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****GLATTAUER Daniel---QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD
26/11/2011 23:45
GLATTAUER Daniel
QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD, Grasset, 2010, 348 pages
Roman amoureux épistolaire original d’une grande qualité d’écriture. Ça semble invraisemblable de tomber amoureux par …courriel, mais dans ce cas-ci le dialogue est profond et révélateur de deux solitudes qui se rencontrent. Chacun imagine et découvre l’autre par l’écriture et la rencontre virtuelle. Un défi, un risque, un leurre, qui ne risque rien, n’a rien. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage : « « Quand Souffle le Vent du Nord » nous conte l’histoire d’Emmi et de Léo. Ou plus exactement celle de leur rencontre… virtuelle. En effet, un jour, Emmi désire résilier son abonnement à une revue et à cause d’une erreur dans l’adresse email, son message atterrit chez Léo. Ils ne se connaissent pas mais commencent à échanger des emails. Si au début, les messages teintés d’humour et de sarcasme, étaient sporadiques et innocents, petit à petit la donne change… Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant…
C’est donc un roman épistolaire, construit uniquement sur ces échanges d’emails, une romance des temps modernes, une utopie amoureuse faite de mots.
Que dire ? J’ai eu le sourire rivé aux lèvres une grande partie de ma lecture, j’ai aussi beaucoup ri et, comme dans toute romance (attention, The Midinette is back ), j’ai eu le cœur qui bat, qui bat, qui bat. QUI BAT ! Je voulais être Emmi, je voulais être la destinataire de ces messages, je VOULAIS que Léo soit le MIEN et pas le sien !
Les emails sont tour à tour (attention, lecteurs, adjectifs en cascade à suivre ) émouvants, drôles, déchirants, sarcastiques (mes préférés !), désabusés, ardents, désopilants, intenses, parfois puérils, pleins d’esprit, véhéments, tendres, cyniques, piquants et surtout plein de malice (vous ai-je déjà dit que j’adore la malice !).
J’ai lu les 150 premières pages d’une traite (jusque 03.00 alors que je me levais à 06.00 !), ensuite, j’ai trouvé que ça tournait un peu en rond (1 pas en avant puis 2 pas en arrière), avec quelques longueurs même s’il était toujours très savoureux de lire la plume de l’un et de l’autre. Puis dans les 100 dernières pages j’ai retrouvé le plaisir des débuts.
Leur correspondance pourrait d’ailleurs être résumée comme ce petit poème qui me plaisait beaucoup quand j’étais ado (je cite de mémoire, ce n’est peut-être pas exactement ces mots-là)
« Je sais que tu crois avoir compris ce que tu penses que je t’ai dit mais je ne suis pas sûre que tu réalises que ce que tu as entendu n’est pas ce que j’ai voulu dire »
En plus de ces longueurs et de ces atermoiements, il faut aussi avouer qu’Emmi est parfois arrogante, prétentieuse, énervante, voire horripilante dans son jeu de « Oui mais Non » mais elle a quelques circonstances atténuantes…
Alors, si vous avez envie de découvrir la naissance du sentiment amoureux, le désir poussé à son paroxysme, l’émotion croissante et le désir grandissant ; si vous avez envie d’une lecture agréable et légère, ce roman est fait pour vous !
Et une fois n’est pas coutume, une petite citation, qui m’a beaucoup plu… tellement plu d’ailleurs que je l’ai retenue : « Ecrire, c’est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c’est embrasser avec l’esprit. » Source : www.plumedecajou.overblog.com
Correspondance virtuelle Un jour de janvier, Leo Leike, enseignant en psychologie du langage, reçoit par erreur un mail de désabonnement d'une inconnue, Emmi Rothner. Il lui répond, elle s'excuse, le quiproquo se répète grâce à la malice de l'informatique. La discussion s'engage rapidement entre eux et, peu à peu, les deux correspondants en viennent à aborder des sujets plus personnels parmi les banalités de la vie quotidienne : les déboires sentimentaux de Leo, le mariage apparemment heureux d'Emmi, leur vie passée... L'échange se fait passionnel, les deux épistoliers s'imaginent, s'idéalisent, se cherchent, se lancent des défis, s'inventent des rendez-vous, ne peuvent se lâcher... En viendront-ils à se rencontrer ??
