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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    ****DELACOURT Grégoire---L'ÉCRIVAIN DE LA FAMILLE

    28/10/2011 01:33

    ****DELACOURT Grégoire---L'ÉCRIVAIN DE LA FAMILLE


    DELACOURT Grégoire

    L’ÉCRIVAIN DE LA FAMILLE, JCLattès, 2011,264 pages

    Roman très sympathique par son histoire qui pourrait être ordinaire, ses personnages qui pourraient être ordinaires mais rendus touchants par le talent de Grégoire Delacourt.Genre d’histoire, de vie, de personnes qu’on pourrait connaître, côtoyer tellement c’est vraisemblable mais la vie leur réserve aussi des surprises. Tu prends ta vie en main sinon c’est la vie qui va te prendre en main et te rendre les surprises qui vont avec.
    Les chapitres sont courts, le débit du récit est rapide, les événements s’enchaînent, les personnages s’attachent et se séparent aussi rapidement que les changements de température ou de saison. Somme toute, un premier roman réussi dans un style franc et spontané.
    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    Pour en savoir davantage :

    « Je venais d'avoir le bac de justesse.
    Ma soeur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec les B Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu'il ne fût le prince. Elle m'avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j'avais répondu, d'une voix douce, oui, oui, je crois que c'était bien, et elle avait eu envie qu'on dise ça d'elle un jour, juste ça, oui, oui, c'était bien.
    Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu. A sept ans, Edouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l'écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n'est jamais tout à fait le bon. Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante. « Source : www.decitre.fr 


    Éditeur : Lattès 2011
    Il est des destins que l’on choisit pour vous. Médecin ou avocat
    de père en fils, voilà un métier prestigieux. Mais quand on fait
    de vous l’écrivain de la famille, c’est une autre histoire. 
     
    • « Edouard est un petit garçon du nord. Un jour, quatre rimes font de lui l'écrivain d la famille. Ce petit poème écrit à 7 ans éblouit ses parents, qui sans le savoir, font ainsi peser sur ses épaules ce « devoir », celui d'être L'écrivain de la famille, celui qui écrit, qui se fera publier et qui sait jouer des mots. Edouard va en effet écrire une histoire, celle de sa vie, de ses parents. Une histoire qu'il écrit dans sa tête, au gré des misères de la vie, du désarroi ou des petites joies de chaque jour. L'échec de ses parents se muera en l'espoir de réussite pour les enfants. Edouard, sa sœur et le petit frère, sont comme des fagots, ballotés au gré du vent de leur existence.
    Il y a comme une petite musique agréable, nostalgique, un peu mélancolique, mais attachante, qui se dégage de ses pages. Les années 80, encore une fois, les souvenirs de ses années que j'ai en commun avec l'auteur, rehaussent le plaisir de la lecture. C'est un peu bête à écrire comme ça, mais j'ai ressenti de l'amour à chaque page, l'amour qu'Edouard n'a pas toujours su dire à son père, l'amour pour ce petit frère particulier, et pour toutes ces espérances, l'amour pour la vie, malgré ses poids morts. » Source : www.babelio.com


    « Un livre émouvant, sur le destin que nous trace le désir des parents. Edouard enfant écrit de petits poèmes charmants et déjà tout le monde pense autour de lui qu'il aura une vie d'écrivain.
    En bon fils, bon mari, au milieu de la tourmente de sa vie, il va essayer de l'écrire son livre. La séparation des parents, la mort des uns, le chagrin des autres, la vieillesse, la solitude vont sans cesse lui rappeler ce projet, ce fantasme familial. On est comme dans une mise en abîme on a l'impression de lire un livre en train de se faire et qui raconte l'histoire d'un livre en train de se faire....
    Grégoire Delacourt est né en 1960, il passe les années 80, 90 au peigne de fin de sa jeunesse, quand on est dans cette tranche d'âge le dialogue s'instaure immédiatement, on retrouve ce que l'on a soit même aimé et craint dans ces années-là. Attention, larmes assurées, un livre cathartique.
    Une lectrice…source : www.babelio.com






