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GROS-CÂLINS, de Romain GARY, 1974, 214 pages
26/05/2019 20:45
GARY Romain, alias Émile Ajar
GROS-CÂLINS, 1974, 214 pages
Un roman qui touche à la psychologie sociale et à la philosophie.
M.COUSIN est un comique et un coquin très convainquant . Il réclame le droit à
la différence, à l'introversion.
C'est un introverti qui veut s'humaniser, ne plus vivre seul dans la solitude de
son deux pièces avec comme compagnon unique son python.
Il est réservé, renfermé, replié sur lui-même et sur sa solitude. C'est un
timide, un lent à créer des liens surtout avec les femmes.
Tout ce qu'il exige, c'est quelqu'un à aimer. Il aime en secret une compagne de
travail noire.
Un très bon moment de lecture tout en douceur comme M. Cousin, notre compagnon
de lecture.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
"Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient
de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant
que de s'enrouler affectueusement autour de vous, des pieds à la tête. Mais il
se trouve que Mlle Dreyfus est une Noire de la Guyane française, comme son nom
l'indique. J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur la Guyane quand on est amoureux
et j'ai appris qu'il y a cinquante-deux familles noires qui ont adopté ce nom, à
cause de la gloire nationale et dur racisme aux armées en 1905. Comme ça,
personne n'ose les toucher."Les éditeurs
UN LECTEUR`
"Gros-câlin...et gros choc pour cette première rencontre avec Romain Gary ! Ce
n'était pourtant pas forcément l'oeuvre la plus accessible et représentative du
style de l'écrivain...Mais j'ai mis 5 étoiles, même si on n'est jamais sûr
d'avoir tout compris. Saluons l'Artiste, avec panache et générosité.
L'intrigue est pourtant simple, M. Cousin qui vit à Paris et a un travail
ennuyeux dans la statistique, s'est pris de passion pour les pythons. L'homme
est pour le moins bizarre, et vit avec Gros-Câlin, son reptile chéri de 2,20 m
dans son appartement. Toujours célibataire, son autre passion est sa collègue de
travail, Irénée, une femme noire guyannaise avec qui il rêve de se marier.
Mais pourra-t-il la conquérir ? Ne se fait-il pas des films ? Y'a-t-il la place
pour ces 2 amours ? Que faire d'un python dans une vie de parisien "normal"
?...et justement, cela tourne-t-il si rond que ça dans la tête de notre
(anti)-héros ?
Disons-le, le style est extraordinaire, complètement unique. Des expressions,
des formules très spécifiques reviennent comme un leitmotiv, elles tissent une
petite musique originale. Loin d'être agaçantes, j'ai trouvé qu'elles
traduisaient formidablement les obsessions du narrateur Cousin, et l'ambiance de
schizophrénie permanente qui s'aggravera inexorablement pour cet homme-python
(on ne sait plus très bien qui est qui, c'est l'osmose...) si seul...
J'ai eu pratiquement de bout en bout le sourire aux lèvres, et me suis surpris à
éclater de rire à de nombreuses reprises : situations cocasses, dialogues
surréalistes, et un art du contre-pied incroyable....une affirmation avancée à
contre-sens de la logique commune trouve finalement une étonnante cohérence dans
la tournure de pensée du héros. L'auteur s'en donne à coeur joie, c'est un
festival, il transgresse, fait péter les limites et contre toute attente, fait
ainsi honneur à la langue française.
Ce style ne nous fait pas oublier dans un second degré, un second temps, le
grand désespoir, la solitude urbaine et peut-être l'absurdité de la vie qui
étend sa toile au fil des pages.
Vivement d'autres lectures de Romain Gary, et heureusement son oeuvre est
réputée riche en quantité, en qualité, et en diversité !"
www.babelio.com
CITATIONS:
"Je rentre chez moi et je retrouve sur mon lit, roulée en boule, une créature
qui dépend de moi entièrement et pour qui je représente tout, qui ne peut se
passer de moi."
"Je me méfie de ceux qui cherchent tout le temps à vous culpabiliser."
"On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu'il est
très difficile de lui résister."
"L'imagination au pouvoir."
"Car même si je ne vivais pas avec un python, rien ne prouve que je trouverais
quelqu'un à aimer qui soit disposé."
