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DUPONT Éric---LA FIANCÉE AMÉRICAINE, roman
25/06/2013 13:56
ÉRIC DUPONT
LA FIANCÉE AMÉRICAINE, roman, Éd. MARCHAND DE FEUILLES, 2012, 557 pages
Un roman remarquable à la saveur d'un conte québécois avec des personnages proches de nos histoires et contes familiers, avec un homme extrêmement fort voire un Hercule, une mère américaine qui devient rapidement la base, le fondement de la famille par son caractère, sa détermination, son enracinement, son pouvoir sur les générations à venir.
Un pavé d'une saga familiale qui nous entraîne dans une histoire qui nous implique par ses personnages touchants, attachants, représentatifs de notre société après guerre.
Un roman, un grand bonheur de lecture à la saveur historique très représentative.
Un roman, un auteur à découvrir pour ses qualités d'écriture, ses thèmes révélateurs de notre histoire.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
"Résumé :
Un gâteau renversé à l'ananas peut-il changer le cours de l'histoire? Louis dit « le Cheval » Lamontagne est né en pleine messe de minuit alors que sa mère était figurante dans la crèche vivante. Son père, le plus bel homme de Rivière-du-Loup était follement amoureux de sa nouvelle femme Madeleine dite «l'Américaine» cuisinière hors pair dont le livre de recettes transformera la vie de toutes les femmes dans la famille sur quatre générations. Leur fils se trouvera mal marié mais les yeux sarcelle de sa mère continueront à se répandre dans la région tout comme en Europe où il est déployé et dans l'État de New York où il gagnera sa vie comme homme fort dans les foires. Dans ce village pentu encore sous l'emprise du curé qui annonce la fin du monde aux enfants pour le 10 novembre les racontars abondent.
Éric Dupont nous offre un magnifique roman où les histoires d'un siècle de Madeleine s'entrelacent comme pour former une pelote de laine. L'expression «histoire d'amour» ne rend pas justice aux méandres de ce récit émaillé de rebondissements.
Éric Dupont est né à Amqui (Gaspésie) en 1970. Il est l'auteur de Voleurs de sucre (2004, Prix Senghor de la francophonie), La logeuse (Lauréat du Combat des livres 2006) et Bestiaire (un des cinq meilleurs romans de l'année 2008 selon le journal La Presse). Il enseigne à l'Université McGill.www.babelio.com
L'avis d'un lecteur:
" Dans cette saga familiale d'Éric Dupont, il est souvent question de l'opéra Tosca de Puccini. J'ai eu donc envie de vous présenter son roman en trois actes.
Acte I - La fabuleuse
Le Cheval Lamontagne entre en scène. On le retrouve tandis qu'il raconte l'histoire de la lignée Lamontagne à ses enfants.
Leur grand-mère Madeleine, venue des États-Unis avec ses beaux yeux sarcelle, unit sa destinée au grand Louis-Benjamin en 1918. Fraîchement débarquée à Fraserville, elle conquit tout le patelin avec ses délicieuses crêpes au sirop. Quelques mois plus tard, elle accoucha de Papa Louis en pleine messe de minuit. Ce dernier devint l'homme fort le plus célèbre de Rivière-du-Loup. Il exhiba ses muscles dans toute l'Amérique, avant de partir pour la guerre de 39-45. Puis, il reviendra s'installer sur le bord du fleuve, où il ouvrira un salon funéraire. Bientôt, les enfants suivront, au compte de trois : Mado, Marc et Luc.
Le Cheval Lamontagne ne soulève plus de poids lourds, mais il a un talent de conteur indéniable. Cette première partie est pleine de fantaisie et nous fait découvrir une brochette de personnages plus grands que nature. Fleurant bon le conte et le légendissime, cette amorce pleine d'humour propulse le lecteur dans un univers coloré, arrosé au gin et à l'eau bénite.
Acte II - L'épistolaire
Pour ne pas vous dévoiler l'histoire, je resterai vague sur certains détails, mais je peux vous dire qu'une portion du roman est présentée sous forme de lettres. Les unes, en partance d'Allemagne, et les autres, en provenance de Rome.
Nous sommes en 1999, à l'approche d'un nouveau millénaire. Un siècle a défilé devant nos yeux. En Allemagne, nous ferons la connaissance de Magda Berg, une vieille prussienne adepte de bons rieslings et d'opéra. Insérés dans cette correspondance, nous trouverons trois cahiers racontant sa vie, meurtrie par la guerre et une importante peine d'amour. Ces passages apportent un côté plus dramatique au roman. Comme je ne suis pas friande d'histoires de guerre, j'ai un peu moins raffolé de ces chapitres, mais je dois reconnaître qu'ils sont bien écrits.
