|
[ ESSAI ] [ Conte, FANTASTIQUE, FÉÉRIE, SCIENCE FICTION ] [ LIVRES AU JOUR LE JOUR # 1 ] [ Roman du genre thriller ] [ RÉCIT ] [ Thriller québécois ] [ Roman québécois ] [ Roman du genre thriller ] [ Roman genre polar ] [ Littérature étrangèr ] [ Roman polar québécoi ] [ MES POÈMES-GIL ]
|
|
|
|
COEUR DE CRISTAL, conte initiatique de Frédéric LENOIR, 2014, 198 pages
26/06/2015 23:07
LENOIR Frédéric
COEUR DE CRISTAL, conte initiatique, Robert LAFFONT, 2014, 198 PAGES
Conte initiatique qui nous relie à nous-mêmes, à ceux qu'on aime par un conte touchant et symbolique de l'humain, de la recherche de l'amour, des qualités à acquérir pour y parvenir. D'abord s'aimer soi-même. C'est le commencement de la connaissance de soi.
Un moment pour se retrouver, se repenser, se renouveler. Un moment d'intimité avec soi-même, nos valeurs, notre cheminement personnel.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"On aime plus intensément, et plus profondément, lorsque la douleur a creusé et agrandi notre coeur."
"Le secret de sa puissance tient à sa seule bonté."
"Ne donne à personne le pouvoir de te rendre heureux ou malheureux."
"Dans toute confrontation, c'est par la peur que nous sommes vulnérables."
"Remercie la Vie: elle est bonne envers nous. Ce sont nos peurs qui entravent la générosité de son flux."
"Le rêve. Lorsque ton coeur est inquiet, cesse d'imaginer le pire, car tu risques de le provoquer par la force de tes pensées. Songe au contraire que tout est pour le mieux et tu convoqueras le sort en ta faveur."
Pour en savoir davantage:
Conte initiatique – Editions Robert Laffont, 2 octobre 2014
" Il était une fois…
Dans un royaume lointain, un jeune prince est victime d’un terrible
sort : son cœur, enveloppé d’une gangue de cristal, ne peut ni vibrer ni aimer. Seul un feu d’amour brûlant permettrait de faire fondre le cristal et de libérer son cœur.
Alors qu’il est en âge de se marier, et malgré tous ses efforts, aucune femme ne lui inspire cet amour. C’est ainsi qu’il décide de partir sur les routes du monde, à la recherche de celle qui le délivrerait du maléfice. Semée de bien des obstacles, sa quête l’amène à méditer sur le sens de la vie, mais aussi à découvrir le redoutable secret qui pèse sur sa naissance."
http://www.fredericlenoir.com/actualites/coeur-cristal/
| |
|
|
|
|
|
|
|
LAISSEZ-NOUS FAIRE! ON A DÉJÀ COMMENCÉ, de Alexandre JARDIN, Robert Laffont, 2015, 206 pages
10/07/2015 14:40
JARDIN Alexandre
LAISSEZ-NOUS FAIRE! ON A DÉJÀ COMMENCÉ, Robert Laffont, 2015,206 pages
Un livre fort intéressant sur la politique en France, les différentes façons dont les derniers gouvernements et présidents ont manipulé les FRANÇAIS pour surtout se mettre eux-mêmes en évidence au lieu de promouvoir le bien-être de tous les Français en particulier celui des travailleurs.
L'auteur divisent les gouvernants en deux classes bien distinctes LES DISEUX et LES FAIZEUX. Un groupe surgit pour inciter les Français à s'organiser par eux-mêmes à moindre frais, les BLEU BLANC ZÈBRE qui prônent de passer aux actes en passant outre les rouages des différentes classes des "mini-Colbert" que sont les fonctionnaires de l'État.
"Signez et laissez-nous faire. Laissez vraiment faire ceux qui savent faire: LES FAIZEUX disposés à construire l'avenir de notre pays!"
Un livre remarquable, un auteur talentueux qui incite les FRANÇAIS à s'organiser par eux-mêmes POUR OBTENIR LES CHANGEMENTS SOUHAITÉS.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Le premier facteur d'instabililté pour notre peuple, c'est l'EGO de nos élus."
