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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    GOLDEN Arthur---GEISHA

    01/03/2012 20:03

    GOLDEN Arthur---GEISHA


     

    GOLDEN ARTHUR

    GEISHA, J.C. Lattès, 1999, 2006

     

    J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman car je connaissais peu de choses sur la vie des geishas et que le personnage est tellement réel que j’ai lu ce livre avec avidité.

    J’ignorais la dualité entre les geishas, la méchanceté de certaines face à des rivales, la complexité et le rôle des différents membres qui gravitent auteur d’elles.

     

    « Ce livre nous fait plonger dans un univers totalement différent du nôtre et nous fait découvrir la vraie définition du mot geisha, totalement différente de celle que l'on croit : « prostituée japonaise ».

     

    résumé du livre

    « Sous la forme des mémoires d'une célèbre geisha de Kyoto, un grand roman sur un univers secret et étonnant, où les apparences font loi, où les femmes sont faites pour charmer, où la virginité d'une jeune fille se vend aux enchères et où l'amour doit être méprisé comme une illusion. Une petite fille de neuf ans, aux superbes yeux gris bleu, tels ceux de sa mère qui se meurt, est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de geishas : ainsi commence l'histoire de Sayuri dans le Japon des années 30.

    www.evene.fr

     

    « J'ai trouvé ce roman fantastique. Grâce à lui, on découvre l'univers très fermé des Geishas (que je ne connaissais pas). Dans ce livre, l'auteur n'exprime pas seulement le fonctionnement de la société japonnaise et la vie d'une Geisha, mais aussi cette vie de femme objet qui est faite de joie et de beaucoup de souffrances.

    Je trouve que c'est important de savoir que, malgré le prestige d'être une grande Geisha, d'être admirée et demandée, les Geishas n'en demeurent pas moins des femmes qui aspirent à d'autres espoirs, que leur condition de Geisha leur interdit.

    C'est vraiment un très grand livre, mais n'oublions pas qu'il repose sur des bases réelles. Les geishas ont existé et certaines existent encore aujourd'hui. « www.guidelecture.com

    Aylinn

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec





    BARBARA CHASE-RIBOUD---LE NÈGRE DE L'AMISTAD

    02/03/2012 14:41

    BARBARA CHASE-RIBOUD---LE NÈGRE DE L'AMISTAD


    CHASE-RIBOUD Barbara

    LE NÈGRE DE L’AMISTAD, Albin Michel, 1989

     

    Ce roman m’a beaucoup appris sur l’esclavage, le commerce des esclaves Africains dès 1839.

     J’ai été très surpris de constater que les principaux pays y participant étaient l’Angleterre, la France, le Portugal, l’Espagne, les États-Unis et autres pays européens. C’est évident  que ces pays étaient proches de l’Afrique et avaient accès rapidement aux pays africains côtiers.

    Tous ces pays avaient des accords pour permettre le commerce des esclaves et en même temps avaient des lois et des flottes de bateaux armés pour combattre l’esclavage et surtout protéger leurs intérêts.

    Dans certains états américains du sud l’esclavage était toléré pour des raisons politiques et surtout économiques mais non toléré dans le nord où l’esclavage était défendu par des lois, des juges dévoués à la cause.

    Le réalisme de ce roman est bouleversant, le style très approprié car il respecte  la langue des  Mendés, leurs lois, leurs croyances, leurs coutumes et leur  vie sociale.

    À lire sans faute si le sujet t’intéresse.   

      

    · « Après l'immense succès de La Virginienne et La Grande Sultane, Barbara Chase-Riboud évoque avec émotion dans Le Nègre de l'Amistad les racines noires de la culture américaine et nous conte le destin exceptionnel d'une figure légendaire de l'émancipation africaine.
    En 1839, en Sierra Leone, des négriers enlèvent des guerriers du pays mendé. Vendus comme esclaves, embarqués pour Cuba, ceux-ci se mutinent et prennent la barre de l'Amistad, navire de leurs maîtres espagnols, avant d'échouer en Nouvelle-Angleterre. Leur chef Cinqué, superbe guerrier dont la noblesse impressionne le monde américain, représente l'antique tradition africaine et découvre une Amérique naissante, pleine de contradictions, avec ses abolitionnistes, ses féministes, ses conservateurs blancs jaloux de leurs privilèges et ses noirs émancipés, dont la belle Vivian Braithwaite, ardente et passionnée.
    Dans cette éblouissante épopée historique, Barbara Chase-Riboud réunit le vieux continent africain et le Nouveau Monde et nous donne, comme l'écrit Alex Haley, lui-même auteur de Racines, " la saga la plus fascinante qu'un siècle d'esclavage ait jamais produite. »www.decitre.fr

