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SENÉCAL Patrick---LE PASSAGER
03/06/2012 19:17
SENÉCAL Patrick
LE PASSAGER, 1995, Guy Saint-Jean, 234 pages
Roman du genre grands-frissons remarquable par son sujet, son contenu, son style d’un grand réalisme autant psychologique que social de son personnage principal. Jusqu’à la fin nous sommes invités à suivre les activités surprenantes et incongrues de deux amis d’enfance aux comportements insolites et outrés. Un roman très réussi qui nous entraîne dans un drame personnel très bouleversant. Un incontournable de Patrick Senécal qui déjà démontre un talent remarquable et supérieur dès ses débuts d’écrivain dans le genre thriller d’exception.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Intitulé «Le Passager», ce roman fantastique/horreur a été écrit par l’auteur québécois Patrick Sénécal. L’histoire raconte la toute nouvelle vie d’Étienne, un jeune adulte habitant Montréal qui, après avoir été quitté par sa conjointe, se trouve un travail comme professeur au Cégep de Drummondville. Souffrant d’amnésie, Étienne ne se rappelle aucun événement ayant eu lieu avant ses 9 ans : son père l’aurait accidentellement assommé avec la portière de la voiture.
Lors d’un de ses premiers voyages vers Drummondville, il embarque un homme qui faisait de l’auto-stop sur l’autoroute 20, et ils s’entendent tellement bien qu’ils décident de renouveler l’expérience à l’avenir. Après quelques unes de ces rencontres, les deux hommes comprennent qu’ils étaient amis alors qu’ils étaient tout jeune, avant qu’Étienne ne perde la mémoire.
Peu à peu, le passager ramène à l’esprit d’Étienne des souvenirs tordus, et commence à avoir un comportement étrange, laissant croire que la perte de mémoire de son chauffeur ne serait pas due à un accident, mais à des événements que seul l’imaginaire de Patrick Sénécal a pu engendrer.
Le roman est un peu court, mais se lit très bien. La suite des événements ne nous surprend pas tellement, sauf peut-être à la fin, mais le suspense est là. Le mystère plane dès le début et, à chaque intervalle de quelques pages, on va un peu plus loin dans la découverte des horribles souvenirs d’Étienne. La fin est, comme toujours, très originale et inattendue, même si cette avenue a déjà été un peu explorée par quelques autres films et livres. Court et bon, ça en vaut le détour. Comme tous les romans de Patrick Sénécal, il s’agit d’un incontournable. » www.ledetracteur.com
Thème de l'enfance
"Les auteurs qui écrivent de l’horreur qui nous fascine mêlent souvent les enfants à des situations effrayantes. La première fois qu’Étienne aborde le thème de l’enfance est lors de son premier cours où il analyse la nouvelle de Saki qui l’a ébranlé avec les élèves de sa classe. Il aborde premièrement, que bouleversé nos valeurs fondamentales est un moyen de créer l’horreur. Le lien qu’il fait avec la nouvelle est le fait que les valeurs mises à épreuve sont celles que nous nous faisons de l’enfance, c’est-à-dire la pureté de l’innocence.
On ne peut se soumettre à croire que les enfants puissent être responsables volontairement d’atrocités. Ainsi, dans cette histoire c’est justement le contraire qu’y se passé, ce qu’y est terrifiant. L’idée que nous nous faisons d’un enfant est une forme d’idéal pure avant la corruption de l’âge adulte. Les enfants sont curieux de nature et sont prêts à aller loin pour satisfaire cette curiosité du mal. Les parents sont ceux qui empêchent justement les enfants de faire des bêtises en leur disant que s’est mal de cette façon les parents éveillent la curiosité de leurs enfants.
Alors, ils essayent les choses interdites pour voir ce qui est mal. C’est là qu’ils peuvent devenir cruels en faisant leurs petites expériences qui s’arrêtent souvent aux démembrements d’une mouche ou d’une araignée. Les parents finissent par les arrêtés en découvrant leurs jeux et les encadre mieux ainsi les enfants deviennent des adultes responsables.