Ce roman "néo-épistolaire" est une belle surprise, pas un chef-d'œuvre, mais l'un de ces romans extrêmement sympathiques qui nous fait tourner les pages sans s'en apercevoir. Le suspense est bien présent (quel tour va prendre leur relation ?), l'humour et l'ironie sous-tendent très souvent ce faux dialogue, les mails se font tantôt courts et incisifs, tantôt longs et remplis de réflexion sur les relations homme-femme, les relations à distance etc. Pas mal pour un premier roman ! Plaisant et original Ce livre est un petit bijou, l'idée d'échange de mails entre deux inconnus qui s'attachent progressivement l'un à l'autre est très original. Il se lit vite, car on suit avec beaucoup d'intérêt cette histoire, et certain mails sont souvent très courts. On trouve de très belles phrases parfois dans ces échanges, l'auteur réussit même à introduire un soupçon de suspense. C'est drôle, émouvant, plein de tendresse et moderne. Un roman d'amour d'aujourd'hui qui saura plaire à ceux qui ne sont pas des fans de ce style. Un livre qui se dévore... Laurent63 - AMBERT - 36 ans - 6 novembre 2011 ________________________________________ Deux boîtes mail à découvert... Une correspondance moderne avec une montée des sentiments vers la passion; le tout sous couvert de l'anonymat. A lire. Isatis - - 29 ans - 26 septembre 2011 ________________________________________ à lire sans modération Roman épistolaire formidable qui renouvelle ce genre littéraire. Comment dire.... c'est un roman frais, drôle, enlevé et surtout moderne qui nous scotche à chaque page. En retraçant la correspondance entre deux personnes à travers des émails, l'auteur nous plonge dans une histoire invraisemblable mais surtout très attachante. J'ai tourné les pages du roman avec hâte et passion, tellement je voulais connaitre la suite. J'ai relu ce livre trois fois , depuis sa sortie, et j'ai eu, à chaque lecture, un plaisir indescriptible.
Cette aventure connaitra une suite, certes plus sombre au début, mais j'y reviendrai.
Je recommande évidemment la lecture de cet opus. Hervé28 - chartres - 42 ans - 9 septembre 2011 ________________________________________ Par écrit, c'est mieux dit On fouille sur critiques libres pour trouver LE roman qui saura satisfaire notre soif de lecture, on parcourt le net à la recherche de LA perle, celle qui nous tiendra en apnée pendant 400 pages au point de faire passer Umberto Pelizzari pour un vague poisson rouge. Du coup on a tendance à oublier parfois de faire juste confiance à une amie qui vous chuchote dans l'oreillette "essaie ce bouquin là, j'ai beaucoup aimé".
Alors je ne vous parle pas là du chef d'oeuvre du siècle, ni même de la décennie, mais d'un moment de lecture plein de finesse, d'humour, de vérités bonnes à dire, de joutes écrites, et surtout de sentiments. Oui j'ose le mot, des sentiments qui passent entre deux personnes qui peuvent, par la force des mots, se séduire. Tout est crédible et c'est là le tour de force. Inutile d'en rajouter, j'ai beaucoup beaucoup aimé. El grillo - Saint Prix - 37 ans - 21 juillet 2011 ________________________________________ Très étonnant! J'ai été agréablement surprise à la lecture de ce livre qui se lit "sans faim". Difficile de le lâcher tant le suspense et une certaine sensualité s'en dégagent. L'écriture est totalement originale et d'actualité donc du coup, on se reconnait dans certains passages. Très bon moment de lecture! Luluganmo - - 29 ans - 5 juillet 2011 ________________________________________ Captivant! J'ai apprécié ce bouquin. Je l'ai lu très rapidement et j'ai aimé les deux personnages qui sont parfois agaçants et parfois touchants. Le style est simple mais efficace! On ne s'ennuie pas. De plus, comme c'est écrit sous forme d'échange de mails, on avance dans l'histoire un peu sans s'en rendre compte.
