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****MANKELL Henning---L'HOMME INQUIET
11/08/2011 20:31
MANKELL Henning
L’HOMME INQUIET, Seuil Policiers, 2010, 551 pages
Roman du genre polar de HENNING MANKELL très réussi avec son style détaillé, élégant, coulant, progressif comme une petite vague qui finit pour nous soulever. Le roman progresse de façon parcimonieuse par petits détails, par petits liens subtils, nous tient en haleine. L’auteur s’attaque aux détails des événements, nous en met plein la vue, nous innonde d’indices, d’hypothèses possibles. Un polar d’une grande minutie. L’auteur relate des événements historiques de la Suède, de sa situation géo-politique qui nous renseigne sur les positions de ce pays face aux puissances étrangères amies et indésirables. Un bon moment de lecture si vous aimez le genre polar.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
*** Pour en savoir davantage, quelques résumés et commentaires.
« Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise. Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell. « source :www.seuil.com
Vous avez lu ! "Par un lecteur : Bernard Daguerre En annonçant explicitement qu’il donne congés à son héros, l’écrivain suédois Mankell prépare ainsi un livre des adieux. Après 9 aventures, le commissaire Kurt Wallander, de la brigade criminelle d’Ystad, ville située au sud de la Suède et donnant sur la Baltique, connaît au moment d’atteindre la soixantaine, deux évènements qui vont bouleverser sa vie : la naissance d’un bébé, bientôt prénommé Klara, mis au monde par sa fille Linda, le remplit de joie ; peu après il abandonne son pistolet chargé dans le restaurant où il venait de dîner (et boire pas mal). Incapable de se souvenir des circonstances de cette lourde faute professionnelle, il s’inquiète de sa perte inexpliquée de mémoire. Ses supérieurs aussi, qui l’obligent à partir en congé.
La grande enquête qui va tenir le lecteur en haleine tout au long de son demi-millier de pages peut alors démarrer : le beau-père de Linda, Hakan, un officier de marine à la retraite disparaît inexplicablement. Disparition inquiétante d’autant que quelques jours auparavant, il s’était ouvert à Wallander d’un mystérieux incident du temps de la guerre froide, des manoeuvres inexpliquées de sous-marins soviétiques dans les eaux suédoises, événement qui continuait à le tarabuster de manière bien étrange, avait noté notre commissaire. Et pour rendre la chose encore plus complexe, la femme de Hakan disparaît à son tour. Wallander se plonge dans cette enquête, parsemée de découvertes stupéfiantes jusqu’au coup de théâtre final. Pour écrire toute la force de ce livre, on pourrait faire un recensement de toutes ses beautés : la fluidité du récit et l’élégance de la langue, la dimension universelle des thèmes brassés, le personnage du policier construit et déconstruit dans le même élan. Commençons par Wallander : il est mal en point (diabétique, tension trop forte, alerte cardiaque, tendance à l’embonpoint…faut-il continuer ?). Il vit seul en pleine campagne avec son chien ; son personnage de solitaire atrabilaire est adouci par la relation forte et permanente qu’il a avec sa fille, l’attention émerveillée qu’il porte à sa toute petite petite-fille. Appréhendant qu’il ne pourra bientôt plus maîtriser sa vie, il sait mobiliser les ressources de son intellect (l’utilisation originale d’un jeu de cartes par exemple) et ses multiples connaissances (un ancien des services secrets de l’ex- RDA, la femme d’un collectionneur de données militaires, tous deux assez schizophrènes) pour avancer dans sa recherche souterraine.
