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PARTICULARITÉS, essai, poèmes de Daniel LAVOIE, Québec, 2015, 99 pages,
06/12/2015 16:53
LAVOIE Daniel
PARTICULARITÉS, essai,poèmes, Plaines, 2015, 99 pages
« Une modulation lente de langue. Un hurlement postmoderne avec des notes de lune qui allument le ciel », voilà l’aspect que prend la parole de Daniel Lavoie qui cherche, circonspection oblige, à donner sens à sa vie, incarnée sur une terre si précaire qu’elle tremble dans l’espace habitable où elle tourne.
Daniel Lavoie se fait observateur de la dérive contemporaine et s’accroche au moindre mot, à la moindre image qui pourrait sauver le monde d’un désespoir qui en assombrit la beauté. Il lui faut la trouver dans les lieux les plus reculés : « Il y a des planètes où un nuage qui se frotte aux aiguilles d’un pin, au fond d’un ravin, y trouve un plaisir si intense que ça lui arrache des larmes. // Et alors ? Il pleut. »
Offerts à la fois comme réflexions, contes pas sages, apophtegmes, descriptions ou poèmes, les textes qui constituent cet ouvrage imposent tous une parole réfléchie et trempée à une subversion douce : « Les idéologues bavent à la bouteille. Ils rotent dans le pouding comme des malotrus. Les idéologues crissent dans leur soupe comme des crotales. Ils pissent dans le ciment pour qu’il soit encore plus dur, et le sang dégoutte comme un dégueulis de leurs crocs jeunes pourris de loup-garou. Crachats de grenouille. Fiente de hibou. »
Grain de violoncelle
Le talent d’écrivain de Daniel Lavoie ne fait aucun doute, et son goût de jouer avec la langue fait merveille. Il pense et sait comment transmettre cette vivacité d’esprit qui lui permet de remettre en question la moindre évidence. Conscient du temps qui passe, il en fait l’un des moteurs de son propos, voyant en son déferlement l’image même des heurs et malheurs contemporains comme d’un espoir forcené en ce que la vie trouve à s’incarner dans le moindre souffle lumineux. Et de ce qui nous attend, « la perspective est serrée et la fin surprend. Comme un grain de violoncelle ».
Un auteur, un poète moderne à découvrir pour ses textes qui font mouche.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Un faible qui se venge frappe rarement ceux qu'il déteste.
Un jour, on verra des cellules de terroristes s'organiser en clubs privés.
Un nouveau sport extrême. Avec ses contingences et puis ses codes.
Un look osé. Pour les défilés de mode.
Sans oublier que condamner des innocents est
philosophiquement et moralement anodin et banal.
Les fabricants de cigarettes, d'armes et de voitures,
le font depuis toujours.
Et c'est parfaitement légal!"
"La vie se passe dans ce petit bout de futur
probable qui nous précède.
Ici devant.
Et tu ne mérites rien. Tu n'as que ce que tu deviens."
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J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES, roman de Boris VIAN, 1946,1973, 208 pages
07/12/2015 15:21
VIAN Boris
J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES, 1946,1973, 208 pages
Un bon roman du genre polar de VIAN dans une ériture directe,éclatée qui relate l'histoire d'un jeune homme à la peau pâle bien bâti dont la mère est mulâtresse. Son frère NOIR a été exécuté par les BLANCS et LEE ANDERSON a un projet obsessionnel de vengeance en tête.
Un langage cru, des scènes de relations sexuelles très explicites. Un roman explosif qui nous décrit habilement la situation de victimes des NOIRS américains aux prises avec le pouvoir économique et social des BLANCS.
Un grand roman d'époque qui un trace un portrait réaliste de la société américaine après la fin de la deuxième guerre mondiale post 1945. Un auteur authentique à découvrir. Un roman grands frissons, une sexualité dégagée,affranchie.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Vous êtes bizarre, dit-elle. Je déteste les NOIRS."
"Dites-leur qu'on leur ramènera leurs fillettes à domicile. Elles sont d'âge à se débrouiller toutes seules."
"LOU... je n'ai pas touché à votre soeur autrement que pour la dessoûler.
-Vous n'avez pas vu sa tête quand elle est redescendue."
"Mais, heureusement que j'avais ces deux filles car j'étais dans une forme sensationnelle...je faisais de l'athlétisme et je prenais des muscles de boxeur."
"Regarde mes cheveux et regarde mes lèvres. Je suis NOIR, LEE. Je ne peux pas y échapper. Toi! Notre père. C'était presque un BLANC, pour la couleur."
