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AUX CINQ RUES, LIMA, roman de Mario Vargas LLOSA,2017, 292 pages
31/10/2018 12:35
VARGAS LLOSA Mario
AUX CINQ RUES, LIMA, roman, 2017, 292 pages
Un roman surprenant, de la part de cet auteur, à base politique, sexuelle, sociale et morale.
Une danse à trois niveaux pourvu que ça rapporte aux dirigeants. L'action se déroule au Pérou, à Lima : sexe, drogue et mafia. Et une danse à trois pour un groupe d'amis intimes qui finit par une partouze à trois, deux femmes amies et un mari complice.
Un roman à portée sociale et morale. À Lima il existe aussi des classes sociales : pauvres, riches et multinationales dévoreuses de richesses naturelles. Un roman qui conduit à une intrigue du genre enquête policière faite par une journaliste impliquée. Une brillante comédie de mœurs Péruvienne.
Un roman marquant de cet auteur reconnu et apprécié.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter.
« Était-elle réveillée ou encore dans son rêve? ...une sensation insolite qui hérissait son corps tout entier et lui révélait qu'elle n'était pas seule dans ce lit. »
« Maudit couvre-feu. Mais bien sûr, le terrorisme était pire. »
« Surprise, honteuse, se demandant encore si elle était éveillée ou rêvait, MARISA prit enfin conscience de ce que son corps savait déjà : elle était excitée...si elle glissait une main dans son entrecuisse, elle la sentirait tout mouillée. « Tu es devenue folle? T'exciter avec une femme?»
« ROLANDO GARRO, journaliste à scandales consistant à savoir que les stars, les gens respectables, célèbres, décents, étaient faits eux aussi de la même boue malpropre que les autres. »
« JUAN PEINETA, récitateur, déclamateur de la poésie, l'art, sa vocation : tourner en dérision la divine poésie, claques sonores, fous rire du public, tais-ton couillon, faire le clown, geindre comme un bébé, d'une torgnole. »
« WILLY. JUAN PEINETA. Tu sais très bien qu'ici les gens disparaissent et que c'est la faute à personne, tout est mis sous le dos des terroristes. »
« LE DOCTEUR. Quand le pouvoir est en jeu, à la fin, c'est toujours une question de vie ou de mort. »
« MARISA. QUIQUE,son mari. Tu as une grande tendresse pour lui, LUCIANO, mais tu n'hésites pas une seconde à lui piquer son tour avec sa femme. « « Tu m'as pervertie, ma chérie. Ce n'est peut-être ps toi qui as machiné tout ça? Coucher à trois.»
Pour en savoir davantage :
Un roman magistral qui reflète la malicieuse sagesse de cet écrivain chevronné et son inépuisable créativité, sans cesse renouvelé, qui nous éblouit depuis un demi-siècle » El Pais
« Une critique dévastatrice de l'hypocrisie de la bourgeoisie péruvienne durant les années FUJIMORI, » La Razòn
« Mario Vargas Llosa nous révèle l'histoire morale d'un Pérou abîmé par la déraison, en dénonçant la domination de puissants. » El Periòdico
« Résumé :
Le carrefour des Cinq Rues, qui donne son nom à l’un des quartiers les plus fréquentés de Lima, est ici le décor d’une brillante comédie de mœurs aux multiples rebondissements, dont le centre étoilé est occupé par un gigantesque scandale politique, médiatique et sexuel.
Quelques photos compromettantes, un maître chanteur, un crime crapuleux : la presse à sensation ne pouvait rêver mieux. Le respectable et riche ingénieur Enrique («Quique») Cárdenas, mais également des figures de la finance, du show-business et même des plus hautes instances du pouvoir se retrouvent éclaboussés par cette affaire.
Une vaillante journaliste surnommée «la Riquiqui» va essayer de démêler le vrai du faux, dans une enquête où l’on croise aussi un poète malheureux, un sulfureux directeur de magazine people et le chef de la police politique du dictateur Fujimori.
En coulisses, loin des rumeurs qui parcourent la ville, l’épouse de l'ingénieur Cárdenas et sa meilleure amie ouvrent un rideau indiscret révélant l’autre affaire derrière l’affaire, celle qui peut-être ne sortira jamais sur la place publique et dont nous, lecteurs, les seuls témoins, devrons garder le secret. »
Les éditeurs
Une lectrice :
« Avec Aux Cinq Rues, Lima, j'ai découvert le Pérou des années Fujimori mais je n'ai pas vraiment fait la rencontre avec un texte à la hauteur d'un prix Nobel de littérature même si l'ensemble est correctement écrit. le propos du roman est d'abord érotique mais on abandonne assez vite cette ambiance (on la retrouvera plus tard ceci dit) pour une intrigue plus policière.