A découvrir pour se détendre! Lalie2548 - - 26 ans - 15 mai 2011 ________________________________________ Courriels du coeur Notre style épistolaire a changé. Avec les SMS et les e-mails sont apparues de nouvelles formes d'échanges pouvant se dérouler entre inconnus. Léo et Emmi échangent des courriels au fil desquels se noue une relation sentimentale d'un genre assez nouveau. Ceux qui ont déjà connu ce type de situation via des sites de rencontres, des blogs ou des forums de discussion retrouveront ici toute la force et le mystère de liens que l'on ne peut se contenter de qualifier de "virtuels". Ce roman se lit très rapidement : avec la mise en page aérée qui convient à des dialogues via internet, on tourne très vite les pages d'un récit qui contient aussi une bonne part de rebondissements et de suspense.
Source : www.critiqueslibres.com
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****INDRIDASON Arnaldur---HYPOTHERMIE
02/12/2011 02:28
INDRIDASON Arnaldur
HYPOTHERMIE, Éd. À vue d’œil, 2010, 457 pages Un remarquable polar d’Indridason….pas de sang, pas de scène d’horreur, seulement une bonne enquête de police menée avec brio. Le ryhme est lent mais l’enquête avance avec nous à mesure que les doutes de l’inspecteur Erlendur se concrétisent. Un roman d’une grande intelligence, d’une psychologie attentive et raffinée. Un être troublé dans sa vie personnelle mais tellement concentré sur son enquête par une attention et une attitude totalement dévouées à sa recherche de la vérité. Il n’accepte pas le doute, il vérifie tout et démystifie le coupable. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
"Maria, une femme d’une cinquantaine d’années, est retrouvée pendue dans la salle à manger de sa maison d’été sur les bords du lac du Thingvellir. Karen, sa meilleure amie, venue passer le week end loin de ses soucis professionnels, va faire cette macabre découverte et appeler la police. Finalement, c’est le commissaire Erlendur qui va hériter de l’affaire et suite à l’autopsie, conclure au suicide.
Mais Karen, qui ne croit pas une seule seconde à cette thèse, va lui donner une cassette audio contenant l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria avait consulté à cause du message qu’elle pensait avoir reçu de sa mère décédée deux ans plus tôt d’un cancer et dans le but si possible entrer en contact avec elle. Erlendur l’ayant promis, l’écoute et dubitatif, décide de poursuivre l’enquête à son propre compte, sans doute par empathie pour la victime avec qui il s’est trouvé des points communs. Bien évidemment, je ne vous dirai pas comment fini l’histoire ou plutôt les histoires car en plus de son enquête secrète, Erlendur mène une enquête officielle tout en se démenant avec ses interrogations existentielles et les différents membres de sa famille, principalement sa fille Eva Lind. Comme à son habitude, Arnaldur Indridason pose toujours, en même temps qu’une énigme policière, une question sur un thème sérieux, ici celle de la validité des histoires de fantômes dont les Islandais, souvent, n’excluent pas l’existence, ainsi que celle du deuil, sujet récurrent dans son œuvre. Hypothermie, 6ème enquête du commissaire, est à la hauteur des précédentes. C’est avec délice que l’on se plonge dans ce polar à l’atmosphère particulière dont le héros principal est presque comme un ami, quelqu’un que l’on a plaisir à retrouver et à écouter nous raconter ses questionnements, ses doutes et ses problèmes. Lui qui a un esprit cartésien se fait des cheveux blancs face aux penchants ésotériques de la « suicidée » et à sa volonté sans faille de croire en la vie après la mort. Arnaldur Indridason fait partie de cette vague d’écrivains incontournables, venus du Nord. Auteur de best-sellers internationaux comme "La Cité des Jarres", "La Femme en vert", "L’homme du lac" ou encore "Hiver arctique", il a été nommé à maintes reprises écrivain le plus populaire d’Islande et ses livres font partie du Top 10 des livres les plus empruntés à la Bibliothèque municipale de Reykjavik. "