Non seulement Wallander enquête en dehors de toute commande de sa hiérarchie, pendant son repos forcé, puis hors de ses heures de travail, mais aussi de manière symbolique, il enquête sur les profondeurs des mystères sous-marins, comme en contre- écho à l’obscurité qui parfois voile sa conscience. Enfin et surtout cette intrigue porte des ressorts quasi universels : on aimera cette idée de la mer Baltique scène maritime de l’intrigue, sorte de mare nostrum du Nord de l’Europe ( où les protagonistes se déplacent de Copenhague aux îles de la côte suédoise, du ferry qui transporte en Allemagne ou jusqu’en Pologne, ou encore vers la lointaine Lettonie) ; on se souviendra des interrogations jamais refermées sur l’assassinat d’Olaf Palme, les réflexions désenchantées des policiers sur évolution de leur métier (déjà présentes dans les « vieux » polars de Sjöwall et Wahlöö) face aux volontés des politiques, le soliloque moral sur notre monde et ses tendances. Et, pour paraphraser Manchette, on voit bien que la victoire particulière de Wallander ne redresse pas le tort général. » Livre vivement conseillé par BernarDaguerre… source :www.bibliosurf.com
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****CONNELLY Michael---LES NEUF DRAGONS, MAI 2011
20/08/2011 14:02
CONNELLY Michael
LES NEUF DRAGONS, Seuil Policiers, 2011, 403 pages.
Bon roman du genre polar de Michael Connelly dont le héros le commissaire Harry Bosch est aux prises avec une enquête sur une affaire de meurtre dans le quartier chinois qui a des suites et rebondissements sur sa fille qui vit désormais à HONG KONG avec sa mère.Le roman coule comme le courant tumultueux d’un fleuve que rien ne peut arrêter. Un plaisir de retrouver le caractère incisif mais compétent du commissaire Bosch … roman #14. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
« Au commissariat de police de Los Angeles, ce genre d'appel anonyme ne surprend personne, et surtout pas Harry Bosch : dépêché depuis peu sur une affaire de meurtre dans le quartier chinois, il soupçonne des activités de racket des triades locales. En raccrochant, il est convaincu d'avoir vu juste. Reste à le prouver... Le principal suspect s'obstine dans son silence, et l'inspecteur Chu, son coéquipier détaché de l'Unité des Crimes Asiatiques, ne lui semble pas franchement digne de confiance. Préoccupé par l'enquête, Bosch n'a pas trouvé le temps de lire le message vidéo envoyé par sa fille la veille au soir. Elle a 13 ans et vit justement à Hong Kong, avec sa mère. L'écran du portable s'allume sur une vision d'horreur absolue. L'appel anonyme et le message de sa fille se télescopent soudain : le pire cauchemar de sa vie vient de commencer. « source : www.decitre.fr
Les neuf dragons : Une enquête de Harry Bosch de Michael Connelly critiqué par Olivier-charly, le 7 juillet 2011 (Lyon - 43 ans) Un tournant pour Harry Bosch Ce livre est probablement une étape dans la carrière de Bosch, il est aussi très atypique dans la lignée des Bosch 'habituels'
Difficile de le résumer sans déflorer l'histoire mais, ce qui débute comme une enquête 'classique' de notre inspecteur préféré va rapidement se muer en une traque personnelle d'une part et hors de Los Angeles d'autre part.
En fait dans ce livre c'est plus l'homme que le policier que l'on découvre et la conscience hyper lucide qu'il a des ses propres failles et de ses tentatives un peu désespérées de combler le vide affectif qu'est sa vie.
Le tout sur fond d’enquête plutôt rythmée et un peu plus axée sur l'action que sur la réflexion comme dans les précédents bouquins.
L'action principale c'est donc à Kong-Kong qu'elle se situe et c'est vrai que Los Angeles qui est LE décor des Harry Bosch (et qui en fait pas mal la saveur) manque un peu au lecteur habitué à suivre Harry au coeur de la cité des Anges.