Tout débute avec une histoire de chantage exercé par un directeur de magazine à scandales sur un chef d'entreprise millionnaire en raison de quelques photos compromettantes. le directeur est retrouvé assassiné ce qui reporte bien évidemment les soupçons sur le notable dont la réputation a été salie. L'intérêt du roman ne réside pas dans cette intrigue policière qui est menée selon moi assez platement mais dans le contexte dans lequel il s'inscrit, celui du Pérou des années Fujimori c'est-à dire les années 90.
C'est aussi l'occasion de découvrir des traditions plus anciennes, déjà un peu oubliées et que l'auteur aborde avec une forme de nostalgie et de tendresse : la récitation de poèmes dans les lieux publics ou la vente de tisanes fabriquées de manière artisanale par des marchands ambulants... C'est finalement ce côté que j'ai préféré dans le roman mais sa place est somme toute assez marginale. Il me semble donc que pour ne pas rester sur une impression mitigée avec cet auteur, il me faudra piocher parmi ses précédentes oeuvres... « www.babelio.com
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LA SOCIÉTÉ DES JEUNES PIANISTES, roman de Ketil BJORNSTAD, 2006, 429 pages, ****, Norvège
10/11/2018 14:28
BJORNSTAD Ketil
LA SOCIÉTÉ DES JEUNES PIANISTES,roman, 2006, 429 pages
Un roman de personnages jeunes, rempli de projets, d'études à terminer, d'avenir à préparer, de BAC à obtenir dans le contexte d'un monde musical car ils ont tous en commun l'amour et la passion du piano. La narrateur, AKSEL VINDING, est âgé de quinze ans. Il côtoie les étudiants, la musique, l'amour, la famille, les succès, les déceptions et les réussites de la vie, dans la capitale de la Norvège, OSLO.
Un roman intense de l'amour de la musique partagée et de la vie amoureuse de jeunesse.
Une écriture éloquente, appropriée aux événements et aux émotions soulevées par la vie.
Une écriture qui nous révèle ce qui est vrai dans le vie de ce qui est un jeu de vrai et de faux :
à reconnaître ce qui est authentique et vrai de ce qui est fait sous contrainte en amour peu importe la nature des liens établis.
Un roman avisé, raffiné, subtil.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Pour en savoir davantage:
Résumé :
« La Société des Jeunes Pianistes, c'est le nom que s'est donné un groupe d'adolescents passionnés, à Oslo, à la fin des années 1960. A la fois amis et rivaux, ils ont en commun l'amour de la musique ; pourtant, un seul remportera le concours du " Jeune Maestro ". Tous vont subir une terrible pression de leur entourage, mais surtout d'eux-mêmes. La Société des Jeunes Pianistes est un roman initiatique, grave et subtil, qui évoque le désir, la vie, la mort. » Les éditeurs
Une lectrice :
♫♫♫♫♫♫
« Un groupe d'adolescents, vivant à Oslo, ayant tous en commun l'amour de la musique classique, vont former « La Société des jeunes pianistes » et concourir pour remporter le prix du « Jeune Maestro ».
Ce livre est celui de Ketil Bjørnstad, lui-même norvégien, auteur, compositeur et musicien. Il a été, avec cet ouvrage, « Lauréat 2008 du Prix des lecteurs du Livre de Poche ».
Cette lecture m'a été proposée par mon Club qui me fait faire décidément, toujours faire de belles découvertes.
Le héros, Aksel Vinding, voit sa mère Äse se noyer sous ses yeux lors d'un pique-nique. Son père, Hjalmar, tentant de la sauver est retenu car autrement lui aussi serait tombé dans les flots.
Ce qui va soutenir Aksel, c'est sa passion pour la musique et cette année, la nouvelle tombe :
« Nous sommes finalistes. Nous sommes passés en finale : Rebecca, Ferdinand, même Margrethe Irene ainsi que quelques autres individus inintéressants, et moi-même.
Et Anja Skoog.