Le côté pur des enfants est causé par le fait qu’ils n’ont pas le temps de se rende loin dans leurs jeux cruels. Cependant, les enfants dans les histoires d’horreur se rendent plus loin que les autres ce qui est effrayant. Ils nous montrent ce qu’on aurait pu être ou ce qu’on est.
Les psychopathes, maniaques ou tueur en série sont des personnes qui reprennent leurs jeux là ou ils l’avaient laissé, leur curiosité d’enfance n’a pas été satisfaite à cause de leurs parents, alors rendu adultes et libres ils vont plus loin. Finalement, Patrick Senécal a exposé dans son livre Le passager, l’enfance insolite de son personnage principal, Étienne nous fait comprendre pourquoi le thème de l’enfance inconsciemment nous donne des frisons dans le dos. »
www.lepassagerdepatricksenecal.wikispaces.com
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DREYFUS Arthur---BELLE FAMILLE
05/06/2012 12:56
DREYFUS Arthur
BELLE FAMILLE, Gallimard, 2012, 238 pages
Roman très bien construit, intéressant, bien conduit et représentatif d’une famille possible. Sujet bien traité, style bien approprié aux personnages et aux circonstances de l’histoire. Une bonne réflexion sur la vie possible d’une famille normale européenne.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Pas de méprise, ce roman ne traite pas des rapports tendres et sournois de personnages avec leur Belle Famille. Ici, il faut prendre le terme dans un sens plus propre. Cette "Belle Famille" est tout ce qu'il y a de bien : un couple de cardiologues dans la petite quarantaine, trois enfants mâles, un 807, une belle maison à Granville, une éducation morale et religieuse parfaite, bref l'archétype de la famille bourgeoise sans histoire.
Mais, dès la troisième page, l'auteur commence à égratigner la belle façade, le couple ne va pas si bien. Laurence est un peu psycho-rigide, engoncée dans les bonnes manières de sa caste, délaissée par un mari qui a plus d'intérêt pour le cognac que pour la bagatelle et les pontages coronariens dont il tire ses revenus. Les enfants vivent leur vie d'enfant en knickers et Madec le deuxième, plus sensible, flirte avec la mort plus souvent qu'à son tour.
Rangeant serre-tête en velours et Paraboot, la famille part en vacances en Italie dans un complexe touristique au bord de la mer. Et là, c'est le drame.Un soir, seul dans le bungalow, Madec meurt accidentellement. Sa mère en découvrant son fils sans vie, dans un moment d'égarement, fait disparaître le corps du haut d'une falaise.
S'inscrivant dans la lignée d'un Balzac de La comédie humaine et d'un Emile Zola avec un naturalisme contemporain, Arthur Dreyfus nous livre ici un roman tout simplement jubilatoire.
Passée la première partie, un chef d'oeuvre de cynisme et d'humour noir, vrai dézingage de cette famille bien sous toutes les apparences, le roman prend une toute autre tonalité à la mort de l'enfant.
Inspiré de la célébre affaire de la petite Maddie disparue au Portugal il y a quelques étés, la deuxième partie se colore de sombre et du brillant des paillettes qui scintillent sous les projecteurs des médias qui ne tardent pas à s'intéresser à cette disparition.
www.babelio.com
« Depuis deux ans, Arthur Dreyfus est sur tous les fronts, littéraires comme radiphoniques, et la suite est prometteuse. En tant qu'auteur, il propose ce mois-ci son troisième livre (et deuxième roman), après "La synthèse du Camphre" et "Le livre qui rend heureux".
Cette fois, pas de correspondance ni de livre joyeux : "Belle famille" est une fiction inspirée de faits rééls, et pas des moindres. L'affaire Maddie, cause médiatique des années 2000, où une petite fille disparaissait et dont la recherche inefficace avait fait la Une de tous les journaux dans le monde, sert d'inspiration à Arthur Dreyfus, qui donne ici sa vision de l'affaire, rebaptisant les protagonistes, exportant les lieux vers d'autres horizons, mais gardant cependant le fil des événements.