Livre charnière donc dont les aboutissants devraient chambouler pas mal la vie d'Harry et finalement pas déplaisant parce que Connelly sait se renouveler avec un héros qui perdure malgré tout depuis bientôt 20 ans et une quinzaine de romans. Source :www.critiqueslibres.com
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*****VARGAS Fred---L'ARMÉE FURIEUSE
04/09/2011 14:11
VARGAS Fred
L’ARMÉE FURIEUSE, Viviane Hamy, mai 2011, 426 pages
Excellent roman du genre policier de Fred Vargas.Un mélange brillant de personnages plus colorés les uns que les autres, des situations inattendues voire incongruantes, désarçonnantes qui réclament toute notre attention au paragraphe près. Chaque page recèle son mystère et une partie de réponse à l’intrigue principale à savoir quel est l’auteur de ses meurtres en série qui s’imbrique avec la fameuse légende ou mythe de « L’armée furieuse ». Aux personnages d’Adamsberg et Danglard toujours aussi colossals et colorés s’ajoutent Zerk le soudain fils d’Adamsberg, le voisin Lucio tout aussi allumé et discret, la lieutenant Retancourt pleine d’énergie et de ressources indispensables pour mener cette enquête des plus sinueuses et maints autres personnages tout aussi attachants et remarquables. Une équipe des plus hétéroclite mais d’une efficacité redoutable. Un roman à ne pas manquer si vous aimez le genre polar, digne de votre flair de limier et de votre intelligence assidue. Gilles Lagrois, Auclair, Québec POUR EN SAVOIR DAVANTAGE : Fred VARGAS – L’Armée furieuse « Valentine Vendermot, une petite dame en blouse à fleurs, arrive d'Ordebec, près de Lisieux, pour demander de l'aide à la Brigade criminelle de Paris. Elle explique au commissaire Adamsberg que sa fille, Lina, a vu passer la nuit, dans la forêt d'Alance, l'Armée furieuse, une horde terrifiante de cavaliers morts-vivants. Selon la légende, qui remonte au XIe siècle, ils traversent l'Europe du Nord pour enlever des hommes restés impunis et les faire mourir dans les trois semaines. Lina a vu les revenants s'emparer de quatre hommes. Elle en a reconnu trois. Délaissant son enquête sur l'incendie criminel d'une voiture avec un magnat de la finance au volant, Adamsberg part pour la Normandie... Après l'immense succès de son précédent ouvrage, Un lieu incertain (2008), vendu à près de 570 000 exemplaires, Fred Vargas fait paraitre ce nouveau roman policier le 18 mai. Née en 1957, passionnée d'histoire et d'archéologie, Frédérique Audoin-Rouzeau a reçu pour son premier polar, Les jeux de l'amour et de la mort (1986), signé Fred Vargas, le prix du Roman policier du Festival de Cognac. Depuis, sa notoriété n'a cessé de grandir, avec Debout les morts (1995) ou Sous les vents de Neptune (2004). A ses yeux, le roman policier renoue avec les peurs ancestrales et permet de les exorciser, explique son éditrice Viviane Hamy. Elle est maintenant l'un des auteurs français les plus lus dans le monde. Les premières critiques prédisent un bel avenir à ce nouveau polar. Encore une fois, tout y est, la pertinence des personnages, l'intelligence du scénario, la finesse de l'intrigue, le tout teinté d'un humour quasi british. Pièce maîtresse du puzzle : le commissaire Adamsberg, bien sûr, avec sa tenue négligée et ses fautes d'orthographe, faux lent et vrai stratège, flanqué de ses compères de la brigade criminelle de Paris, Danglard, le puits de sciences soiffard, et Veyrenc, le Béarnais versificateur en chef. La fine équipe va se débattre avec deux affaires : d'un côté, une sombre histoire de meurtres dans le Calvados, nourrie par une légende médiévale ; de l'autre côté, l'incendie criminel d'une Mercedes avec, au volant, le PDG d'un grand groupe industriel... L'Express - Marianne Payot et Delphine Peras On entre dans ce roman comme le Petit Poucet dans la