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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    SELLIG Oliver---SKODA

    28/02/2012 16:44

    SELLIG Oliver---SKODA


    SILLIG Olivier

    SKODA, Libella, Paris, 2011,101 pages

    « Olivier Sillig vit en Suisse. Il a publié, entre autres ouvrages, Bzeurd, aux éditions de l’Atalante (Folio, 2000).

    « “Et tu t’appelles comment ?” Stjepan ne sait même pas si c’est un garçon ou une fille ; ce n’est pas le moment de regarder. Cette fois, il part. Mais il réfléchit à ce problème : garçon ou fille. La voiture qu’ils ont abandonnée, ça lui revient tout à coup, c’était une Skoda. Stjepan n’est pas très certain que Skoda soit un vrai prénom, mais ça sonne comme. Et ça peut aller aussi bien pour un garçon que pour une fille. “Salut Skoda !” »

    Quelque part dans un pays incertain, un jeune militaire reprend conscience, après un raid aérien, au milieu des cadavres de ses camarades d’armes. Apercevant une voiture percutée par le même obus, il détruit ses papiers, troque son uniforme contre des vêtements civils. Si les occupants du véhicule sont morts, un bébé respire encore. Sauver une vie, n’est-ce pas une manière de résister à la violence ?

     Exprimée dans une sorte de sobriété détachée, la pensée d’Olivier Sillig est toute tournée vers la souffrance intime de l’être : l’homme est un lieu de souffrance. Son usage : souffrir ou faire souffrir. Ce n’est pas un dilemme, c’est une réalité complexe. Parce qu’il doit abolir tout ce qui le relie au passé, la marche qui mène Stjepan à son destin est une marche à reculons, et son périple un voyage au bout de la négation et du désespoir. A la fois court et dense, construit comme une véritable tragédie, Skoda rend compte de l’absurdité du monde, de l’abjection de la violence et de la beauté généreuse, quoique brève, de la vie. »www.fnac.com

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec






    PENNY Louise---SOUS LA GLACE

    28/02/2012 17:03

    PENNY Louise---SOUS LA GLACE


    Sous la glace - Louise Penny

     »Je conseille ce polar à toute personne qui appréhende le noir. Cette histoire est de toutes les couleurs, sauf noir. Installez au centre d’une brochette de villageoises typées, de l’acariâtre poétesse à l’imperturbable spirite en passant par la peintre inquiète, un inspecteur bienveillant aux perceptions aiguisées, et vous avez une partie du tableau. Le décor ? Un village enseveli sous une épaisse neige étouffant le bruit de la rumeur, générant une sensation malsaine d’intimité entre de potentiels meurtriers.

    Pendant que les cheminées des chaumières fument paisiblement, l’équipe Gamache est au travail. Le quartier général est temporairement installé au cœur du village, pas question de quitter Three Pines pour retourner à la maison discuter du cas avec la douce moitié. Cela devra se faire au téléphone. Il n’est pas si difficile de faire parler les uns et les autres quand tous se connaissent et aiment l’inspecteur pour l’avoir connu dans une enquête précédente. Faut dire qu’il n’est pas difficile à aimer, Armand Gamache, il est l’amabilité sur deux pattes. C’est à presque donner l’envie d’être mêlé à une histoire de meurtre ! En plus, c’est un bon vivant. Remarquez, il faut être un bon vivant pour se pencher sur les morts sans perdre le moral. Sous des dehors paternels, il dirige des hommes et des femmes avec la fermeté de celui qui doute de tout, excepté de lui-même. Tant mieux, car se présente à lui un défi de taille, une jeune femme est morte électrocutée pendant une partie de curling sur la glace. Fait intéressant pour nourrir l’intrigue, quasiment tout le village participait ou assistait à cette partie de curling annuelle.