"Le monde souffre d'un excès d'amour qu'il n'arrive pas à écouler ce qui le rend
hargneux et compétitif."
"La grande passion fait toujours peur aux humbles."
"Il m'arrive souvent de me sentir de trop, comme toux ceux qui se sentent pas
assez."
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TOUT CE QU'ON NE TE DIRA PAS, MONGO, de Dany LAFERRIÈRE, 2015, 296 pages, collection chronique
05/06/2019 19:07
LAFERRIÈRE Dany
TOUT CE QU'ON NE TE DIRA PAS, MONGO,2015, 296 pages, Collection chronique
Ce livre est un carnet ouvert, une chronique à MONGO, un jeune Haïtien immigré
au Québec, dans la ville de Montréal.
L'auteur lui fait part de ses quarante années d'expérience de vie au Québec
auprès de Québécois
de souche de différentes régions du Québec.
L'auteur fait part de clairvoyance dans ses recommandations d'attitudes à éviter
et des comportements à comprendre
ou à éviter lors de rencontres avec les Québécois hommes et femmes.
Une écriture franche parfois tranchante mais toujours sous une ombre d'humour.
L'auteur dénote des attitudes de fin psychologue et sociologue face à notre
culture nationale et à son franc parler.
"N'oubliez jamais que vous êtes au Québec, c'est un minimum de courtoisie que de
s'intéresser à la vie de ceux qui ont construit ce pays."
Un livre que m'a fait prendre conscience de plusieurs comportements en tant que
Québécois de souche ayant vécu à Montréal
pendant douze ans.
Une analyse de la société québécoise sous tous ses aspects vue par un immigré
devenu Québécois.
Un livre dans lequel on se reconnaît dans nos attitudes familières et sociales.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Un après-midi d'été, l'écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme,
Mongo, qui vient de débarquer à Montréal.
Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même
désarroi et la même détermination.
Mongo demande: comment faire pour s'insérer dans cette nouvelle société?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de
Diderot.
C'est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d'un livre de
Laferrière.
"Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes
sociaux.Une société ne livre ses mystères
qu'à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n'échappe à cette règle
implacable, qu'on soit du pays ou non."
Au jeune MONGO, LAFERRIÈRE raconte ici quarante années de vie au Québec.Une
longue lettre d'amour au Québec.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
12Dany Laferrière nous propose un dialogue entre un homme mûr, vivant au Québec,
et un jeune immigré, Mongo. Ce dernier fraîchement débarqué souhaite déjà
conquérir une jeune fille. Il va lui expliquer le pays, ses habitudes, son
histoire. Comment s'insérer dans une nouvelle culture si on ne sait pas comment
vit le natif ? Ce qu'il pense, sa vision du monde ? Cette conversation est
entrecoupée d'observations. On est tantôt avec Mongo et le vieil écrivain dans
un café, tantôt à la radio lors d'une chronique ou dans un carnet de notes.
Il est amusant de voir que cet ouvrage atypique, sorte de manuel de la vie au
Québec, est écrit par un Haïtien d'origine. Sans doute parce qu'il a le recul
nécessaire pour parler de la culture québécoise qu'il voit et vit de l'extérieur
mais aussi parce qu'il a lui-même été dans la situation de Mongo et a dû
apprivoiser le Québec autant qu'il a été apprivoisé par ses habitants. Mais son
livre ne s'adresse pas qu'aux nouveaux arrivants. Il est aussi un miroir pour
les Québécois, un regard sensible et généreux porté sur eux.
A la fois profond et léger, ce livre est une ode au Québec. le portrait que Dany
Laferrière nous en fait est aussi tendre qu'incisif, résultats de longues et
précises observations accumulées au fil du temps. Il y est question de la
mouvance des peuples, d'immigration, d'intégration mais aussi d'avenir, de vivre
ensemble et d'influences réciproques.
Un récit savoureux au ton parfois léger, parfois sérieux qui invite surtout à se
parler, à aller vers l'autre. Et qui me donne terriblement envie de retourner au
Québec."
CITATIONS:
"Ce n'est pas l'or qui vous tuera, c'et le silence."
"Un pays c'est d'abord un ensemble de gens traversé, malgré des intérêts bien
personnels, par un humanisme qui déborde le cadre national."
"La poésie ne console de la bêtise humaine."