« critiques & avis LA CRITIQUE EVENE
par Mikaël Demets « On connaissait l'entêtement du commissaire Erlendur, le personnage récurrent d'Arnaldur Indridason, tourmenté par la disparition de son petit frère alors qu'il n'était qu'un enfant. Cette fois, le policier semble totalement lâcher prise avec la réalité. Sans ses habituels collègues, au mépris du règlement, il s'embarque dans une enquête que rien ne justifie, juste guidé par une lubie insaisissable, et quelques présomptions injustifiables. La découverte d'une femme pendue sert de déclencheur à un voyage étrange, autant centré sur la victime que sur le commissaire lui-même, obnubilé par les disparitions, tiraillé par son besoin de réponses. Terre hostile, aride et cruelle, l'Islande sert de décor à cette quête vaporeuse ; la beauté de ses paysages et de ses lacs glacés semble dissimuler une menace indéfinissable, impossible à cerner. Arnaldur Indridason construit une fois encore son intrigue comme un retour dans le passé, et joue sur l'atmosphère fantastique de l'île nordique pour mieux brouiller le récit : la prégnance des croyances ancestrales perdure encore dans l'Islande moderne ; la vie et la mort paraissent cohabiter étroitement. En construisant sa trame autour des rencontres de son personnage, l'auteur de 'La Cité des jarres' laisse la part belle aux dialogues, donnant à son roman un rythme chancelant. Plus que les indices, ce sont les hommes et les femmes que croise Erlendur qui s'avèrent essentiels, l'aidant à nourrir ses obsessions, ses peurs, ses traumatismes, et à progresser dans la pénombre, en espérant, un jour, arriver à la lumière. «
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****FERGUS Jim---MARIE-BLANCHE
08/12/2011 16:20
FERGUS Jim
MARIE-BLANCHE, le Cherche midi, 2011, 606 pages
Beau roman biographie de la mère de l’auteur; MARIE-BLANCHE FERGUS. Histoire poignante et troublante de trois femmes au destin meurtri par les abus d’un oncle pervers, amoral.La grand-mère a été abusée par Gabriel, le frère de son mari qui par la suite à abusé l’enfant qu’était Renée, la mère de Marie-Blanche. L’autorité indiscutable de l’homme riche et noble de la société française du X1Xe siècle fait des victimes peu importe l’âge. Seule les apparences doivent être sauvés, les abus honteux sont cachés, protégés par tous pour sauver l’honneur de la famille de la dynastie bourgeoise. On est et devient ce qu’on a vécu même si on a été forcé et trompé.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
« Couchez avec toutes les femmes que vous voudrez, je m’en fiche. Je m’aperçois que, si vous m’avez gardée ici, c’est parce que vous aviez besoin d’une maîtresse pour remplacer Alinda…et qui soit à votre taille! « « À vivrre dans cette famille, on la perd vite, son innocence. Il suffit de vous regarder faire -- vous, ma mère, mon père, tous. C’est vous qui m’avez pervertie. Vous abîmez ce que vous touchez. Vous détruisez tout le monde autour de vous. Vous n’avez jamais aimé ma mère, moi non plus. Vous n’aimez personne, en fait, personne d’autre que vous. » « Ne me touchez pas! Vous êtes trop vieux pour moi! Un vieux, un sale vieux! Vous finissez par m’écoeurer, mon … mon oncle! Un vieil homme répugnant, voilà ce que vous êtes! » page 322 « L’argent, l’argent, pensa Renée – c’est lui qui gouverne notre famille, fonde les mariages, les brise ou les cimente—et nous nous conformons à ses ordres sans hésiter. » Page 369 « - Vous êtes devenue glaciale, brutale, dit-elle d’une voix grave et triste. Et cynique avant l’heure. Peut-être avez-vous raison de penser qu’il vous a abîmée. Et rendue insensible à l’amour. » page 387 « La vie mondaine, dans cette ville, me rappelle le chenil où papa aller