"...puisque le temps n'est pas encore venu où la justice régnera sur cette terre pour les hommes NOIRS."
"Il n'y a qu'une chose qui compte. C'est de se VENGER."
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
"Buckton, sud des Etats-Unis, nous sommes en pleine ségrégation raciale. Dans cette petite ville débarque un jour Lee Anderson, une lettre de recommandation et un dollar en poche. Ayant tout laissé derrière lui, il devient gérant d'une petite librairie et s'apprête à changer de vie.
Il s'ennuie un peu et décide d'aller voir dans le bar d'en face. Là, il fait la connaissance de quelques adolescentes, les Bobby-soxers, et leurs amis. Finalement, ils passent le plus clair de leur temps ensemble, près de la rivière à se baigner, boire et faire l'amour.
Mais derrière cette belle apparence se cache un homme, avide de vengeance, pour les punir de ce qu'ils ont fait au "gosse"...
Encore une lecture qui ne peut nous laisser de marbre...
A la fois dérangeant, troublant, parfois écoeurant, intrigant, violent, cru... les qualificatifs ne manquent pas pour décrire ce roman de Boris Vian.
L'auteur raconte, dans les moindres détails, les scènes de sexe en passant par la violence et la haine qui habite son anti-héros. Porté par ce mystérieux personnage, le roman sait nous dévoiler progressivement l'intimité de cet homme blessé et animé d'une soif de vengeance. Vengeance qui ira crescendo au fil des pages et qui se terminera par un final assez époustouflant.
L'écriture est acérée et âpre, avec des dialogues incisifs et percutants et des scènes à l'aune d'un titre provocateur.
Un bon roman de-Vian ..."
www.babelio.com
"J'irai cracher sur vos tombes est un roman policier de Boris Vian, publié sous lepseudonyme de Vernon Sullivan, paru pour la première fois en 1946 aux éditions du Scorpion. Ce livre, comme plusieurs autres, a été d'abord édité sous le nom de « Vernon Sullivan » dont Vian se présentait comme le traducteur.
L'histoire, comme les autres histoires de Vian sous le pseudonyme de Sullivan, se déroule dans le Sud des États-Unis et met en scène les difficultés des Noirs américains dans leur vie quotidienne face aux Blancs.
Résumé
Lee Anderson, un homme né d'une mère mulâtresse, mais qui a la peau très claire, voire blanche, quitte sa ville natale après la mort de son frère qui a été lynché parce qu'il était amoureux d'une Blanche.
Arrivé dans cette autre ville, Lee, qui a franchi la ligne (se faire passer pour un blanc), devient libraire et entre dans la petite bande locale de jeunes en manque d'alcool, mais sexuellement très actifs. Son but est de venger la mort de son frère.
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LE KAMA-SUTRA DES DEMOISELLES, de Marc GIRAUD, 2005, 278 pages
14/12/2015 23:55
GIRAUD Marc
LE KAMA-SUTRA DES DEMOISELLES, Robert Laffont, 2005, 278 pages
Livre en zoologie qui se lit comme un roman tant les animaux y sont importants, présents, vivants. Nous apprenons à connaître intimement tous les animaux que nous côtoyons saison après saison autant en France qu'au Québec car nous retrouvons nos animaux familiers sur ces deux continents à quelque différence près.
Un livre de référence et de contemplation imposant surtout pour les habitants des banlieues et de la campagne.
Je viens d'apercevoir une perdrix, gallinacé ou gélinotte huppée, devant ma maison d'Auclair, au Québec. On est le 14 décembre 2015, c'est un réel plaisir, une joie solitaire. Il est 15:45. C'est mon petit Jack Russell qui a sonné l'alarme.Merci mon ami.
Un livre de chevet pour tous les amateurs de la nature et des animaux, des êtres vivants
encore présents autour de nous.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Apprivoisés par des femmes.
Des femmes ont adopté des louveteaux dont les parents avaient été tués, et elles les auraient nourris au sein comme leurs propres enfants.
Allaitement d'animaux en Amazonie, en Océanie, en Tasmanie,en Afrique ou en Sibérie: agneaux,cochons, singes, faons."
"Avec le chien, il faudrait suivre les mêmes règles: les hommes devraient manger en premier, ne pas partager et faire manger le chien ensuite...le chef de meute..cela ne doit pas être lui."
"Le chat qui parle humain."