     

    ·Critique par annie

     

    « En 1839, en Sierra Leone, des négriers enlèvent des guerriers du pays mendé. Vendus comme esclaves, embarqués pour Cuba, ceux-ci se mutinent et prennent la barre de l'Amistad, navire de leurs maîtres espagnols.
    Ils échouent alors en Nouvelle-Angleterre, en pleine controverse nationale entre partisans et adversaires de l'esclavage, et vont lutter pour leur dignité au cours de trois procès retentissants. 

    Sont-ils des Noirs libres ou des esclaves? Doit-on les considérer comme des hommes ou des marchandises ?

    Superbe guerrier dont la noble stature impressionnera le monde américain, représentant de l'antique tradition africaine, Joseph Cinque, leur chef, va découvrir une Amérique en pleine constitution, avec ses abolitionnistes, ses féministes, ses conservateurs blancs jaloux de leurs privilèges et ses Noirs émancipés, dont la belle Vivian Braithwaite, ardente et passionnée.

    Avec Le nègre de l'Amistad, Barbara Chase-Riboud réunit dans une éblouissante épopée historique le vieux continent africain et le Nouveau Monde.

    Après La Grande Sultane et La Virginienne, elle évoque ici avec émotion les racines noires de la culture américaine, à travers le destin exceptionnel d'une grande figure de l'émancipation africaine. ».

    www.babelio.com






    ERNESTAM Maria---LES OREILLES DE BUSTER

    05/03/2012 14:21

    ERNESTAM Maria---LES OREILLES DE BUSTER


    ERNESTAM Maria

    LES OREILLES DE BUSTER, ÉD. GAÏA, 2011, 411 PAGES

    Il y a longtemps que je n’avais pas lu un livre aussi intéressant, bien fait, bien écrit, touchant. Le personnage principal est une enfant mal-aimée qui s’assume et qui refuse d’être la victime de sa mère et même se propose un jour de la tuer.

    On partage la vie intime d’une femme qui choisit d’être heureuse malgré les événements bouleversants de sa vie personnelle, des personnes de son entourage.

    On est complice et confident à la fois car Eva écrit un journal qui nous fait connaître son passé de souffrance et nous relate les événements de son présent.Personnage très clairvoyant et branché sur sa réalité. Elle sait ce qu’elle veut, ce qu’elle ressent, ce qu’elle recherche et choisit de vivre.  Elle est consciente de sa réalité et maître d’elle-même.

    Ce livre est un bijou, un plaisir, une ouverture sur l’humain incroyable.

    Un mélange de sensibilité poétique et dépravation perverse bien rationné.

     

    Résumé :

     

    « Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée quÂ’elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle sÂ’occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsquÂ’on lÂ’évoque dans lÂ’atmosphère feutrée dÂ’une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne lÂ’a jamais aimée.
    Très tôt, Eva sÂ’était promis de se venger. Et elle lÂ’a fait, avoue-t-elle dÂ’emblée à son journal intime.
    Un délicieux mélange de candeur et de perversion » www.babelio.com

     

    · Par Deuzenn, le 21 février 2012

     

    « Paru aux éditions Gaïa en 2011, Les oreilles de Buster a de quoi intriguer : une couverture rose et violette, une petite fille taillant une haie formant un cœur...
    Cette petite fille, c'est Eva, âgée de huit ans, qui vit à Stokholm avec son père, aimant et faible, et sa mère, véritable tornade séductrice et égocentrique. Une mère qui ne la supporte pas et ne rate pas une seule occasion de l'humilier en public. Une mère dont elle cherche désespérément l'affection et la reconnaissance et chez qui elle ne trouve que mépris et mesquinerie.Et c'est ainsi qu'à l'âge de huit ans, Eva a pris la décision de tuer sa mère.
    L'histoire est relatée par Eva elle-même, désormais âgée de cinquante-six ans, et ne se découvre que petit à petit, sous la forme d'un journal intime un peu tardif.
    Il y a quelque chose dans ce roman d'enfantin et de démoniaque. De façon froide et calculatrice, mais avec l'énergie du désespoir, Eva se prépare au crime avec raffinement mais sans jamais mettre le lecteur mal à l'aise. Une histoire de famille sombre mais libératrice, qui a reçu un très bon accueil de la part des libraires et qu'il faut découvrir sans tarder... ne serait-ce que pour savoir qui est Buster et à quoi servent ses oreilles! »

    www.babelio.com

     