acheter ses chiens de « pure race ». Quelques-unes des familles les plus en vue de Chicago servent de matrice, acceptant à l’occasion d’être associées à un étalon ou à une bonne femelle, provenant d’une branche voisine de Saint Louis ou de Cincinnati. » page 402 « Votre mère sait d’expérience—elle l’a appris à ses dépens—que si elle vous ouvre sa porte, vous en profiterez pour recommencer à boire. « Vous boiriez aussi, si c’était la vôtre. » page 411 « Bien des gens ne réalisent pas leurs rêves, madame. Bien des gens empruntent des chemins très différents de ce qu’ils avaient prévus. » page 412 « Si je suis folle, dans ce cas vous êtes aveugle. Il faudrait qu’une fois dans votre vie, vous sachiez ce qu’est de ne pas avoir à manger. Vous auriez sans doute un peu plus de compassion pour les pauvres. » « Qui permet à la bourgeoisie d’abrutir les masses populaires. Vous vous voilez bêtement la face. Avez-vous déjà oublié les paysans de Bretagne? » Page 499
Pour en savoir davantage :
Résumé de l’éditeur : « Une inoubliable fresque familiale à travers un siècle et trois continents : l'auteur de Mille femmes blanches confirme son exceptionnel talent de conteur et nous offre un chef-d'oeuvre.
1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun, qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux États-Unis, en passant par les sables de l'Égypte. D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de la comprendre, et peut-être de lui pardonner, celui-ci va tenter de retracer son parcours.
En parallèle, à travers le journal intime de sa mère, l'écrivain nous fait entrer dans l'intimité de celle-ci. Internée en 1966 dans un asile de Lausanne, Marie-Blanche se souvient de sa vie, commencée comme un conte de fées mais qui prit peu à peu des allures de tragédie.
Jim Fergus s'inspire ici de son histoire personnelle pour nous offrir une saga familiale bouleversante. À la façon de Dalva, de Jim Harrison, il inscrit l'intime dans l'Histoire et nous présente d'inoubliables portraits de femmes dans la tourmente. On retrouve surtout dans cette fresque qui s'étend sur un siècle et trois continents toute la puissance romanesque de l'auteur de Mille femmes blanches associée à une force d'émotion rare. « par l’éditeur
« Marie Blanche nous conte l'histoire non d'une (comme le titre l'indiquait) mais de deux femmes au destin hors du commun : Rénée, née en 1899, elle est la fille d'un comte français et se montrera toute sa vie d'une détermination sans faille pour obtenir ce qu'elle veut et Marie-Blanche, sa fille, personnage troublé qui peinera à trouver sa voix dans le monde. Ces deux récits nous entraînent sur trois continents : l'Afrique (avec l'Egypte), l'Europe (la France et l'Angleterre) et enfin l'Amérique (avec les Etats-Unis). Le récit s'articule donc autour de deux personnages : Renée et Marie-Blanche, et alterne leur différentes voix dans la narration des différents chapitres. Si le récit de Renée est chronologique, celui de Marie Blanche l'est beaucoup moins (encore une façon pour l'auteur de nous montrer le parcours chaotique et illogique de ce personnage) avec des retours en arrière qui arrivent souvent au détour des pages et qui nous apportent beaucoup d'indications sur les deux personnages.
Dans ce roman on voyage certes; on découvre beaucoup de paysages, de villes différentes et c'est vrai que c'est très agréable, mais ce qui m'a le plus plu dans Marie-Blanche, ce sont plutôt les rapports humains et le destin de ces deux femmes qui sont liées l'une à l'autre et qui sont incapables de se comprendre. De plus savoir que ce roman, certes romancé, est l'histoire de la mère et de la grand-mère de l'auteur m'a particulièrement émue et lui donne une dimension toute particulière. Pour tout dire, je suis arrivée à la fin de ma lecture avec les larmes aux yeux et une grosse boule d'angoisse coincée dans la gorge.
