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LA FERME DE ANIMAUX, conte de George ORWELL
08/02/2014 17:26
ORWELL George
LA FERME DES ANIMAUX, folio 1516, Champ Libre, 1945, 1981, 150 pages
Ce conte que je croyais destiné aux enfants est en fait un conte pour adultes, né de l'humour affable de George ORWELL.
Les animaux du propriétaire de la Ferme du Manoir se révoltent et se proclament libres du contrôle de M. Jones qui est quotidiennent ivre qui néglige sa ferme et ses animaux.
À partir des enseignements de Sage l'Ancien, tous trois cochons, Napoléon, Boule de Neige et Brille-Babil- avaient élaboré un système philosophique sans faille qu'ils appelaient l'Animalisme.
"Tous les maux de notre vie sont dus à l'homme, notre tyran. Débarrassons-nous de l'homme, et nôtre sera le produit de notre travail."
" Ce ne sont que des mensonges. L'homme ne connaît pas d'autres intérêts que les siens."
"Les cochons avaient fait de la sellerie leur quartier général."
"C'est ainsi que la tentative d'apprivoiser les animaux sauvages avorta presque tout de suite."
" Les cours de lecture et d'écriture connurent un vif succès."
" Quatrepattes, oui! Deuxpattes, non! En cela réside le principe fondamental de l'ANIMALISME. Et c'est la main qui fait la marque de l'homme: la main qui manipule, la main de la malignité"
Mais les cochons sous Napoléon sont manipulés et assujettis. Boule de Neige est disparue et est condamnée par Napoléon et ses neuf chienns obéissants.
À lire la suite avec plaisir car " Sur la ferme des Animaux, les animaux inférieurs travaillaient plus dur et recevaient moins de nourriture que tous les autres animaux du comté." Ils étaient explotés par les cochons et leurs chiens soumis.
" Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon Napoléon à l'homme et de l'homme au cochon et de nouveau du cochon à l'homme, mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre."
Un bon moment de lecture et de réflexion de la condition des travailleurs des classes inférieures.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
Le Mot de l'éditeur : La ferme des animaux
"Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : " Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux son égaux. "Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres." www.livre.fnac.com"
""Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement :
“Tout deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d’alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux.”
Le temps passe. La pluie efface les commandements. L’âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer :
“Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres."
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LA MAISON ATLANTIQUE, roman de Philippe BESSON, 2014
29/03/2014 13:29
BESSON Philippe
LA MAISON ATLANTIQUE, roman, Julliard, 2014, 217 pages
Un autre roman efficace de Philippe BESSON avec une écriture directe, honnête, juste. Les personnages vivent sans se préoccuper des autres et des principes qui en général gèrent nos vies. Le père vit sa vie personnelle et ses fantasmes sans s'inquiéter de sa femme et de son fils, il est uniquement centré sur lui-même. Son fils vit ses expériences de jeune homme, de fils unique sans s'embarrasser de son père et sans sentir le besoin de se justifier. La mère est négligée par son mari et adorée par son fils.
Un roman qui nous décrit une vie sans barrière, sans complexe avec un regard froid sur la réalité des autres.
" La sensation de ses lèvres sur mes joues m'est restée longtemps. Comme si la douceur fabriquait les souvenirs heureux."
" Je me fous pas mal de ce que les gens font de leur vie."
" La certitude de leur liaison s'est alors définitivement installée dans mon esprit. Et son caractère infâme m'a arraché une moue de dégoût.
" Il y a trop d'urgence entre les amants neufs, trop de fièvre . Ils se sont abandonnés. Et dans l'abandon, justement, tout le reste disparaît, tout le reste est englouti. Englouti, le petit mari. Vaincu sans combattre. Balayé."
" Oui, les maris ont un cruel défaut d'imagination qui fait la fortune des amants."