À Rome, un film se prépare sur l'opéra de Tosca, par un metteur en scène excentrique. Ce même opéra, que nous avons aperçu à quelques reprises auparavant. En fait, ce bouquin est truffé de clins d'oeil créant des ponts entre les différents lieux et les différentes époques.
Acte III - La tragédienne
Ce sont les retrouvailles, l'apothéose, l'amalgame des différentes pièces du casse-tête. Des révélations, des surprises. C'est dans ce troisième acte que les derniers coups de pinceau sont portés à ce monumental portrait de famille. J'en ressort avec quelques gouttes de sueur au front, avec cette impression d'avoir lu plusieurs livres en un seul, et surtout fascinée par le génie de l'auteur qui sait manier les destins comme un virtuose. "
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LAPLANTE Alice---ABSENCES, roman psychologique
27/06/2013 18:33
LAPLANTE ALICE
ABSENCES, Robert Laffont, 2011, 406 pages
Un polar psychologique remarquable, soulevant une situation d'ordre psychiatrique touchante traitant d'une maladie de plus en plus présente dans nos sociétés, la maladie d'Alzheimer. Un roman d'une grande qualité d'écriture dans un style magistral, d'une écriture précise, d'un thème magistral: la culpabilité d'un meurtre possible commis par une malade atteint de cette maladie dégénérative. Une malade est soupçonnée d'avoir tué une voisine et amie. Évidemment elle n'en conserve aucun souvenir compromettant. Un drame familial, un drame social, un drame personnel pour une médecin à la retraite pour cause de maladie.
L'auteure nous décrit les effets et les changements quotidiens voire minutieux des moments de la vie d'une patiente atteinte.
Un roman bouleversant qui nous permet de vivre au quotidien l'évolution de la maladie chez une personne atteinte d'Alzheimer qui en plus est un médecin à la retraite.
Un premier roman très réussi et fracassant. Un roman à découvrir, un incontournable dans le genre roman polar psychologique.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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"Un résultat est seulement une conclusion. Tu agis et tu obtiens un résultat. Une sortie pour une entrée." p. 151
"Je prenais pourtant les meilleures décisions selon les circonstances. Ce n'était pas des erreurs. Mais des décisions qui avaient des conséquences." p. 152
"Le chantage émotionnel ne m'a jamais atteint avant. Et malgré mon cerveau malade, je n'ai pas l'intention de changer." p. 154
"C'est drôle comme à la fin, les choses s'accélèrent à un rythme qui dépasse notre capacité à les traiter." p. 155
" Le passé n'a pas l'air d'être hier mais ajourdd'hui. Maintenant." p. 156
"Accepter ses actions passées. Accepter les visions. Patienter en leur compagnie. À la fin, c'est suffisant. " p. 407
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
Résumé :
" Amanda O'Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée de quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d'Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d'être l'auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables.
Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d'honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu'elle par la vie.
C'est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d'un journal qu'elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et ou ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d'Amanda ? Est-ce elle qui l'a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple"
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"Un livre policier ? Non ... Un thriller ? Encore moins... Il est difficile de classer ce livre tant le sujet abordé l'est d'une façon bien peu commune.
On a un meurtre et un suspect. On devrait donc se plonger dans une enquête policière. Pourtant, c'est loin d'être le sujet central du livre.
L'histoire est racontée à la première personne (du moins, pour une bonne partie de l'histoire), et pas par n'importe qui. Elle est racontée du point de vue de la suspecte, Jennifer White, ancienne chirurgienne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Et c'est bien ça qui fait toute l'originalité de ce roman. Que peut-on demander à quelqu'un souffrant de cette maladie ? Quels souvenirs a-t-elle gardés ? Est-elle capable de dire ce qui s'est réellement passé ?"
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BROUILLET Chrystine---SACCAGES, roman, une enquête de Maud Graham
13/07/2013 12:25
Chrystine BROUILLET
SACCAGES, roman, Une enquête de Maud Graham, la courte échelle, 2013, 319 pages
Notre auteure prolifique québécoise nous présente une autre enquête de Maud Graham très réussie qui se déroule dans un contexte de rivalité entre deux villages qui défendent leur droit de s'affirmer, de maintenir leur pouvoir de propriété, leur tradition et leur caractère particulier hérité de leur droit ancestral.
Un roman efficace, une enquête raffinée dans un style d'écriture habile.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
Résumé :
"Dans sa maison d'une rue paisible de Québec, un homme est retrouvé mort, poignardé. Tout le voisinage est sous le choc.
Pourquoi ce comptable, si dévoué et si tranquille, a-t-il été tué ? Mais cet homme était-il si innocent? C'est ce que la détective Maud Graham se demande.