Elle est déjà un mythe. » (p.103)
On vit le quotidien du narrateur, Aksel, qui voit d'un côté son père sombrer dans l'alcoolisme tandis que sa soeur Cathrine se montre d'une grande force.
Aksel décide d'arrêter ses études, de ne pas passer le baccalauréat pour se consacrer entièrement à cette musique afin d'arriver au sommet. Mais il va aussi connaître les premiers émois amoureux, une passion pour la belle et déroutante Anja sur qui plane un mystère.
On évolue ainsi au milieu des cours de piano – on écoute Debussy, Schubert, Rubinstein, Martha Argerich, Ravel et tant d'autres…♫♫
Il faut travailler, répéter, bien jouer le tempo, savoir actionner la pédale et taper sur les touches blanches et noires, soit d'un Steinway soit sur un Bösendorfer :
« Eh non, ce n'est pas un Steinway. Dans notre famille, nous avons un petit côté autrichien, oui, presque habsbourgeois. Mais c'est une autre histoire… Moi je préfère les Bösendorfer.
- Les Bösendorfer sont de bons pianos. Mais pourquoi ont-ils des sonorités supplémentaires dans les basses ? (…)
- Cela s'explique peut-être par le romantisme. » (p.310)
C'est ce que lui dit sa nouvelle professeure, Selma Lynge, un personnage trouble mais qu'il a choisie après avoir quitté Oscar Synnestvedt. D'ailleurs, lors d'un cours particulier, Aksel lui avoue :
« - Je veux uniquement être un meilleur musicien, dis-je, les joues en feu. (…)
- Tu vas le devenir, dit-elle. Tu peux en être sûr. » (p.312)
Dans ce tourbillon de musique, de découverte des prémisses de l'amour, se mêlent l'animosité envers le père d'Anja, trop présent : Bror Skoog (surnommé l‘homme à la lampe-torche) – l'exaspération envers la mère d'Anja : Marianne Skoog qui n'a pas l'air d'attacher trop d'attention à l'état de faiblesse de sa fille… et bien d'autres événements. C'est un véritable plongeon dans ce milieu impitoyable où il ne faut surtout pas faire preuve de la moindre faiblesse.
C'est qu'ils en veulent tous ces jeunes gens et ils font tout ce qui est en leur pouvoir, en se soutenant mutuellement, en se serrant les coudes.
On a catalogué ce roman comme un roman d'initiation, certes, mais c'est surtout un très beau roman sur la jeunesse, plein de tendresse, de mélancolie, de douleurs qui laissent des traces.
Et quoi de plus touchant que de voir l'engouement de tous ces adolescents prêts à tous les sacrifices pour arriver à la plus haute place ?
Beaucoup d'émotion à la lecture de ce livre, beaucoup d'émerveillement de voir (ou plutôt d'entendre) « la bataille pour jouer une fugue de Bach, le Premier Livre du Clavier bien tempéré » - « La Fantaisie en ut majeur de Schubert » que Aksel espère jouer à quatre mains avec Anja - « Le Quintette à cordes en ut majeur », etc...♫♫
Je n'en rajoute pas plus et je laisse la parole à André Clavel de L'Express : « Histoires d'amour, histoires de deuil, histoires de musique, c'est à ce concert, en crescendo, que nous invite le Norvégien. Son roman est parfois feutré comme du Vermeer, parfois criant de douleur comme une toile de Munch «
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LES GRANDES MARÉES, roman de Jim LYNCH, 2018, 273 pages, premier roman, ****
18/12/2018 12:37
LYNCH Jim
LES GRANDES MARÉES, 2018, 273 pages, premier roman, ****
Un roman dont le personnage principal est un jeune garçon de treize ans qui vit sur le bord de la mer. Il nous fait part de ses découvertes marines, des événements qui se déroulent sous ses yeux au quotidien. Malgré son âge c'est un grand observateur et surtout un grand lecteur. On en apprend beaucoup sur les animaux du genre calmar, des mollusques et plantes marines comestibles qu'il vend.
Roman écologique car MILES respecte beaucoup son environnement et tous ses phénomènes comme les plantes et les animaux luminescents de la taille d'un grain de poussière qui s'entrechoquent en émettant de la lumière partout où l'eau est brassée.
Nous baignons longuement dans une atmosphère de vie marine et nous partageons la sagesse des expériences d'un garçon de treize ans qui vit près d'une plage.
