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****CONNELLY Michael---LES NEUF DRAGONS, MAI 2011
20/08/2011 14:02
CONNELLY Michael
LES NEUF DRAGONS, Seuil Policiers, 2011, 403 pages.
Bon roman du genre polar de Michael Connelly dont le héros le commissaire Harry Bosch est aux prises avec une enquête sur une affaire de meurtre dans le quartier chinois qui a des suites et rebondissements sur sa fille qui vit désormais à HONG KONG avec sa mère.Le roman coule comme le courant tumultueux d’un fleuve que rien ne peut arrêter. Un plaisir de retrouver le caractère incisif mais compétent du commissaire Bosch … roman #14. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
« Au commissariat de police de Los Angeles, ce genre d'appel anonyme ne surprend personne, et surtout pas Harry Bosch : dépêché depuis peu sur une affaire de meurtre dans le quartier chinois, il soupçonne des activités de racket des triades locales. En raccrochant, il est convaincu d'avoir vu juste. Reste à le prouver... Le principal suspect s'obstine dans son silence, et l'inspecteur Chu, son coéquipier détaché de l'Unité des Crimes Asiatiques, ne lui semble pas franchement digne de confiance. Préoccupé par l'enquête, Bosch n'a pas trouvé le temps de lire le message vidéo envoyé par sa fille la veille au soir. Elle a 13 ans et vit justement à Hong Kong, avec sa mère. L'écran du portable s'allume sur une vision d'horreur absolue. L'appel anonyme et le message de sa fille se télescopent soudain : le pire cauchemar de sa vie vient de commencer. « source : www.decitre.fr
Les neuf dragons : Une enquête de Harry Bosch de Michael Connelly critiqué par Olivier-charly, le 7 juillet 2011 (Lyon - 43 ans) Un tournant pour Harry Bosch Ce livre est probablement une étape dans la carrière de Bosch, il est aussi très atypique dans la lignée des Bosch 'habituels'
Difficile de le résumer sans déflorer l'histoire mais, ce qui débute comme une enquête 'classique' de notre inspecteur préféré va rapidement se muer en une traque personnelle d'une part et hors de Los Angeles d'autre part.
En fait dans ce livre c'est plus l'homme que le policier que l'on découvre et la conscience hyper lucide qu'il a des ses propres failles et de ses tentatives un peu désespérées de combler le vide affectif qu'est sa vie.
Le tout sur fond d’enquête plutôt rythmée et un peu plus axée sur l'action que sur la réflexion comme dans les précédents bouquins.
L'action principale c'est donc à Kong-Kong qu'elle se situe et c'est vrai que Los Angeles qui est LE décor des Harry Bosch (et qui en fait pas mal la saveur) manque un peu au lecteur habitué à suivre Harry au coeur de la cité des Anges.
Livre charnière donc dont les aboutissants devraient chambouler pas mal la vie d'Harry et finalement pas déplaisant parce que Connelly sait se renouveler avec un héros qui perdure malgré tout depuis bientôt 20 ans et une quinzaine de romans. Source :www.critiqueslibres.com
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***TOÌBIN Colm---BROOKLYN
22/08/2011 23:14
TOÌBIN Colm
BROOKLYN, Robert Laffont, Pavillons, 2011, 313 pages.
Beau roman du genre romantique et introspectif d’une jeune femme qui décide de quitter son Irlande natale pour gagner sa vie à New York mais surtout pour alléger le fardeau de sa mère veuve et sans ressources.Avec un style apaisant, posé comme si l’auteur nous faisait part de confidences nous partageons la vie intime d’Eilis. Un roman sans violence sinon une douce violence intérieure nécessaire pour survivre dans un monde inconnu. Eilis doit continuellement s’adapter, faire des choix, s’assumer et surtout ne pas trahir ceux qu’elle aime qui continuellement l’obligent à devoir choisir pour ne pas les décevoir. Histoire touchante. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
« Constitutive de l'histoire collective irlandaise au XXe siècle, l'expérience de l'exil et la mélancolie qui s'y attache sont au coeur de ce beau roman, Brooklyn, signé Colm Tóibín. L'écrivain, natif d'Enniscorthy (en 1955), et qui vit aujourd'hui entre Dublin, Madrid et les Etats-Unis, ne s'est pourtant pas fait une stricte spécialité d'explorer l'histoire de son pays. Si l'Irlande est présente dans certains de ses romans, il lui est arrivé de s'en détacher complètement, notamment dans Le Maître (2004), livre admirable, tout ensemble portrait intime de Henry James et réflexion sur le processus créateur.
