|
[ ESSAI ] [ Conte, FANTASTIQUE, FÉÉRIE, SCIENCE FICTION ] [ LIVRES AU JOUR LE JOUR # 1 ] [ Roman du genre thriller ] [ RÉCIT ] [ Thriller québécois ] [ Roman québécois ] [ Roman du genre thriller ] [ Roman genre polar ] [ Littérature étrangèr ] [ Roman polar québécoi ] [ MES POÈMES-GIL ]
|
|
|
|
SENÉCAL Patrick---CONTRE DIEU
05/05/2012 13:01
CONTRE DIEU, Coups de tête, 2010, 106 pages.
Un homme perd sa femme et ses deux enfants dans un accident de la route. Il est bouleversé à un point tel qu’il perd tout sens de ses responsabilités, du respect et de la dignité humaine. Il agit par colère, vengeance, représailles, aveuglement de la présence des autres, leur vie lui est insupportable. Il a un comportement irrationnel, choquant et cynique pour nous. Il est envahit par sa douleur.
Un roman intense, bouleversant, choquant car asocial.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec.
Pour en savoir davantage :
« Que se passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous? Qu’est-ce qui nous retiens, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ?
Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t’énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n’as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves... Mais tu ne peux rien contre Lui.
Patrick Senécal nous livre ici un roman fulgurant, un Coup de tête au sens le plus strict du terme ! »
www.patricksenecal.net
« Un peu plus de cent pages. Un personnage qui n’a pas de nom. Presque pas de dialogue. Pas beaucoup de points. Mais un fameux coup de poing. Contre Dieu, le nouveau roman de Patrick Senécal, en est un qui fesse. Garanti, il vous met K.O. en moins de deux heures.
Dans ce roman noir, aussi court que ses romans sont habituellement longs, Patrick Senécal rompt avec ses habitudes. Presque pas de sang. À peu près pas de sexe. Les dialogues sont quasi absents et il a poussé l’exercice jusqu’à oublier les points pendant la quasi-totalité du roman.
Son histoire n’en est pas moins sombre et dérangeante, puisque c’est celle d’un homme qui, en une heure, voit sa vie basculer du tout au tout à l’annonce du décès de sa femme et de ses deux enfants. La mort. Et puis la dérive chaotique.
Perdre sa famille représente un vrai cauchemar et l’écrivain de 43 ans s’est penché sur cette question qui l’obsédait. «Je me rends compte de plus en plus que tout est bien fragile, qu’on peut tout perdre d’un coup. Je me suis efforcé moi-même de me construire une sécurité: une blonde, des enfants. J’ai une certaine stabilité dans mon métier d’écrivain et pour l’instant, tout va bien dans ma vie. Je me rends compte que tout ça, c’est pour nous sécuriser, mais au bout du compte, on ne contrôle pas grand-chose. Tout ça peut disparaître et c’est quelque chose qui m’obsède depuis une couple d’années», raconte-t-il en entrevue téléphonique avec Le Journal de Québec.
«On a des amis autour de nous, de notre âge, à qui certains malheurs sont arrivés. Ça nous a fait réfléchir, ma blonde et moi. On s’en parle beaucoup et on se dit: "comment ça se fait que ça leur est tombé dessus? Ils ne méritaient pas ça"», reprend l’écrivain en ajoutant que «la vie est profondément injuste, finalement».
SEMER LE CHAOS
Explorer ce sujet dans Contre Dieu l’a aidé à combattre ses propres craintes, en les regardant bien en face. «Mon personnage a l’impression que comme on ne contrôle rien, aussi bien semer le chaos. Mais il a tort: ça n’a pas d’allure. C’est une spirale autodestructrice sans fin. Même s’il y a quelque chose d’un peu absurde à vouloir tout contrôler dans notre vie, on n’a pas le choix de le faire. L’illusion du contrôle nous aide à vivre.»