Elle ne tardera pas à découvrir que Jean-Louis Carmichaël a fait beaucoup de victimes sur son passage. Des vies brisées, saccagées, détruites.
Pendant ce temps, ailleurs dans la ville, une jeune femme est bouleversée par cette mort qui réveille en elle de douloureux souvenirs.
Pour elle qui se débat pour reconstruire sa vie, c'est la descente aux enfers. Mais autour d'elle, les vautours rôdent?Une enquête troublante où la détective Maud Graham sonde encore une fois le côté sombre du coeur des hommes" la courte échelle
L'INTRIGUE
" Contrairement aux polars classiques, il y a beaucoup d'information dès les premiers chapitres de Saccages, qui commence avec le meurtre à l'arme blanche d'un homme apparemment sans histoire. On apprend ainsi rapidement que Jean-Louis Carmichaël était loin d'être un ange, que plusieurs de ses voisins avaient des raisons de lui en vouloir, et qu'une jeune femme, Rebecca, tente d'oublier le passé douloureux qui la relie à lui.
«On sait beaucoup de choses dès le début du livre parce que je trouvais important d'expliquer pourquoi une victime d'agression peut souhaiter ne rien dire, explique l'auteure. Oui, la parole peut être salvatrice, mais ça peut être légitime de se taire. Les victimes ont droit à leur intimité, entre autres parce qu'elles ne veulent pas être considérées seulement comme des victimes.»
Difficile d'en dire plus sans révéler les ficelles de Saccages - disons seulement que si on comprend le choix de Rebecca, le silence des victimes et de leur entourage a aussi été bénéfique pour l'agresseur. Chrystine Brouillet est d'accord, mais ne veut pas ajouter à la culpabilité des gens et refuse de se poser en juge ou en donneuse de conseils. «Mon propos est d'abord de montrer le désarroi des victimes.»
" LE PLAN
Le fait de connaître si bien Maud Graham permet à Chrystine Brouillet de créer des structures de plus en plus compliquées. «Elle me simplifie l'existence. Saccages se déroule sur deux intrigues, et je réussis à faire ça depuis quelques années parce que je ne suis plus obligée d'expliquer tout depuis le début.»
Chrystine Brouillet se décrit comme une «psychorigide angoissée». Impossible de commencer à écrire un livre sans avoir un plan précis - elle l'enferme même dans un coffre-fort lorsqu'elle part pour une fin de semaine! «Je peux faire des plans très compliqués; à la fin, ça ressemble à une toile d'araignée!»
Chaque roman de Chrystine Brouillet a sa structure: cercles qui s'emboîtent, zigzags, vagues...Saccages est en escalier, son prochain roman sera «saccadé», La chasse est ouverte était circulaire et Le collectionneur était une montée qui se terminait avec un précipice. «Mais souvent, je peux décrire la structure seulement quand j'ai fini d'écrire.» www.lapresse.ca
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J.K.ROWLING---UNE PLACE À PRENDRE, roman
19/07/2013 20:49
J.K. ROWLING
UNE PLACE À PRENDRE, roman, Grasset, 679 pages, 2012
Un roman qui relate la vie ordinaire d'une société quelconque qui pourrait nous concerner ou nous ressembler. Nous sommes observateurs, non participants car les décisions et les gestes posés les concernent sinon certains qui en sont les exclus: les cas, les différents, les rejets, les manipulés.
L'écriture est lente, dans les mêmes teintes que le rythme de l'histoire de cette société greffée mais autonome et dirigeante. Le style de l'écriture est celui d'une dentellière dont l'important est la qualité du produit fini. Elle fait dans la dentelle par son raffinement, sa précision, son jeu, son innovation.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
RESUME
"Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. Attendue de tous, J.K. Rowling revient là où on ne l’attendait pas et signe, avec ce premier roman destiné à un public adulte, une fresque féroce et audacieuse, teintée d’humour noir et mettant en scène les grandes questions de notre temps."www.fiches.lexpress.fr
Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.
www.babelio.ccom
" D'un côté, Yarvil, ville mère avec son journal, son centre commercial, ses cinémas, ses immeubles, ses cités sociales… de l'autre, le petit bourg de Pagford, niché au pied de l'abbaye, avec ses maisons bourgeoises, ses villas aux jardins bien entretenus, son unique épicerie, son salon de thé, son Conseil paroissial (presque aussi important qu'un gouvernement fédéral)… Entre les deux, la cité sociale des Champs appartenant à Yarvil mais construite sur des terres de Pagford, usurpées par traitrise selon certains, et Bellchapel, la clinique de désintoxication, sise dans l'église désaffectée.