Un roman qui nous rappelle que toute la vie à l'origine de la TERRE vient de la MER.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Car tout finit par retourner à la mer, à Oceanus, le fleuve océan, tel le ruisseau intarissable du temps, le DÉBUT ET LA FIN. »
« Le présent est ainsi lié au passé et à l'avenir, et chaque chose vivante est liée à tout ce qui l'entoure. » Rachel Carson ,Les merveilles de la mer et de ses rivages »
« La mer. L'équivalent d'une tasse d'eau peut contenir des milliers de plantes et d'animaux vivants. »
« Les crabes marchent de travers. Ils ne se soucient pas d'avancer ou de reculer. »
« Son père. Je crois que ça me gêne pas d'être le père ordinaire d'un génie qui dévore les bouquins , d'un enfant prophète ou de Dieu sait ce que les gens essayent de faire de toi. »
« La plage parle à MILES O.MALLEY. »
« Qui met en lumière les clochards et les voleurs dans un arbre généalogique? »
« 85% de la vie sur terre se trouve dans la mer... la moitié de l'océan est si profond que la lumière du soleil n'y pénètre jamais. »
« La mer, là où le drame de la vie a joué là où les forces de l'évolution sont à l'oeuvre aujourd'hui. »
« MILES. 13 ans. CALAMAR BOY. J'avais l'impression qu'on m'avait confié un rôle plus important que celui pour lequel j'avais auditionné. »
POUR EN AVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Le jeune Miles sort souvent de chez lui en secret pour explorer les eaux de la haie de Puget Sound, dans l'Etat de Washington. Une nuit, à marée basse, il découvre une créature marine rarissime échouée dans la vase. Il devient alors la vedette locale, assailli par d étranges personnes qui ne savent pas s'il s'agit d'un simple observateur, d'un intrépide ou d'un éventuel prophète. Mais Miles a bien d'autres préoccupations. Il doit prendre soin d'une vieille dame un peu médium et empêcher le divorce de ses parents, sans oublier son ancienne baby-sitter, qu'il tente maladroitement de séduire... Au cours de cet été pas comme les autres, il va apprendre à décrypter les mystères de la vie et ceux de la mer. »
« Une nuit, Miles O’Malley, treize ans, se faufile hors de chez lui pour aller explorer les étendues du Puget Sound à marée basse. Il fait une découverte qui lui vaut une célébrité locale. Certains se demandent quand même si cet adolescent imaginatif n’est pas un affabulateur ou... peut-être même davantage ? En fait, Miles est surtout un gosse qui s’apprête à grandir, passionné par l'océan, amouraché de la fille d’à côté et inquiet à l’idée que ses parents divorcent. Alors que la mer continue à abandonner des présents issus de ses profondeurs mystérieuses, Miles se débat avec la difficulté d’entrer dans le monde des adultes. » LES ÉDITEURS
DANS LA PRESSE
Jim Lynch est un immense sentimental, il écrit merveilleusement bien et il décrit la mer, la nature de manière prodigieuse.
Christine Ferniot - Michel Abescat, LE CERCLE POLAR - TÉLÉRAMA
Une histoire poignante sur le passage à l’âge adulte et un premier livre enchanteur sur la vie aquatique.
UNE LECTRICE
« Un roman atypique, surprenant et très attachant!
Partons sur les bords de l'océan , à Puget Sound, dans l'état de Washington. Miles, adolescent de 13 ans, est passionné ( tout comme l'auteur) de biologie marine, et passe auprès des autres jeunes pour un doux dingue. En sa compagnie, nous découvrons ( en ce qui me concerne, je n'y connais pas grand chose, en tout cas!) un monde captivant et insoupçonné, fort inquiétant parfois ( j'avoue, je ne raffole pas de tous ces petits êtres qui grouillent dans l'eau) ,celui des plantes et des animaux marins...Miles nous le rend si vivant, cet univers aquatique, les images sont évocatrices, saisissantes de réalité.
Jugez-en plutôt : en parlant des crabes, par exemple, Miles décrit leur ascension sur un parc à huitres:" J'entendis leurs pinces qui s'accrochaient bruyamment aux trous du grillage afin de hisser leurs corps cuirassés ".
Savez-vous, par ailleurs,ce que sont des nudibranches? Des petits animaux aux dizaines de plumets fluorescents, avec des bouts orange, semblables à des cornes, au corps translucide. Et pourquoi ces merveilles ne sont -elles pas la proie d'autres bêtes ? Parce qu'elles ont un goût infect!