    ****MURONG XUECUN---OUBLIER CHENGDU

    31/10/2011 14:32

    ****MURONG XUECUN---OUBLIER CHENGDU


    XUECUN Murong

    OUBLIER CHENGDU, Éd. De l’Olivier, 2006, 381 pages

    Roman réaliste sur la Chine moderne. Le thème central est le travail, l’argent et la réussite personnelle. Chen Zhong est directeur commercial, joueur de mah-jong, est amoureux de sa femme mais dragueur invétéré. Pour accéder à la réussite il doit utiliser des moyens non moralement acceptables : la corruption, l’intimidation, le chantage, les
    influences efficaces de son ami Wang Lin, commissaire de police corrompu.
    Le sexe joue un rôle important dans le monde des affaires et de la réussite personnelle. Chen Zhong devient un salaud car il veut gravir l’échelle sociale et obtenir la direction générale de son entreprise mais il n’est pas seul à jouer ce jeu, la concurrence est féroce, ça joue dur dans le monde des affaires car on peut y laisser sa réputation, ses gains et même risquer sa vie.
    La Chine rejoint les règles du jeu de l’Occident pour accéder à la richesse, la reconnaissance d’un monde sans foi ni loi. Un bon roman écrit dans un style efficace, direct, intense.
    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    Pour en savoir davantage :

    « Murong Xuecun fait partie des chefs de file d'une nouvelle littérature chinoise dont on peut résumer ainsi les deux caractéristiques majeures : ses thématiques sont résolument urbaines, contemporaines et sociales, et ses auteurs ont une façon bien spécifique d'accéder à la notoriété, celle du web, la plus simple et efficace sans doute dans un pays qui pratique encore la censure. La cyber-littérature en Chine a de l'avenir.
    Oublier Chengdu, publié en 2002 sur l'un des sites littéraires les plus importants du pays, a immédiatement connu un succès impressionnant et engendré nombre de discussions sur le nihilisme des grandes villes, la désincarnation des foules ou les ambitions monétaires vides de sens des nouveaux travailleurs chinois.

    Oublier Chengdu raconte tout ça à la fois. Avec le développement du pays, son entrée dans le cercle des pays développés et la croissance subite de ses cités, la Chine se découvre de nouveaux horizons. Et s'adapte. Chez Chen Zong, 28 ans, directeur commercial d'une boîte modeste et personnage principal du roman, la promotion sociale, comme chez beaucoup, passe par l'argent. Pour en gagner toujours plus, tout est bon : trahisons, magouilles et autres compromis avec soi-même.
    Ce qui n'arrange pas les choses dans son cas, c'est sa femme : une tendre épouse qu'il aime mais dont il ne se contente pas et qu'il trompe dès que l'occasion s'en présente. Argent et femmes sont les seules ambitions de Chen Zong. Rien à côté pour contrebalancer ces envies dévorantes : pas d'idéaux, pas d'avenir. La modernité expose ses limites. Le réveil risque d'être brutal. Devenu veule, opportuniste, égoïste et prêt à tout pour se satisfaire, Chen Zong va finalement se trouver confronté à ses pires cauchemars.
    L'auteur, Murong Xuecun n'est pas un optimiste. Il se décrit comme un pessimiste sans ambitions. On peut sans doute chercher chez son personnage ses propres facettes de bon vivant. Il se présente aussi comme un touche à tout, dilettante qui écrit avant tout pour s'amuser, sans s'attendre à entrer dans la famille des belles lettres chinoises.
    Il n'empêche qu'il restitue parfaitement le climat étouffant qu'il veut décrire, mêlant dans une même ville des gens de tous horizons, sans histoire, sans passé, sans repères ni perspectives. La perte de sens fait le vide de leurs existences.
    Murong Xuecun témoigne en romançant les évolutions de la société à laquelle il appartient. Son succès est sans doute la meilleure preuve, s'il en fallait une, de la vérité de son texte. Internet, le meilleur vecteur de la pub littéraire aujourd'hui ? En tous cas, un bon moyen pour faire émerger ces nouvelles plumes qui viennent chatouiller là où la Chine s'égare.
    Julie Coutu, source : www.chronicart.com

