| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://livresentete.vip-blog.com


ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ ESSAI ] [ Conte, FANTASTIQUE, FÉÉRIE, SCIENCE FICTION ] [ LIVRES AU JOUR LE JOUR # 1 ] [ Roman du genre thriller ] [ RÉCIT ] [ Thriller québécois ] [ Roman québécois ] [ Roman du genre thriller ] [ Roman genre polar ] [ Littérature étrangèr ] [ Roman polar québécoi ] [ MES POÈMES-GIL ]

    PETITJEAN-CERF CYPORA---LA BELLE ANNÉE

    16/04/2012 17:58

    PETITJEAN-CERF CYPORA---LA BELLE ANNÉE


    PETITJEAN Cypora

    LA BELLE ANNÉE, Stock, 2012, 316 pages

     

    Beau récit de la vie d’une enfant de onze ans qui comme tout le monde a des amis, se pose des questions sur la vie, la famille, l’amitié, les études, le couple et l’amour.

    Le texte est rédigé avec une belle simplicité digne d’une enfant de cet âge qui compare et se compare car la vie n’est pareille pour personne mais semblable sur différents points.

    On y retrouve de l’humour, de la spontanéité, une recherche de l’individualité et de l’autre.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    « À onze ans, Tracey vit à Saint-Denis, entre la cité des Quatre Mille et la cité des Cosmonautes. Elle déteste son beau-père, Takashi, un Japonais qui essaie dÂ’apprendre à parler le français, et entretient des relations compliquées avec sa mère Elizabeth. « Me gâcher la vie, cÂ’est tout ce que tu sais faire ! » hurle-t-elle deux à trois fois par jour, avant de gifler sa fille. Tout semble pouvoir durer ainsi invariablement.
    Pourtant, en septembre, Tracey entre au collège et les choses changent. Pour commencer, elle crée sa propre religion, le Culte du Chiffre Huit. Ensuite, elle a une petite soeur, Saïa, dont elle sÂ’occupe beaucoup. Et surtout ses rapports avec les autres – son père, sa mère, Takashi, sa grand-mère, son meilleur ami Cosimo – se transforment. Elle se lie même avec un garçon nommé Rabah quÂ’elle détestait jusque-là. Ensemble, ils arpentent pendant de longs mois Saint-Denis, leur ville pleine de tours, de barres et dÂ’espaces verts.
    Le temps de quatre saisons, dÂ’une belle année, la vie de Tracey se métamorphose. »www.babelio.com

     

    Pour en savoir davantage :

     

    « La belle année, Cypora Petitjean-Cerf

     

    La belle année, c’est celle de Tracey Charles, onze ans, en classe de sixième au collège Jean-Lurçat de Saint-Denis dans le 9-3. Une année qui verra son amitié avec le beau Cosimo mise à mal, son changement de coupe de cheveux, le début de son histoire d’amour avec Rabah, l’idylle de son père avec Aminata, qui nettoie les cages d’escalier de la cité, ses premières vacances ailleurs qu’à Saint-Denis et la naissance de Saïa, sa demi-sœur fruit des amours de sa mère d’origine portugaise avec son beau-père japonais.

    Une année pleine de rebondissements, de tracas et de promesses.

    « Mon père se méfie des « gens de l’extérieur ». Je lui ai demandé où commençait l’extérieur, selon lui. Il m’a répondu : – En bas de la cage d’escalier. » (page 179)

     

    Tracey, trop intelligente pour le milieu dans lequel elle évolue, est une petite fille fascinante, pleine de contradictions et déterminée. Persuadée d’être homosexuelle en raison de son admiration pour l’une de ses professeurs, ballotée entre des cultures aussi multiples que différentes, elle créé sa propre religion : le culte du Chiffre Huit, seule divinité à même de la comprendre.

    « Maman n’aime pas les faits, ils la privent de sa liberté de mentir » (page 178)

    « Les enfants sont intéressants à partir du moment où on les connaît bien. » (page 220)

     

    En scènes courtes et extrêmement vivantes émaillées de dialogues drôles, au fil des quatre saisons, Cypora Petitjean-Cerf déroule le film de cette Belle année de son écriture si particulière, unique et très visuelle.

    L’espoir émerge toujours des situations qui, si elles ne prêtaient à rire, rendraient amères – car des thèmes comme la maltraitance, l’intégration, l’échec scolaire, la religion, le désœuvrement et les relations intergénérationnelles sont aussi abordés.