Bref, on apprend de nombreux détails sur les richesses océaniques. Mais pour moi, c'est là que le bât blesse un peu, j'ai eu l'impression souvent d'assister à un cours de biologie, même si c'était à travers les explications de Miles. Un peu trop pédagogiques pour un adolescent, même très informé sur le sujet...
Cependant, ce roman qui se présente à la fois comme une fable écologique et un récit initiatique a bien des atouts.D'abord, j'ai aimé le personnage de Miles, qui, au cours de cet été particulier, va percer la coquille de l'enfance et affronter le monde adulte, angoissant car hanté par les séparations, la mort et un premier amour difficile à exprimer...Miles,dont la petite taille n'évoluait pas jusqu'ici, à la grande déception de son père, mais il va soudain grandir, c'est très symbolique!
D'autre part, ces animaux extraordinaires ( car jamais aperçus à cet endroit jusque là ) qu'observe plusieurs fois Miles,sur la plage où il se rend tous les jours ,laissent présager un bouleversement de l'écosystème , de même que la grande marée qui ravage tout...
" Peut-être que la Terre essaie de nous dire quelque chose", avoue Miles spontanément, lors de sa première découverte.Et comme il a raison. Apprenons à l'écouter, à préserver toutes les beautés qui l'habitent, avant qu'il ne soit trop tard. « ww.babelio.com
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LA COURSE AU MOUTON SAUVAGE, roman de Haruki MURAKAMI, 1982-2002, 298 pages
27/12/2018 16:23
MURAKAMI Haruki
LA COURSE AU MOUTON SAUVAGE, roman, 1982-2002, 298 pages, Seuil
Un roman dont l'écriture est à mi-chemin entre le réalisme et le fantastique, composée d'inventivité et d''humour. Le sujet de ce roman pourrait être « Tribulations sur la piste d'un mouton ».
Un roman sous forme de conte : chercher un mouton avec une étoile noire est une belle histoire fantastique. Tout de même un roman avec un fond historique dont : Le hameau de Junitaki.
Qui dit course dit aventure, trajet, orientation, découverte d'une destination, d'un objectif précis.
Des échanges intellectuels très élaborés sur la raison d'être des choses et des rôles à jouer pour toutes les classes sociales et financières. Un voyage dans l'espace et dans le temps.
Comment retrouver le mouton blanc avec étoile sur le dos selon une photo ancienne pour honorer un contrat qui déterminera un engagement ou un renoncement.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« L'homme-mouton était comme un animal. Si je l'approchais, il reculait. Si au contraire je reculais, c'est lui qui avançait. »
« Je veux donc trouver ce mouton. Ce mouton constitue la matrice de la Volonté du Maître. »
« Le docteur ès mouton est âgé de 73 ans. Le mouton de la photo remonte à 1936. »
« Le monde est médiocre. Aucun doute là-dessus. La médiocrité est apparue à partir du moment où les hommes ont fait une distinction entre moyens de production et vie quotidienne. »
« Le temps est une chose désespérément continue, le temps est dune continuité à toue épreuve. Le temps coule tel qu'il vient, comme un fleuve limpide. Peut-être que je vis tout seul depuis trop longtemps. »
« J'essaie de saisir les choses aussi justement que possible. Je ne voudrais ni exagérer ni coller à la réalité plus qu'il ne faut. Mais ça prend du temps. »
« Le docteur ès mouton.L'endroit saur la photo. Ce sont les pacages où j'ai vécu durant neuf ans. C'est là que j'élevais mes moutons. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
« Ami d’un jeune homme surnommé le Rat, un publicitaire assez banal, divorcé, vivant avec une femme dotée de très belles oreilles, voit son univers basculer parce qu’il a publié la photo d’un troupeau d’ovins dans un paysage de montagne. Parmi ces moutons, l’un d’eux aurait pris possession d’un homme pour en faire le Maître d’un immense empire politique et financier d’extrême droite. Or, le Maître se meurt. Menacé des pires représailles, le publicitaire doit retrouver le mouton avant un mois. Ce qui le mène de Tokyo à l’hôtel Dauphin de Sapporo, pour finir au fin fond d’une montagne encore plus au nord de Hokkaido.
« Qui irait croire une histoire aussi loufoque ? » dit le Rat à son copain.