"À chaque initiative gouvernementale, le peuple encaisse avec désarroi, la fonction publique surtout."
" Ce NOUS qui est la clef de la vraie puissance."
"Tous les ZÈBRES sont financièremnet autonomes et oeuvrent déjà pour le pays."
"BLEU BLANC ZÈBRE est la maison des FAIZEUX de tout poil!"
"Nous demanderons non des postes mais de l'ACTION CONCRÈTE; non des facilités mais des difficultés à traiter...contre d'amples transferts de compétence...des opérations réellement efficaces, respectés par la RUE."
"La CLASSE POLITIQUE doit donc accepter de faire ALLIANCE avec la société civile."
"Le rôle d'un élu est de donner sens et vie à l'ÉGALITÉ..qu'il ne peut succomber aux tentations de l'ÉGO."
"La question clef demeurera toujours: qui fait QUOI, OÙ, COMMENT et QUAND?"
"L'homme d'ÉTAT dissout son ÉGO, efface son moi et ne pense qu'aux AUTRES. Il range son nombril au magasin des accessoires."
"L'ultime recours, désormais, c'est NOUS; les CITOYENS GARANTS DE L'INTÉRÊT PUBLIC."
"Notre classe politico-administrative perpétue son contrôle très tatillon sur la société, ce qui fait moins d'elle la SOLUTION que le PROBLÈME."
"Or les FAIZEUX ne promettent rien, ils agissent,"
Pour en savoir davantage:
« Toute ma vie, j'ai eu peur de me perdre dans ma passion pour la France. Alors j'ai longtemps porté un masque de romancier. Je corrigeais le réel par écrit au lieu de le remanier. Je publiais pour ne pas agir politiquement, par confort et, disons-le, couardise.
Pour jeter le masque, manquait le moment ou la nécessité publique serait plus forte que mes trouilles privées. L'instant ou je ne supporterais plus de vivre une époque droguée au déni permanent et shootée à l'ironie. Manquait le choc qui me conduirait non à vouloir prendre le pouvoir mais à en donner à ma société si féconde et créative.
Dans mon coeur, il n'a jamais été question que de cela : aider les simples citoyens à prendre le contrôle de leur vie. Rassembler les "Faizeux", ceux qui font en sortant du cadre et fabriquent déjà des solutions concrètes pour réparer la nation. Pour recommencer l'époque et que la joie redevienne un mot français ! » A.J.
Dans un livre revigorant qui tient à la fois du récit intime, du pamphlet et du manifeste, Alexandre Jardin dévoile son combat avec le mouvement Bleu Blanc Zèbre pour une société civile adulte et solidaire, déterminée à devenir son propre recours face au discrédit des partis et à la tentation des extrêmes.
Éditions Robert Laffont
| |
|
|
|
|
|
|
|
JE VIENS, roman d'Emmanuelle BAYAMACK-TAM, P.O.L. éditeur, 2015, 461 pages
10/07/2015 16:17
BAYAMACK-TAM Emmanuelle
JE VIENS, roman, P.O.L.éditeur, 2015, 461 pages
Un début dans la vie (Charonne), la fille noire adoptée
Les temps difficiles (Nelly) la grand-mère, actrice célèbre
Les arts décoratifs (Gladys) la mère mariée à son demi frère
Les vies de trois femmes vues et détaillées par l'auteure qui nous relate la personnalité de chacune, leur vision et leur rôle au sein d'une famille dysfonctionnelle et riche.
Une écriture riche, parfois éclatée, une auteure à découvrir.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"L'un des grands avantages de la négligence parentale, c'est qu'elle habitue les enfants à se tenir pour négligeables. Une fois adultes, ils auront pris le pli et seront d'un commerce aisé, faciles à satisfaire, contents d'un rien.
À l'inverse, ceux qu'on aura élevés dans le sentiment trompeur qu'ils sont quelque chose multiplieront à l'infini les exigences affectives, s'offusqueront au moindre manquement et n'auront de cesse qu'ils ne vous pourrissent l'existence.Faites le test.
Je reconnais tout de suite un adulte dont l'enfance est passée inaperçue, la mienne ayant commencé par un abandon brutal."