Ainsi, Maddie devient un petit garçon, Madec. Sa famille est française, et c'est lors de vacances en Italie qu'un tragique accident intervient. L'enfant meurt, dès le début du texte (et je ne relève pas ici la principale intrigue). La mère décide alors de faire disparaître le corps, et, de peur d'être accusée, monte avec l'aide de son frère et de son mari la plus grande arnaque à la disparition du siècle.
Le monde entier se retrouve ainsi à guetter, heure après heure, la recherche de l'enfant. Le Vatican, l'Etat, le minstère de l'Intérieur : les plus grande personnalités médiatiques et politique se lancent à corps perdu dans cette affaire. Pour ce récit, Dreyfus utilise une écriture presque blanche, dans laquelle il expose notamment des détails via une multitude de parenthèses. L'oeuvre en tant que telle est intéressante, et se niche idéalement dans le statut d'auteur qu'est en train de prendre ce jeune écrivain. Ce roman, moins dense mais non moins intense que "La synthèse du Camphre", peut être considéré comme une passerelle, une étape nouvelle à l'avenir de l'écriture dreyfusienne.
A la fois fiction, oeuvre sociale et politique, ce livre n'est pas sans rappeler la thématique du dernier livre de Jauffrey (au Seuil), et positionne l'Ecriture française vers une phase de réfléxion et de retour à la réalité, dans une stratégie proche du réalisme, et loin des contes de nos prédécesseurs. »
Wwww.actulitteraire.hautefort.com
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MANKELL Henning---L'OEIL DU LÉOPARD
09/06/2012 21:06
Henning Mankell
L’ŒIL DU LÉOPARD, 1990, 05.04.2012
Roman intéressant par son histoire et son pays. En Zambie. Le personnage principal est un Suédois qui nous raconte sa vie familiale en Suède et sa vie au Zambie comme vendeur d’œufs. On est plongé dans une époque précise qui est très instable pour les Blancs qui y sont encore et très difficile pour les habitants aux prises avec la pauvreté et le pouvoir totalitaire de cette époque. Mankell décrit son personnage et sa vie au Zambie avec éclat, un style descriptif très efficace et une grande âme offerte à l’Afrique.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
Henning Mankell
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« Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson, adolescent élevé par un père rustre et alcoolique, perd ses deux seuls vrais amis. Bouleversé, Hans décide de réaliser le rêve de l’un d’eux : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.
1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des colonisateurs emprisonnés dans leur racisme, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine des Blancs. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’œufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Espérant ainsi échapper à l’engrenage de la violence raciale, il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine.
L’Œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique (tels Comédia infantil, Le Fils du vent et Le Cerveau de Kennedy) de cet écrivain engagé qu’est Henning Mankell, qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. »
www.seuil.com
« Hans Olofson est installé depuis près de vingt ans en Afrique où il exploite une ferme. Vingt ans d’une vie tumultueuse en Afrique… alors qu’il s’était juré de ne pas s’éterniser là-bas… À présent, atteint de paludisme, il souffre de crises paroxystiques qui lui donnent des hallucinations. La forte fièvre l’épuise et le fait délirer. Et alors qu’il se claquemure dans cette existence de terreur, il se souvient… D’abord de la Suède, son pays natal, puis de son père marin et alcoolique au plus haut degré, de son ami d’enfance aussi, de cette femme qui lui a tout donné. Et dans son délire, il se croit menacé, en danger perpétuel, se méfie des gens qui l’entourent, est angoissé à l’idée d’être assassiné par l’un d’eux.