Et pourtant, on y croit parce que c’est Murakami, un auteur qui sait décrire – comble du style - de manière très naturelle des histoires extraordinaires, introduire des canettes de bière et des morceaux de jazz dans ce qui semble une fantasmagorie, faire sentir le vent ou le silence de la neige qui règnent sur les rêves. » LES ÉDITEURS
Résumé :
« A Tokyo, un jeune cadre publicitaire mène une existence tranquille. Il est amoureux d’une jeune fille par fascination pour ses oreilles, est l’ami d’un correspondant qui refuse de lui donner son adresse pour de confuses raisons..., jusqu’au jour où cette routine confortable se brise. Pour avoir utilisé une photographie apparemment banale où figure un mouton, sa vie bascule. Menacé par une organisation d'extrême droite, il va se mettre en quête de cet animal particulier, censé conférer des pouvoirs supranaturels…
L’écriture de Murakami, à mi-chemin entre réalisme et fantastique, par son inventivité et son humour, place ce roman dans un univers qui paraît ne rien devoir aux classiques japonais. Son auteur est sans aucun doute l’un des représentants les plus originaux de la littérature nippone contemporaine. » www.babelio.com
UN LECTEUR :
Hitsuji wo meguru bÅken
Traduction : Patrick de Voos
Terminé aujourd'hui "La course au mouton sauvage" dont on peut se demander, par une réflexion de l'Homme en Noir un peu avant l'épilogue, s'il ne serait pas plus exact de l'appeler : "La sauvage course au mouton."
Et c'est un livre pas-sion-nant ! Une petite merveille de récit à la fois insolite et initiatique qui, à partir du début de la "course", flirte carrément avec le fantastique. Mais un fantastique diffus, fidèle à une certaine tradition japonaise, un fantastique poétique et doux, avec des pointes de cruauté mélancolique.
Tout bien sûr débute de façon banale avec un narrateur de 36 ans qui vient de divorcer et qui traîne à Tôkyô une existence de publicitaire aisé mais désabusé. On peut croire longtemps à une histoire d'amour un peu semblable à celle de "La Ballade ..." jusqu'au moment où notre narrateur se voit convoqué par l'Homme en Noir, mi-conseiller politique, mi-yakusa, dévoué secrétaire du Maître, ponte moribond de l'Extrême-droite japonaise.
Avant de prendre son envol vers les hautes sphères du pouvoir, à la fin des années 30, le Maître n'était qu'un jeune homme tout à fait banal. Mais, à partir de l'an 1937, il s'est mué en un leader incontesté et incontestable. Pourquoi ? La réponse est toute simple : parce qu'un mouton - pas n'importe quel mouton, bien sûr - s'est emparé de son esprit. Mais le corps du Maître étant arrivé sur la fin, le mouton-parasite vient de le quitter, en quête d'un nouvel hôte. Et ce que l'Homme en Noir exige du narrateur - pour certaines raisons que je vous laisse découvrir - c'est qu'il déniche ce fameux mouton - et éventuellement le nouveau corps qu'il a choisi.
Comme le fait lui-même remarquer le narrateur lors de son entretien avec l'Homme en Noir, l'histoire est complètement absurde et pourtant, quelque chose fait qu'on la sent authentique ...
Autant parce qu'on lui force la main que parce qu'il est lui-même taraudé par la curiosité, notre héros accepte donc la "mission" dont on veut à tous prix le charger. Et il part en quête, accompagné par sa girl friend, une jeune femme aux oreilles d'une beauté délicate qui, en parallèle de ses activités de correctrice pour une obscure maison d'édition et pour une agence de mannequins spécialisée dans les photos ... d'oreilles, travaille aussi comme escort-girl.
En sortiront-ils indemmes ? Physiquement, oui. Moralement, c'est autre chose.