     

    Sur un ton espiègle, employant un présent et une première personne du singulier qui renforcent la proximité de la jeune narratrice avec son lecteur, elle met en scène des personnages plus vrais que nature, pétris de défauts et véritablement attachants (y compris les plus vils d’entre eux) avec lesquels on a la sensation de partager une tranche de vie – dont on regrette d’ailleurs qu’elle ne dure pas plus longtemps.

    Le regard que l’auteur pose sur eux déborde d’une tendresse contagieuse.

     

    Cela fait de La belle année, chronique moderne, affectueuse et rythmée de l’adolescence, un roman qu’on ne lâche pas. Et qui met en avant notre capacité d’oubli en nous démontrant que les enfants sont toujours plus intelligents que ne le croient les grands. »

    www.actualite.com






    DEGHELT Frédérique---LA VIE D'UNE AUTRE

    17/04/2012 23:04

    DEGHELT Frédérique---LA VIE D'UNE AUTRE


    DEGHELT Frédérique

    LA VIE D’UNE AUTRE, Actes sud 2007, 340 gages

    Un grand roman sur un sujet bouleversant, l’amnésie. Un roman écrit dans un style émouvant, profond, éclaté. Le personnage principal est touchant, lucide, déterminé à vivre sa vie comme elle le perçoit peu importe le prix à y mettre, même son amour. Le sujet est poignant et sa lucidité est révélatrice de l’humain en chacun de nous car on y découvre qu’aimer c’est ne rien exiger.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

    « …on retrouvait les choses quand on ne les cherchait pas. » p. 88

    « …ici, on est ce que l’on fait. Quand on ne fait plus rien, on n’est plus rien. » p. 89

    «  Je ne sais pas ce qui est normal chez les amnésiques du passé.»p. 191

    « Certes mon passé me manque, mais je ne vois pas très bien où je le mettrais, car mon présent prend une place folle. » p. 191

    « Je suis capable de me rendre compte, en un simple coup de fil, si les gens sont proches ou lointains, bienveillants ou envieux. » p. 115

      « Remonte le courant de la peur et va à la recherche de la partie de toi que tu ne connais pas…La chair du personnage, c’est toi. » p. 150

    « Et on n’a pas de meilleures raisons que celles qu’on se donne. » p.165

    « Quand  j’ai découvert mon amnésie, il me semblait être embarquée dans une sorte de train fou qui ne s’arrêterait qu’à la terrible découverte d’un pourquoi effrayant. J’ai peu à peu perdu mes frayeurs, J’ai tout le temps devant moi. » p.231

    « Quand est est catalogué par l’autre, on est laid dans ses yeux, et ça n’est pas facile à vivre, et surtout c’est impossible à oublier. » p. 281

     

    La Vie d'une autre

    Frédérique DEGHELT

    « Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre, nuit d’amour et le lendemain… elle se retrouve douze ans plus tard, mariée, des enfants et plus un seul souvenir de ces années perdues. Cauchemar, angoisse… Elle doit assumer sa grande famille et accepter que l’homme dont elle est amoureuse depuis la veille vive avec elle depuis douze ans et ne se doute pas du trou de mémoire dans lequel elle a été précipitée – car elle a choisi de ne rien dire. Chaque jour confrontée à de nouvelles découvertes, elle arpente ce quotidien oublié et devient l’enquêtrice de la vie d’une autre. Sa propre vie… Un roman plein de suspense sur le temps, les choix, la durée de l’amour. »

    « C’est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a composé ce roman plein de suspense sur l’amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l’existence. »Actes-Sud.fr

     

    Pour en savoir davantage :

    « Le beau roman de Frédérique Deghelt nous accroche dès les premières pages pour ne plus nous lâcher. Car ce sont un peu nos propres questions qu’il pose dans une fiction dont la lumineuse idée est portée par un scénario millimétré jusqu’au grand frisson final : comment vivons-nous notre histoire d’amour ? Sommes-nous capables de lutter contre le vieillissement qui nous fige, nous glace ? Pouvons-nous accepter le silence qui sert à entendre les pensées, ce silence dont nous avons peur et que nous comblons sans cesse ? Combien de temps pouvons-nous rester comme un enfant en équilibre sur le fil de notre vie en donnant aux autres l’impression que nous y sommes en toute sécurité ? Dans ces années de vie qui ont coulé sans que nous nous en rendions compte plus que Marie, comptons-nous plus de souvenirs que de regrets ?
    "La vie d’une autre" pour Marie. La vie d’un autre, oui, peut-être. Peut-être simplement la nôtre… » www.critiqueslibres.com