    L’omniprésence de la blancheur immaculée des tempêtes de neige à répétition atténue les relents de morbidité. Sous d’épaisses couches d’apparence trompeuse se découvre une forte misère morale et physique sur laquelle on ne s’attardera pas trop, ménageant l’ambiance de joyeuse bonhommie, collant à la peau de l'inspecteur.

    Partie gagnée par l’auteure, je me suis surprise à butiner d’un coupable à l’autre, ce qui est l’idée j’imagine. Ils ont tous u n motif étampé sur le front, mais ils ne peuvent être tous coupables ! Mes soupçons se sont vite portés sur le ou la coupable « X » mais bien sûr, je l’ai abandonné en cours de route. Je n’aurais pas dû. J’ai été frappé jusqu’à quel point l’histoire est prétexte au jeu de la devinette. Louise Penny en manie habilement les ficelles. Je l’imagine nous regarder malicieusement avancer sur l’échiquier des doutes, case après case. Il m’est arrivé d’entendre certaines phrases ou expressions en anglais dans ma tête, me dégageant difficilement de la touche « british » élégante et pince sans rire.

    Quel contraste entre le traitement candide et le côté emberlificoté du meurtre. Je me demande encore si j’ai vraiment compris le mode d’emploi du « comment ». Peut-être pourrais-je un jour y répondre mais pas avant d’avoir consulté des spécialistes en la matière !

    Je ne renie pas le plaisir que j’ai retiré à découvrir cette histoire racontée dans la sensualité et l’humour, même si j’avoue m’être parfois impatientée du rythme lent, aussi lent qu’un Gamache fumant la pipe auprès de l’âtre tout en faisant rouler ses indices comme des billes. Je tardais qu’il les jette sur la table, qu’on les voit enfin. Je me laisserais probablement tenter par une autre histoire de madame Penny, en m’assurant cependant de me trouver dans l’humeur approprié d’avoir le goût de prendre mon temps.

    J'apporte à votre attention que Louise Penny a un site web digne d’une visite.

    Sous la glace, Louise Penny, Roman policier, Flammarion Québec, 383 pages, janvier 2011,

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec






    PENNY Louise---LE MOIS LE PLUS CRUEL

    28/02/2012 17:51

    PENNY Louise---LE MOIS LE PLUS CRUEL


    LE MOIS LE PLUS CRUEL, Flammarion, 2011

    LE MOIS LE PLUS CRUEL

    Louise Penny, chez Flammarion Québec, 432 pages
    « Depuis que la série Armand Gamache enquête est traduite en français chez Flammarion Québec, la cote de popularité de la Canadienne Louise Penny ne cesse de grimper de roman en roman. Une belle preuve d'amour, car, d'ordinaire, seul le premier volet de toute nouvelle série mise en marché suscite pareil engouement. Avec Le mois le plus cruel, l'inspecteur-chef Armand Gamache se rend ainsi pour la troisième fois à Three Pines, un sympathique village des Cantons-de-l'Est qui est hélas loin d'être aussi paisible qu'il n'en a l'air puisqu'une autre de ses habitantes y trouvera la mort. Un thriller si bien mené qu'on attend déjà avec impatience le quatrième volet, promis pour janvier. »www.canoe.com

     

    LOUISE PENNY

    Flammarion Québec

    2011, 431 pages

    EN RÉSUMÉ:

    « Durant le week-end de Pâques, le village de Three Pines s'anime le temps d'une grande chasse aux oeufs.  Lorsqu'une étrangère ayant le don de communiquer avec les esprits s'installe au gîte d'Olivier, sa présence éveille la curiosité.  Une soirée de spiritisme est organisée dans la vieille maison abandonnée des Hadley.  La séance destinée à libérer la demeure du mal qu'elle recèle est tragiquement interrompue par la mort d'une participante.  Morte de peur, vraiment ?  C'est ce qu'Armand Gamache, l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec, va devoir découvrir en revenant dans les Cantons-de-l'Est avec son équipe.  Alors que le printemps explose de vie, le mal, lui, reste tapi dans l'ombre et Gamache le sait mieux que quiconque.