forêt. En suivant des miettes de pain qui courent de la cuisine à la chambre, où repose une ex--accro du ménage que son mari a fini par étouffer après cinquante ans de mariage. Outre que ce meurtre à la mie de pain se ¬révèle typiquement vargassien - une histoire cruelle piquée de fantaisie -, il introduit parfaitement à l'univers du conte dont l'auteur se réclame avec constance. La magie opère ainsi immédiatement, que l'on ait lu ou pas ses dix précédents romans, que l'on soit ou non amateur du genre policier. (...) Pour le lecteur, c'est un plaisir sans fin. Télérama - Michel Abescat L'Armée furieuse parle de rédemption. De coupables qui sont innocents, d'innocents qui sont coupables. On se demande si un semblant de justice va être rétabli à la fin. Fred Vargas y montre combien elle croit au pouvoir des mots. Dans les vies, les relations, les livres. Ici, le silence est d'argent mais la parole est d'or. On retrouve, comme toujours avec elle, le goût du collectif. Le commissaire est entouré d'hommes et de femmes dissemblables. Compliqués, originaux, déséquilibrés. Ils réussissent parce qu'ils mettent leurs talents en commun. (...) Fred Vargas continue à voyager, à travers les ambiguïtés et les complexités des hommes, dans des contes policiers aux chemins balisés. Elle malaxe la matière humaine. JDD - Marie-Laure Delorme »source : enfinlivre.blog.le monde.fr Le meilleur
Fans de Fred Vargas, rejoyce ! Après trois ans d'attente longue comme un jour sans pain (attente cependant amoindrie par la diffusion de TVfilms de Josée Dayan adaptés de romans de l'auteur, tous excellents), elle revient ! 427 pages, "L'Armée Furieuse", vient tout juste de sortir, et on retrouve avec un plaisir intense et non dissimulé le commissaire Adamsberg, son adjoint en chef Danglard, ses adjoints Retancourt et Veyrenc, ainsi que Lucio son voisin, Zerk son fils, la Boule le chat de la photocopieuse, et bon nombre de nouveaux personnages venant enrichir un peu plus l'univers si particulier de l'auteur(e). On peut en revanche se poser la question de savoir où est passée Camille...
Si "Un Lieu Incertain" était très réussi, "L'Armée Furieuse" est clairement d'un niveau plus élevé. Se passant en majeure partie en Normandie (comme ce fut le cas pour "Dans Les Bois Eternels"), ce nouveau polar décalé (humour frappé, situations invraisemblables, double-intrigue bizarre, personnages loufoques), ce roman met en scène une légende locale d'un petit village du Calvados, légende faisant penser à celle de Sleepy Hollow : une armée de morts, menée par un seigneur de guerre du nom de Hellequin (la Mesnie Hellequin, ou Armée Furieuse, ou Grande Chasse) apparaît, parfois, de nuit, sur un chemin que plus personne n'ose emprunter. Cette Armée saisit (c'est le terme utilisé dans le roman) celles et ceux qui font le mal, qui sont méchants, vicieux, qui ont un mauvais fond.
Une jeune femme, Lina, voit cette Armée en train de prendre quatre hommes du village (une vision prémonitoire, ces quatre hommes, et pas la réalité), ce qui signifie que ces quatre hommes vont bientôt calancher. De ce fait, un de ces quatre, Herbier, un chasseur, est retrouvé mort. Une poignée de jours auparavant, la mère de Lina a fait le voyage jusqu'à Paris pour voir Adamsberg et lui dire qu'elle sent qu'un drame va se produire par chez elle, mais elle n'ose pas parler de l'Armée, par superstition. Marqué par cette histoire, Adamsberg se rend à Ordebec (le village), et ve se retrouver confronté à cette histoire de la Mesnie Hellequin, auxquels pas mal de monde croit... Parallèlement, notre fameux commissaire lunaire doit aussi résoudre une affaire sordide, un industriel retrouvé mort, carbonisé dans sa voiture. Tout porte à croire qu'un jeune pyromane est l'auteur du crime, mais Adamsberg n'y croit pas trop...
