Un roman qui nous fait connaître en profondeur l'histoire de l'ALGÉRIE sous la
domination de la France de
1830- à 1962 et même jusqu'à 2017 , l'après Libération et la naissance des
Pieds-Noirs. Rien n'a jamais été clair et défini
pour les Algériens. La Libération de l'Algérie mais surtout sauver les intérêts
de la France.
Ce roman est une description minutieuse des gestes et actes des Algériens de ces
époques mais surtout l'après
Libération, l'après 1962 sous le régime du général De Gaulle.
Une écriture précise, sans tabous, une ouverture sur l'Algérie d'avant et
d'après la présence de la France.Une écriture éclatante.
Un roman qui se lit comme un récit de vie personnelle, d'un mode de vie sociale,
la réalité algérienne des années 1955.
Les Algériens:" Ils veulent une vie entière, pas une survie. Voilà, c'est ça
qu'ils ont eu jusqu'ici: une vie de miettes."
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé :
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une
toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée
par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines.
Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui
a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui
demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa
grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma
comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps
de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son
enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le
destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille
prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la
liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou
sociales.
LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE:
"Peut-être que le mot « chef d'oeuvre » est excessif et doit être réservé aux
romans de Zola, Hugo ou Balzac. Peut-être…
Alors, je vais essayer de vous parler d'un livre magistral, un livre qui habite
longtemps le lecteur avec des personnages qui au fil des pages deviennent des
compagnons de route pour lesquels on a de la tendresse, qui vous font vibrer et
partager leurs souffrances, leurs amours, leurs vies.
Ce livre, c'est « L'art de perdre » d'Alice Zeniter, une saga familiale
foisonnante qui débute dans l'Algérie des années 30.
Dans la première partie, nous rencontrons Ali qui, dans sa Kabilie natale,
semble promis à un avenir bouché à se casser le dos à essayer de cultiver une
terre rocailleuse jusqu'à ce qu'un jour, comme un cadeau du ciel, un pressoir
charrié par la rivière croise sa route, manquant de peu de l'estropier.
Dès lors, sa vie se transforme, Ali se lance dans la culture des oliviers et
produit de l'huile, les affaires sont florissantes.
Mais ce que l'on appelle pudiquement « les évènements » sont en marche et le
destin de bien des hommes et celui d'Ali devenu Harki va basculer, jusqu'à ce
qu'un bateau l'emmène sous d'autres cieux.
Dans la deuxième partie, Ali essaie de survivre avec sa famille dans un camp à
Rivesaltes et Hamid, son fils va poser des questions qui resteront sans réponse.
le père à jamais blessé, garde le silence. Un fossé d'incompréhension va se
creuser peu à peu.
Naïma, la petite fille d'Ali, vit heureuse à Paris, jusqu'à ce que les attentats
de 2015, l'obligent à se poser des questions sur le passé de sa famille dont
elle ignore tout.
Il y a beaucoup d'émotion et d'amour dans ce livre, même si les sentiments
restent muets, faute de mots pour dire je t'aime ou je te comprends.
Ce roman poignant évoque avec subtilité et émotion les destins brisés par L
Histoire et l'irrationalité des hommes, les séquelles de la colonisation,
l'exil, le déracinement, le lourd poids de l'héritage familial mais aussi la
force de l'amour filial.
La plume d'Alice Zeniter est élégante, tour à tour musicale et brutale. J'ai
tourné les pages avec passion. La fin du livre m'a tiré des larmes.
Et j'ai relu ce livre, à haute voix, cette fois-ci, pour en partager l'émotion
avec un proche qui a perdu la vue.
L'oralité transcende la beauté de l'écriture et cette relecture me bouleverse.
Alors « Chef d'oeuvre » ? Oui, je crois que ce roman mérite ce qualificatif."
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DEMIAN, roman de Herman HESSE, 1946-1974, 219 pages
25/05/2019 15:48
HESSE Herman
DEMIAN, roman, 1946-1974, 219 pages
DEMIAN enseigne à ÉMILE SINCLAIR à ne pas suivre l'exemple de ses parents, à se
révolter pour se trouver, à s'exposer à la fois au divin et au démoniaque, à
traverser le chaos pour mériter l'accomplissement de sa destinée propre.Les
éditeurs
Un grand roman de l'humain qui se cherche, qui cherche sa voie, son
accomplissement. Un roman qui prône la réflexion sur soi, la méditation.