    MON HUMBLE AVIS:

    « Un roman que j'ai lu lors de la rentrée scolaire ..... car j'ai un coup de coeur très particulier pour les livres de Louise Penny .... alors je me suis dit que ce troisième titre traduit en français m'aiderais à passer au travers du stress de la rentrée...

    Mais je me suis grandement trompée !!!

    J'aurais mieux fait de garder ce roman d'atmosphère pour une longue soirée d'automne bien installée au coin du feu avec une tasse de thé réconfortante ..... pour bien apprécier l'oeuvre de cette auteure je crois qu'il faut être dans un état d'esprit prédisposée .... si on s'attend à un roman policier et de suspens qui va de rebondissements en rebondissements nous risquons d'être déçu .... si nous le lisons au travers d'un quotidien étourdissant et seulement quelques pages par ci par là .... la magie opère moins à mon avis ....

    Je crois que la  première partie du volume m'a moins plu pour la seule et unique raison que je n'étais pas dans de bonnes prédispositions pour en savourer toute la richesse des dialogues, de la description des si beaux paysages entourant le petit village de Three Pines .... par contre la deuxième partie du roman m'a touché et emballé autant que les deux premiers volumes !! Lu à la campagne durant un week-end pluvieux .... confortablement installé près de la fenêtre donnant sur la forêt avoisinante ..... toute en couleur !!  Et là j'ai pu enfin retrouver avec plaisir chaque personnage du roman comme de bons vieux amis .... retrouver les mêmes lieux de prédilection: le gîte, le bistro, la maison des Hadley, le village, le parc, la librairie.... et je me suis laissé imprégner à nouveau complètement par l'atmosphère du roman et j'ai pu savourer chaque mots jusqu'à la fin !!!  Un livre que je relirai sûrement un long week-end de congé bien installée à la campagne !!

    Nous retrouvons les forts sympathiques aubergistes Olivier et Gabri, le couple d'artistes Clara et Peter, la célèbre poétesse Ruth Zardo, Myrna la libraire colorée, Armand Gamache toujours aussi charmant et débonnaire .... nous ferons aussi  plus ample connaissance avec sa femme, et bien sûr toute l'équipe d'enquêteurs .... l'agente Nicholétant toujours de l'équipe mais pour encore combien de temps ?? Seul Armand Gamache le sait !!

    L'histoire se déroule le long week-end de Pâques .... et commence par une fort sympathique chasse à l'oeuf dans le parc du village:

    "Tout autour, des villageois se promenaient avec leurs paniers d'oeufs colorés, à la recherche de la cachette parfaite.  Assise sur un banc au milieu du parc, Ruth Zardo, lançait des oeufs à l'aveuglette, mais visait parfois pour atteindre quelqu'un à la nuque ou au postérieur.  "Elle vise incroyablement juste pour une vieille aussi folle", se dit Clara" p. 9

    Le printemps est à leur porte et tout semble aller pour le mieux au coeur du village et de la communauté... jusqu'à l'arrivée de Jeanne Chauvet ... cette médium venu en week-endde repos au gîte d'Olivier.  Lequel lui demande tout innocament  d'animer une soirée de spiritisme à l'Auberge.  En ce vendredi saint plusieurs villageois se réunissent  pour tenter de parler aux esprits ..... et décident  de récidiver à nouveau dans la vieil maison des Hadley.... cette maison aux mûrs délabrés et  à l'âme aussi noire qu'un corbeau .... qui les faient tous déjà frémir d'avance .... était l'endroit rêver pour évoquer les esprits !!  Vraiment ??  Ce soir là peu d'esprits étaient au rendez-vous mais la mort elle y était... emportant de peur une dame du village .... oui oui elle serait morte de peur ... jusqu'à preuve du contraire bien sûr !!