Bien loin de ce génie effarant est le personnage d'Eilis Lacey, central dans Brooklyn. Eilis est une jeune fille d'Enniscorthy, tout juste sortie de l'adolescence et qui, en ces années 1950, végète dans sa ville natale, auprès de sa mère et de sa soeur aînée. Lorsque l'occasion s'offre, pour Eilis, de partir travailler aux Etats-Unis, de la même façon que ses frères aînés, avant elle, ont quitté l'Irlande pour l'Angleterre, la question de savoir si elle le désire ou non ne lui est pas posée. En fait, la sage Eilis serait bien demeurée ici, au calme, auprès des siens, en sécurité dans ses paysages d'enfance. Mais la voilà qui, sans élan ni plainte, embarque à Dublin, destination Liverpool puis New York. Elle se construira une vie à Brooklyn, sans jamais s'y sentir tout à fait chez elle, et, amenée un jour à faire le chemin à l'envers, devra constater qu'en Irlande elle n'a plus tout à fait sa place...
Suivant ainsi l'itinéraire de cette si discrète héroïne, Brooklyn ne serait qu'un bel et classique exercice romanesque, si on n'y retrouvait ce qui fait tout le prix des livres de Colm Tóibín : la minutie du regard, une hypersensibilité, une façon d'approcher au plus près l'intimité des êtres qu'il met en scène, d'ausculter leurs pensées, leurs émotions, trahies par des gestes imperceptibles, des silences audibles de lui seul »source : www.telerama.fr
Résumé du livre « Enniscorthy, sud-est de l'Irlande, années 1950. Comme de nombreux jeunes de sa génération, Eilis Lacey, diplôme de comptabilité en poche, ne parvient pas à trouver du travail. Par l'entremise d'un prêtre, sa sœur Rose obtient pour elle un emploi aux États-Unis. En poussant sa jeune sœur à partir, Rose se sacrifie : elle sera seule désormais pour s'occuper de leur mère veuve et aura peu de chance de se marier. Terrorisée à l'idée de quitter le cocon familial, mais contrainte de se plier à la décision de Rose, Eilis quitte l'Irlande. À Brooklyn, elle loue une chambre dans une pension de famille irlandaise et commence son existence américaine sous la surveillance insistante de la logeuse et des autres locataires.
Au début, le mal du pays la submerge, la laissant triste et solitaire. Puis, peu à peu, elle s'attache à la nouveauté de son existence. À son travail de vendeuse dans un grand magasin où les premières clientes noires font une apparition timide qui scandalise les âmes bien-pensantes - sauf Eilis, qui, dans sa petite ville d'origine, n'a jamais connu le racisme. Au bal du vendredi à la paroisse du quartier. Aux cours du soir grâce auxquels elle se perfectionne en comptabilité. Dans ce rythme entre monotonie rassurante et nouveautés excitantes, Eilis trouve une sorte de liberté assez proche du bonheur. Et quand Tony, un Italien tendre, sérieux et très amoureux, entre dans sa vie, elle est convaincue que son avenir est tout tracé : elle deviendra américaine.