" Car son rire m'a blessé. Ridiculisé...Il disait: "Tu n'es qu'un idiot"
Un roman qui nous décrit une vie libre, sans explication, sans compromis. Un délice de réalisme, une vie hors norme. Un roman éclatant dans un style assaini, dépollué.
Un roman IMPLACABLE et un auteur à découvrir.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"Un homme et son fils de dix huit ans passent des vacances dans leur maison du coté de l’Île de Ré. La mère adorée est morte deux ans plus tôt et ce n’était pas un accident. Pour le garçon, le père homme d’affaires cynique et froid est responsable du drame.
Il aurait préféré partir avec ses copains plus au sud mais il s’est résigné pour « aplanir les différends, repartir du bon pied ». On ne connaît pas de plus mauvaises raisons. Dès les premiers jours, le ton est donné : « avais-je jamais existé pour lui ? », se demande l’adolescent.
Un couple de jeunes gens s’installe dans la villa d’à coté. Leur jeunesse et leur charme sont un dérivatif au huis clos qui est devenu très vite délétère entre les deux hommes.
Les parties de tennis succèdent aux dîners et aux promenades. L’ado commence un flirt avec une fille de son âge puis avec un garçon, c’est l’été, il faut faire semblant. Mais bien vite les démons reprennent le dessus.
L’homme mûr séduit la jeune voisine, la chute sera terrible.
Dès la première page le lecteur a compris que le livre sera implacable. L’adultère estival sera le prétexte à la vengeance dont rêve le narrateur. Le décor est planté, tout est en place. Une phrase, une toute petite phrase suffit pour que se lève le tsunami qui n’épargnera personne.
Minimaliste, Philippe Besson écrit avec des mots brefs, des remarques acérées. L’ambiance est empoisonnée par la haine du fils. Il est trop tard pour des retrouvailles, trop de reproches, d’absences de non dits se dressent entre les eux, l’issue ne peut qu’être fatale, elle est magistrale sur fond de crépuscule iodé, au rythme des vagues atlantiques. Le crime est parfait.
Pour son quatorzième livre, Philippe Besson gagne encore en maîtrise et en talent ; impose une petite musique glaçante inédite et très séduisante."
Brigit Bontour, salon-litteraire.com/fr
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LA TÊTE DE L'EMPLOI, humour, roman de David FOENKINOS
07/04/2014 13:53
FOENKINOS David
LA TÊTE DE L'EMPLOI, roman, humour, Flammarion, 2014, 286 pages
Un autre roman efficace, délicieux de FOENKINOS que l'on accueille avec plaisir grâce à son humour, à sa recherche palpable de la connaissance de l'humain face à lui-même et surtout face aux autres.
LA TÊTE DE L'EMPLOI pourrait être aussi une FACE À CLAQUE car peu importe ce qu'il pense, ce qu'il vit, ce qu'il fait, ça lui revient toujours en pleine face. Un roman de l'humain traité avec humour, psychologie et tendresse.
Bernard perd sa femme, son emploi, sa fille s'en va étudier au Brésil, manquant de ressources financières il se réfugie chez ses parents qui ne lui font pas un accueil chaleureux. Un livre positif qui prône la confiance en soi, l'ouverture sur la vie et sur les autres. Il suffit parfois de changer de lunettes pour entrevoir une vie différente.
Un roman qui nous concerne tous car nul n'est à l'abri des circonstances incontrôlables de la vie moderne.
" Pour être plus précis, j'avais l'impression que mes amis...avaient peur d'être contaminés."
" Le désespoir ne se prévoit pas."
" Je n'avais pas eu le choix, d'accord. Tant qu'on n'est pas jugé par autrui, on peut conserver une part de dignité."
" La souffrance, c'est ne pas oublier ce qui vous a rendus heureux."
" ...les moments difficiles permettaient de discerner ses véritables amis."
" Cette peur du dehors, de ce que les autres vont penser."
" Il n'est pas nécessaire de vivre concrètement."
" Franchement, il y avait une anarchie dans les générations."