Voici le lecteur embarqué dans un récit effrayant, suffocant où l’auteur dresse le portrait d’une Afrique sauvage, horrifique, une terre qui n’exhale que mépris et haine. Et il nous parle du sempiternel conflit entre les Noirs et les Blancs, celui qui demeure désespérément sans espoir de réconciliation
L’auteur pratique avec talent l’art de mettre dans l’embarras le lecteur et de lui imposer des questionnements sans réponse au sujet d’idées reçues sur l’Afrique et son fonctionnement. Ainsi il livre une sorte de pamphlet au parfum colonialiste sur les terres d’Afrique, qui ressemble étrangement à un film à rallonge bien connu…
Il émane de ce roman une grande froideur et personnellement cette façon qu’a l’auteur de décrire l’Afrique dans ce qu’elle a de plus infâme m’a désolée, voire indignée.
Un récit qui chamboule et remue à l’intérieur, où chaque page est tachée d’un racisme larvé qui dérange et révolte… »www.livrogne.com
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Cécile LADJALI---ARAL
14/06/2012 12:28
Ladjali Cécile
ARAL, Actes Sud, 2012, 251 pages
Très beau roman poétique. Tout y est poétique, le style, les mots, le sujet, les métiers, les lieux et le langage des personnages.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec.
Pour en savoir davantage :
« Alexeï et Zena ont grandi à Nadezhda, au bord de la mer d’Aral asséchée. Autarcique, leur amour s’est affranchi de tous les obstacles : le lent évanouissement de leur mer, la mort qui coule dans l’eau polluée du village, la surdité d’Alexeï survenue à ses dix ans. Jeune musicien prodige, Alexeï continue à jouer du violoncelle et ouvre son espace intérieur à des perceptions nouvelles. Mais le silence s’installe entre les amants à mesure que le pays devient de sable.
S’inspirant, dans ses compositions, de ses “trois fiancées” (la mer, la musique et Zena) dont les effacements successifs se conjuguent, il part à la recherche de la huitième note, celle qui contiendrait toutes les autres, et aboutirait à l’“éternelle présence”.
Récit de l’enfance sauvage, d’une vie en forme de mirage dans le silence hypnotique et les paysages austères du Kazakhstan, le roman de Cécile Ladjali oblige à scruter l’invisible, par un saisissant mélange de peur et de beauté. » www.actes-sud.fr
« Dans ses « Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages », Sylvain Tesson appelle les habitants des bords de l’Aral, les orphelins de leur mer. Le dernier roman de Cécile Ladjali remercie en exergue celles qui l’ont recueillie, orpheline de sa mère. Ainsi la métaphore principale d’ »Aral » déploie sa poésie sous la plume conteuse de cet auteur venue de loin elle aussi : la Perse.
En même lenteur que la mer d’Aral se retire, ce livre flamboyant raconte en vagues successives la PERTE. Perte de l’enfance, de la femme aimée ou du père adoptif, perte de l’audition, de la mémoire, de la confiance en soi, et d’un avenir possible. « Aral » tournoie comme un vent de sable salé d’un chapitre sur l’autre entre les moments de l’enfance et ceux de l’âge adulte du couple universel formé par Alexei et Zenia : A et Z, début et fin de l’alphabet. Cette spirale emporte le lecteur en deux temps (les décennies 70 et 80), trois mouvements (les vies croisées du couple et d’Urufar) sur les notes d’un violoncelle virtuose. Malgré sa perte auditive Alexei compose en quête d’une huitième note afin de combler les vides de sa vie et résonne en écho sur le rôle de l’écriture pour Cécile Ladjali : « Écrire des mots ou des notes c’est biffer le soleil. Rendre la vie aux étoiles éteintes ». La puissance des pensées qui empoisonnent le héros, lui permet également de se sauver par la magie de la 8ème note qui les engloberait toutes, comme la lettre « p » qui ne s’entend pas dans « sept ».