    « Chen Zhong, vingt-huit ans, marié, cadre supérieur. Il dépense des sommes folles au jeu de mah-jong, séduit à tour de bras, rêve de devenir directeur général, profite de dessous-de-table. Il est un de ces enfants-rois, cynique, égoïste, insouciant, fruit du capitalisme chinois. Mais sa vie va basculer : sa femme, son entreprise, ses amis vont lui demander des comptes. Il va petit-à-petit perdre pied et finira par perdre la vie, au fond d’une ruelle sombre, comme un chien.
    Chengdu sert de toile de fond : par petites touches, l’auteur évoque les changements, négatifs, qui l’ont affecté. C’est un roman très sombre, même si le héros est attachant : malgré sa prise de conscience tardive, je n’ai pu m’empêcher d’espérer qu’il allait s’en sortir. Il représente bien une certaine réalité chinoise : la course effrénée à l’argent a détruit les relations entre individus, la jeune génération ne semble qu’avoir pour seul repère la réussite à tout prix. Elle m’évoque un fait divers récent (Marianne du 6 août 2011) : un jeune étudiant d’un conservatoire chinois a renversé par inattention une jeune paysanne avec son véhicule. Voyant qu’elle relevait son numéro d’immatriculation, il est descendu de voiture et l’a tuée. Il n’a pas exprimé le moindre remord et a été soutenu par nombre de ces camarades.
    Cette histoire pourrait se dérouler dans n’importe quel pays occidental, mais elle est d’autant plus violente ici que les changements de comportements en Chine sont récents, très rapides (après 1980) et multiples : enfants uniques, ouverture au capitalisme, industrialisation, développement des grandes agglomérations…
    La société chinoise ne semble pas savoir quelle place donner à ces jeunes gens. Et ça fait froid dans le dos… »source : www.passion-bouquins.com
    L’auteur :Murong Xuecun, est un écrivain chinois né en 1974.





    ****JARRY Isabelle---LA VOIX DES ÊTRES AIMÉS

    05/11/2011 18:47

    ****JARRY Isabelle---LA VOIX DES ÊTRES AIMÉS


    JARRY ISABELLE

    LA VOIX DES ÊTRES AIMÉS, Stock, 2011, 298 pages

    Un très bon roman d’Isabelle Jarry. Un roman d’une grande profondeur, d’une grande connaissance de l’humain je dirais universel. Avec une écriture intense, touchante, profonde et sensuelle elle nous relate deux amours qui ont marqué sa vie.
    Qui échappe à l’amour ? Qui peut échapper à l’amour…de l’autre et de soi ? Même l’âge et le sexe n’y changent rien. On est profondément soi- même et seul reponsable de nos sentiments. Nous sommes responsables de nos amours. Un grand roman par son universalité, son ouverture sur l’autre et l’acceptation de soi. Elle aime sans juger, sans se juger elle-même, fait preuve d’ouverture envers l’autre.
    Il y a longtemps que je n’avais pas lu un roman de cette qualité d’écriture et d’intrigue. Une auteure à découvrir.