Drôle, mouvementé, décalé, ce roman est du niveau de "Sous Les Vents De Neptune", est est même légèrement supérieur à ce roman qui, auparavant, était le sommet de Fred Vargas. Bref, ce nouveau cru en est un remarquable, tout simplement, et si vous aimez l'univers de Vargas, qu'attendez-vous donc, vous devriez déjà être partis pour la librairie la plus proche afin de vous le procurer ! »source :www.critiqueslibres.com
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****INDRIDASON Arnaldur---HYPOTHERMIE
02/12/2011 02:28
INDRIDASON Arnaldur
HYPOTHERMIE, Éd. À vue d’œil, 2010, 457 pages Un remarquable polar d’Indridason….pas de sang, pas de scène d’horreur, seulement une bonne enquête de police menée avec brio. Le ryhme est lent mais l’enquête avance avec nous à mesure que les doutes de l’inspecteur Erlendur se concrétisent. Un roman d’une grande intelligence, d’une psychologie attentive et raffinée. Un être troublé dans sa vie personnelle mais tellement concentré sur son enquête par une attention et une attitude totalement dévouées à sa recherche de la vérité. Il n’accepte pas le doute, il vérifie tout et démystifie le coupable. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
"Maria, une femme d’une cinquantaine d’années, est retrouvée pendue dans la salle à manger de sa maison d’été sur les bords du lac du Thingvellir. Karen, sa meilleure amie, venue passer le week end loin de ses soucis professionnels, va faire cette macabre découverte et appeler la police. Finalement, c’est le commissaire Erlendur qui va hériter de l’affaire et suite à l’autopsie, conclure au suicide.
Mais Karen, qui ne croit pas une seule seconde à cette thèse, va lui donner une cassette audio contenant l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria avait consulté à cause du message qu’elle pensait avoir reçu de sa mère décédée deux ans plus tôt d’un cancer et dans le but si possible entrer en contact avec elle. Erlendur l’ayant promis, l’écoute et dubitatif, décide de poursuivre l’enquête à son propre compte, sans doute par empathie pour la victime avec qui il s’est trouvé des points communs. Bien évidemment, je ne vous dirai pas comment fini l’histoire ou plutôt les histoires car en plus de son enquête secrète, Erlendur mène une enquête officielle tout en se démenant avec ses interrogations existentielles et les différents membres de sa famille, principalement sa fille Eva Lind. Comme à son habitude, Arnaldur Indridason pose toujours, en même temps qu’une énigme policière, une question sur un thème sérieux, ici celle de la validité des histoires de fantômes dont les Islandais, souvent, n’excluent pas l’existence, ainsi que celle du deuil, sujet récurrent dans son œuvre. Hypothermie, 6ème enquête du commissaire, est à la hauteur des précédentes. C’est avec délice que l’on se plonge dans ce polar à l’atmosphère particulière dont le héros principal est presque comme un ami, quelqu’un que l’on a plaisir à retrouver et à écouter nous raconter ses questionnements, ses doutes et ses problèmes. Lui qui a un esprit cartésien se fait des cheveux blancs face aux penchants ésotériques de la « suicidée » et à sa volonté sans faille de croire en la vie après la mort. Arnaldur Indridason fait partie de cette vague d’écrivains incontournables, venus du Nord. Auteur de best-sellers internationaux comme "La Cité des Jarres", "La Femme en vert", "L’homme du lac" ou encore "Hiver arctique", il a été nommé à maintes reprises écrivain le plus populaire d’Islande et ses livres font partie du Top 10 des livres les plus empruntés à la Bibliothèque municipale de Reykjavik. "
« critiques & avis LA CRITIQUE EVENE