Les vertus de l’art, du rêve, de l’imaginaire peuvent seules faire rempart contre le sel et les bactéries du vent qui souffle et ronge paysages et habitants de la région. En effet ce roman est un magnifique paradoxe qui entremêle de mots en mots comme une pluie de sable, des éléments contraires. La mer d’Aral disparaît et pourtant elle existe, le bruit de la mer et du monde ne parlent plus à Alexei or il les entend. Pareille magie enjolive de multiples métaphores l’écriture salvatrice de Cécile Ladjali comme une miniature orientale. La mer d’Aral avec ses désastres écologiques en toile de fond miroite des richesses du vocabulaire et du style baroque dont l’auteur joue en virtuose. Ce récit-poésie en appelle à la mythologie, aux forces telluriques avec la sonorité précise d’un vocabulaire-partition.
La quête de limpossible, l’acceptation des voies sans-issue permettent de trouver le vrai sens des choses. Il faut perdre pour mieux se retrouver, les situations se répètent comme une deuxième chance de trouver enfin le sens de sa vie.
Et puisque l’eau est source de vie, on sait que depuis quelques années, la mer d’Aral enfin renaît… »www.chroniquedelarentreelitteraire.com
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CAIN James M.---LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS
14/06/2012 23:09
CAIN James. M
LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS, 1936, 1962, Gallimard, Folio policier, 151 pages
Roman policier de l’époque des années 1930. Histoire soutenue et un certain intérêt pour les trois principaux personnages. James M. Cain fut pendant presque toute sa vie scénariste à Hollywood, est un des romanciers américains les plus populaires. Ce roman fut adapté plusieurs fois au cinéma.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Chômeur à vingt-quatre ans, Frank Chambers arpente les routes, une petite valise à la main, à la recherche d'un emploi. Il s'arrête à une station-service restaurant. Le patron, Nick Papadakis, qui exploite l'établissement avec son épouse Cora, lui propose un travail. Après avoir aperçu la jeune femme, Frank accepte de rester et devient rapidement son amant.
Ensemble, ils décident de tuer Nick. À sa parution en 1934, ce roman reçut de nombreuses critiques élogieuses. Novateur par son écriture concise et rythmée, le livre l'est tout autant par le choix de son sujet. Cette passion banale entre deux êtres très ordinaires débouche sur un crime dont les mobiles centraux sont l'argent et le sexe.
D'un regard distancié, sans porter le moindre jugement moral sur ses personnages, James Cain met en évidence leurs motivations et montre comment l'obsession de la réussite aboutit au naufrage d'individus fascinés par le rêve américain. Ce récit a donné lieu à différentes adaptations cinématographiques, notamment en 1946 avec Lana Turner, puis, en 1981, avec Jack Nicholson et Jessica Lange. --Claude Mesplède » www.babelio.com
« Ce roman écrit en 1948, est très court, mais il est intense.
Il ne faut pas le juger en comparant notre époque et celle de son écriture.
Ce qui nous paraît anodin a beaucoup d'importance dans ces esprits de gens simples qui ont encore des valeurs, dont les mots comme : respect, haine, peur, amour, revanche, complot ne sont pas celles d'aujourd'hui.
Je me suis mis dans la peau du narrateur, ce vagabond de 24 ans, oh pas longtemps, juste le temps de la lecture, soit quelques heures, et j'ai eu des moments de joie et de peine. Des moments où la vie devient ou va devenir belle, et d'autres où c'est fichu, faut repartir à zéro.
Et comme des montagnes russes, tout au long du roman, et la fin, qui ne me convient pas, mais, c'est la vraie fin.
Ce roman m'a plu, mais je suis étonné que le titre mentionne "le facteur". Je sais que c'est une image, mais ce mot n'est pas du tout ni mentionné, ni évoqué dans le roman, on aurait aussi bien pu l'appeler, "la chance, c'est une fois seulement " ou encore " on ne fait bien les choses qu'une seule fois" ......... »
www.babelio.com
« Fin des années 1930, début des années 1940. Le vagabond Frank Chambers se fait engager en tant que mécano-pompiste à une station essence le long de la côte en Californie (il y est déposé, après avoir fait du stop, par le voisin, qui est procureur). Son nouveau patron, Nick, un homme affable dans la cinquantaine, y est également propriétaire d'un restaurant-bar qui accueille les voyageurs de passage. Il est marié à la très belle et très jeune Cora, qui semble ne pas travailler beaucoup et qui est cependant très ambitieuse.