"Je m'en fous: ce que je cherche à susciter, ce n'est pas le désir, mais l'acceptation intégrale, la reconnaissance de ce que je suis, bizarreries comprises." Charonne
"Si j'avais su qu'on peut être jeune à soixante et dix ans et vieux à trente ans."
"On se retournait sur nous, la mère et la fille unies dans la même grâce et le même éclat hors du commun." NELLY ET GLADYS. MÈRE ET FILLE.
CHARONNE. Petite fille adoptée à cinq ans.
"Elle ne va quand même pas avoir tout notre argent? Non mais tu te rends compte! En plus ils n'en ont qu'une: elle aura tout."
"Elle a ça dans le sang: on ne pourra pas lutter. Les Noires, c'est comme ça,ça aime la bite. Plus elles en ont, plus elles sont contentes!"
"CHARONNE. Cette enfant ne voit ni le mal ni la laideur."
"De toute façon , les gens comme CHARLIE se suffisent à eux-mêmes: ils s'aiment et s'aimer leur épargne la plupart des souffrances liées à l'amour comme l'inquiétude, la jalousie, la frustration..."
Pour en savoir davantage:
" Je viens est un roman comique. Il mouline les sujets qui fâchent, le racisme qui a la vie dure, la vieillesse qui est un naufrage, et les familles que l’on hait. Il illustre une fois de plus les lois ineptes de l’existence et leurs multiples variantes : l’amour n’est pas aimé, le bon sens est la chose du monde la moins partagée, les adultes sont plus immatures que les enfants, les riches se reproduisent entre eux et prospèrent sur le dos des pauvres, etc. Il vérifie aussi la grande leçon baudelairienne, à savoir que le monde ne marche que sur le malentendu.
Charonne, personnage récurrent des romans d’Emmanuelle Bayamack-Tam et narratrice de la première partie est précisément celle qui vient chambouler cet ordre des choses – qui est aussi un crime contre l’humanité. Abandonnée deux fois (par ses parents biologiques puis par ses parents adoptifs), grosse, noire (ou perçue comme telle), Charonne est mal partie dans la vie mais elle va imposer sa vitalité irrépressible et la force agissante de son amour – quand bien même cet amour n’est ni reconnu ni apprécié (cf. les lois ineptes de l’existence).
Mais pour accablante qu’elle soit, la réalité devrait pouvoir s’écrire sans acrimonie, dans une langue qui serait celle de la farce ou du vaudeville – avec lequel cette histoire a beaucoup à voir.
Je viens est un roman fétichiste, investi par les objets, ceux que l’on achète, collectionne, inventorie, transmet.
Ce livre est une maison, Bleak House dickensienne dans laquelle chaque narratrice (elles sont trois) s’aménage une chambre à soi. Certains éléments décoratifs ont été chinés virtuellement (l’ottomane, les papiers peints vintage…), d’autres encore appartiennent à l’espace du dedans, souvenirs fabriqués, malentendus et haines tenaces, tout aussi concrets que les autres.
Les personnages finissent eux aussi par être gagnés par la matière, se réifier et se figer comme si la maison tenait les habitants sous ses sortilèges : l’enfant est un objet que l’on ramène en boutique parce qu’il ne fait pas l’affaire ; la grand-mère se vitrifie sous son maquillage d’un autre âge, ses laques et ses parfums." http://www.pol-editeur.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
TIREZ SUR LE CAVISTE, Éditions La Branche, 2007, 78 pages
01/08/2015 16:10
PELLETIER Chantal
TIREZ SUR LE CAVISTE, Éditions La Branche, 2007, 78 pages
TIREZ SUR LE CAVISTE est un livre du genre conte pour adultes, moralisateur avec humour, sans méchanceté, sans hargne, juste une réalité moralisante, un fait qui passe inaperçu, qui nous échappe facilement. Un monde éclaté mais discret qui porte la devise: TEL EST PRIS QUI VOULAIT PRENDRE. Un délice, un dessert bien mérite pour lecteur affligé.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Le céleri rémoulade était dégueulasse, et ma femme vraiment trop mauvaise cuisinière, je n'en pouvais plus, j'ai tiré. elle est tombée, net, sans crier..."