Lui-même n’a jamais vécu d’annonces terrifiantes comme son personnage. «Je n’ai jamais connu de grands drames dans ma vie. La confrontation avec la mort, proche de moi, ce n’est pas arrivé encore. J’ai l’impression que si j’écris tant làdessus, c’est que j’essaie de prévenir le coup. On aime explorer les choses qu’on ne connaît pas.»
www.fr.canoe.ca
»Que ferais-tu si ta femme et tes deux enfants mouraient dans un accident de la route? Te résignerais-tu à leur sort, en t'apitoyant sur le tien? Ou chercherais-tu à te venger du coupable, de celui qui a créé cette vie dénuée de sens?
Avec Contre Dieu, Patrick Sénécal s'attaque à cette question. Ce n'est pas la première fois qu'il présente des personnages en quête de vengeance (Les sept jours du Talion) ou en quête de sens (Le vide et Hell.com), mais c'est la première fois qu'il réussit à me plaire sans bémol avec ce genre d'histoire. Contrairement à Hell.com, qui se terminait sur une note moraliste, pas d'espoir dans Contre Dieu. Seulement la noirceur de la descente aux Enfers d'une âme perdue. Du début à la fin, on vit les émotions sombres au même rythme que le protagoniste et Sénécal nous mène d'une main de maître au coeur de sa débâcle. Pas de faille dans l'intrigue, sauf peut-être un léger cliché (pardonnable), vers la fin. Une fois le livre terminé, je l'ai déposé et j'ai fait une pause avant de passer à autre chose. Il y a beaucoup d'émotion dans ce livre. Beaucoup de matière à réflexion aussi.
Contre Dieu est un roman viscéral écrit à la deuxième personne, au temps présent, sans ponctuation autre que des virgules. Si ce n'était de quelques dialogues, toujours une seule intervention à la fois et toujours parfaitement exécutés, le livre aurait été constitué d'un bloc de texte sans aucune délimitation de paragraphe ou de phrase. Ainsi, Sénécal interpelle le lecteur comme si c'était lui qui vivait ce drame existentialiste, ne lui laissant aucun répit, aucun rayon de lumière. Une réussite technique autant que littéraire.
Sénécal a enfin gagné son pari. Après de nombreuses tentatives, il réussit à montrer un portrait crédible de la désillusion humaine. Paradoxalement, c'est en peignant son portrait le plus noir qu'il arrive à nous faire voir la lumière. La noirceur d'âme du protagoniste souligne l'espoir des autres personnages, donnant au roman une touche lumineuse que la fin moraliste de Hell.com n'était pas arrivée à atteindre. Une lecture intense que je recommande sans hésitation. »www.fredericraymond.com
| |
|
|
|
|
|
|
|
AUDUR AVA ÒLAFSDOTTIR---ROSA CANDIDA
07/05/2012 12:34
OLAFSDOTTIR Audur Ava
ROSA CANDIDA, Zulma, 2010, 318 pages
Une belle histoire de vie de gens ordinaires et heureux. Le style est plutôt romantique comme l’histoire de ce jeune homme qui rencontre une jeune fille et qui s’aiment dès leur première rencontre. La jeune femme est enceinte et l’annonce au jeune homme de vingt-deux ans qui choisit l’horticulture comme métier et comme vie future. Un beau roman sans violence et plein d’espoir de vivre heureux.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Le "petit Lobbi" quitte son Islande natale, sans rien connaître du monde qui l'entoure. Sa passion des roses et plus particulièrement de la rosa candida le conduira jusque dans un monastère d'un pays lointain. Peu importe qu'il ait une petite fille, que son frère soit autiste et que sa mère soit décédée : sa candeur et sa simplicité lui permettront de surmonter les épreuves de son périple. "Sa chère mère" aurait été particulièrement fière de son fils !
Sa rencontre au monastère avec un moine cinéphile, amateur de bon vin est particulièrement savoureuse. Cultiver des roses deviendra tendance grâce à ce roman !
Une écriture pleine de poésie, un choix de mots très juste, ce qui en fait une réelle surprise dans ce roman où nous suivons un jeune garçon perdu mais qui sortira grandit. Son rôle paternel est traité avec plein de tendresse.
Un très beau roman.