Mais un drame familial l'oblige à retraverser l'Atlantique pour un séjour de quelques semaines en Irlande. Au pays, Eilis est devenue une femme à la mode, désirable, parée du charme des exilées. Brooklyn, Tony, la vie américaine se voilent de l'irréalité des rêves. Un nouvel avenir l'attend dans la bourgade de son enfance : un homme prêt à l'épouser, un travail. Deux pays, deux emplois, deux amours. Les possibilités inconciliables déferlent sur Eilis, lui infligeant cette petite mort que suppose l'impératif des choix. Source :www.evene.fr
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****AKI SHIMAZAKI----ZAKURO
23/08/2011 17:11
AKI SHIMAZAKI
ZAKURO, Leméac/Actes Sud, 2008, 149 pages
Résumé du livre « La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c'était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d'où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l'alzheimer tout en conservant l'espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition : ce qui s'est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. « « D’une logique dramatique, ce roman explore le destin d’êtres que l’Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux » Éditeur Source : www.evene.fr
“ LE RETOUR DU PÈRE PERDU ” « Zakuro signifie grenade en japonais. C’était le fruit préféré du père de Tsyoshi Toda le narrateur. Celui-ci n’a pas vu son père depuis qu’il a été déclaré disparu puis mort en Sibérie après avoir été déporté en 1945. Quelques décennies plus tard, sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, attend toujours son retour. Tsyoshi, grâce à un ami découvre que son père n’est pas mort et vit au Japon à quelques kilomètres. Malgré sa colère il va à sa rencontre mais le père n’ose pas s’expliquer. Il lui écrira une longue lettre qui raconte son retour de Sibérie. A travers ce récit intime, Aki Shimazaki révèle une part méconnue de l’histoire du Japon et poursuit sa trilogie après Mitsuba. Encore un petit bijou ! source : www.librairiefontaine.com
Virginie – Fontaine Haussmann
« Reconnaissable entre tous, le style minimaliste d'Aki Shimazaki. De petites phrases courtes, épurées. Une puissance d'évocation qui agit sans se faire remarquer. Une froideur apparente, une cruauté trompeuse.
Puis, la tendresse émane de petits gestes, tout à coup. L'émotion surgit sans s'annoncer, sur le bout des pieds. Derrière cette écriture remarquablement sobre, compacte, contrôlée, on le sent, un volcan couve.
Toujours, le Japon. Ses traditions, sa hiérarchie, ses tabous. Avec, en arrière-plan, le contexte politique, la guerre. Toujours, la mort, le deuil. Et l'adultère, les secrets, les tromperies... Toujours tragiques, les histoires d'Aki Shimazaki.
Autre particularité: les recoupements d'un roman à l'autre, entre les différents personnages. C'était le cas pour sa première série de romans, cinq en tout, où de livre en livre on revisitait la même histoire par des biais différents. Tout en découvrant à chaque fois des aspects nouveaux.
En 2006, la romancière amorçait un nouveau cycle romanesque. Zakuro en est le deuxième opus. On découvrira au passage que le narrateur est lié par la bande avec le héros du roman précédent. Sans plus. Pas de quoi s'empêcher de plonger de ce pas dans Zakuro si on n'a pas lu le premier de la série.
«Nous sommes dimanche. Il fait beau. Dans le jardin, les chrysanthèmes sont en pleine floraison.» C'est le début du roman. Voyez, c'est tout simple.
Celui qui parle s'appelle Tsuyoshi Toda. Il travaille dans une grande entreprise japonaise qui a des ramifications à l'étranger et où le pouvoir hiérarchique est féroce. Nous sommes dans le Japon des années 1970.
Mais l'histoire évoquée, qui poursuit le narrateur aujourd'hui, remonte à la Deuxième Guerre mondiale. Son père, déporté en Sibérie en 1945, a disparu depuis.
Le fils a fini par se faire une raison: plus de traces, aucun signe, celui qu'il admirait tant dans sa jeunesse et dont il a tant appris est bel et bien mort. Mais la mère, elle, continue d'espérer le retour de son mari.
La vieille a beau être atteinte de démence depuis quelques années, divaguer à coeur de journée le regard hagard, mêler le présent et le passé, si c'était elle qui avait raison?
Petit à petit, les pistes vont se multiplier. Nous irons de mystère en mystère. De drame en drame. Passant de la petite à la grande histoire. Jusqu'au dénouement final. Implacable.
Nous restera en mémoire cette scène où une vieille dame, impeccablement coiffée et toute de blanc vêtue, un zakuro (fruit du grenadier) dans les mains, attend son homme. Sublime. Pas un mot de trop. Tout est là.