""Si on ne change pas, les autres, eux, changent, et de cette manière nous
changent. Perpétuel mouvement."
"Les pauvres. En ignorant ainsi l'autre, c'est soi-même qu,on finit par mettre
en danger."
"Ah, l'amour subit aussi l'influence des saisons! Tout est sous le contrôle de
la météo. C'est une superstition."
"Le niaiseux parle à tout bout de champ; le taiseux abuse du silence."
" Ce sont les mères qui ont permis la Révolution tranquille."
"Quand je ne parle pas, c'est que j'écoute."
"Intellectuellement, je ne sais pas obéir. L'idée , c'est de rester soi-même."
"C'est le féminisme qui avait ordonné à l'homme de parler! Parle. parle. Et
l'homme rose était né."
"On remplace la morale par l'identité."
"Seule la loi peut changer le pauvre en citoyen.L'identité est devenue un
fourre-tout."
"MONGO. Tu verras comme c'est excitant de comparer les cultures. Et c'est là
qu'on voit combien c'est bête de croire qu'il n'y a
QU'UNE FAÇON DE VOIR LE MONDE."
"Si vous n'êtes plus chez vous, c'est parce qu'il y a un problème là-bas.
Quelque chose à quoi vous refusez de coopérer."
"Les gens d'ici n'ont pas à payer pour les malheurs passés. Ils ne sont pas
responsables de votre situation."
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LES FUREURS INVISIBLES, roman sociologique de John BOYNE, 2017, 586 pages, ****
16/06/2019 12:17
BOYNE John
LES FUREURS INVISIBLES, roman sociologique, 2017, 586 pages
Un roman dont le sujet est l'ouverture sur l'autre, la tolérance, le respect du
choix sexuel des autres, l'amour libre et une amitié profonde entre hommes
d'orientation sexuelle différente.
L'auteur approfondit la connaissance de l'humain dans son intimité en fin
psychologue et humaniste.
Un roman sur une éducation sexuelle pour tous, sur l'ouverture d'une société à
l'homosexualité.
Ce roman est l'histoire de la vie d'un jeune homme de 1945 à 2015 à DUBLIN, en
IRLANDE.
Un roman d'une écriture digne de Victor Hugo, d'une écriture éloquente, claire.
Une étude sociologique d'une société après la fin de la dernière guerre mondiale
soit en 1945. Un roman qui se résume avec les mots amour et tolérance.
Un style d'écriture humoristique, un langage direct sans règles sinon dire ce
que le personnage pense vraiment.
Des moments de sourire, de fou rire déplacés selon le sexe et les croyances
religieuses, quelques peu salaces et grivois comme des blagues de jeunes garçons
de quinze ans.
Un roman dont le sujet est l'ouverture sur l'autre, la tolérance, l'amour libre
et l'amitié.
Un roman intense émotivement et socialement, Le roman d'une vie d'un homme
rejeté par la société surtout par l.Église à cause de son orientation sexuelle
dont nul n'est coupable pourtant.Un grand roman.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est
ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui
est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi,
devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise
d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et
précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un
garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher
qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va
se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien
plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des
années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles
du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir
de rédemption de l’âme humaine.
LES ÉDITEURS
UN LECTEUR:
"Impossible de ne pas vous faire partager l'incipit le plus enthousiasmant de la
rentrée littéraire. En une phrase nous sommes embarqués dans un roman épique,
une saga intimiste et monumentale à la fois qui raconte l'histoire de l'Irlande
de 1945 à 2015. Un petit pays catholique très conservateur qui produit une
société, hypocrite, intolérante, sexiste et homophobe.
C'est Cyril Avery qui va nous raconter sa vie, de sa naissance jusqu'à son
crépuscule. Soixante-dix années bien remplies. Né d'une fille-mère âgée d'à
peine seize ans, situation impossible dans ce pays dans l'immédiat après-guerre,
il est adopté par un couple à la parentalité vraiment particulière que je vous
laisse découvrir.
Les rapports que Cyril Avery entretient avec ses parents adoptifs devenant une
sorte de running gag aussi désopilant que terrifiant.
Se découvrant gay, il partira tout de même à la recherche du bonheur avec la foi
du charbonnier, ce qui n'est pas gagner dans un pays où l'homosexualité peut
vous emmener en prison.