     

    SUEDE -RENTREE LITTERAIRE

     

     

     

    Editions Gaïa, 2011

     

    Un roman qui ne fait pas beaucoup parler de lui dans la presse mais qui fait partie d'une sélection pour un prix des libraires ; il faut dire que j'ai été d'abord attirée par une couverture envoûtante, une jeune fille coupant ses jolis rosiers en forme de coeur. Cela m'a fait penser à un conte et j'ai vraiment retrouvé cette atmosphère dans le roman...mais un conte joliment pervers...

     

    Jugez-en plutôt par la première phrase du récit :

     

    "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à éxécution. "

     

    Une phrase coup de poing qui vous met tout de suite dans l'ambiance ! L'histoire nous ai racontée par l'auteur du crime, Eva, 56 ans, retraitée, passionnée de jardinage : elle cultive de magnifiques rosiers...Sa petite fille lui a offert pour son anniversaire un journal intime ; elle va donc en profiter pour avouer par écrit ses crimes passés. Car avant de mettre celui-ci à exécution, elle s'est quelque peu exercée...

     

    Un mélange de poésie et de perversité savamment dosée...

     

    Une atmosphère "conte au coin du feu" : nous sommes dans une petit village suédois, surplombant une falaise balayée par les vents et la brume. On se réunit entre amis pour se raconter ses histoires avec du café et des pains au lait. Eva cultive une magnifique roseraie...

     

    Un cadre enchanteur pour nous livrer peu à peu les secrets d'une ancienne petite fille souffrant d'une mère égoïste et fantasque. D'étranges rituels viendront précéder ce meurtre.

    Il aura été question de livrer ses secrets aux oreilles de Buster (l'énigme du titre), de rêver du roi de pique qui lui insuffle son côté noir, de cultiver des roses Peace. Et l'on parle aussi de baleines qui s'enfoncent dans l'abîme pour mleux renaître...

     

    Laissez-vous emporter par les confidences nocturnes d'Eva, à la lumière de sa lampe de bureau, buvant un cognac. C'est délicieux...

     

    Décidément, les blessures familiales sont un grand thème de cette rentrée littéraire 2011 ; il y a bien l'indispensable Freedom de Franzen (pas encore lu), Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan et Ce que l'on peut lire dansl'air de Dinaw Mengestu. sans oublier La confusion des peines de Laurence Tardieu.

    Mais avec Les oreilles de Buster, il faut quitter le registe de l'autobiographie ou autofiction. On est bien dans le plus pur romanesque, celui des contes...Et on y croit ou pas...www.passiondeslivres.com

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec






    MAY Peter---L'ILE DES CHASSEURS D'OISEAUX

    10/03/2012 17:40

    MAY Peter---L'ILE DES CHASSEURS D'OISEAUX


    Bon polar qui se déroule en Écosse. Très intéressant de découvrir les habitudes de vie et les légendes du peuple écossais.

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

     

    MAY PETER

    L’ÎLE  DES CHASSEURS D’OISEAUX, Rouergue, 2009, 374 pages

     

    L'ÎLE DES CHASSEURS D'OISEAUX
    (Traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue)

    « Chargé de l’enquête sur un assassinat commis à Edimburg, Fin McLeod est envoyé sur l’île de Lewis, en Écosse, quand un second cadavre sans doute exécuté selon le même modus operandi y est découvert : la victime, assommée puis étranglée, est finalement pendue et poignardée.

    Cependant, dès l’autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus aux liens entre les deux affaires.

    Marqué par la perte récente de son fils unique qu’il reproche à sa femme, l’inspecteur McLeod est ainsi de retour sur son île natale qu’il a quittée à l’âge de 18 ans.

    Il retrouve alors les acteurs de son enfance dont Ange, la victime, était le chef tyrannique de la bande de gamins dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, qui vit aujourd’hui avec Artair. Ce même Artair, dont le père a perdu la vie il y a 18 ans en sauvant celle de Fin.