    CHAHDORTT DJAVANN---JE NE SUIS PAS CELLE QUE JE SUIS

    22/04/2012 13:33

    CHAHDORTT DJAVANN---JE NE SUIS PAS CELLE QUE JE SUIS


    CHAHDORTT DJAVANN

    JE NE SUIS PAS CELLE QUE JE SUIS, Flammarion, 2011, 531 pages

     

    Une femme Iranienne, deux situations : l’une vit en Iran dans sa famille et cherche par tous les moyens une façon de sortir de son pays voire même en épousant un Iranien nationnalisé Anglais et vivant à Londres;  la deuxième situation est l’Iranienne vivant à Paris mais aux prises avec des problèmes psychologiques d’origine familiale et paternelle qui pour s’en sortir est suivie par un psychanalyste incompétent.

    D’une main sûre et avec un grand talent d’écriture, l’auteure nous trace la vie intérieure et sociale de cette femme aux prises avec son passé, la pression sociale et religieuse de sa famille iranienne. Un grand roman qui nous décrit une femme meurtrie par les lois religieuses et sociales d’une société dont la survie économique est dépendante des pays voisins.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec.

     

    « Nul besoin d’être un opposant politique sous le régime théocratique de l’Iran pour que votre vie quotideienne soit pavée de tortures psychiques.Vous vivez, dès l’enfance, à l’école, sous l’influence d’une idéologie qui vous inculque l’infériorité du sexe féminin, l’impureté du corps, l’obscénité du désir, le péché du plaisir.Une idéologie qui efface, interdit les différences et vous enferme dans une identité qui s’érige contre les valeurs décadentes de l’Occident. » p. 140

    « Pour survivre sous ce régime, vous devez vous plier à la volonté de ceux que vous haïssez, obéir à ceux que vous méprisez. Femme, vous devez tout voiler, votre corps, vos cheveux, vos pensées, vos désirs, vos sentiments. Vous ne disposez pas de vous-même. Vous êtes spoliée de tout, de votre vie comme de votre histoire. Vous n’êtes bonne qu’à vous soumettre, qu’à subir. » p. 181

    « Elle crut comprendre, du moins en partie, pourquoi l’ordre établi dans les pays musulmans, qu’ils soient chiites ou sunnites, se perpétue. Les femmes appartenant aux familles riches y jouent un rôle de première importance dans le maintien des lois islamiques. » p. 337

    « Le psychanalyste laisse l’analysant libre de se dire, de parler de tout et de rien, de se répéter, pendant des années; plus c’est long, plus rapporte. » p. 395

     

    Pour en savoir davantage :

    « Partir coûte que coûte. Désir d'aventure, volonté, rêves et illusions se fracassent sur le réel. Iran, Paris, Istanbul, Dubaï ; la prison, la torture, le viol, la prostitution. Restent la folie et la solitude.
    Des vies parallèles dans des villes différentes, et une même femme. Deux temps inversés et entrelacés : une épopée échevelée et une psychanalyse avec ses risques et ses dangers, séance par séance. Tout sur le divan : le rapport au père, aux hommes, les traumatismes d'enfance, l'exil, la langue française dont il faut s'emparer pour faire le récit d'une vie, pour se réconcilier avec la vie.

    Fort et léger, drôlement triste et tragiquement gai, ce roman est tout simplement impressionnant. «  www.fnac.com

     

    « Des vies différentes dans des villes différentes, et une même femme.
    Deux histoires entrelacées. L'une, picaresque, nous fait voyager en compagnie de l'héroïne, qui traverse mille et une épreuves, de Téhéran au golfe Persique, de Dubaï aux rives du Bosphore. Et l'autre, intime, à Paris, se construit dans le cabinet d'un psy. Pour la première fois une psychanalyse nous est dépeinte, séance par séance, comme un tableau impressionniste. Le rapport au père, à la mère, aux hommes, la prison, la torture, le viol, la prostitution, la solitude, l'exil et la langue française dont il faut s'emparer pour faire le récit d'une vie, pour se réconcilier avec la vie sont les thèmes de ce livre. » www.babelio.com

    « 

     « Avec intelligence, l'auteure tisse l'histoire d'une femme iranienne, nommée Donya, en alternant deux récits : des séances de psychanalyse à Paris, où cette dernière tente de délivrer les mots enfermées en elle et de faire la lumière sur l'indicible, et le déroulement de sa vie en Iran dans les années 1980-90 (sous le régime de Khomeini) ; une existence emplie d'épreuves souvent douloureuses.