À qui n'a jamais lu Aki Shimazaki, je dirais ceci: commencez par Zakuro. Ou même par le précédent, Mitsuba. Ou par n'importe lequel de ses romans. Mais lisez-la, ne passez pas à côté. Ça ne ressemble à rien, vous verrez. À rien d'autre qu'à du Aki Shimazaki.
Bien sûr, on pourrait ergoter à propos de ses influences littéraires, trouver des parentés avec d'autres écrivains japonais. Mais elle, elle écrit directement en français.
«Le français m'a apporté la clarté et la précision, ce qui est à l'opposé de la mentalité japonaise», déclarait récemment l'écrivaine, dans les pages du Figaro littéraire. » Source :www.ledevoir.com
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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****VERDON John---658
30/08/2011 03:17
VERDON John
658, roman, thriller, Bernard Grasset, avril 2011, 440 pages Très bon roman du genre polar-thriller. Si vous aimez le roman policier intelligent, raffiné, doublé du genre thriller, grands frissons avec dégoût total du sang et de la violence, vous allez être servis. « Il considérait généralement un homicide comme un mystère à résoudre, un meutrier comme un rival dont il s’agissait de déjouer les plans. Il analysait les faits, définissait les paramètres, tendait un piège pour livrer finalement sa proie aux rouages de la machine judicaire.Après quoi il passait au meurtre suivant dont l’élucidation requératit un esprit avisé. Page 434 « …quand son cerveau absorbé se détournait de son cheminement linéaire pour suivre une voie plus primitive, lui faisant entrevoir l’horreur profonde du domaine auquel il avait consacré sa vie. » Page 435 Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
La presse américaine l'a présenté comme un des événements de l'année 2010. Le thriller numérologico-mentaliste de John Verdon est arrivé …. « On a rarement vu un premier roman recevoir un traitement médiatique aussi flatteur. «658» de John Verdon, publié chez Grasset, a été qualifié de «thriller parfait» par Nelson DeMille, de «roman époustouflant» par Faye Kellerman. Le «New York Times» a jugé que «Sherlock Holmes s’avouerait impuissant» devant son «intrigue diabolique»; le «Washington Post» assure qu’il nous «rendra fou», avec son univers «qui doit autant au monde sombre et violent de Chandler qu’au raffinement ludique et cérébral des enquêtes de Hercule Poirot.» L’idée de départ: un enquêteur de la police de New York reçoit une lettre lui demandant de penser à un nombre entre un et mille. L’enquêteur pense au nombre 658. Une seconde enveloppe se trouve dans l’étrange courrier. Il y lit: «Cela vous surprend que j’aie su que vous choisiriez 658?» A partir de là, John Verdon déroule son intrigue avec minutie. Mais n’en disons pas plus. » Source :www.bibliobs.nouvelobs.com/polar
Résumé de l’éditeur : « Ancien alcoolique reconverti en gourou pour milliardaires dépressifs dans une clinique très privée, Mark Mellery reçoit un jour une lettre anonyme, lui demandant de se prêter à un petit jeu d'esprit à première vue inoffensif... Mais l'énigme ne tarde pas à prendre une tournure sanglante et terrifiante. Appelé à résoudre une enquête en apparence insoluble, semée d'embûches et d'indices trop flagrants pour être honnêtes, le légendaire inspecteur David Gurney, jeune retraité du NYPD bientôt rattrapé par les démons de l'investigation, se lance aux trousses d'un meurtrier aussi inventif que machiavélique — pour qui le décompte macabre ne fait que commencer... » Source :www.fnac.com
»Un titre court. Pas un mot, juste un chiffre. Et un auteur inconnu au bataillon. Voilà un roman pour le moins intriguant pour un lecteur.
Habituellement j’attends d’un roman qu’il ait une intrigue bien ficelée, dont le scénario ne présente aucune faille dans laquelle je pourrai m’engouffrer aisément pour désarticuler celui-ci , une écriture réfléchie et efficace, qui tienne le lecteur en haleine de la première à la dernière page.
Dans « 658 » j’ai trouvé toutes ces qualités qui m’ont fait aimer ce livre au point de le dévorer en quelques heures de lecture. Je ne ferai pas de ce roman d’une facture pourtant assez classique « LE » livre de l’année, mais sans aucun doute un de ceux qu’il convient d’emmener avec soi en vacances histoire de passer un bon moment de détente.