par Mikaël Demets « On connaissait l'entêtement du commissaire Erlendur, le personnage récurrent d'Arnaldur Indridason, tourmenté par la disparition de son petit frère alors qu'il n'était qu'un enfant. Cette fois, le policier semble totalement lâcher prise avec la réalité. Sans ses habituels collègues, au mépris du règlement, il s'embarque dans une enquête que rien ne justifie, juste guidé par une lubie insaisissable, et quelques présomptions injustifiables. La découverte d'une femme pendue sert de déclencheur à un voyage étrange, autant centré sur la victime que sur le commissaire lui-même, obnubilé par les disparitions, tiraillé par son besoin de réponses. Terre hostile, aride et cruelle, l'Islande sert de décor à cette quête vaporeuse ; la beauté de ses paysages et de ses lacs glacés semble dissimuler une menace indéfinissable, impossible à cerner. Arnaldur Indridason construit une fois encore son intrigue comme un retour dans le passé, et joue sur l'atmosphère fantastique de l'île nordique pour mieux brouiller le récit : la prégnance des croyances ancestrales perdure encore dans l'Islande moderne ; la vie et la mort paraissent cohabiter étroitement. En construisant sa trame autour des rencontres de son personnage, l'auteur de 'La Cité des jarres' laisse la part belle aux dialogues, donnant à son roman un rythme chancelant. Plus que les indices, ce sont les hommes et les femmes que croise Erlendur qui s'avèrent essentiels, l'aidant à nourrir ses obsessions, ses peurs, ses traumatismes, et à progresser dans la pénombre, en espérant, un jour, arriver à la lumière. «
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PENNY Louise---LE MOIS LE PLUS CRUEL
28/02/2012 17:51
LE MOIS LE PLUS CRUEL, Flammarion, 2011
LE MOIS LE PLUS CRUEL
Louise Penny, chez Flammarion Québec, 432 pages
« Depuis que la série Armand Gamache enquête est traduite en français chez Flammarion Québec, la cote de popularité de la Canadienne Louise Penny ne cesse de grimper de roman en roman. Une belle preuve d'amour, car, d'ordinaire, seul le premier volet de toute nouvelle série mise en marché suscite pareil engouement. Avec Le mois le plus cruel, l'inspecteur-chef Armand Gamache se rend ainsi pour la troisième fois à Three Pines, un sympathique village des Cantons-de-l'Est qui est hélas loin d'être aussi paisible qu'il n'en a l'air puisqu'une autre de ses habitantes y trouvera la mort. Un thriller si bien mené qu'on attend déjà avec impatience le quatrième volet, promis pour janvier. »www.canoe.com

LOUISE PENNY
Flammarion Québec
2011, 431 pages
EN RÉSUMÉ:
« Durant le week-end de Pâques, le village de Three Pines s'anime le temps d'une grande chasse aux oeufs. Lorsqu'une étrangère ayant le don de communiquer avec les esprits s'installe au gîte d'Olivier, sa présence éveille la curiosité. Une soirée de spiritisme est organisée dans la vieille maison abandonnée des Hadley. La séance destinée à libérer la demeure du mal qu'elle recèle est tragiquement interrompue par la mort d'une participante. Morte de peur, vraiment ? C'est ce qu'Armand Gamache, l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec, va devoir découvrir en revenant dans les Cantons-de-l'Est avec son équipe. Alors que le printemps explose de vie, le mal, lui, reste tapi dans l'ombre et Gamache le sait mieux que quiconque.
MON HUMBLE AVIS:
« Un roman que j'ai lu lors de la rentrée scolaire ..... car j'ai un coup de coeur très particulier pour les livres de Louise Penny .... alors je me suis dit que ce troisième titre traduit en français m'aiderais à passer au travers du stress de la rentrée...
Mais je me suis grandement trompée !!!
J'aurais mieux fait de garder ce roman d'atmosphère pour une longue soirée d'automne bien installée au coin du feu avec une tasse de thé réconfortante ..... pour bien apprécier l'oeuvre de cette auteure je crois qu'il faut être dans un état d'esprit prédisposée .... si on s'attend à un roman policier et de suspens qui va de rebondissements en rebondissements nous risquons d'être déçu .... si nous le lisons au travers d'un quotidien étourdissant et seulement quelques pages par ci par là .... la magie opère moins à mon avis ....