Quoi qu'il en soit, à l'image d'une bonbonnière japonaise dont on se demande en vain pourquoi on n'accepterait sous aucun prétexte de se séparer d'elle, ce livre a quelque chose d'exquis et même d'envoûtant. Aux antipodes de "La Ballade ..." (qui m'avait laissée un peu sur ma faim ...), il laisse présager chez son auteur une grande faculté de renouvellement, qualité à mon avis trop rare dans le roman actuel. N'hésitez donc pas à vous faire votre propre idée sur la question : lisez "La Course au mouton sauvage"
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HOMME DE MÉNAGE, de Anton VALENS, 2010, 358 pages, Néerlandais
04/02/2019 11:50
VALENS Anton
HOMME DE MÉNAGE, 20010, 358 pages, Actes Sud
Un roman qui m'a infiniment touché et plu pour son humour mais surtout par les réactions spontanées de BONI, l'auxiliaire de trente-cinq ans.Comme dans la vraie vie c'est du cas par cas. Chacun a son caractère. Chacun a son tempérament. BONO suit les lignes de conduite de l'association à la ligne et se sort de toutes les situations cocasses et imprévues de ses clients, hommes et femmes. Ses clients s'attachent à sa personnalité ouverte et à ses bons services.
Un style d'écriture adapté au sujet et très humaniste. On sent la compassion et le respect pour chaque personnage. J'ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer chacun des personnages qui aurait pu être quelqu'un de mon entourage ou de ma ville.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Baisser les bras, à quoi ça sert? »
« Elle n'était pas d'un naturel sentimental. Elle tenait à son indépendance. Elle ne se laissait pas entraîner sur le terrain de la politique. »
« WAGHTO. Nous étions l'un pour l'autre un havre dans nos vies respectives, elle dans la mienne en tout cas. Un auxiliaire masculin, beau gosse et, de surcroît , exceptionnellement sympathique et gentil. »
« Dans les grands romans, le lavage de carreaux est également réduit à la portion congrue. Les deux protagonistes de cette activité utile : l'eau et le verre. Mieux vaut réparer et nettoyer que casser et polluer. L'association de ces deux éléments, l'eau e le verre, produit un effet hautement séduisant. »
« Chaque être humain est unique. »
« En tant qu'aide à domicile, il faut être capable d'adapter un rythme de travail aux désirs et aux critères du client. Chaque client a son tempo. Surtout ne pas se presser, ne pas se presser, dit-elle, tu n'a qu'à papoter ou traîner un peu. »
« Avec l'âge les hommes sont moins dégourdis que nous les femmes. »
« Il faut avoir du calme en soi pour peindre. »
« NIEUWKLAP. Eh oui, mon garçon, on en voit des choses avant de mourir de vieillesse. »
« Je me réjouissais de voir Nieuwklap, je n'avais plus l'impression d'aller au travail. »
« Ce que je vis, c'est une petite déprime ambulante, en costume de velours côtelé marron foncé, avec un toupet aile de corbeau. »
POUR EN SAVOIR DAVANTGE :
« Le narrateur de ce roman est un jeune peintre en mal d'inspiration et surtout qui, par l'intermédiaire d'une agence d'aide à domicile, gagne sa vie en faisant le ménage chez des personnes âgées. Passé maître en ce domaine, plus peut-être que dans l'art qui était sa vocation première, le jeune homme montre des aptitudes étonnantes et une bonne volonté sans pareille.. Très demandé, il passe ainsi de plus en lus de temps auprès de ces vieillards souvent acariâtres, toujours surprenants mais qui trouvent en lui un allié face à l'adversité d'un monde qui ne les comprends plus.
Neuf visages, neuf liens faits d'attachement et d'irritation qui se tissent chaque fois entre ces vieilles gens et leur aide-ménagère au masculin. Neuf histoires simples au fil desquelles se dessine et s'aiguise le singulier regard d'un artiste sur la fragilité des êtres proches de l'effacement. Neuf histoires qui s'achèvent sur une séparation définitive.
Avec empathie mais sans pathos, et souvent sans pitié, VALENS décrit la condition sociale , mentale et physique qui accompagne la vieillesse. Néanmoins, son regard anticonformiste, à la limite de l'absurde, son humour ravageur et son étonnante virtuosité d'écriture transcendent constamment l'apparente morosité de son sujet,offrant au lecteur l'un des plus beaux cadeaux dont soit capable la littérature, celui d'un rire fondé sur la bonté, l'intelligence et la lucidité. »LES ÉDITEURS
Résumé :
Un jeune artiste s'inscrit dans une agence d'interim : il sera dorénavant aide à domicile. Sa vie de bohême prend alors une tonalité inattendue et ses multiples employeurs, tous d'un âge plus que respectable, deviennent ses pires angoisses ou s'avèrent être ses plus belles rencontres. Humour explosif et regard radicalement anticonformiste portent ce roman tragico-comique inoubliable.
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