"L'homme domestique. Aimer les animaux, c'est d'abord les respecter et agir pour leur bien-être et non pour se faire plaisir."
"La blatte, 350 millions d'années. Les blattes peuvent congeler puis décongeler sans dommage."
"Le grillon possède des tympans sur les pattes."
"La non-Intervention est l'un des principes fondamentaux du JARDIN NATUREL."
"Les cultivateurs de l'agriculture INTENSIVE et leurs ENFANTS connaissent désormais des problèmes neurologiques, des cancers ou des malformations génitales que n'ont pas les urbains. Les PESTICIDES figurent au premier rang des accusés, et c'est fatal. Les pesticides et les OGM ne correspondent pas à un besoin vital mais de débouchés commerciaux."
"La peste soit des pesticides. Consommateur #1, les USA et le #2 , la FRANCE par quantité de produis épandue par hectare."
"Chaque mésange qui nourrit ses petits élimine plus de 300 chenilles diverses par jour, quarante becquées journalières. On parle d'appétit d'oiseau."
"Les rats jouent un rôle d'éboueurs...à PARIS ils élimineraient 800 tonnes de déchets par jours."
"Les bovins semblent aimer le contact et lécher. La production de lait est bien meilleure avec quelqu'un comme gentil et avec de la musique douce. Une vache dominante mène le troupeau."
"Le mouton reconnaît les siens. Le troupeau est mené par la brebis la plus âgée,chacun se reconnaît. "
"Neuf animaux sur dix sont élevés industriellement grâce à l'automation. L'éleveur ne sait plus manipuler ses bêtes. On adapte l'animal aux lois du marché, et non le contraire."
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
LE KAMA-SUTRA DES DEMOISELLES
La vie extraordinaire des animaux qui nous entourent
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Marc GIRAUD
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Inutile de partir en safari: le monde animal que nous côtoyons recèle des trésors extraordinaires. Il suffit de savoir regarder...
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" Nul besoin d'aller dans des pays lointains pour découvrir des animaux fabuleux: ils vivent ici, tout près de nous, et nous ne le soupçonnons pas. Dans notre maison, en ville ou dans les jardins, en bord de chemin, en forêt ou devant une mare, partout ou nous pouvons nous promener et regarder, se cache un bestiaire aux histoires fantastiques.
Les escargots font de la musique, les chevreuils se saoulent, les mésanges se parfument, les chiens éduquent les enfants, les chevaux parlent avec les oreilles et les grillons entendent avec les pattes...
En nous emmenant dans les différents lieux que nous parcourons quotidiennement, Marc Giraud répond aussi aux nombreuses questions que se pose le promeneur curieux de la nature: comment attirer des oiseaux dans le jardin? que disent leurs chants? pourquoi la mouche tient-elle au plafond? comment se forment les ronds de sorcières, ces petits champignons que l'on rencontre dans les forêts et dans les champs? comment approcher les animaux sauvages? est-il dangereux de toucher un crapaud? comment décrypter le langage corporel du chat, du chien ou du cheval? Une visite guidée instructive, vivante et surprenante... ou comment apprendre en s'amusant. " www.laffont.fr
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UN MONDE FLAMBOYANT, roman de Siri HUSTVEDT , 2014, 400 pages
19/12/2015 00:19
HUSTVEDT Siri
UN MONDE FLAMBOYANT,roman, Actes Sud, 2014, 400 pages
Un roman! Quel roman! Une vie! Quelle vie! Une femme! Quelle femme!
Un roman, une vie selon des règles bien définies, celle d'une femme, entière, visionnaire face à la réalité de la vie, des êtres qui l'entourent et qui composent sa vie. Celle qu'elle a volontairement, de plein choix, choisie et assumée. Mais une femme, une artiste confrontée à la vie artistique américaine en majorité masculine. Donc une rivalité artistique, genre que le plus fort l'emporte, selon la qualité de son oeuvre et non de ses appuis majoritaires.
Femme lumineuse mais complexe, en recherche de son identité,femme-homme.Le succès, le pouvoir est dû au sexe ou au talent?
Femme complexe, très imaginative, créatrice, genre hyperactive cérébrale, tout est ressenti, analysé. Un personnage qui fait me repenser en tant que personne.
Elle est une expressionniste d'abstrait.
Ne pas dire les choses, les faire sentir et les vivre.
Une auteure à découvrir, un roman voué à l'art, à l'artiste.
Gilles Lagrois, Auclair,Québec
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"La vie consiste à traverser un champ de mines sur la pointe des pieds. On ne sait jamais ce qui va arriver."