    Mais quand Artair et son fils sont en route vers l’île des oiseaux nicheurs, McLeod comprend qu’il a été attiré dans un piège.

    Pourquoi ?  Parce que l’expédition 18 ans plus tôt ne s’est pas exactement passée comme on le croit...

    Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au cœur de l’histoire personnelle de son enquêteur Fin McLeod.

    Fausses pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes... L’auteur tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. »
    www.peter.may.pagesperso-orange.fr

    Description

    « Marqué par la perte récente de son fils unique, l'inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d'une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n'est pas revenu depuis dix-huit ans.

    Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d'y être découvert. Cependant, dès l'autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. Sur cette île tempêtueuse du nord de l'Écosse, couverte de landes, où l'on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie.

    Marsaili, son premier amour, vit aujourd'hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l'expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d'hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Que s'est-il passé il y a dix-huit ans entre ces hommes, quel est le secret qui pèse sur eux et ressurgit aujourd'hui? Sur fond de traditions ancestrales d'une cruauté absolue, Peter May nous plonge au coeur de l'histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod.

    Fausses pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes l'auteur tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. »www.librairiepantoute.com

     

    ·Par alaiseblaise, le 18 janvier 2012

    « Retenez bien ce proverbe gaélique : "Trois choses qui arrivent sans qu'on demande, la peur, l'amour et la jalousie." Il pourrait vous être utile...Je le dis sans détour: j'ai adoré ce livre ! Oui, j'ai bien dit adoré ! Un grand grand grand moment de lecture. Livre fermé, je n'en suis pas encore revenu ! Lewis, la plus grande île de l'archipel des Hébrides extérieures, en Écosse est de tradition presbytérienne. Encore aujourd'hui les habitants de cette île du bout du monde observent le sabbat chrétien, parlent la langue gaélique. Ils vivent de l'exploitation de la tourbe, de la pêche, du tourisme, de la fabrication du tweed et d'un peu d'agriculture . Depuis la nuit des temps, ils ont une coutume unique au monde réservée uniquement à quelques initiés mâles natifs de l'île: la chasse aux fous de Bassan.

    Pendant deux semaines, ces hommes et quelques jeunes garçons, sont emmenés à bord d'un chalutier sur An Sgeir, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il tempête ! Une sorte d'épreuve ! An Sgeir est un rocher émergeant de la mer, à cent kilomètres de Lewis, où nichent et se reproduisent des milliers d'oiseaux. Chaque année, deux mille oisillons sont tués, préparés sur place et ramenés sur l'île Lewis. Avant d'être une tradition ce fut une ressource vitale pour se nourrir. Tout ce qui est fait, vu ou dit sur ce rocher doit demeurer secret. Un passage obligé pour devenir un homme de l'île.

     

     "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant." écrivait Paul aux Corinthiens. Voilà, nous y sommes, le décor est planté. Il pleut toujours et un vent glacial souffle sans arrêt. Brrrrrrrrrr...Dans ce superbe roman, les descriptions des paysages sont magnifiques ! L'auteur sait imposer une atmosphère : là-bas, j'ai eu faim, froid, peur, j'ai ri et pleuré. j'ai senti et touché... Les Boileau-Narcejac, habiles écrivains de romans policiers avaient l'habitude de dire qu'un bon polar doit être "une machine à lire".

    Celui là on ne le lâche pas...la machine à lire est parfaitement huilée. Mais est-ce vraiment un polar ? N'est-ce pas aussi un livre d'anthropologie ? Un livre d'Histoire ? Un livre de géographie ? Tout simplement le livre d'une histoire. Une histoire sur l'enfance. Une histoire sur le passage à l'âge adulte comme un passsage à l'acte. L'inspecteur Fin Macleod, natif de cette maudite île qu'il a quitté il y a maintenant plus de dix-huit ans revient (malgré lui) sur les lieux de son enfance pour élucider un meurtre particulièrement sordide.