"Si l'on affirme que DEMIAN était une oeuvre magique, c'est qu'elle est placée
sur le sceau du rêve."
"La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même." telle est la pensée clef
de ce roman.
"Mon but n'était pas le plaisir, mais la pureté; non le bonheur, mais la beauté
et une vie spirituelle."
"Rien ne coûte plus que de suivre le chemin qui mène à soi-même."
"Il est si bon de savoir qu'en nous réside quelqu'un qui sait tout, qui veut
tout ce qui est pour notre bien et l'accomplit mieux que nous-mêmes."
Deux rencontres, deux amis qui cheminent dans la vie par intervalle, par
intermède pour mieux se retrouver vers un accomplissement spirituel de soi-même.
Dans la vie lorsqu'un homme trouve une chose qui lui est nécessaire, ce n'est
pas au hasard qu'il le doit, mais à lui-même.
L'homme n'a qu'à écouter et suivre son instinct pour trouver sa voie.
"Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité. Chacun de
nous contient l'univers tout entier et, de même que notre corps
porte en lui tous les degrés de l'évolution, aussi notre âme revit tout ce qui a
vécu dans toutes les âmes humaines."
Un livre révélateur. Un livre immense, profond.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Roman d'initiation et de formation, Demian est l'un des chefs-d'œuvre de ce
genre littéraire.
Comment l'homme peut-il échapper au monde des miroirs et parvenir à être
lui-même ? Demian (au nom proche du daïmon grec, la voix intérieure) enseigne au
jeune Emile Sinclair à ne pas suivre l'exemple de ses parents, à se révolter
pour se trouver, à traverser ltelle e chaos pour mériter l'accomplissement de sa
destinée propre. Au bout de ce chemin où le divin et le démoniaque se mêlent, la
crainte d'être un exilé, un séparé, un étranger est annihilée.
Il n'est pas d'autre mesure à l'humain que la liberté.
UN LECTEUR:
H. HESSE, prix Nobel 1946
" La vraie mission de tout homme est celle-ci : parvenir à soi-même. "
Telle pourrait être, selon moi, la phrase emblématique de ce court roman qui
relate la jeunesse d'un jeune allemand, Émile Sinclair, de la sortie de
l'enfance à l'âge adulte au début du XX ième siècle, ses tourments et ses
questionnements d'adolescent.
À 10 ans, Émile quitte peu à peu le monde rassurant et paisible de sa famille à
la vie très ( trop ? ) codifiée pour découvrir " l'autre monde ", celui de
l'extérieur, de la violence, de la souffrance, du mensonge, " le monde bruyant,
aux couleurs crues, le monde sombre et violent"que ses parents avaient jusque là
soigneusement contenu en dehors du cercle familial. le choc est brutal ! Il
traverse, surtout avec l'aide de Demian, plus mûr et plus âgé que lui, des
épreuves, plus ou moins pénibles, teste ses capacités physiques et
psychologiques et finit par admettre que :
" Ce qui me faisait du bien, c'était la lente découverte de moi-même, la
confiance croissante en mes propres rêves et pressentiments, et la révélation
progressive de la puissance que je portais en moi. "
Voilà résumé le riche propos de Hesse, largement influencé sans doute par la
découverte de la psychanalyse, et qui réussit à émailler le récit, probablement
très auto-biographique, de réflexions philosophiques sur la connaissance de soi.
C'est admirablement écrit, construit, et le plaisir de lecture est réel.
Mais, petit bémol personnel : si j'ai trouvé très intéressant le cheminement,
les excès adolescents et les réflexions du jeune Émile, ballotté entre ombre et
lumière, bien et mal, j'avoue n'avoir apprécié que très modérément les
références mystiques dont Hesse est assez friand en particulier dans la deuxième
moitié du roman ( la marque des élus sur le front, les pouvoirs spéciaux...
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