Cora n'est tout d'abord pas enchantée que Frank reste travailler et vivre avec eux. Frank l'embrasse de force ce premier jour. Le temps passe et Cora et Frank deviennent amants. En l’absence de Nick, il lui demande une fois de s'en aller avec lui, ce qu’ils entreprennent. Sur la route, à pied, les choses s'avèrent plus désagréables que prévues et Cora décide de rentrer chez elle ; Frank la suit.
Un plan pour faire disparaître Nick est mis au point. Celui-ci sera assommé dans son bain, ce qui devra passer pour un accident. Le soir prévu, un court-circuit empêche le plan de se dérouler comme prévu et Nick, seulement assommé et ne se doutant de rien, passe sa convalescence à l'hôpital.
Frank quitte ensuite Cora et Nick, mais celui-ci, quelques semaines plus tard, tombe sur Frank par hasard et le ramène à la maison.
Nick annonce qu'il va vendre son commerce pour aller vivre, avec Cora, auprès de sa sœur malade. Cette décision n'enchante pas du tout Cora.
Un nouveau plan pour se débarrasser de Nick est élaboré. Alors qu'ils se rendent tous trois en voiture à une rencontre avec l'acheteur de la station, Nick, qui est saoul, est assommé. L’automobile est poussée dans un ravin mais Frank doit l'aider à dévaler la pente : il chute même avec celle-ci. Le procureur, qui avait des soupçons depuis l’affaire de la baignoire, les a suivis et arrive sur la scène de ce qu’il interprète comme un crime.
Nick est mort et Frank s'en sort avec des blessures. Lui et Cora sont jugés pour meurtre. Après que Frank, manipulé par le procureur, a dénoncé Cora, l'avocat de celle-ci organise une machination subtile où Cora signe des aveux et un arrangement est obtenu avec les compagnies d’assurances, celle sur la vie que Nick avait signée (que ni Cora ni Frank connaissaient, un beau mobile pour le procureur) et celle qui devrait indemniser Frank en raison du tort physique subi dans la chute de la voiture. L’accusation du procureur est finalement modifiée et Cora et Frank sont libérés.
Ils retournent au restaurant mais le cœur n'y est plus puisque Frank a trahi Cora. Les affaires du restaurant se développent grâce à la renommée de leur propriétaire, la sulfureuse Cora. Enfin, pour faire taire les rumeurs, Cora et Frank se marient.
Cora part en déplacement car sa mère est très malade et meurt. Pendant ce temps, Frank, incontournable, séduit une autre femme. Au retour de Cora, cette dernière et Frank sont victimes d'un chantage sur la base des aveux de Cora mais le maître chanteur se fait vite déborder et Cora et Frank reprennent possession du dangereux document.
Plus tard, Cora apprend que pendant son absence, Frank a séduit une autre femme. Elle s'en fâche et décide de quitter Frank. Mais ce dernier la retient et avoue son amour à Cora. Cora lui apprend qu'elle est enceinte. Toutefois, elle doit être sûre de quelque chose: elle emmène Frank à la plage où ils avaient été si heureux autrefois puis ils nagent en s'enfonçant dans la mer jusqu'à ce que Cora soit épuisée. Elle lui demande, s'il pense qu'elle ne pourra pas le réconquérir, de la laisser se noyer ici. Frank choisit de la ramener au rivage.
Le couple est alors heureux. En rentrant de la plage, Frank trop occupé à embrasser Cora, ne regarde pas la route et ils ont un accident de voiture dans lequel Cora meurt.
Frank, qui, en tant que mari, hériterait de tous les biens de Cora, est accusé et condamné pour le meurtre de sa femme. Celle-ci a aussi laissé une lettre d'adieu avant son suicide manqué qui les accuse les deux du meurtre de Nick. » www.wikipedia.org
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