" Vient un moment où la seule vérité valable s'avance vers nous pour nous délivrer de l'incertitude."
" Valait-il mieux ne rien vivre que d'aimer puis souffrir?"
Un roman qui nous réconcilie avec la vie, avec soi-même d'abord.
Un roman à découvrir et un auteur de grand talent à révéler.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
Le Mot de l'éditeur : La tête de l'emploi
"À 50 ans, Bernard est persuadé que sa bonne petite vie tranquille se déroulera ainsi jusqu'à la fin de ses jours.C'est sans compter sa femme, qui décide d'un coup de divorcer, et la crise, qui lui fait perdre son emploi. Sans logement, sans argent, incapable d'avouer son chômage à sa famille, il n'a d'autre alternative que de retourner vivre dans sa chambre d'adolescent, chez ses parents. Ceux-ci ne semblent pas réjouis de recueillir leur unique rejeton, qui trouble leur vieillesse paisible. Jusqu'à ce que Bernard rencontre la fille d'un quincaillier, aussi perdue que lui...
Comment trouver sa place dans un monde en crise, quand on n'est ni très jeune, ni très beau, quand, finalement, on ne désire que le bonheur ? Un destin d'aujourd'hui, une histoire drôle et mélancolique"
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MESSIEURS LES ENFANTS, roman conte de Daniel PENNAC 1997
25/04/2014 20:59
PENNAC Daniel
MESSIEURS LES ENFANTS, roman, Gallimard, 1997, 238 pages
Daniel PENNAC nous éblouit avec un roman-conte qui nous catapulte à notre monde imaginaire d'enfants avec force en y incluant des parents adultes qui redeviennent des enfants. Tout cela a comme point de départ une exigence d'un enseignant de trente ans de carrière qui donne une rédaction punitive à trois de ses élèves de 5e qui ont avoué avoir fait la caricature contestataire du prof grincheux, acariâtre et totalitaire.
S'ensuivent des événements hors du commun et irréels qui nous ébranlent et nous propulsent là où l'imaginaire dévient une réalité hors contrôle dont les victimes ont a assumé leur nouveau personnage tels qu'ils se présentent dans les instants qui ont suivi ces tranformations nocturnes si soudaines, si évidentes par leur matérialité: les enfants deviennent adultes et les parents des enfants.
" L'imagination, ce n'est pas le mensonge." devient la raison d'être de ce roman.
Une écriture spontanée, touchante, envahissante par la grande ferveur de conteur de Daniel Pennac. Un moment de plénitude incontournable pour tout lecteur de fantastique.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" L'imagination, ce n'est pas le mensonge."
" La vérité n'est pas un dû!" " La vérité est une conquête, toujours!"
"Nourdine vient de découvrir l'Allée des femmes, une rue bien droite mais toute de seins, de hanches, de bras, de cuisses, de genoux, de chevilles et de mollets nus. Une rue aux courbes tendres et aux volumes généreux."
" L'homme est une constante variable." " Vous féliciterez l'auteur de ma part"
" ...mourir, c'est enterrer tout le monde en une seule fois."
" Il n'y a pas d'explication en vieille amitié."
" Ce n'était pas un désordre d'adulte, c'était l'ordre cyclonique de l'enfance, le territoire ravagé de ce qui a été posé ici, déplacé là, renversé ailleurs, déchiré, éventré et aussitôt oublié, le terrain vague de la conscience enfantine, un univers en formation."
" Une chambre d'enfant à ranger, c'est une vie à construire."
" En leur proposant cette rédaction, il leur avait donné un sujet "mûrement réfléchi" quelque chose scientifiquement inexpliqué..."
" Une vie entière qu'il donne à ses élèves les sujets qu'il voudrait pouvoir traiter lui-même."
Pour en savoir davantage:
"Crastaing, le vieux prof inoxydable qui a transformé des générations de potaches en statues de sel, a donné, pour mater les rebelles, le sujet de rédaction suivant : " Vous vous réveillez un matin transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. " Mais jouer avec l’imagination c’est jouer avec le feu et la réalité pourrait bien dépasser la fiction.