« A 22 ans, le jeune Islandais Arnljotur se décide à quitter sa famille après le drame qui l'a frappée. Sa mère est décédée lors d'un accident de voiture et le laisse avec son père bientôt octogénaire et son frère qui reste anormalement silencieux. Arnljotur, petit rouquin, était très proche de sa mère qui trouva la force, quelques instants avant de mourir, de l'appeler, de le rassurer, de le conseiller et de lui offrir une dernière preuve d'amour. Elle lui avait fait partager sa passion pour les roses dans la serre et le jardin où elle cultivait une variété exceptionnelle sans épines et à huit pétales, la Rosa Candida. Avant de partir, Arnljotur raconte son enfance, ses liens familiaux forts encore resserrés à la mort de sa mère, mais aussi la naissance de sa fille née un jour particulier, après une rencontre rapide, sans avenir.
Lorsque Arnljotur part restaurer une roseraie d'un monastère du continent, il emporte évidemment quelques boutures de la Rosa Candida qui perpétueront la mémoire de sa mère. Ce premier roman traduit en France d'Audur Ava Olafsdottir est une vraie réussite, un livre véritablement apaisant qui dégage une atmosphère remplie de tendresse et délicate. Ce «garçon des roses» charme par sa naïveté et sa candeur, sa tendresse dans sa relation à l'autre et avec sa fille, dans ses sentiments et ses préoccupations. Un charme aux accents féminins indéniables dans ce portrait tendre d'un homme solitaire attentif aux autres auquel il ne manque que l'odeur de la Rosa Candida mais avec un peu d'imagination, vous la devinerez au fil des pages... »
« Rosa Candida porte bien son titre. Si telle est le nom de la rose que Arnjoltur veut aller soigner dans le monastère d'un pays perdu, il est lui ce Candide des temps modernes qui, en allant sauver un jardin, veut surtout découvrir sa propre évidence.
Quand il quitte sa maison, son père et son jeune frère autiste, Arnjoltur n'a aucune idée de ce qu'est le monde. Il se résume à son Islande natale, à la serre où il a mis enceinte Anna, par le hasard d'une nuit entre les Rosa Candida, ces roses à huit pétales dont il emportera des plants dans son périple.
Quel périple ! Arnjoltur a l'ignorance et l'ingénuité de sa jeunesse. Son voyage est une succession de découvertes, de petits bonheurs et de gros malheurs. Mais rien ne saurait dévier sa route, car il y a ce jardin au bout de la quête.
Dans ce monastère, un moine cinéphile et un peu adepte du petit verre d'alcool lui donnera à voir un peu plus loin que le bout de son nez. On reste désarmé en lisant les dialogues savoureux qui occupent leurs soirées. Ici, il a le temps d'oublier son Islande, d'oublier Anna et la petite.
Sa première rédemption viendra par le jardin, forêt vierge à son arrivée, il en fera son grand-oeuvre qu'il partagera avec Frère Thomas, entre deux films de Bergman. La seconde sera quand Anna, sous le prétexte d'un examen à terminer, viendra lui confier leur fille. Il découvre qu'il est père, sans doute n'avait-il pas vraiment eu le temps de s'en rendre compte.
C'est un autre Arnjoltur que l'auteur nous fait comprendre. Avec la tendresse extrême de ses mots choisis, elle nous donne à voir que le monde peut être simple, si rien ni personne ne vient le compliquer.
Rosa Candida est un livre rare où l'émotion et la grâce se disputent les premiers rôles. Une fois ouvert, il me fut impossible de le lâcher, tant j'étais sous le charme de cette écriture qui avait la fragrance envoûtante d'une rose à huit pétales. »
www.lechoixdeslibraires.com
| |
|
|
|
|
|
|
|
ALEXANDRA DAVID-NÉEL----MAGIE D'AMOUR ET MAGIE NOIRE OU LE TIBET INCONNU
11/05/2012 14:54
DAVID-NÉEL Alexandra
MAGIE D’AMOUR ET MAGIE NOIRE OU LE TIBET INCONNU, Pressses Pocket, 1938, 1977, 219 pages.