De rencontres en rencontres, balloté par ses choix et ses renoncements, Il
tombera amoureux de Julian son ami d'enfance avant d'épouser Alice la soeur de
ce dernier.
À Amsterdam, en couple avec Bastiaan il rencontrera Ignac et avec lui la joie
d'être père. Il observera avec horreur la progression du VIH dans l'East Village
de Manhattan avant de rentrer à Dublin où toutes les graines de son existence se
retrouveront pour germer et peut-être donner un sens à sa vie.
John Boyne dédie son livre à John Irving et l'on comprend vite pourquoi, « Les
fureurs invisibles du coeur » a la flamboyance et la démesure du grand écrivain
américain.
Six cents pages que l'on ne voit pas passer, un ascenseur émotionnel qui nous
fait passer du rire aux larmes en une phrase. Des coups de théâtre, de la
tendresse, de la violence, de la mélancolie, des coïncidences improbables mais
bougrement romanesques, de l'amour, de l'amitié,
John Boyne écrit drôle et sentimental mais jamais ne perd le fil de son récit
afin de nous raconter, en filigrane, l'Histoire sociale et politique de son pays
L'Irlande." www.babelio.com
CITATIONS:
"La monogamie n'est tout simplement pas naturelle pour l'homme, je veux dire
l'homme ou l femme."
"JULIAN. Il semblait plutôt su genre à se dénuder. À mon avis, il n'avait pas la
moindre pudeur."
"Tu imagines la reine en train de tailler une pipe au prince Philip? C'est une
image à donner le cauchemar."
"NAÎTRE DANS UNE ÉCURIE NE FAIT PAS DE TOI UN CHEVAL."
"LA VIOLENCE N'A JAMAIS RIEN RÉSOLU."
"Certains mènent aune double vie.C'était une période difficile pour un Irlandais
de vingt et un ans attiré par les hommes.L'idée de passer toute mon existence à
mentir me pesait terriblement."
"NOUS HAÏSSONS CE QUI NOUS EFFRAIE EN NOUS-MÊMES."
"Ne soyez pas ridicule. Personne n'est normal.Personne, dans ce satané pays."
"On pourrait vivre ave une personne qu'on aime le plus, pour l'affection, la
compagnie, mais sentir et coucher avec des partenaires consentants et peut
peut-être même en parler en rentrant à la maison.LA JALOUSIE EST UNE ÉMOTION
VAINE."
"L'AMOUR ÉTAIT UNE CHOSE, MAIS LE DÉSIR EN ÉTAIT UNE AUTRE, COMPLÈTEMENT
DIFFÉRENTE."
"On se retrouve tous dans la merde plus d'une fois dans sa vie. Le plus
difficile, c'est d'en sortir."
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CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour leurs terres ancestrales, 2019, 178 pages
17/06/2019 17:15
NUNGAK Zebedee
CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour
leurs terres ancestrales,2019, 178 pages
Essai, Boréale
"Pour les Québécois, le projet hydroélectrique de la Baie-James, lancé en 1971,
a marqué le point culminant de la Révolution tranquille. C’était la prise de
possession, physique et symbolique, de l’ensemble du territoire sur lequel le
peuple du Québec était destiné à connaître enfin son plein épanouissement.
Et si ce grand projet avait un côté sombre ? Et si, en affirmant notre langue,
notre culture et notre emprise sur le territoire, nous avions été sourds et
aveugles à l’attachement d’un autre peuple à sa langue, à sa culture et au
territoire que ses ancêtres occupaient depuis des millénaires ?
Choquant, dérangeant, exprimant des vérités sur lesquelles on préférerait
parfois fermer les yeux, ce livre est un document essentiel pour comprendre le
point de vue des Inuit dans le bras de fer qui les a opposés à Québec. C’est une
occasion unique d’entendre une voix qui a eu bien peu d’échos au Sud et, pour
les Québécois, de faire un examen de conscience salutaire quant à la façon dont
ils ont, par le passé, transigé avec les Premières Nations.