Les deux histoires m'ont touché. De plus, même si je ne me suis pas vraiment identifiée aux différents personnages, ils sont très bien travaillés et très captivants. On est tout de suite happé par ces deux femmes et on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour savoir ce qu'il va leur arriver. Renée m'a fascinée, être aussi déterminée, forte et intraitable au point de rejeter sa famille quand elle n'est pas à la hauteur de ses espérances m'a vraiment choqué. Marie Blanche m'a émue. Je n'ai pas compris la plupart de ses choix mais son personnage, faible et voué à l'échec presque depuis la naissance ne peut qu'inspirer non pas de la pitié mais beaucoup de compassion. En ce qui concerne les personnages secondaires, tous m'ont plu même si certains sont absolument détestables (je pense notamment à l'oncle de Renée). Ils ont tous leur personnalité propre et leur rôle à jouer dans le récit. Certains m'ont beaucoup ému (notamment le père de Renée) et je pense qu'ils ont vraiment aidé à rendre le récit plus vivant, plus captivant et surtout à rendre les deux personnages principaux plus attachants.
Enfin coup de coeur absolu pour la plume de Jim Fergus que je découvrais avec ce roman. L'auteur a un style léger, travaillé et tellement agréable à lire. Les mots coulaient tout seul dans ma tête et me berçaient complétement. C'est une grande nouveauté pour moi, je ne crois pas avoir jamais été aussi touché par un style auparavant. En tout cas j'ai véritablement apprécié toute la finesse et la délicatesse du récit et j'ai maintenant hâte de découvrir d'autres romans de cet auteur.
Jim Fergus nous offre un roman bouleversant, dur et marquant porté par une plume magnifique. Marie Blanche est une pure merveille et je vous le recommande chaudement. » source : www. l-odyssee-litteraire-d-evy.over-blog.com
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****DUBOIS Jean-Paul---JE PENSE À AUTRE CHOSE
09/12/2011 14:49
JEAN-PAUL DUBOIS
JE PENSE A AUTRE CHOSE.LE SEUIL, 1997, 265 pages
Un roman très réaliste mais à la fois cynique de Jean-Paul Dubois car même si le bonheur est à notre portée, les événements et les accidents peuvent venir soudainement bouleverser nos vies. Le style est limpide, franc, pénétrant. Très bonnes réflexions sur l’homme, la vie, les accidents de parcours qui gèrent souvent nos destinées. L’homme confiant, l’homme heureux, l’homme fragile dont la vie prend une tangente inattendue car ce sont les événements qui dictent notre destin. Les descriptions de ses séjours au Québec sont très vraisemblabes et justes. L’auteur a une bonne connaissance du Québec, de Montréal et de ses habitudes de vie.