Un des rares romans qu’on peut lire ayant comme source le Tibet. Ce roman est une histoire vécue que l’on raconta à notre voyageuse qu’est Alexandra David-Néel dans la nuit du Tibet. Un récit mythique où le merveilleux croise l’horreur, l’obsession du pouvoir et la possession de la formule de l’immortalité.
Dans ce roman nous découvrons des rituels comme les voyageurs de passage à Lhassa devaient offrir de somptueux cadeaux au Dalaï Lama ainsi qu’à ses ministres et intermédiaires, la science médicale et les rituels religieux s’entremêlaient dans le quotidien des Tibétains.
Un roman intéressant à découvrir car le Tibet est un pays intéressant avec une organisation sociale, religieuse très fonctionnelles.
« Un livre lumineux qui se lit comme un songe. »
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Accueillie un soir dans un campement tibétain, Alexandra David-Néel parla longuement avec son hôte d'une nuit qui, mis en confiance, poussé peut-être par la solitude et le remords, lui raconta son passé. Inconsciemment en quête d'absolu, il crut le trouver dans l'amour humain avec la belle Detchéma, puis dans un monastère étrange où il découvrit un horrible secret. Il pensa enfin atteindre à la sérénité auprès d'un ermite, dans une vie toute de sacrifice. Mais le destin n'en avait pas fini avec lui.
Histoire d'amour et de mort où brigands et moines jouent un rôle, les plus effrayants n'étant pas ceux qu'on pourrait imaginer, Magie d'Amour et Magie Noire est donc un roman vécu. Alexandra David-Néel affirmait s'être contentée d'entourer les héros du décor physique et de l'atmosphère mentale dans lesquels ils se mouvaient. Mais n'est-ce pas là, justement faire oeuvre de romancier ? Garab et Dtchéma hanteront longtemps les mémoires.
Un beau roman d'amour, un récit d'aventures passionnant, une initiation aux moeurs et aux croyances de ce Tibet mystérieux. »
www.alexandra-david-neel.org
| |
|
|
|
|
|
|
|
Arnaldur INDRIDASON----BETTY
14/05/2012 14:30
Arnaldur INDRIDASON
BETTY, Métaillé, 2011, 206 pages
Un polar d’une grande intensité sans la présence d’un commissaire, d’un inspecteur de police pour nous guider et nous alarmer.
Seulement un personnage aux prises avec un meurtre monté de toutes pièces, un amour impossible, un drame intense car la victime est piégée, consentante, aveuglée par son amour irrévocable.
Un grand polar manié par le talent d’écriture d’Arnaldur Indridason.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
résumé du livre
« Dans ma cellule je pense à elle, Bettý, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister. Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation.J'aurais dû voir les signaux de danger.J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait.J'aurais dû ...J'aurais dû ...J'aurais dû... Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable. Un roman noir écrit avant la série qui fit connaître le commissaire Erlendur Sveinsson. »www.evene.fr
Betty, Arnaldur Indridason
Ecrit par Léon-Marc Levy 23.10.11 dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, La rentrée littéraire, Polars, Pays nordiques, Métailié
Betty. Trad. de l’islandais par Patrick Guelpa. 27 octobre 2011. 206 p. 18€

« Diamant d’un noir étincelant, Betty est un chef-d’œuvre du genre. Un chef-d’œuvre qui va compter dans la littérature noire. Donc dans la littérature tout court.
On a l’habitude avec Indridason de plonger dans un univers sombre, fatidique, marqué par la course tragique des êtres. Avec Betty, notre Islandais favori, qui abandonne pour ce livre son détective fétiche Erlendur Sveinsson, atteint des sommets, signant un polar digne de la plus belle époque, celle des Chandler, des Goodis. Et puis celle de James Cain ! Betty commence bien sûr par une épigraphe de lui :
« Ceci devrait être un meurtre tellement désolant que ça n’en serait même pas un, mais seulement un banal accident de voiture qui arrive quand des hommes sont soûls et qu’il y a de l’eau-de-vie dans la voiture et tout ce qui va avec . » (James M. Cain, Le Facteur sonne toujours deux fois)
Et la citation ne s’arrête pas là. En fait, elle ne s’arrête pas du tout ! Jusqu’à la fin du livre, Indridason nous offre une merveille de « remake » du Facteur. Ce n’est pas nouveau. Ce chef-d’œuvre de la littérature noire a inspiré des centaines de livres et de films.