Traduit par : Juliana Léveillé-Trudel
Ce que la presse en dit
« Son témoignage jette un éclairage nouveau sur cette période qu'on nous a
toujours enseignée comme étant très positive, du moins d'un point de vue
québécois. À lire absolument. »
Nathalie Collard, La Presse
Parution : 12 février 2019, 192 pages
ISBN-13 : 9782764625682
Code barre : 9782764625682
Commenté dans la revue Les libraires par Benoît Vanbeselaere
Chroniques d’un peuple mésestimé, aussi bien par le fédéral que le provincial,
ce livre donne la parole à l’un des artisans de la Convention de la Baie-James
et du Nord québécois. Zebedee Nungak relate, dénonce et critique les politiques
indignes qui ont été menées au nord du 55e parallèle, du sort réservé aux terres
ancestrales à l’impossibilité d’un compromis satisfaisant pour quiconque. Avec
l’aide de photographies, de souvenirs corroborés et d’une ironie douce-amère,
l’auteur parcourt les étapes qui ont mené les Inuits à s’organiser dans cette
bataille politique et judiciaire. Un témoignage qui permet de revenir sur le
noir chapitre « maître chez nous », d’une révolution qui n’a de tranquille que
le nom.
CITATIONS:
"Compte tenu de leur nombre, de leurs ressources et de leur expérience
respectifs ainsi que des prescriptions de la Proclamation royale, qui imposaient
l'extinction du titre d'autochtone sur l'ensemble du territoire, le combat
inégal et l'issue du "crève-coeur" fut source de profondes divisions dans les
communautés autochtones. C'est de la cession d'un pays et d'une quête
d'autonomie qu'il s'agissait. Deux nationalismes minoritaires s'affrontaient.
Nous en avons ici un témoignage exceptionnel, celui d'un Inuk,"Denys De Lâge
"D'abord, ce que le monde semble plus ou moins ignorer, c'est que le NUNAVIK n'a
pas toujours fait partie du Québec. De plus, en 1912, une fois que le Québec a
eu annexé le district de l'Ungava des Territoires du Nord-Ouest (le futur
NUNAVIK), le gouvernement du Québec est resté complètement absent du territoire
pendant plus de cinq décennies."
"On l'avait d'abord appelé Terre de Rupert, puis district de l'Ungava des
Territoires du Nord-Ouest, et finalement NUNAVIK....annexé au Québec en 1912
alors que mon grand-ère Tulugak avait treize ans."
"À partir de 1964, le Québec a imposé l'usage de noms français aux communautés
inuit. Il a fait de même pour les sites géographiques importants, qui avaient
déjà des noms en inuttitut et en anglais." Les adeptes du "colonialisme poids
plume" étaient déterminés à concocter une identité françaises aux terres
acquises en 1912."
"Tous ces noms ont été arbitrairement dictés par Québec, sans que les
Nunavimmiut soient consultés ni même avisés."
"Le Québec, sa culture, ses habitants n'existent tout simplement pas dans la
tradition inuit."
"En plus de l'enseignement en français, la CSNQ offrait une nouveauté unique:
l'enseignement en inuttitut par des professeurs inuit. Au moins, il y a eu ce
bon coup parmi de nombreux ratés."
"La loi de 1912..est appelée Loi concernant l'agrandissement du territoire de la
province de Québec par l'annexion de l'Ungava."
"La loi 1912 était en fait un plan d'action conçu par les gouvernements pour
forcer les Inuit à la soumission."
"Dès 1912, l'unité inuit était vouée à l'échec."
"Quand on a fait cadeau de ce territoire au Québec, personne ne s'est donné la
peine de l'arpenter."
"Les citoyens inuit étaient des "Indiens" et relevaient donc de la
responsabilité du Canada."
"Nous sommes des "Indiens" rapiécés à un gouvernement que nous n'avons jamais
choisi."
"Les Inuit négocient la Convention de la Baie James le 11 novembre 1975 au lieu
du 1er novembre 1975, une prolongation de dix jours."
"Une colonisation extrême dopé aux stéroïdes."
"En 1867, le Canada a été fondé sans aucune participation autochtone.En 1870, la
terre de Rupert a été transféré de la Couronne au nouveau Dominion du Canada. En
1898, le territoire québécois s'est agrandi jusqu'à la rivière Rupert."