Administrativement, Pagfrod dépend de Yarvil – il n'y a pas de maire à Pagford – mais le bourg jouit d'une certaine indépendance dans divers domaines. Howard Mollison, le président du Conseil paroissial, voudrait se débarrasser une bonne fois pour toutes de la tutelle de la cité des Champs et de la clinique, qu'il voit comme deux abcès purulents sur la face lisse de « sa » ville. Il n'a que faire des parias, des parasites et des drogués qui y pullulent et menacent la tranquillité de Pagford !
Le charismatique Barry Fairbrother est son plus grand opposant au Conseil. Mais voilà qu'il décède d'une rupture d'anévrisme et laisse une place vacante. La petite bourgade paradisiaque va alors révéler son vrai visage.
Dans ce roman, JK Rowling nous dépeint un monde qu'elle connait bien. Même si Pagford n'existe pas, il s'est nourri de ses souvenirs d'enfance et d'un passé encore proche qu'elle ne renie pas. La pauvreté, la misère, elle a fait plus que les côtoyer. Elle les a vraiment vécues. Cela se sent dans le portrait très fin qu'elle dresse des habitants des Champs. Malgré un regard impitoyable sur leurs travers, leurs bassesses et leurs fêlures, on sent aussi beaucoup de tendresse dans ses propos. Pour Krystal notamment.
L'histoire -et le milieu dans lequel elle s'inscrit- n'est pas sans rappeler les films de Ken Loach (Sweet sixteen, Looking for Eric) ou encore « Billy Elliot » ou « Full Monty ». Même ambiance, même fond de crise économique et sociale, même décor. Mais là où « Billy Elliott » ou « Full Monty » laissait espérer une vie meilleure, une possibilité d'échapper à son destin et de se prendre en mains, JK Rowling a choisi de nous montrer le rude côté des choses, d'une vie qui ne se passe pas toujours comme on l'a rêvée." www.babelio.com
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Bianca JOUBERT---LE BRODEUR, roman
23/07/2013 21:15
JOUBERT Bianca
LE BRODEUR, roman, Éditions Marchand De Feuilles, 2012, 159 pages
Un premier roman intéressant par son sujet, les fugitifs, les sans-papiers qui fuient leur pays d'origine en général gouverné par des dictateurs, des chefs de tribus, des usurpateurs, des imposteurs qui s'accrochent au pouvoir pour s'enrichir aux dépens des populations pauvres, inoffensives, sans défense.
Le style d'écriture est brillant, lustré, libre penseur, fidèle à sa prose et à la poésie des pays africains franchis de part et d'autre.
Une auteure à découvrir, un sujet à faire face pour sa réalité, son humanisme, ses populations prises en otage.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
Journaliste pigiste et grande voyageuse, Bianca Joubert écrit de la fiction depuis longtemps, même si Le brodeur est son premier roman publié. Éclairé par la lumière crue du Sahel et rempli des mystères et légendes d'un continent, ce court livre qui ressemble à une série d'instantanés nous fait pénétrer au coeur de l'Afrique.
«Ce livre est le résultat de tout ce que j'ai vécu en Afrique, des lieux que j'ai vus, des gens que j'ai rencontrés.» Bianca Joubert a fait quatre séjours là-bas, le premier au Burkina Faso, où se déroule Le brodeur. Elle est aussi allée au Sénégal où, comme journaliste, elle s'est intéressée aux immigrants illégaux. «C'est devenu un texte de fiction, pour lequel j'ai remporté le prix de la nouvelle de Radio-Canada en 2008. Mais la romancière en moi avait encore beaucoup à dire.»
Le brodeur est d'abord le récit d'une Occidentale qui observe d'un oeil naïf le monde dans lequel elle débarque, le temps d'un programme de coopération internationale, mais qui peu à peu s'en imprègne. On est «dans la fiction à 90%», mais aussi pas très loin de l'auteure et de sa manière de concevoir l'Afrique, où elle s'est toujours sentie comme chez elle. «Je n'ai jamais vraiment vécu de choc culturel là-bas.» Son secret? «Il ne faut pas arriver avec de gros sabots. On donne, mais on reçoit beaucoup. Moi, j'ai pris et appris.»
En résultent un abandon, une ouverture et une absence de jugement qui se reflètent dans son personnage principal. Pas question de se poser en moralisatrice devant la polygamie, par exemple: Bianca Joubert préfère mettre en contexte. «Je ne dis pas que je suis pour. Je dis juste qu'ici, les couples éclatent, les gens ont des maîtresses, des amants... Là-bas, ils n'ont pas la même conception de l'individualité. Les gens forment une équipe, parce que ça va mieux en gang.»
www.lapresse.ca
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