Et même les « remakes » ne sont pas nouveaux. Bob Rafelson, au cinéma, nous a offert en 1981 une nouvelle version fabuleuse du grand film de Tay Garnett de 1946. On sent encore la brûlure des corps et des âmes dans les scènes torrides entre Jack Nicholson et Jessica Lange …
« Remake » donc. Mais bien sûr, ce n’est pas si simple.
Toute la première moitié de « Betty » colle à la trame narrative de Cain. Un personnage, incarcéré pour meurtre, raconte en flashes-back successifs les étapes d’une relation amoureuse incendiaire avec une femme splendide, relation qui l’a mené dans la cellule où il est, attendant son inculpation. Indridason cisèle avec une jubilation évidente un univers directement issu du Facteur. Femme fatale, menteuse, fascinante. Méchant mari, riche, grossier, brutal. Et le narrateur, amoureux et nigaud, dont on sent, dès le départ le destin inéluctable dès qu’il est pris dans la toile d’araignée. Le tout scandé de cigarettes et de coupes de champagne. Le grand classique donc :
Depuis la magie de la rencontre : « Elle était là. Elle était arrivée en retard et je l’avais tout de suite remarquée parce qu’elle était … merveilleuse. Merveilleuse dès l’instant où je l’ai vue pour la première fois entrer dans la salle, au crépuscule. Derrière elle, la lumière du couloir lui faisait un halo, comme à une star de cinéma. »
Aux affres du doute :
« Betty.
Je n’ai jamais aussi bien connu une femme et pourtant, aucune ne m’a été autant étrangère. Elle a été pour moi comme un livre ouvert et en même temps une énigme absolument indéchiffrable. »
Et jusqu’à l’horreur révélée :
« Quand je suis au lit et que je reviens en arrière, je ne parviens pas à déceler le moment où … ma vie s’est transformée en ce long cauchemar dont je voudrais tellement me réveiller. »
« Toute la première moitié » du livre. Oui mais voilà, il y a dans ce livre les pages 108 et 113 !! Et une seconde moitié du livre !! Le ciel alors nous tombe sur la tête et cette histoire devient une autre histoire. Un déplacement syntaxique. Quelques pronoms personnels, quelques accords surprenants (au point qu’on peut croire à une coquille d’imprimerie pendant un instant !), un glissement de genre, d’abord feutré, puis vertigineux, et Indridason nous emmène avec lui dans son monde à lui !! Et en route pour une autre dimension d’univers narratif … Vertige ...
Pas question d’en dire plus. Evidemment. Simplement ne ratez pour rien au monde Betty. Elle, elle ne vous ratera pas !www.lacauselitteraire.fr
Léon-Marc Levy
| |
|
|
|
|
|
|
|
ZAFON Carlos Ruiz---LE PALAIS DE MINUIT
20/05/2012 12:51
CARLOS RUIZ ZAFON
LE PALAIS DE MINUIT, Robert Laffont, 1990, 2012, 304 pages
Bon roman fantastique d’abord publié en 1990 pour Jeunes et en 2012 pour tous. Le PALAIS DE MINUIT est le deuxième roman d’une trilogie dont le premier volume,
LE PRINCE DE LA BRUME, est paru aux Éditions Robert Laffont (2011).
Roman attachant avec la grand-mère, les sept amis dont l’un d’eux a une jumelle.
Cette fraternité a comme but l’entraide de chacun d’eux peu importe les circonstances et les risques de danger.
L’auteur nous mène dans une intrigue fantastisque incroyable avec un personnage ayant de grands pouvoirs d’utilisation et de transformation de l’élément feu.
Roman touchant la famille et l’amitié de jeunes orphelins qui sont libres à l’âge de seize ans.