    Pour en savoir davantage :
    Résumé du livre
    « Au début de l'été, Céleste retrouve Paul qu'elle n'a pas vu depuis quinze ans.
    Il était son professeur de philosophie, elle a été sa jeune maîtresse pendant trois ans.
    Paul est très malade. Se sachant condamné, il demande à Céleste de venir passer quelques jours avec lui à la campagne. Il lui demande aussi de lui raconter une histoire d'amour. Céleste lui fait le récit d'une aventure qu'elle a eue au Vietnam, des années auparavant, avec un pêcheur du nom de Hoàng. À travers cette romance que Céleste dévoile lentement, c'est leur histoire d'amour passionnée que Paul revit.
    Dans la vacance et le silence des jours d'été, les deux personnages partagent un huis clos rempli des fantômes de leur amour passé. L'histoire de Céleste et Hoàng croise celle de Paul et Céleste, elle s'y compare et s'y mélange dans un jeu de miroirs où chacun cherche son lien perdu.
    Dans une tension entretenue par la pression qu'exerce la maladie, la conscience du temps très court qui leur est accordé et l'intimité de plus en plus grande qui s'installe entre eux, les deux personnages sont rattrapés par l'intensité du sentiment qui les a unis. Séduction, langage de l'amour, dépendance, ruptures, passion physique, danger et excès, différence d'âge, fossé culturel, c'est autour de ces thèmes que tournent Céleste et Paul, lui en philosophe spinoziste, elle en amoureuse exaltée. « source : www.evene.fr
    «
    L’amour revisité au soir de la vie : tout simplement magnifique….
    Paul et Céleste se sont connus et aimés passionnément il y a quinze ans ; ils se retrouvent réunis dans une maison de campagne alors que Paul est en train de mourir. Ils vont vivre plusieurs jours ensemble, l’occasion de parler de la vie et de l’amour, de leur amour.
    Paul est un autre homme, diminué et fatigué par la maladie et n’est plus le professeur de philosophie séduisant et assuré qui avait séduit son étudiante, Céleste. Cette dernière n’a rien perdu de sa beauté et de sa sensualité, qui s’exprime si bien dans la chaleur des belles journées d’été. Elle devient en quelque sorte son garde-malade ; elle le soigne, le caresse de ses mains tendres et l’apaise quand la douleur revient et crispe son corps.
    Entre deux crises, ils parviennent à évoquer le temps heureux de leur amour, le plaisir des corps retrouvés, l’intensité de leurs étreintes mais reviennent également sur leur rupture, déclenchée par Céleste qui ne souhaitait plus d’une relation avec un homme marié. Elle souffrira beaucoup de sa décision étant tiraillée par le désir de vivre sa vie sans dépendre d’un homme non disponible et l’envie de retrouver celui qui la rend si vivante et présente au monde.
    La narration de leur histoire s’entremêle avec celle que Céleste a vécue ensuite avec un pêcheur au Vietnam, une façon de parler d’elle et de revisiter l’amour vécu avec Paul dans une sorte de miroir. Celui-là écoute avec curiosité et indulgence, car il comprend que c’est aussi de lui dont elle parle. Il est sous le charme de cette femme, qui lui donne à vivre ses derniers instants dans une paix retrouvée ; dans cette intimité, chacun se livre, remet les choses en ordre et ressent un soulagement à pouvoir exprimer ce qui ne pouvait être dit dans l’instant.
    Ils prennent tous deux la mesure quinze ans après de la beauté de leur relation et la force qui s’en dégageait. Trouvent-ils dans ces retrouvailles juste du plaisir à raconter, à réinterroger le passé ou cherchent-ils à marquer d’un point final une histoire abandonnée en cours de route des années plus tôt ? Chacun trouvera sans doute sa propre réponse, dans la résonnance de son expérience personnelle.

    Ce très beau texte d’Isabelle Jarry est écrit avec sensibilité et émotion, l’amour et la mort se côtoyant à chaque page. Il y a comme une sorte d’urgence à parler et à se raconter, à réparer et à vivre ce qui n’a peut-être jamais été vécu. Paul et Céleste forment un duo attachant et nous montrent que des années plus tard, il n’est jamais trop tard pour se parler en dépit des orages qui, sur le moment, nous ont laissés foudroyés et transis de froid. Ce livre est l’exemple d’une réconciliation au soir de la vie, dans une générosité et de tendresse qui nous vont droit au cœur !source : www.critiqueslibres.com