David Guerney est un jeune retraité de la police New Yorkaise qui compte à son tableau de chasse quelques uns des plus redoutables tueurs en série qu’ aient sévis au cours des dernières années à New York et dans ses environs. Arpenter les rues grouillantes de vie, pister les coupables, s’imprégner de l’atmosphère d’une enquête lui manque déjà terriblement et l’adaptation à sa nouvelle vie ne se fait pas aussi simplement qu’il l’avait espéré. Quant à sa femme, satisfaite de l’avoir vu lâcher ce boulot qui lui a dévoré la vie, elle sent le malaise et le met à l'épreuve.
Mellery lui, est un ancien alcoolique qui a trouvé sa voie en créant un centre pour milliardaires dépressifs. A la tête de sa clinique il délivre une bonne parole qui fait de lui gourou plein aux as. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où il reçoit une lettre anonyme qui lui déclare : « Je connais vos secrets, je sais ce que vous avez fait. Je peux lire dans vos pensées. Vous ne me croyez pas ? Je vais vous le prouver ». Et la démonstration qui s’en suit va glacer Mellery de terreur au point que celui-ci décide de se tourner vers le seul flic qu’il connaisse, David Guerney.
L’ex policier reste d’abord assez dubitatif devant l’inquiétude de son ancien camarade pour lequel il n’avait pas d’amitié particulière étant plus jeune. Pourtant quand d’autres messages lui parviennent, avec le même genre d’énigme, l’ex policier commence à sentir poindre une menace sourde et insidieuse qui va le pousser à conseiller à Mellery d’alerter la Police.
Malheureusement celui-ci ne voudra rien entendre alors que le ton des lettres devient de plus en plus agressif ( « Ce que vous avez pris vous le rendrez, quand vous sera rendu ce que vous avez donné ») . La découverte de son corps lacéré à coups de tesson de bouteille ne viendra que confirmer la conviction du policier qu’un tueur diabolique vient d’apparaître dans le paysage.
Apportant son témoignage à l’inspecteur chargé de l’enquête, il finira par être associé à celle-ci comme auxiliaire extérieur. Le limier reprend alors le goût de la chasse et sent l’excitation du défi lui parcourir les veines. Car il se pourrait bien que le tueur vienne à frapper à nouveau.
« 658 » est un roman abouti, très bien équilibré, où l’énigme se dévoile progressivement, à mesure que l’auteur distille les indices au file des pages. Le suspens y est savamment entretenu dans des chapitres courts, au style incisif. Pour un premier roman, la maitrise est impressionnante et on imagine aisément que le temps que l'auteur a du consacrer à son livre.
Malgré tout, si la mécanique de l’intrigue est particulièrement efficace, l’intérêt que j’ai porté à ce roman réside ailleurs, sur les personnages, et en particulier sur la relation entre ce flic désabusé d’avoir abandonné la seule chose qu’il savait faire, et cette épouse qui s’exprime davantage par ses silences que par des mots.
Une relation de non dits, de sous entendus, de petites phrases qui enfoncent chaque jour un peu plus la pointe acide de la culpabilité dans la plaie d’un drame qu’on devine les avoir touché. Un couple qui reste uni par les souvenirs contenus dans une vieille boîte à chaussure. Un couple dont l’un reste sur la rive du souvenir et l’autre sur celle d’une page qu’il reste à écrire.
Remarquable portrait d’une relation entre deux individus qui se sont aimés mais qui n’arrivent pas à vivre autrement qu’avec l’autre, entre un homme qui aspire à retrouver les émotions de son boulot perdu, et une femme qui veut le retenir mais qui sait la chose inéluctable et lui apporte l’aide décisive dont il a besoin.