"VIVIANE et moi, on jouait les prolongations depuis un bon moment, sans aucun espoir de marquer un penalty."
"Désormais, VIVIANE n'aurait plus ni regret ni ennui, c'était bien mieux comme ça."
"Bien reposé, j'aurais tout mon temps le lendemain matin aux aurores pour rendre un dernier hommage à ma femme et décidai de lui laisser une dernière nuit tranquille.
CIAO, BELLA."
"...pour souhaiter bon anniversaire à JÉSUS, auquel plus grand monde ne croyait, crise de foie pour crise de foi, ça coûte surtout en électricité."
Pour en savoir davantage:
""Le céleri rémoulade était dégueulasse et ma femme vraiment
trop mauvaise cuisinière. Je n'en pouvais plus, j'ai tiré"...
Du bon côté du flingue, il y a "le patron", gros viticulteur bourguignon,
la cinquantaine bien sonnée. Il lui reste deux passions dans la vie :
son rouge maison et les nourritures terrestres qui vont avec.
Sur ce dernier point, monsieur est particulièrement pointilleux;
d'où son geste tardif, regrettable mais assumé.
Viviane prend le chemin d'une cuve de macération.
Officiellement, elle est partie au Rwanda s'occuper d'un orphelinat.
Et le patron commence à se nourrir au resto du coin.
Ça va cinq minute.
Heureusement ou pas, il croise Aline, une paumée moitié SDF,
qui a le bon goût d'être excellente cuisinière.
Les voilà qui cohabitent, en tout bien tout honneur.
Car mademoiselle est lesbienne et le patron pas porté sur la gaudriole.
Tout est pour le mieux... jusqu'au artichauts à la barigoule. Ratés.
Les feuilles noircies, pas les bons champignons et en plus sans lard fumé.
Fureur de monsieur, qui sort son feu pour la deuxième fois en un mois.
Pas de chance. Car Aline est bonne cuisinière mais aussi une bonne tueuse,
et pas seulement de volaille ou de gibier." chantalpelletier.free.fr
| |
|
|
|
|
|
|
|
CASIMIR MÈNE LA GRANDE VIE, roman de Jean D'ORMESSON, 1997, 201 pages
03/08/2015 00:00
D'ORMESSON Jean
CASIMIR MÈNE LA GRANDE VIE, roman, Gallimard, 1997, 201 pages
Un roman éblouissant autant par le style que par l'histoire formidable du GROUPE. Ce roman a comme sujet principal, l'ALTRUISME, qui est un élément important dans la vie de l'auteur.l'acceptation de l'autre, des différences. JE SUIS QUI JE SUIS.
Ce roman nous entraîne ailleurs. dans le passé de notre civilisation, dans d'autres époques de l'humanité, d'autres siècles.d'autres continents.
L'auteur imagine un GROUPE qui a comme but premier de rendre service aux humains dans le besoin, de vivre autrement en ignorant le pouvoir, la violence, l'argent.
L'important, l'objectif est d'améliorer le sort des humains, des êtres dans le besoin, de régler les conflits sans violence, sans éclat, sans soumission,
L'imagination joue un rôle capital dans la résolution des problèmes. Résoudre l'obstacle, la difficulté autrement qu'en éliminant la confrontation par l'imagination, la subtilité, la plaisanterie, LE PLAISIR.
Une fable pour adultes qui nous fait comprendre que nous pouvons régler les conflits sans éliminer l'indésirable.
Un grand roman, un auteur de talent par son écriture et sa vison de l'humain.
Gilles Lagrois, Auclair. Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"L'irascible vieillard faisait de son mieux pour m'aider. Il croyait se rappeler que les jeunes gens ont à faire des études."
"Mon grand-père appartient à une famille très ancienne. Une famille qui traverse les siècles, les régimes, les guerres, les révolutions."
"Des jours entiers et des nuits, mon grand-père me racontait la famille.L'histoire était remontée comme une horlogerie suisse."
"Mon grand-père aimait le passé. Moi..le préférais les filles, et les baiser.Je venais d'avoir seize ans. "
"Ce que je voulais faire ? Rien du tout, tête de lard. Mon avenir me faisait horreur."