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LES EMPOCHEURS, roman de Yves BEAUCHEMIN, 2016, 410 pages, Québec
18/07/2019 12:08
BEAUCHEMIN Yves
LES EMPOCHEURS, roman, 2016,410 pages, Québec
Les empocheurs sont des magouilleurs, ici du système politico-gouvernemental à
deux niveaux, qui profitent régulièrement de toutes les soumissions de
contrats avec les métropoles, les grandes municipalités et les institutions
culturelles.
En général ce sont des contrats de construction, de pavage, d'ententes entre
les deux gouvernements du Canada.
À quoi bon la vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux
escrocs?
Une écriture spontanée parfois classique ou grivoise selon les milieux et les
hauts personnages en ligne.
Un roman à l'intérêt soutenu car les événements sont hors contrôle et en dehors
de notre logique.
Où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie: un manque de compassion, chacun pour
soi.
Du BEAUCHEMIN à son meilleur.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www. livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
Fraîchement diplômé en Lettres, Jérôme Lupien choisit de prendre une année
sabbatique avant de se lancer sur le marché du travail. Issu d'une famille
aimante et à l'aise, il semble promis à un bel avenir. Mais le sort en décidera
peut-être autrement.Coup sur coup, le voilà victime de deux arnaques. Elles
ébranleront sa confiance en lui, en même temps que ses principes. À quoi bon la
vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux escrocs ? Peut-on
vraiment se payer le luxe d'être honnête ? Tiraillé par ces questions, Jérôme
rencontrera un lobbyiste fréquentant les sphères les plus louches du
gouvernement qui le fera entrer dans le monde des « empocheurs ».Ni son ami
Charlie, ni son amoureuse Eugénie, ni ses parents ne pourront le retenir de
tremper son gros orteil, puis sa jambe toute entière, dans ces eaux sales et
graisseuses...Un roman parfois cruel, toujours piquant et vif, qui nous amène
chaque fois là où on ne s'y attendait pas. Du Beauchemin à son meilleur.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
Victime de la malchance, Jérôme Lupien fais face à plusieurs arnaques coup sur
coup. Rapidement il commence à vivre sa vie au jour le jour. le malheur pouvant
à tout moment faire volte face amène à Lupien des opportunités qu'il n'aurait
jamais pensé avoir. Un combat s'installe tranquillement dans la tête du jeune
homme. le bien et le mal s'affrontent alors que la victime devient l'arnaqueur.
Traitant au départ des petits malheurs de la vie, le récit de Yves Beauchemin se
transforme graduellement en roman politique. Bien que l'auteur prétend que les
personnages de son roman ne sont que pure fiction. On peut facilement trouver
une ressemblance frappante entre l'ex ministre de la santé Gaétant Barrette et
la caricature amer imagé par le texte de Beauchemin. Plusieurs autres
politiciens ont d'ailleurs vécus le même traitement dans cette oeuvre traitant
de corruption.
Une légère confusion s'installe lors de la lecture du roman. Au départ il est
clairement indiqué que le récit débute en l'an 2000. Étrangement, les
technologies utilisées par les personnages, téléphones cellulaires téléviseurs à
écran plat nous pousse à croire que l'on ai loin du début du millénaire. de
plus, on peut remarquer à plusieurs reprise des retours en arrière inutile qui
ne peuvent que mélanger le lecteur dans la chronologie du roman.
En général Les Empocheurs est un roman qui peut provoquer par ses idées. Bien
que certains peuvent être choqués de cet univers stéréotyper, d'autre peuvent
tout simplement apprécier l'humour et dévorer chacune des pages autant lors des
embûches du personnage principal que lors de ses relations amoureuses houleuses.
www.babelio.com
Citations:
M.Lupien, Jérôme.
!Les événements allait se dérouler avec la rapidité brutale d'un mélodrame."
" Jérôme, méfiant, désabusé. Il faut se protéger un peu non? Il faut voir
venir, être aux aguets, si on ne veut pas se retrouver dans le fond de la cale
avec tous les nonos de la société."
Jérôme. Un ras-le-bol général. Le sort se moquait de lu.
"La franchise même brutale, constitue une excellente base pour l'amitié et
peut-être la seule."
"LES ENFANTS NE DONNENT JAMAIS LEUR AMOUR PAR INTÉRÊT."
"Tu pues le caca Jérôme, une joue appuyée sur son poing. Qui aurait jamais pensé
qu tu puerais comme ça?
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