"Il y a encore d'autres rêves et il faut qu'ils sortent de l'ombre."
"Non existant, impossibles les objets imaginaires habitent tout le temps mes pensées mais, en art, ils passent du dedans au dehors, mots et images franchissent la frontière."
"L'empathie est une forme essentielle de la connaissance. Edmond Husserl."
"Des femmes se sont fait passer pour des hommes afin d'hériter de la fortune parternelle...des femmes se sont transformées en hommes."
"L'artiste devait être un jeune homme, un enfant terrrible."
"La culture dans la grande ville est une affaire privée et une grande partie de son financement réside entre les mains de riches femmes blanches ."
"C'étaient des tempêtes qu'il y avait en HARRY, toutes sortes de tourbillons et tornades qui allaient chacun son chemin destructeur. Sa souffrance était profonde, et elle ne datait pas de l'âge adulte."
HARRIET ÉTAIT TIMIDE ET SOLITAIRE, GRANDE, 1,90 m."
Un grand roman, une auteure à découvrir pour sa qualité d'écriture.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
" Rencontre. Dans l’ambitieux «Un monde flamboyant», l’écrivaine américaine raconte le destin de l’artiste Harriet Burden qui, pour réussir, se cache derrière trois hommes de paille. Une satire brillante du snobisme et du sexisme du monde de l’art.
Isabelle Falconnier
Le 1er avril 1998 à Manhattan, Siri Hustvedt et son mari, le romancier Paul Auster, fêtaient en bonne compagnie, dont celle de David Bowie et de Jeff Koons, la sortie de la biographie, signée du romancier William Boyd, d’un artiste nommé Nat Tate. Nat Tate, racontait William Boyd, était le grand oublié de la vague abstraite-impressionniste américaine, un Pollock ou un De Kooning maudit qui avait détruit toutes ses œuvres avant de se tuer en sautant du ferry de Staten Island. La soirée, autant que le livre, devait contribuer à faire sortir Nat Tate des limbes où il était injustement tombé.
Sauf que Nat Tate n’a jamais existé et que Boyd, Bowie et l’éditrice de la revue Modern Painters, Karen Wright, avaient fabriqué un canular artistique aussi plausible que très réussi. Seize ans plus tard, c’est un canular artistique tout aussi réussi, mais d’une portée beaucoup plus profonde, qui est au cœur du nouveau livre de la romancière et essayiste américaine Siri Hustvedt, par ailleurs amie de Karen Wright. Entre-temps, sortant année après année de l’ombre encombrante de son génie de mari, elle a bâti une œuvre subtile, généreuse, humaniste, évoquant les liens entre amour et amitié (Tout ce que j’aimais), les secrets de famille et la mémoire de l’immigration (Elégie pour un Américain) ou la transmission féminine (Un été sans les hommes), tout en devenant une experte reconnue dans le domaine des neurosciences.
Au cœur d’Un monde flamboyant, Harriet Burden, dite Harry, jeune artiste vive et ambitieuse qui tombe amoureuse puis épouse Felix Lord, marchand d’art new-yorkais de vingt ans son aîné. Elle met ses ambitions personnelles en sourdine pour épauler son mari, organiser les réceptions d’artistes, de critiques d’art et de galeristes dans leur appartement de Park Avenue, tout en élevant leurs deux enfants. A la mort soudaine de Felix, après que deux galeries ont poliment refusé de l’exposer, elle tourne le dos à Manhattan, ce «globule incestueux, friqué et tournoyant», s’installe à Brooklyn dans un vaste entrepôt, et fomente le plus exceptionnel des coups montés: ses créations, elle les fera exposer au nom d’un, deux puis trois autres artistes lui servant d’hommes de paille. Tous mâles: la condition sine qua non, soupçonne puis prouve Harriet, de reconnaissance.
«Harriet est une artiste en colère. Après avoir été malmenée par le monde de l’art, elle veut le prendre à son propre jeu», confie Siri Hustvedt. Un monde flamboyant, écrit par une femme dont un critique allemand a un jour soutenu que son premier livre avait été écrit par son mari, est ainsi un roman dont l’intérêt plonge aussi profondément dans les enjeux du féminisme que dans ceux de la reconnaissance publique des artistes."
http://www.hebdo.ch/hebdo/culture/detail/siri-hustvedt-la-femme-derri%C3%A8re-le-masque
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LA MAISON DES PLUIES, roman de Pierre SAMSON, 2013, 263 pages
24/12/2015 18:10
SAMSON Pierre
LA MAISON DES PLUIES, ÉD.Les herbes rouges, 2013, 263 pages,
Pierre Samson, Grand prix du livre de Montréal 2013
Un roman de voyageur, de solitaire; je me suis laissé emporter par BENJAMIN PARADIS, ce personnage attachant de linguiste qui livre à ses étudiants universitaires ainsi qu'à ses amis les connaissances linguistiques qu'il a dégotées à travers le monde par ses voyages et des rencontres enrichissantes d'humains d'une centaine de pays visités.