Un roman plein, écrit par un jeune écrivain de 69 ans ! Un des romans à emmener dans son sac de voyage pour les vacances ! «source :www:passion-polar.overblog.com
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*****VARGAS Fred---L'ARMÉE FURIEUSE
04/09/2011 14:11
VARGAS Fred
L’ARMÉE FURIEUSE, Viviane Hamy, mai 2011, 426 pages
Excellent roman du genre policier de Fred Vargas.Un mélange brillant de personnages plus colorés les uns que les autres, des situations inattendues voire incongruantes, désarçonnantes qui réclament toute notre attention au paragraphe près. Chaque page recèle son mystère et une partie de réponse à l’intrigue principale à savoir quel est l’auteur de ses meurtres en série qui s’imbrique avec la fameuse légende ou mythe de « L’armée furieuse ». Aux personnages d’Adamsberg et Danglard toujours aussi colossals et colorés s’ajoutent Zerk le soudain fils d’Adamsberg, le voisin Lucio tout aussi allumé et discret, la lieutenant Retancourt pleine d’énergie et de ressources indispensables pour mener cette enquête des plus sinueuses et maints autres personnages tout aussi attachants et remarquables. Une équipe des plus hétéroclite mais d’une efficacité redoutable. Un roman à ne pas manquer si vous aimez le genre polar, digne de votre flair de limier et de votre intelligence assidue. Gilles Lagrois, Auclair, Québec POUR EN SAVOIR DAVANTAGE : Fred VARGAS – L’Armée furieuse « Valentine Vendermot, une petite dame en blouse à fleurs, arrive d'Ordebec, près de Lisieux, pour demander de l'aide à la Brigade criminelle de Paris. Elle explique au commissaire Adamsberg que sa fille, Lina, a vu passer la nuit, dans la forêt d'Alance, l'Armée furieuse, une horde terrifiante de cavaliers morts-vivants. Selon la légende, qui remonte au XIe siècle, ils traversent l'Europe du Nord pour enlever des hommes restés impunis et les faire mourir dans les trois semaines. Lina a vu les revenants s'emparer de quatre hommes. Elle en a reconnu trois. Délaissant son enquête sur l'incendie criminel d'une voiture avec un magnat de la finance au volant, Adamsberg part pour la Normandie... Après l'immense succès de son précédent ouvrage, Un lieu incertain (2008), vendu à près de 570 000 exemplaires, Fred Vargas fait paraitre ce nouveau roman policier le 18 mai. Née en 1957, passionnée d'histoire et d'archéologie, Frédérique Audoin-Rouzeau a reçu pour son premier polar, Les jeux de l'amour et de la mort (1986), signé Fred Vargas, le prix du Roman policier du Festival de Cognac. Depuis, sa notoriété n'a cessé de grandir, avec Debout les morts (1995) ou Sous les vents de Neptune (2004). A ses yeux, le roman policier renoue avec les peurs ancestrales et permet de les exorciser, explique son éditrice Viviane Hamy. Elle est maintenant l'un des auteurs français les plus lus dans le monde. Les premières critiques prédisent un bel avenir à ce nouveau polar. Encore une fois, tout y est, la pertinence des personnages, l'intelligence du scénario, la finesse de l'intrigue, le tout teinté d'un humour quasi british. Pièce maîtresse du puzzle : le commissaire Adamsberg, bien sûr, avec sa tenue négligée et ses fautes d'orthographe, faux lent et vrai stratège, flanqué de ses compères de la brigade criminelle de Paris, Danglard, le puits de sciences soiffard, et Veyrenc, le Béarnais versificateur en chef. La fine équipe va se débattre avec deux affaires : d'un côté, une sombre histoire de meurtres dans le Calvados, nourrie par une légende médiévale ; de l'autre côté, l'incendie criminel d'une Mercedes avec, au volant, le PDG d'un grand groupe industriel... L'Express - Marianne Payot et Delphine Peras On entre dans ce roman comme le Petit Poucet dans la forêt. En suivant des miettes de pain qui courent de la cuisine à la chambre, où repose une ex--accro du ménage que son mari a fini par étouffer après cinquante ans de mariage. Outre que ce meurtre à la mie de pain se ¬révèle typiquement vargassien - une histoire cruelle piquée de fantaisie -, il