    Armand Gamache et son équipe sont alors dépêchés sur les lieux et nous assistons encore une fois au talent et  à la magie de la plume de Louise Penny .... elle manie les mots et le verbe tout en suspens pour nous faire languir jusqu'à la fin ..... La trame de cette histoire se brode tout autour du village, de la maison des Hadley et aussi sur l'île de  Montréal où les journalistes font la vie dure à Armand Gamache  encore suite à l'Affaire Arnot ..... justement nous assisterons à quelques dénouements de ce côté !!

    Un roman policier mais traité encore une fois tout en douceur ..... tout en atmosphère printanière au sein d'un charmant village des Cantons-de-l'Est .... une lecture bonbon ..... mais qui nous fait réfléchir sur l'âme humaine .... au côté tordu de certain être humain et au coté torturé de certain autre !!

    Un roman tout en poésie et en indices policières ..... tout en oeuvres d'arts et en autopsie .... tout en atmosphère chaleureuse et en trahison .... tout en ambiance festive et en suspicion .... un beau mélange comme je les aimes mais à condition d'avoir du temps devant soi pour une lecture de qualité !!  Un roman qui se déguste comme un bon thé ambré .... aux saveurs délicates et corsées à la fois. »www.lecarnetjulie.canalblog.com

    Gilles  LAGROIS, Auclair, Québec






    VIGAND Philippe---LÉGUME VERT

    28/02/2012 18:19

    VIGAND Philippe---LÉGUME VERT


    VIGAND Philippe

    LÉGUME VERT, 2011, Éd. Anne Carrière

     

    Résumé

    « Atteint du locked-in syndrom depuis 20 ans, l'auteur est paralysé des pieds à la tête. Privé de l'usage de la parole, il s'exprime par battements de paupière. Il dicte ses récits qui sont à la fois drôles ou savoureux, grinçants ou émouvants. Il n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort car il garde ses forces pour épingler ses travers ... et les nôtres.

    Quatrième de couverture

    «Ce livre est une sorte de journal de bord d'un type qu'on prend trop souvent pour un légume et qui ne trouve pas ça très flatteur. Et puis, en ces temps de fièvre écolo, le type se dit que, finalement, il consent à être un légume. Pourvu qu'il soit vert. Parce que c'est bon pour la santé.»

    Atteint du locked-in syndrom (ou syndrome de l'enfermement) depuis vingt ans, Philippe Vigand est paralysé des pieds à la tête. Privé de l'usage de la parole, il ne peut s'exprimer que par battements de paupières.

    Le handicap est (très) lourd, mais le cerveau intact, l'esprit vif, le regard aigu, l'humour corrosif... Et cela donne un livre tonique et décapant. »www.laprocure.com

    « Mon avis :www.un-point-de-vue.fr

    « C’est une grande admiration pour ce Monsieur Philippe Vigand que je porte après avoir terminé son bouquin. Je ne peux qu’admirer sa force de caractère et son courage, car oui, même s’il déteste que l’on ait pitié de lui où que l’on s’apitoie sur son « sort », je trouve qu’il faut avoir une grande force de caractère et un amour inconditionné pour la vie pour pouvoir avoir une telle dérision de son handicape.  Et j’avoue que j’ai déjà eu un jour à me poser la question de savoir comment il fallait regarder une personne lourdement handicapée, quelle attitude adoptée, je pense que c’est une réaction humaine mais certainement maladroite et son livre nous éclaire un peu.

    C’est une belle leçon de vie qu’il nous donne et les situations décrites sont parfois tristes où déroutantes mais il les décrit avec tellement d’humour qu’il arrive à nous faire réfléchir sur la vie.