Un roman d'un personnage authentique qui se dévoile et se livre de façon spontanée aux lecteurs. Un auteur Québécois à découvrir pour son écriture raffinée, des découvertes linguistiques qu'il nous permet aussi de faire.
Pour apprendre à connaître quelqu'un par sa langue c'est aussi faire part d'ouverture, d'altruisme, d'acceptation de l'autre.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
"Perdre une langue, c'est tamiser la lumière de l'esprit."
"Un visage est un roman. Les Ös de Sibérie, Les Aïnous du Japon."
"...ceux et celles qui attendent le meilleur d'eux en viennent à jeter l'éponge, l'enthousiasme usé jusqu'à la corde par leur constance dans la paresse."
"...le brillant professeur incarne un rival potentiel et le YÉTI nordique saura défendre son territoire contre une invasion du gentleman à diplômes et au physique de pugiliste high end."
"La mémoire,dans nos sociétés, se dématérialise, à l'instar des relations entre êtres humains."
"Et, l'acte de lire contribue à un certain raffinement dans l'art du retour en arrière."
"...notre passé nous attend donc au coin d'une rue pour nous sauter dessus sans prévenir."
"Sa mère, elle compte pour rien en société, mais à la maison, c'est elle qui porte la culotte."
"En effet, il baragouine une vingtaine d'idiomes sur les cinq continents."
"Quelque part, BENJAMIN suspecte qu'il porte malheur à ses semblables et aux peuples qu'il étudie."
"BÉATRICE, Après le concert, tu me diras si je joue à l'orgue comme je me débrouille au lit."
"Quand vous êtes minoritaires...vous êtes coupables avant même de faire un geste, l'innocence, la candeur vous sont interdits."
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
"Il avoue être perfectionniste, «un peu maniaque», et c'est une des raisons expliquant pourquoi l'auteur Pierre Samson était heureux, lundi, d'avoir vu son roman La maison des pluies être choisi par le jury du Grand Prix du livre de Montréal.
Celui qui dit lire, relire, relire et relire encore chacune de ses oeuvres jusqu'à ce qu'il soit satisfait - ou du moins aussi satisfait qu'il puisse l'être - était honoré, ému même, que certains de ses pairs aient applaudi son travail.
La maison des pluies raconte l'histoire d'un linguiste d'une quarantaine d'années qui a parcouru le monde pour faire des recherches sur les langues en voie de disparition. Il apprend par hasard qu'un jeune homme qui affirme être son fils a commencé à suivre sa trace. Le jeune homme ne veut pas le rencontrer mais souhaite plutôt revivre les épisodes de sa vie passée. Le protagoniste, qui veut rencontrer son fils, part donc à sa recherche et revit sa vie par les yeux et le parcours de son fils.
Le choix du métier de linguiste, pour son personnage principal, étonne peu lorsque l'on connaît l'amour de l'écrivain pour ce «mystère insondable» que sont la langue et les mots.
«Toujours, les mots sont là pour m'étonner et, j'espère, pour étonner les lecteurs. Les mots, c'est le squelette de toute une culture, donc j'ai mis plein de détails et d'information sur l'importance des différentes façons de parler à travers le monde, pour démontrer à quel point la langue, c'est quelque chose de précieux et en danger», a-t-il expliqué.
Pierre Samson avait parcouru des dizaines de milliers de kilomètres pour venir cueillir son prix, lui qui, il y a six mois, partait s'installer au Japon pour trois ans. L'écrivain avait déjà fait un séjour à Tokyo en 2011, qui l'avait inspiré pour une petite partie de La maison des pluies. Il ne s'attend toutefois pas à ce que sa prochaine oeuvre, qu'il prévoit déposer chez son éditeur en 2015, soit teintée de la culture japonaise.
http://www.lapresse.ca/arts/livres/201311/18/01-4711947-pierre-samson-remporte-le-grand-prix-du-livre-de-montreal.php
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