    ****CHAINAS Antoine---VERSUS

    19/11/2011 17:48

    ****CHAINAS Antoine---VERSUS


    CHAINAS ANTOINE

    VERSUS, Gallimard, 2008, 538 pages

    « Ce monumental polar risque de faire date, de marquer une époque, et surtout de pousser d’un cran supplémentaire la littérature policière dans la plus totale noirceur. Avec, au coeur d’un monstrueux labyrinthe jonché de crimes pédophiles, la figure obscène d’un flic perdu, misogyne, raciste, intolérant, haineux. En un peu plus de 500 pages convulsives, Antoine Chainas signe un roman noir extrême, parfois même révoltant, et pourtant gorgé d’humanité. Une totale réussite. »

    source : www.fnac.com

    Pour en savoir davantage;
    • « A l’heure où sort le journal de Jean-Patrick Manchette, fondateur du néo-polar, l’heure est au bilan des courants du roman noir français. Et c’est ce moment qu’a choisi la série noire pour balancer sa petite bombe romanesque avec Versus d’Antoine Chainas, auteur de son deuxième roman dans la célèbre collection ébène. Nazutti n’est pas ce que l’on peut rappeler un policier droit dans ses bottes et le doigt sur la couture.
    • Le doigt, il se l’est plutôt coincé dans l’entre porte du crime et depuis il n’a de cesse de réclamer réparation mais jamais pardon. Major à la brigade des mineurs, il côtoie la lie des pédophiles, pervers et tueurs d’enfants, ce qui n’a de cesse d’attiser sa haine originelle pour ces individus. Il a recours à des moyens et pratiques borderline. Ces pérégrinations dans le monde de la déviance sexuelle ont épuisé plus d’un coéquipier. Andreotti est ce nouveau fusible. Idéaliste du code pénal et de la procédure policière, cet aveuglement de bleu lui a couté quelques années de placard après avoir accusé la police municipale d’avoir tué un SDF.
    • Dès le 1er jour de sa reprise, le voici jeté dans la fosse aux lions. Un tueur de pédophiles sème les cadavres et voici resurgir pour Nazutti des affaires classées, une mère dont la fille a été tuée et 20 ans après et harcelée par courrier et le Lounge, un lupanar pratiquant tous les jeux SM que la bonne moeur n’oserait même pas imaginer dans les pires cauchemars. Voilà le décor planté et bien planté par Antoine Chainas dans ce magnifique roman sombre, dérangeant. L’auteur ne manque pas de réussir la psychologie de ses personnages, même s’il part d’une base déjà connue : le flic limite, désabusé, revenu de tout et le jeune bleu plein de bons sentiments. Mais il serait réducteur de s’arrêter là.


    • Antoine Chainas trouve sa singularité, son style dans le souci de décrypter les traits marqués de ses personnages, dans la description technico-maniaque des déviances les plus extrêmes. IL baigne et fait baigner dans l’immondice de l’âme. Il surprend, dérange, voire insupporte avec une emprise on ne peut plus forte sur son lecteur qui se s’étonne à aimer lire de telles pages. Sans être une révolution dans le polar, le deuxième roman d’Antoine Chainas a l’effet d’un bon direct que l’on prend en pleine face et face auquel on ne peut rien faire contre. »
    • J’ai lu par Jean-Marc Laherrère


    « Cela faisait très longtemps que je n’avais pas pris une telle claque. Nazutti est incandescent. Une boule de haine et de violence. Tous ceux qui l’approchent se brûlent. Personnages comme lecteur (et l’auteur ?). Ceci n’est pas un jugement de valeur. Je ne prétends pas que cela rend la livre meilleur ou pire que d’autres. C’est une constatation. Force est de reconnaître qu’il faut un talent immense pour arriver à un tel résultat.
    Le lecteur peut soit fuir un tel livre comme la peste, soit resté scotché, fasciné, happé. Et hanté. Car on ne peut plus oublier Nazutti. Avec lui on plonge au plus sombre, au plus crade de l’âme humaine. Avec lui on explore l’envers d’une ville touristique de la côte méditerranéenne. Il est à la fois le repoussoir, le concentré de toutes les haines et généralités imbéciles, et une sorte de force, d’intégrité dure comme le silex qui fascine.
    Autour de ce personnage inoubliable se tresse une intrigue beaucoup plus élaborée et serrée que dans le premier roman de Chainas ; et le portrait sans concession d’une société sans âme ni valeurs, uniquement basée sur l’apparence, la futilité, la consommation effrénée et le fric. Avec ce second roman, Antoine Chainas s’affirme comme une des voix les plus puissantes et les plus originales du polar français. A défaut d’être une des plus aimables ! »
    Source : www.bibliosurf.com
    Voir en ligne : http://actu-du-noir.over-blog.com/