    Ce retour tant redouté va provoquer le réveil des fantômes de son enfance. Il va retrouver Artair Macinnes le fils du professeur qui leur donnait des cours particuliers, Donald Murray le fils du pasteur, Calum Macdonald le souffre-douleur d'Ange, Ange le persécuteur des cours de récréation, Marsaili son premier amour de banc d'école, sa tante "adoptive" malgré elle, celle qui a fait Woodstock et...bien d'autres cauchemars en souffrance. Retenez bien ces noms, vous n'êtes pas prêt de les oublier ! Ce retour va faire remonter à la surface des amours déçues, des jalousies, des vengeances longtemps noyées par le mauvais temps et la culture ancestrale du secret. Je me répète, j'ai adoré ce livre. Vraiment. J'ai eu beaucoup de mal à quitter cette île sauvage du nord de l'Ecosse. A lire d'urgence et sans modération ! Pour trouver la vérité, j'ai dévoré les quatre cent pages en deux nuits ! "La vérité ne quitterait jamais le rocher. Elle resterait là, parmi les amas de rochers et les oiseaux, chuchotée par le vent. Elle mourrait dans les cœurs et les esprits des hommes qui étaient là ce fameux jour lorsque viendrait leur tour... » www.babelio.com






    JENNI Alexis---L'ART FRANÇAIS DE LA GUERRE

    24/03/2012 14:46

    JENNI Alexis---L'ART FRANÇAIS DE LA GUERRE


    JENNI Alexis

     

    L’ART FRANÇAIS DE LA GUERRE. Gallimard, 2011, 632 pages

     

    La guerre s’est tuer l’ennemi mais pour le Français c’est aussi détester son patron, engueuler son voisin,  ne pas tolérer les étrangers, les musulmans, les immigrants sans papiers, les contradictions de la vie.

    La guerre c’est aussi de l’antipathie, de la non-tolérance, le refus des opinions de l’autre, des différences de personnalité et des modes de vie.

    La guerre c’est un conflit, une émeute, une escarmouche, une guérilla, une hotillité, une insurrection, une mobilisation, une révolution, des troubles. 

    Qui n’en connaît pas. Chacun en vit à des niveaux différents, la guerre est dans nos gênes de primitifs. À nous de la contrôler.

    J’ai aimé ce livre pour son style direct, ses sujets appropriées, la profondeur des pensées exprimées, les recherches perspicaces de l’auteur. Un grand plaisir pour le  lecteur.

    L’auteur nous présente une autre version de ces guerres menées par les Français où leurs intérêts les dirigaient. J’apprécie une version qui ressemble davantage à la réalité de ces guerres non pas patriotiques mais économiques. L’histoire nous ment-elle ?

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec 

     

    Citations :

    « Jamais ceux qui souffrent ne demandent de se taire. Ceux qui ne souffrent pas, en revanche, dirent avantage  de la souffrance. »  p. 113

    « Nous avons des problèmes d’ordre, de sang, de sol, des problèmes de violence, des problèmes de puissance et d’usage de la force. Ces mots-là viennent à l’esprit, quel que soit leur sens. » p. 169

    « Nous lisons la ressemblance sur tous les visages, l’œil cherche, le cerveau la trouve, avant même que nous sachions la chercher, avant même que nous pensions la trouver. La ressemblance aide à vivre.

    La race survit à toutes ses réfutations, car elle est le résultat d’une habitude antérierue à notre raison. La race n’existe pas, mais la réalité ne lui donne jamais tort. Notre esprit la suggère sans cesse; cette idée-là revient toujours.

    Les idées sont la part la plus solide de l’être humain, bien plus que la chair, qui elle se dégrade et disparaît. Les idées se transmettent, identiques à elles-mêmes, dissimulées dans la structure de la langue.

    Le cerveau suit son cours. Il cherche les différences, et les trouve. Il crée des formes. »

    p.178

    « … : la violence se répand mais garde toujours la même forme. Il s’agit toujours, en petit ou en grand, du même art de la guerre. » p. 473

    « La ressemblance et la force sont les idées les plus immédiates que l’on puisse concevoir, elles sont si évidentes que chacun les invente sans qu’on les lui enseigne. »

    p. 476

    « Ces guerres que nous avons faites, elles ont détruit le plaisir d’être ensemble, et quand nous les racontons, maintenant, elles hâtent encore notre décomposition. Nous n’y comprenons rien. Il n’y a rien en elles dont nous puissions être fiers; cela nous manque. Et ne rien dire ne permet pas de vivre. » p. 480

    « Il était venu à Alger parce qu’on avait décidé à Paris qu’il serait bien que lui et ses pareils soient là. » p. 518