« Peut-être, finalement, se résignait-on, après avoir été de jeunes amants, à devenir des vieux amis. » p.100 « Cette bite m’aura tracassé toute ma vie. Jamais je n’aurai été en paix avec elle. Mais y a-t-il eu, un jour, un homme, sur cette terre, qui ait pu vivre en paix avec son pénis ? » p. 110 « Mais dans un couple il ne suffit pas de parler, encore faut-il s’entendre. » p. 128 « La perfusion. Mon nom sur le flacon. L’aiguille. La veine qui se défile. Norma et sa télévision.Si ce n’était mon travail, j’aurais l’impression de revivre indéfiniment la même journée. L’hôpital est une manufacture d’habitudes. » « Je m’endormis lentement, en priant pour que ce singulier enchaînement s’opérât durant la nuit. » p. 150 « En d’autres termes, acceptez que l’on vous aime et laissez-vous aimer. » p. 171
Gilles Lagrois, Auclair, Québec Pour en savoir davantage :
Résumé de l’éditeur : « Je voudrais me laisser aller, ne plus avoir peur, ne pas me préoccuper du jugement des autres. Je voudrais me débarrasser de toute pudeur, de toute réserve, et faire une chose que l'on ne peut espérer raisonnablement accomplir qu'une seule fois durant son existence : dire la vérité " Ainsi commence la confession de Paul Klein, mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem. Dans sa cellule, persuadé d'être la victime d'un complot familial, Klein fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée Simon, son frère jumeau. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ? Une fois de plus, chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci. « L’éditeur
« Paul Klein est interné parce que, pense-t-il, "ses proches se sont ligués pour l'enterrer vivant". Lorsque son psychiatre lui demande dans quel état d'esprit il se trouve, Paul répond : "celui d'un homme qui est en train de refaire l'itinéraire de sa vie... j'arpente à la façon d'un géomètre, je mesure le chemin parcouru". Tout est là. Tout est dit. Paul se souvient. Huit mois auparavant, ce météorologiste se rend à Jérusalem pour rencontrer son frère jumeau Simon qu'il a perdu de vue voilà vingt ans. C'est le début de la descente aux enfers. Ce récit captivant pénètre au cœur de la folie, de la paranoïa ; explore, fouille les esprits torturés, traduisant la chute dans la démence, la jouissance d'une cure de sommeil. Un ouvrage drôle, désabusé, machiavélique. »source : www.fnac.com
Ma critique, par un lecteur : « Ce livre est un va-et-vient permanent entre le passé et le présent. Paul nous raconte avec humour sa vie actuelle, à l’hôpital, ses relations avec les infirmières, les autres patients et son psychiatre. Il nous raconte avec beaucoup plus de nostalgie son passé de jeune homme et sa vie d’avant.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Paul, victime lucide. Il analyse son passé: ses relations avec ses parents, sa judéité, sa gémellité, la haine que son frère lui voue, son échec familial. Paul est déprimé, conscient qu’il coule, mais il refuse toutes les aides de ceux qu’il aime et qui l’aiment. C’est difficile à admettre…
Ce roman est très bien écrit. Le style est simple et fluide, il se lit très bien. Une certaine dose d’humour, malgré la gravité du sujet… J’ai refermé ce livre avec émotion, ne sachant pas vraiment si Paul est définitivement paranoïaque, ou s’il dit vrai…que de rendez-vous manqués… Que serait devenue sa vie si… »source: www.clubdesrats.net
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***DESROCHERS Jean-Simon---LE SABLIER DES SOLITUDES,roman
19/12/2011 16:34
DESROCHERS Jean-Simon, auteur Québécois
LE SABLIER DES SOLITUDES, Éd. Les herbes rouges, 2011, 358 pages
Texte de quatrième de couverture :
« Début janvier. À la tombée du jour, sur une route provinciale, la poudrerie gêne la visibilité. Emportés par une rafale, une dizaine de véhicules entrent en collision. Le spectaculaire carambolage qui s'ensuit plonge ses victimes dans l'air glacial. Treize solitudes regardent s'écouler les minutes dans cet étrange sablier où ils sont tombés.
Militaire, étudiant, masseuse, peintre, ministre, fillette, ingénieur,camionneur: ils ressemblent à un peu tout le monde et viennent d'un peu partout, sans lien apparent sinon cet accident,aussi brutal qu'imprévisible. Certains en mourront, quelques-uns en sortiront brisés, d'autres tenteront de reprendre en main leur existence. Aucun n'aura vécu ce carambolage sans y avoir laissé ou reconquis une part de lui-même.