Le style de Zafon coule avec grâce et démence d’une page à l’autre. Roman très réussi si le genre nous plaît.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage : Le Palais de Minuit de Carlos Ruiz Zafon
»Calcutta, 1916. Un soldat anglais fuit dans les ombres nocturnes de la Cité des palais. Au creux de ses bras, il abrite des jumeaux de quelques jours qu'il vient...
› Lire la suite
Calcutta, 1916. Un soldat anglais fuit dans les ombres nocturnes de la Cité des palais. Au creux de ses bras, il abrite des jumeaux de quelques jours qu'il vient d'arracher à un mystérieux criminel. Confiés à leur grand-mère, les jumeaux, un garçon et une fille, sont séparés. Sheere reste avec sa grand-mère, Ben est confié à un orphelinat. Le jour de leur seize ans, Sheere retrouve Ben à l'orphelinat. Il s'y est fait six fidèles amis avec lesquels il a formé la Chowdar Society. La nuit, les sept enfants se réunissent dans une grande bâtisse désolée qu'ils ont baptisée le "Palais de Minuit". A son tour, Sheere est admise à la Chowdar Society. Mais dès que les jumeaux sont réunis, une force maléfique semble se réveiller. Un train de feu tout droit sorti de l'enfer les terrorise. Une ombre liquide s'acharne contre eux. Qui est l'être, ou le démon, à l'œuvre derrière les attaques répétées contre Sheere et Ben ? Pourquoi leur manifeste-t-il une haine aussi implacable ? Interrogeant la grand-mère des jumeaux, fouillant les archives de la ville, les membres de la Chowdar Society découvrent alors la véritable personnalité de Jawahal, le père disparu de Ben et de Sheere.
Architecte de génie possédé par une folie homicide, il a bâti l'extraordinaire garde de Jheeter's Gate. Cathédrale élevée à la gloire de la technologie ferroviaire, ce bâtiment sans égal dans le monde a été la proie d'un terrible incendie le jour même de son inauguration. Depuis, sa carcasse noire, dressée au centre de Calcutta, est hantée par l'âme en colère de Jawahal. C'est au coeur de ce lieu maudit que Ben et Sheere doivent affronter les vérités douloureuses de leur passé. Ensemble, les huit membres de la Chowdar Society s'enfoncent dans les ténèbres de la gare maudite. Au bout des tunnels les attend le plus cruel et le plus attachant des criminels. Il veut l'âme de Sheere et la mort de Ben. Pour cela, il doit détruire l'amitié qui unit les adolescents. Mais l'amour est toujours plus fort que la mort : armés de leur courage, de leur attachement et de leur sincérité, Sheere, Ben et leurs six amis vont tout risquer pour apaiser l'esprit malade de Jawahal. » www : decitre.fr
« Ce deuxième roman de Carlos Ruiz Zafon (auteur espagnol des best-sellers) qui vient de ressortir tous publics, est pour moi (tout comme le prince de la brûme) un livre pour ados. Rien à voir avec la profondeur poétique de L'Ombre du vent. Dans ce Calcutta du début du XX° siècle "le lieutenant Peake", poursuivi par des tueurs (dont le terrible Jawahal), sauve de la mort deux petits jumeaux. Leur grand-mère, Aryami Bosé, les sachant en danger confie le garçon Ben aux bons soins du directeur Thomas Carter de "l'orphelinat Saint Patrick's"et fuit avec la petite Sheere.Un médaillon prouve leurs origines. Plusieurs années ont passé, Ben et six amis vont dissoudre leur "club de la chowbar society" où ils se racontent des histoires Il retrouve sa soeur et sa grand-mère qui l'avertissent que Jawahal est à ses trousses. Remontée dans le passé d'un père (mort dans un horrible incendie de train)au mystérieux "traité d'ingénierie". Cauchemars aux allures d'hallucinations.Fantôme.Explosion de fenêtres.Code secret.Magie noire.Déesse Kali.Mythologie phénicienne. Et un palais comme "un grand cygne noir" "Quel secret, quelle lourde charge portait donc sur ses épaules un simple ingénieur?" Suspense!! Avec baptème du feu et tristes morts. Serions-nous dans l'antre du démon? www : babelio.com
| |
|
|
|
|