    « J’ai peur de leur violence Victorien. Je les ai vus couper des nez, des oreilles, des langues. Je les ai vus égorger, éventrer, éviscérer. Pas comme une façon de parler, non, vraiment, comme une façon de faire. J’ai vu des jeunes gens que je connaissais de vue devenir assassins et se justifier. J’ai eu peur de ce déchaînement, Victorien. J’ai eu peur qu’il nous emporte tous. » p. 520

    « Alors il faut réécrire l’Histoire, l’écrire volontairement avant qu’elle ne se gribouille d’elle-même. On peut gloser sur de Gaulle, on peut débattre de ses talents d’écrivain, s’étonner de ses capacités de mentir-vrai quand il travestit ce qui gêne et passe sous silence ce qui dérange. » p. 604

     

     

     

    Résumé de l’éditeur

    « J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails.

    Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue. »

    1. J.
    2.  

    « L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni n'échappe pas au test de la page 99, épreuve qui révélerait tout de la qualité d'un livre. Alors, Jenni va vous plaire? 

    L'éditeur anglais Ford Madox Ford (1873-1939) aurait un jour prétendu qu'il pouvait juger de la qualité d'un manuscrit à la lecture de sa seule page 99, comme un coup de sonde en plein coeur du livre. L'Art français de la guerre d'Alexis Jenni, Prix Goncourt 2011, n'échappe pas au test. Sa page 99 donne-t-elle envie de lire l'ouvrage primé

     

    Le livre

    "L'Art français de la guerre": le titre s'avère déstabilisant. Le lecteur vierge de toute exposition à la promotion s'attend à un essai sur la guerre, ou pire, à un essai de stratégie militaire française, égrenant les sempiternelles batailles d'Austerlitz, débâcle de 40 ou noyade tricolore dans la cuvette de Dien Bien Phû. Pitié! 

    Puis on découvre la page 99: 

    "Le sang avait noirci, sa tête penchait sur son épaule, il avait les yeux clos et la bouche ouverte. (...) Les gens passaient devant le corps allongé sur la place. Les deux policiers un peu voûtés qui le gardaient essayaient de ne voir personne, cette garde leur pesait, ils ne savaient comment soutenir les regards. Sur cette place trop grande et silencieuse, occupée tout l'hiver d'inquiétudes et de brouillards, on ne s'attarde pas." 

    Divine surprise, en parcourant celle-ci, on ne flirte pas avec l'art de la guerre, mais celui de la description.  

    Ecrire, c'est comme dominer un Rubik's cube. Parvenir à imbriquer des mots simples, jusqu'à toucher l'harmonie du bout des doigts. Eviter le mélange de mots usités, pompeux, indigestes, consacrant un gloubiboulga cité en référence entre deux postillons dans certains dîners en ville. Ici, point de descriptions dantesques façon Voie Royale de Malraux. Au contraire, place à des descriptions brutes, limpides et percutantes façon, oui oui, Pagnol. Exemple: "Le sang avait noirci, sa tête penchait sur son épaule, il avait les yeux clos et la bouche ouverte". Bingo, l'image d'un pantin blême s'affiche directement dans notre esprit. Chez Pagnol, la phrase "Il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms" procure un effet identique: un souffle froid ne caresse-t-il pas votre joue droite en la lisant? 

    Mais qui a tué Robert?

    Avec cette page 99, le lecteur n'est pas parachuté sur un champ de bataille ou dans la tente d'un général tourmenté, mais sur la place d'une grande ville de l'Hexagone, Lyon. La place Bellecour, gigantesque carré sableux, morbide en hiver, magmatique en été. Un corps est "exposé" sur cette place, aussi esseulé qu'un point marqué au stylo sur une immense feuille de papier. On imagine alors que l'action va emprunter les dédales des traboules, grimper jusqu'à Fourvière, se glisser dans les rues étroites de la Croix Rousse, ou bien dans la fourmilière de la place Carnot. Voyage agréable en perspective. 

    "Occupée tout l'hiver d'inquiétude et de brouillards". Sympathique personnification de la brume. Lieux et sentiments, un duo que la littérature aimera toujours combiner. Bref, au vu de cette page 99, l'auteur écrit simple et bien: "Ils se levèrent sans remuer leurs chaises" a tout de même davantage d'impact que "Ils se levèrent en silence".  