Dans le style dépouillé au rythme enlevant qui a séduit les lecteurs de La canicule des pauvres, Jean-Simon DesRochers réussit le défi d'un roman choral à la fois tendre et impitoyable, où la vie normale ne l'est pas toujours, où la mort offre une raison simple de s'accrocher à la vie. » Éd. Les herbes rouges
FINALISTE, PRIX LITTÉRAIRE DES COLLÉGIENS 2012
FINALISTE, PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL 2011
LISTE PRÉLIMINAIRE, PRIX DES LIBRAIRES DU QUÉBEC 2012
Sélectionné parmi le top 10 des meilleurs livres québécois, journal La Presse
Pour en savoir davantage :
Chantal Guy, La Presse :
« Une route en janvier. Treize personnages dans la solitude de leurs véhicules. Un carambolage qui fusionnera pour un instant les destins et les corps. Après le choc de son premier roman audacieux, La canicule des pauvres, Jean-Simon DesRochers, encore une fois, frappe fort avec Le sablier des solitudes. Portrait d'un maniaque littéraire.
Personne n'a vu venir le bolide Jean-Simon DesRochers en 2009, qui a bien failli passer inaperçu. Son premier roman «choral», La canicule des pauvres, avait de quoi faire peur: une brique de 700 pages, contenant 150 chapitres et 26 personnages. La pilule a fini par passer comme du bonbon et, pour son deuxième roman, c'est maintenant l'embouteillage d'entrevues. On pourrait croire qu'il s'est calmé avec Le sablier des solitudes, qui n'a «que» 13 personnages, mais ce serait oublier le vaste projet dans lequel ce roman s'insère, l'écrivain étant dans une démarche qu'il veut «plus vaste qu'un livre», quelque chose comme une «mythologie littéraire». Il en est déjà à l'écriture de son quatrième roman, en plus d'élaborer les plans d'autres bouquins, qui devraient tous répondre les uns aux autres dans un va-et-vient de personnages. «J'ai un débit qui dépasse la capacité de mon éditeur à sortir les livres, et, de toute façon, je ne veux pas en sortir un tous les ans», dit-il. Après tout, il lui reste à terminer son doctorat sur l'imagination - «qui sera illisible» - tout en s'occupant de sa petite famille »
« Ainsi, pour Le sablier des solitudes, il a soigneusement dessiné la disposition des voitures dans le carambolage au coeur de son roman construit comme un sablier, un accident qui impliquera des personnages aussi différents qu'une soldate en permission, un ministre masochiste, une fillette dépressive, un ancien bourreau texan, une artiste, un adepte de porno, un conducteur d'autobus conspirationniste... Bref, un événement commun aux interprétations multiples. Tout à fait dans son genre. » La Presse
La vie matérielle
« Jean-Simon DesRochers a lui-même vécu un carambolage quand il avait 16 ans. La conscience aiguë, après le choc initial, des collisions successives, transformant les carcasses en tombeaux. Les quatre passagers des voitures qui l'entouraient ont été tués. «D'un point de vue humain, tout ce que tu peux retenir d'une telle expérience, c'est que tu n'es qu'un élément parmi énormément de choses. C'est fondamental dans mon univers. Philosophiquement, je suis un matérialiste, un observateur, et je m'assume comme tel.»
D'où la réalité crue de ses romans, qui mêlent joyeusement éros et thanatos. «Je pratique une écriture du corps, et la sexualité nous ramène à des états du corps qui sont sans pensées. Il n'y a rien de sacralisé dans ce que je fais, tout est sur un même pied d'égalité. Et je ne tombe pas dans la morale, car on ne parle plus ce langage-là. Le cynisme a fait des ravages quant à la capacité d'apprécier la justesse d'une leçon. Faire la leçon aujourd'hui, ça ne passe plus de messages. C'est au lecteur de se faire une morale.»
Jean-Simon DesRochers est loin de prendre ses lecteurs pour des imbéciles, et ce ne sont pas les prix pour lesquels il est en lice qui vont changer les choses. «Que j'écrive pour 2 ou 20 000 lecteurs, je ne vais pas changer ma démarche ni ce que je suis. Moi, je veux avoir la satisfaction de dire, à 70 ou 80 ans, en regardant mes livres: voici ce que j'ai apporté à la littérature, qui en retiendra ce qu'elle voudra.»
En l'écoutant énumérer ses nombreux projets, on lui souhaite de vivre vieux... »La Presse
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