Je crois que la première partie du volume m'a moins plu pour la seule et unique raison que je n'étais pas dans de bonnes prédispositions pour en savourer toute la richesse des dialogues, de la description des si beaux paysages entourant le petit village de Three Pines .... par contre la deuxième partie du roman m'a touché et emballé autant que les deux premiers volumes !! Lu à la campagne durant un week-end pluvieux .... confortablement installé près de la fenêtre donnant sur la forêt avoisinante ..... toute en couleur !! Et là j'ai pu enfin retrouver avec plaisir chaque personnage du roman comme de bons vieux amis .... retrouver les mêmes lieux de prédilection: le gîte, le bistro, la maison des Hadley, le village, le parc, la librairie.... et je me suis laissé imprégner à nouveau complètement par l'atmosphère du roman et j'ai pu savourer chaque mots jusqu'à la fin !!! Un livre que je relirai sûrement un long week-end de congé bien installée à la campagne !!
Nous retrouvons les forts sympathiques aubergistes Olivier et Gabri, le couple d'artistes Clara et Peter, la célèbre poétesse Ruth Zardo, Myrna la libraire colorée, Armand Gamache toujours aussi charmant et débonnaire .... nous ferons aussi plus ample connaissance avec sa femme, et bien sûr toute l'équipe d'enquêteurs .... l'agente Nicholétant toujours de l'équipe mais pour encore combien de temps ?? Seul Armand Gamache le sait !!
L'histoire se déroule le long week-end de Pâques .... et commence par une fort sympathique chasse à l'oeuf dans le parc du village:
"Tout autour, des villageois se promenaient avec leurs paniers d'oeufs colorés, à la recherche de la cachette parfaite. Assise sur un banc au milieu du parc, Ruth Zardo, lançait des oeufs à l'aveuglette, mais visait parfois pour atteindre quelqu'un à la nuque ou au postérieur. "Elle vise incroyablement juste pour une vieille aussi folle", se dit Clara" p. 9
Le printemps est à leur porte et tout semble aller pour le mieux au coeur du village et de la communauté... jusqu'à l'arrivée de Jeanne Chauvet ... cette médium venu en week-endde repos au gîte d'Olivier. Lequel lui demande tout innocament d'animer une soirée de spiritisme à l'Auberge. En ce vendredi saint plusieurs villageois se réunissent pour tenter de parler aux esprits ..... et décident de récidiver à nouveau dans la vieil maison des Hadley.... cette maison aux mûrs délabrés et à l'âme aussi noire qu'un corbeau .... qui les faient tous déjà frémir d'avance .... était l'endroit rêver pour évoquer les esprits !! Vraiment ?? Ce soir là peu d'esprits étaient au rendez-vous mais la mort elle y était... emportant de peur une dame du village .... oui oui elle serait morte de peur ... jusqu'à preuve du contraire bien sûr !!
Armand Gamache et son équipe sont alors dépêchés sur les lieux et nous assistons encore une fois au talent et à la magie de la plume de Louise Penny .... elle manie les mots et le verbe tout en suspens pour nous faire languir jusqu'à la fin ..... La trame de cette histoire se brode tout autour du village, de la maison des Hadley et aussi sur l'île de Montréal où les journalistes font la vie dure à Armand Gamache encore suite à l'Affaire Arnot ..... justement nous assisterons à quelques dénouements de ce côté !!
Un roman policier mais traité encore une fois tout en douceur ..... tout en atmosphère printanière au sein d'un charmant village des Cantons-de-l'Est .... une lecture bonbon ..... mais qui nous fait réfléchir sur l'âme humaine .... au côté tordu de certain être humain et au coté torturé de certain autre !!
Un roman tout en poésie et en indices policières ..... tout en oeuvres d'arts et en autopsie .... tout en atmosphère chaleureuse et en trahison .... tout en ambiance festive et en suspicion .... un beau mélange comme je les aimes mais à condition d'avoir du temps devant soi pour une lecture de qualité !! Un roman qui se déguste comme un bon thé ambré .... aux saveurs délicates et corsées à la fois. »www.lecarnetjulie.canalblog.com
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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