    Mais qui a donc tué ce "Robert Chassagneaux" présenté en tête de page? On veut le connaître. Est-il un personnage crucial dans le roman, un nouveau Grand Meaulnes? Ou simplement un figurant littéraire utilisé pour mieux huiler la transition entre deux chapitres? Résultat: on veut le savoir, on tourne la page 99, on a envie de lire. Prix Goncourt ou pas, attention, Jenni va nous plaire »

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    Un art français entre ampleur et pesanteur, lassitude et richesse

    ( indécision d’une lectrice )

    « Le prix Goncourt 2011 ne ravira pas toutes les mains dans lesquelles il est tombé à Noël, souvent à défaut d’une autre idée de cadeau de la part du généreux offrant, qu’on se le dise. J’ai de mon côté rendu l’exemplaire emprunté avec une sorte de soulagement. Ne vous y trompez pas cependant : je ne regrette pas cette lecture. Allez, il va maintenant falloir que je vous explique tout ça…

    L’art français de la guerre est un roman ample. Dire son nombre de pages, 650, ne nous montre pas vraiment cette ampleur. Elle est située dans le style même d’Alexis Jenni. Il y a une finesse alliée à une certaine pesanteur dans la langue de l’écrivain. Quelque chose qui nous transforme, nous, la lecture, le récit, l’histoire – avec un petit comme avec un grand H. L’auteur nous emporte dans de longues réflexions sur l’histoire récente de la France, la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie. La triade des traumas, les sujets tabous de notre société, sont étalés au grand jour par un narrateur comme détaché du monde autour de lui. Les mots cognent, frappent, nous déchirent. La force du récit réside sans doute dans cet usage de la langue. Alexis Jenni, à travers une fiction, nous dit ce qui ne se dit pas. Notre histoire comme notre société en prennent un coup.

    Il fallait réussir à mêler les deux, Histoire et société. Alexis Jenni alterne des chapitres qu’il intitule “commentaires”, réflexions d’un narrateur qui se présente dès le début comme tel (“J’aimerais bien une autre vie mais je suis le narrateur. Il ne peut pas tout faire, le narrateur : déjà, il narre. S’il me fallait, en plus de narrer, vivre, je n’y suffirais pas”), avec d’autres qu’il appelle sans ambiguïté “Roman”. Sept longs chapitres pour un narrateur qui regarde le monde autour de lui de manière détaché, nous raconte son histoire personnelle à demi-mots mais surtout la manière dont il se retrouve à raconter l’histoire de Victorien Salagnon, le personnage principal des six “romans” : “Je ne sais quelle compétence il me prête. Je ne sais pas en quoi il a cru en m’observant de ses yeux trop clairs, de ces yeux dans lesquels je n’identifie pas d’émotions, juste une transparence qui me laisse croire à la proximité. Mais je suis le narrateur, alors je narre” (fin des premiers commentaires). La seule chose qui réunit nos personnages, mis à part la ville de Lyon, est la peinture. Tous les deux peignent, et c’est par fascination pour les oeuvres de Victorien que le narrateur se retrouve à prendre des cours avec lui. Narrateur et protagoniste sont réunis, à tel point que Salagnon demande à son pupille d’écrire son histoire, à laquelle il n’arrive pas à donner de relief.

    Alexis Jenni nous parle ainsi du présent et du passé, de l’influence du passé sur le présent. Les liens sont forts, rempli d’atrocités et d”injustices. L’un n’est qu’écho de l’autre, sa conséquence doublée à une survivance de la pensée raciale. Rien n’a changé, et pourtant tout est plus fort, plus compliqué, plus caché. Cette complexité qui se cache derrière une construction en alternance d’une grande simplicité, derrière les artifices assez classiques du roman et derrière une langue riche qui exprime un équilibre entre contemplation et violence, est un véritable poids dans la lecture. Longtemps, nous ne faisons que la percevoir sans vraiment la comprendre.

    Ce qui ressort de ce roman, c’est son honnêteté totale. L’auteur ne se cache pas, et ne cache pas non plus la dimension fictive de son roman. Le narrateur est le narrateur, qui plus est contemporain à l’auteur. Il n’est pas Victorien Salagnon, ce personnage qui a participé aux guerres de décolonisation, mais une personne qui nous parle du passé depuis le présent. Il ne dit pas avoir raison sur tout, et sa compréhension est souvent bloquée parce qu’il n’a pas vécu ces choses là, parce qu’il n’y a pas participé. D’ailleurs, Salagnon et Mariani (compagnon de route du premier en Indochine et en Algérie devenu chef d’un groupe raciste) le reprendront à plusieurs reprises dans ses lectures du passé.