    ****STOCKETT Kathryn---LA COULEUR DES SENTIMENTS

    24/11/2011 19:26

    ****STOCKETT Kathryn---LA COULEUR DES SENTIMENTS


    STOCKETT Kathryn

    LA COULEUR DES SENTIMENTS, Éd Jacqueline Chambon, Actes Sud, 2010, 525 pages

    Quel roman ! Un roman flamboyant, flambeau bien haut….un sujet délicat mais incontournable, la ségrégation raciale aux États-Unis. Ce qui m’a surpris c’est que l’action se situe entre 1962-1964 ce qui nous renvoie à l’époque de John Kennedy et Martin Luther King.
    Les Blancs explotaient ouvertement les domestiques et bonnes noires sinon les humilier, les faire sentir inférieurs et quantité négligable dans ce monde de blancs exploteurs et abuseurs.
    Un excellent roman écrit dans un style souple, descriptif, profond. Chaque personnage a sa couleur propre, sa vie propre.
    Un roman à découvrir, à lire sans faute si l’humain vous touche.
    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    « N’était-ce-pas le sujet du livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement deux personnes. Il n’y a pas tant de choses qui nous séparent. Pas autant que je l’aurais cru.
    « Il n’est pas de sujet plus risqué pour un écrivain du Sud que l’affection qui unit une personne noire et une blanche dans le monde inégalitaire de la ségrégation. Car la malhonnêteté sur laquelle est fondue une société rend toute émotion suspecte, rend impossible de savoir si ce qui s’est échangé entre deux personnes était un sentiment loyal, de la pitié ou du pragmatisme. » page 525

    Pour en savoir davantage :

    Présentation de l’éditeur
    « Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.
    Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
    Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
    Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture. »

    La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, aux éditions Jacqueline Chambon
    Traduit par Pierre Girard


    « Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j’ai adoré ! Ce sera sans doute une de mes plus belles et plus touchantes lectures de l’année 2010.
    J’ai tellement aimé que je ne sais pas par où commencer. Mais il faut tout de même que je me lance alors, allons-y !
    Très vite, nous sommes plongés dans l’ambiance des années 60 aux Etats-Unis, en pleine ségrégation. Les « deux mondes » dans lesquels évoluent les personnages m’ont paru très réalistes et très vite, la description des faits, des actions, des paroles des blancs envers les noirs m’a choquée. Comme souvent, on sait que ça existe mais on n’y prête pas attention, ce n’est pas chez nous que cela se passe.
    Mais malgré ce contexte très sérieux et très lourd, j’ai trouvé ce roman écrit avec beaucoup d’humour. Le récit est bourré d’humanité et d’émotion.
    Emotion provoquée par notre trio de choc : Aibileen, Minny et Skeeter. Deux bonnes noires et une blanche. Il y a une alternance des narrateurs, très bien indiquée qui, à mon sens, rend le récit plus complet car nous avons plusieurs points de vue et les personnages n’en sont que plus attachants. Ce sont d’ailleurs des personnages qui vous collent à la peau. Ils ont fait partie intégrante de ma vie durant les quelques jours de ma lecture. Ils m’ont habitée, j’étais toujours pressée de me retrouver le nez dans mon livre pour poursuivre les aventures de ces femmes plus courageuses les unes que les autres.
    Bref, ce livre est un énorme coup de cœur. Je pense qu’il va faire le tour de ma famille, tant je suis persuadée qu’il plaira à mes proches. Je ne peux qu’en conseiller la lecture et je vous assure, vous sortirez grandi de ce récit bouleversant ! »
    Chronique réalisée par Livresque….source : www.chroniquesdelarentréelittéraire.com






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