introduit parfaitement à l'univers du conte dont l'auteur se réclame avec constance. La magie opère ainsi immédiatement, que l'on ait lu ou pas ses dix précédents romans, que l'on soit ou non amateur du genre policier. (...) Pour le lecteur, c'est un plaisir sans fin. Télérama - Michel Abescat L'Armée furieuse parle de rédemption. De coupables qui sont innocents, d'innocents qui sont coupables. On se demande si un semblant de justice va être rétabli à la fin. Fred Vargas y montre combien elle croit au pouvoir des mots. Dans les vies, les relations, les livres. Ici, le silence est d'argent mais la parole est d'or. On retrouve, comme toujours avec elle, le goût du collectif. Le commissaire est entouré d'hommes et de femmes dissemblables. Compliqués, originaux, déséquilibrés. Ils réussissent parce qu'ils mettent leurs talents en commun. (...) Fred Vargas continue à voyager, à travers les ambiguïtés et les complexités des hommes, dans des contes policiers aux chemins balisés. Elle malaxe la matière humaine. JDD - Marie-Laure Delorme »source : enfinlivre.blog.le monde.fr Le meilleur
Fans de Fred Vargas, rejoyce ! Après trois ans d'attente longue comme un jour sans pain (attente cependant amoindrie par la diffusion de TVfilms de Josée Dayan adaptés de romans de l'auteur, tous excellents), elle revient ! 427 pages, "L'Armée Furieuse", vient tout juste de sortir, et on retrouve avec un plaisir intense et non dissimulé le commissaire Adamsberg, son adjoint en chef Danglard, ses adjoints Retancourt et Veyrenc, ainsi que Lucio son voisin, Zerk son fils, la Boule le chat de la photocopieuse, et bon nombre de nouveaux personnages venant enrichir un peu plus l'univers si particulier de l'auteur(e). On peut en revanche se poser la question de savoir où est passée Camille...
Si "Un Lieu Incertain" était très réussi, "L'Armée Furieuse" est clairement d'un niveau plus élevé. Se passant en majeure partie en Normandie (comme ce fut le cas pour "Dans Les Bois Eternels"), ce nouveau polar décalé (humour frappé, situations invraisemblables, double-intrigue bizarre, personnages loufoques), ce roman met en scène une légende locale d'un petit village du Calvados, légende faisant penser à celle de Sleepy Hollow : une armée de morts, menée par un seigneur de guerre du nom de Hellequin (la Mesnie Hellequin, ou Armée Furieuse, ou Grande Chasse) apparaît, parfois, de nuit, sur un chemin que plus personne n'ose emprunter. Cette Armée saisit (c'est le terme utilisé dans le roman) celles et ceux qui font le mal, qui sont méchants, vicieux, qui ont un mauvais fond.
Une jeune femme, Lina, voit cette Armée en train de prendre quatre hommes du village (une vision prémonitoire, ces quatre hommes, et pas la réalité), ce qui signifie que ces quatre hommes vont bientôt calancher. De ce fait, un de ces quatre, Herbier, un chasseur, est retrouvé mort. Une poignée de jours auparavant, la mère de Lina a fait le voyage jusqu'à Paris pour voir Adamsberg et lui dire qu'elle sent qu'un drame va se produire par chez elle, mais elle n'ose pas parler de l'Armée, par superstition. Marqué par cette histoire, Adamsberg se rend à Ordebec (le village), et ve se retrouver confronté à cette histoire de la Mesnie Hellequin, auxquels pas mal de monde croit... Parallèlement, notre fameux commissaire lunaire doit aussi résoudre une affaire sordide, un industriel retrouvé mort, carbonisé dans sa voiture. Tout porte à croire qu'un jeune pyromane est l'auteur du crime, mais Adamsberg n'y croit pas trop...
Drôle, mouvementé, décalé, ce roman est du niveau de "Sous Les Vents De Neptune", est est même légèrement supérieur à ce roman qui, auparavant, était le sommet de Fred Vargas. Bref, ce nouveau cru en est un remarquable, tout simplement, et si vous aimez l'univers de Vargas, qu'attendez-vous donc, vous devriez déjà être partis pour la librairie la plus proche afin de vous le procurer ! »source :www.critiqueslibres.com
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