    L’auteur réussit avec brio a ne pas juger l’Histoire telle qu’elle a été écrite. Il ne juge pas les  exécutions sommaires au lendemain de la seconde guerre mondiale, ni les massacres de villages entiers en Indochine, ni les soldats qui ont torturé en Algérie. Il nous montre. Avec horreur et exactitude, il rend compte de ce qu’il s’est passé. Sans juger les faits, il interprète le présent :

    “La race est une pensée inconsistante, qui repose sur notre avidité éperdue des ressemblance ; et qui aspire à des justifications théoriques qu’elle ne trouvera pas, car elles n’existent pas. La race c’est un pet du corps social, la manifestation muette d’un corps malade de sa digestion ; la race, c’est pour amuser la galerie, pour occuper les gens avec leur identité, ce truc indéfinissable que l’on s’efforce de définir ; on n’y parvient pas, alors cela occupe.”

    “J’avais travail, maison et femme, qui sont trois visages d’un réel unique, trois aspects d’une même victoire : le butin de la guerre sociale. Nous sommes encore des cavaliers scythes. Le travail c’est la guerre, le métier un exercice de la violence, la maison un fortin, et la femme une prise, jetée en travers du cheval et emportée.”

    Sans les parties “roman”, nous aurions l’impression de nous faire écraser sous de grandes vérités, des maximes et des interprétations indiscutables de la société française actuelle, symboles d’un moralisme barbant au plus haut point. Mais Alexis Jenni pallie à ça : nous comprenons le monde actuel en regardant le passé, en montrant que ces idées ne viennent pas de nul part mais de l’Histoire. La société est marquée par elle, et c’est en observant les horreurs de la guerre que nous voyons différemment le présent, la manière de penser qui change ou ne change pas (du moins pas vraiment), le malaise social, la survivance de la pensée raciale, notre trouble face à l’attitude des autorités… L’auteur, en créant ce personnage à la vision critique et décalée de notre société, a conscience de pouvoir choquer. Il en joue pour nous montrer les choses d’un autre point de vue. C’est parfois extrême et très critiquable, voire faux, mais cela nous fait réagir et réfléchir.

    Honnête également est cette manière de parler de l’écriture dans le roman lui même. Mettre le narrateur au grand jour permet à l’auteur d’évoquer la narration, la manière dont se construit le récit, le travail de la langue. Ici, c’est même un jeu : le narrateur se dit mauvais, et il affirme la supériorité de la peinture et du cinéma à plusieurs reprises, sans exclure de la remettre en cause plus tard. Pourtant, les mots disent l’indicible, ils rendent compte d’une réalité intraduisible sans eux. Le cinéma n’a pas (encore) su la montrer. Les limites de la langue sont évoquées (“Le silence se fit. Cela avait duré quelques secondes, le temps de descendre une pente en courant. Le dire est déjà le dilater”), mais aussi sa richesse : c’est dans la langue que le narrateur affirme une unité (“Elle est merveilleuse cette expression qui dit : nous nous comprenons. Elle décrit un entrelacement intime où chacun est une partie de l’autre, figure impossible à représenter mais qui est évidente du point de vue du langage : nous sommes entrelacés par la compréhension intime de la langue”).

    C’est parfois un peu fade, monotone ou simplement ennuyeux, mais l’impression d’ensemble n’est pas celle là. Ce roman est complexe, par bien des côtés inaccessible, les idées s’enchâssent les unes dans les autres sans que nous y comprenions grand chose, le véritable lien entre présent et passé n’est qu’une impression qui s’installe très lentement au fil de la lecture, les récits qui nous sont fait sont longs, ils balaient tout un pan de non-dits qui s’explicitent dans la langue d’Alexis Jenni, racontent des années de guerre, les commentaires dressent un tableau très large de la société actuelle sous la forme de pensées d’un narrateur, il y a souvent des longueurs à n’en plus savoir que faire… Tout cela rend la lecture de ce roman ardue, pénible, lassante, mais c’est également ce qui lui donne toute sa valeur. »

    www.petiteslecturesentreamis.com






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