" Mes parents s'étaient tués ensemble, en voiture. J'étais derrière, dans la voiture, attaché à mon siège. J'avais huit mois."
"La psychologie m'assommait, la logique m'assommait, la morale m'assommait."
"Mon grand-père c'était la fureur contre son temps. La vertu d'indignation. Tout l'indignait."
"ÉRIC et LAILA entrèrent dans la société bourgeoise par la cuisine du même nom."
"Ce qui nous unissait c'était l'amitié. C'était aussi le mécontentement...sentiment dominant de notre temps. Les gens ne sont pas heureux. Ils se plaignent. Ils ont peur."
" Ils créent des problèmes qui n'existent pas au lieu de résoudre ceux qui existent."
"Le GROUPE est une organisation révolutionnaire secrète. Il lutte pour plus de justice contre une société sans principes."
"Le GROUPE n'a ni statuts, ni chef, ni règles, ni appareil directeur, ni organisation administrative. Il est indépendant de toute attache. Il respecte les opinions et croyances diverses."
" Le GROUPE était né par accident. Il se développait par erreur. Il était devenu une association de bienfaiteurs par la force des choses... une milice privée, un commando parallèle."
Pour en savoir davantage:
Une aventure qui occulte la réflexion
Casimir, orphelin, est élevé par son grand-père. Casimir aime bien cet être charmant, irascible, gueulard, râleur et indigné. Leur cohabitation se déroule très bien, car Casimir n'est pas non plus à sa place dans la société :
" De temps en temps, à la maison, un imbécile bénévole me demandait ce que je voulais faire lorsque je serai grand. J'étais déjà assez grand : j'avais un mètre quatre-vingt-neuf. Je le regardais avec fureur. Ce que je voulais faire? Rien du tout, tête de lard. J'avais plutôt envie de mourir. Et, à défaut, de baiser. Baiser est la plus jolie des façons de mourir.
Mon avenir me faisait horreur. Il tourmentait mon grand-père."
Malgré cet extrait, il ne faut pas croire que le livre tourne en récit de débauche. Certains amis : un membre de l'Académie, Éric, un jeune trotskiste, et sa compagne Leila, se joignent régulièrement à l'irascible vieillard et à Casimir lors de soirées de discussions animées. Le groupe est indigné de l'injustice qui prévaut dans la société, et décide de fonder... le Groupe, dans le but de combattre les iniquités.
Leur action se limite d'abord à quelques protestations, mais elle évolue en coups d'éclat de casseurs socialement responsables, jusqu'à se transformer en activités d'une petite armée organisée. Le Groupe cherche toujours à faire triompher la justice et la vérité, sans s'affilier à aucune politique, quitte à réparer leurs erreurs lorsqu'ils commettent des bourdes. Sur son lit de mort, l'irascible vieillard exprime sa dernière volonté à Casimir :
" - Tu l'écriras, me dit d'une voix basse l'implacable vieillard. Tu emmerderas tout le monde et tu écriras l'histoire du Groupe. Ce sera un succès énorme. La vérité et la justice en sortiront renforcées et je saurai, d'où je serai, que je n'ai pas vécu pour rien."
" - Et une fois que je les ai écrites, grand-père, qu'est-ce que je fais de mes deux cent pages?
- Tu les envoies à un connard. À un confrère du Membre [de l'Académie, tel Jean d'Ormesson]. À un de ces penseurs qui font les mariolles dans la littérature. N'importe lequel fera l'affaire."
Le début du livre me captivait, j'aimais la complicité entre les deux êtres rebelles que deux générations séparent, une sorte de "La vie devant soi" destroy. Toutefois, après la fondation du Groupe, le livre se transforme en roman d'aventure rocambolesque. Il y a toujours discussions sur les injustices du monde, mais l'intrigue se concentre sur la planification des prochaines actions.
On assiste au glissement d'un groupuscule intellectuel en bande de casseurs, puis en armée de mercenaires, mais la réflexion sur ce sujet est bien dissimulée dans le récit des actions du groupe. Le ton demeure satirique, de nombreux passages font sourire et réfléchir, mais l'aventure me semblait occulter le second degré.
http://www.critiqueslibres.com/
| |
|
|
|
|