J’ai retrouvé tout ce que j’ai aimé dans les Mallaussène, en enlevant ce qui m’avait déplu, ce livre Messieurs les enfants est excellent. On y retrouve le style Pennac, les longues descriptions, digressions sur le monde de l’enfance. Ici avec ce sujet, Pennac est servi, il excelle dans l’écriture sur les enfants, alors transformer des enfants en adultes et des adultes en enfant, c’était son sujet de rêve.
Le narrateur omniscient raconte depuis le cimetière ce qui se passe pour Nourdine, Joseph et Igor, leur grande métamorphose, ce parcours initiatique qui va leur faire vivre une drôle d’aventure, découvrir l’allée des femmes, rencontrant Eric le policier roux, et avec leur nouveau rôle de parents vont devoir s’occuper des "enfants", devenant responsables, adultes avant l’âge.
Des scènes cocasses se succèdent à un rythme intense, il n’y a aucuns répits, nos enfants-adultes ont tellement de choses à découvrir sur leurs parents-enfants qu’ils auront bien besoin parfois de ce narrateur omniscient aux pensées utiles."
www.unartquotidien.com
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MUCHACHAS 2, roman de Katherine PANCOL, 2014
03/05/2014 18:50
PANCOL Katherine
MUCHACHAS 2, roman, Albin Michel, 2014, 405 pages
Un autre roman édifiant de Katherine PANCOL ayant comme sujet des femmes audacieuses, volontaires, ayant le contrôle de leur vie sinon elles acceptent consciemment leur marge de manoeuvre selon le cas par cas.
L'écriture de l'auteure est spontanée, fraîche, adaptée aux personnages, aux situations de vie, de jeux de rôle parfois intimes de chacune. Les femmes sont parfois sûres d'elle, envahissantes, contrôlantes, soumises, timides selon les moments et l'importance de la relation en jeu. Des femmes conscientes de leur choix, de leur rôles, de la prise en main de leur vie tant familiale, personnelle que professionnelle. Un roman où la vie vient à soi et non de la subir par manque de choix ou de vision .
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
" Le bonheur, il ne faut pas courir après, il faut le fabriquer soi-même. Voilà le secret."
" J'ai surtout confiance en moi. C'est la vie qui m'a appris."
" ... si tu pars, tu souffriras et tu cicatriceras. On guérit des plus grands chagrins d'amour. Laisse le temps passer. C' est le meilleur remède."
" Et souvent, il suffit d'un tout petit début d'espérance pour tomber amoureux...on me dit un truc gentil, on me regarde avec douceur et je démarre à toute vitesse! Et je m'écrase dans le premier virage."
" Une femme, il faut que tu lui parles. Alors qu'un livre, c'est lui qui te parles."
" C'est la pub qui te fais croire que tu es libre. Tu n'es pas libre. Tu n'as plus aucune responsabilité envers cet objet, tu agis en despote. Alors que tu devrais ...veiller à son bon fonctionnement."
" Appelez ça maltraitance, harcèlement, perversion, privation de liberté, qu'importe le mot, nous sommes victimes de ces abus."
" La grenouille ne périt pas seulement ébouillantée. Elle meurt trompée par de fausses promesses, de faux espoirs, par sa propre faiblesse."
" Ne vous laissez pas maltraiter, posez des limites à ne pas dépasser."
Pour en savoir davantage:
"Ces filles-là sont intrépides. Elles ne demandent rien aux autres. Tout à elles-mêmes. Cachent leur peur sous un sourire. C'est le plus sûr moyen pour avancer, inventer, s'inventer. Elles se sentent pousser des ailes, s'envolent, tombent et repartent de plus belle. Il y a des secrets, des mystères, des trahisons. Des obstacles à surmonter. Des mots d'amour lancés à la volée. La vie quoi !" L'éditeur
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