    Philippe Vigand consent à être un « légume » pourvu qu’il soit vert parce que c’est bon pour la santé. »www.un-point-de-vue.fr

     

    « Le narrateur n'a plus que sa tête, ses yeux et ses paupières qui fonctionnent. Prisonnier de son corps, il met tout en oeuvre (et sa famille aussi) pour que la vie continue, il relève tous les défis et Dieu sait qu'il y en a énormément dans son état. Avec beaucoup d'ironie, il nous raconte sa vie de tous les jours, ses déboires qu'il tourne en dérision, ses peurs, sa rage de vivre et son amour pour les siens.
    C'est une admirable leçon de courage et de volonté. En plus on a sincèrement l'impression qu'il se délecte de chaque instant.
    Très vite lu, ce livre nous fait découvrir que le handicap même s'il est mal vu en France n'est pas forcément une exclusion pour peu qu'on soit bien entouré et surtout aimé très fort. » www.babelio.com.....un lecteur

    « Très belle leçon de vie d'un homme atteint depuis 20 ans d'un célèbre syndrome, bien que rare ; même syndrome que l'auteur de "le scaphandre et le papillon".
    Comment faire comprendre que l'on est vivant, avec toute sa tête, lorsque plus rien ne bouge à part les paupières ?
    Comment dire toutes les complications de la vie courante avec ce handicap ?
    Ce légume (qui préfère être un Légume vert car s'il est vert, il est encore vivant !) se raconte avec humour. »www.babelio.com

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec






    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA

    01/03/2012 13:59

    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA


    ARSAND Daniel

    UN CERTAIN MOIS D’AVRIL, Flammarion 2011, 369 pages

     

    Vous voulez connaître les événements qui entourent le génocide des Arméniens au début du XXième siècle, ce roman en relate les faits, les raisons religieuses et sociales, les causes, les cruautés, les personnages principaux.

    Écrit dans un style à la fois poétique et éditorial ce roman nous touche, nous bouleverse

    car nul n’est épargné tellement la haine est grande et les autorités inactives, immobiles, indolentes  face au véritable carnage des Arméniens.

    Roman touchant, réaliste décrivant un peuple jadis puissant jouissant d’une grande culture, d’un certain empire économique aux prises avec la haine et l’extermination voire  un véritable massacre.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

       

    ·Par PatrickLedot

     

    « Des anciens marmonnent qu'il n'est pas un agneau qui ne désire être un loup. C'est écrit dans le ciel. » La sentence tombe dès le début du roman de Daniel Arsand, plus encore, elle se fige pour l'éternité. Commence alors le récit de la haine ensevelie entre Turcs et Arméniens dont nous connaissons l'issue tragique. « Qui mutera le loup en agneau ? » Là est la problématique de ce magnifique et terrible roman. La montée en puissance de l'intolérance et de la violence, tout le destin d'une ville, Adana, vouée à sa perte réinventés par l'auteur à travers ses personnages dans une langue, comme à l'habitude, très belle. « Plus de roses ni de colombes dans le ciel. Ce qui était de pierre se changeait en paille ».www.babelio.com

     

     

    « Avril 1909. Nous sommes en Turquie, à Adana, au sud du pays. Adana, ses champs de coton, la plaine de Cilicie, le fleuve Saros, la mer Méditerranée à trente kilomètres de là. Qui aurait pu prévoir que des massacres ravageraient cette terre ? Quelle folie saisit les étudiants turcs, ces fanatiques du parti Union et Progrès ? Aucune union en vérité, aucun progrès. Vahan Papazian, fuyant Constantinople, retrouve sa famille et vit dans la crainte du quotidien, de cette atmosphère qui progressivement, de soupçons en preuves irréfutables, tourne au cauchemar. L'horreur s'installe, le génocide arménien est à l'œuvre. Face à cela, au milieu des autres personnages forts du roman, Vahan incarne la figure du messager, de l'ami, celui qui serait le plus à même de réconcilier les deux civilisations.

    Un roman splendide qui questionne l'intolérance et sa fureur »

    www.livre.fnac.com

    « Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

     

    Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

    www.encres-vagabondes.com       Brigitte Aubonnet (29/08/11)






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