     Chahddortt Djavann a réussi à entrelacer l'intérieur, l'intime, la profondeur des sentiments de son personnage - une quête de la vérité éprouvante mais nécessaire pour poursuivre son existence-, et son périple géographique, humain, social dans un pays brisé où la femme doit s'effacer : elle n'a plus de corps (dissimulée sous un voile) plus de voix, peu de droit, aucune action possible, elle est totalement assujettie au régime et aux hommes qui le dirigent.

     Mais, Donya est rebelle. Eprise de liberté, elle tente par tous les moyens de résister à la fatalité implacable qui touche les femmes en leurs imposant d'insoutenables conditions. A maintes reprises, elle se brûle les ailes et se heurte à des murs. Son corps est mis à mal, tout comme son esprit. Elle sera emprisonnée, abusée sexuellement, connaîtra la prostitution, la torture, éprouvera un sentiment d'impuissance, de la solitude... Malgré toute cette violence et ce désespoir, donya restera debout.

     Les séances de psychanalyse qu'elle débute quelques temps après son exil sont extrêmement pénibles pour elle, mais sa réconciliation avec la vie passe par cette introspection. Elle va très vite être confrontée à une difficulté de taille : la langue. Comment exprimer un passé aussi douloureux alors qu'on ne maîtrise pas la langue ? Comment faire sortir toute la souffrance qui est en elle à travers des mots qu'elle ne connaît pas ?

     Ce roman m'a bouleversée. Il m'est arrivé de fermer le livre soudainement lors d'épisodes trop durs, tellement la réalité y était crue. On entre de plein pied dans l'innommable que tant de femmes, aujourd'hui encore, subissent. Mais, j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout parce qu'il ne faut pas fermer les yeux, jamais... J'ai hâte de retrouver Donya la révoltée, dans un second tome (en préparation), son désir ardent de liberté, sa fougue, sa détermination envers et contre tout.

     

    « Qu'est-ce que les hommes peuvent comprendre à cette humiliation subie par les femmes, à ce voile qui symbolise la culpabilité d'habiter un corps féminin, comme si les femmes devaient avoir honte de leur crâne ? Est-ce une vie digne d'un être humain que de se sentir coupable par le simple fait d'exister ? Elle enfonça ses doigts dans la masse de ses cheveux libérés. »

    « Femme, vous devez tout voiler, votre corps, vos cheveux, vos pensées, vos désirs, vos sentiments. Vous ne disposez pas de vous-même. Vous êtes spoliée de tout, de votre vie comme de votre histoire. Vous n'êtes bonne qu'à vous soumettre, qu'à subir. »

    « On ne peut pas guérir quelqu'un de sa vie, à moins de lui ôter la vie. Et d'ailleurs elle n'est pas venue ici pour guérir, elle est venue ici pour que vous l'aidiez à oublier. On ne peut pas guérir quelqu'un de la réalité. »

    « Je pense qu'une société où quelqu'un qui est dans la souffrance doit payer pour que tout simplement on l'écoute parler, c'est une société qui va très mal... C'est grave quoi ! Anthropologiquement parlant, ça prouve que les liens entre les gens se défont. On a père, mère, frères, sœurs, amies, collègues, cousins, amants, maîtresses, voisins... Que personne ne soit là quand on est dans la souffrance, et qu'on soit obligé d'aller payer un inconnu juste pour parler, c'est le début de la fin ; ça déshumanise la société et les rapports humains. »

    « Faire miens des mots qui ne l'étaient pas et explorer avec eux tout un nouveau monde à l'intérieur de moi-même, dont l'accès m'était impossible... c'est plus qu'un voyage initiatique. (…) Avec l'analyse, les mots français se sont enracinés non seulement dans ma tête, mais aussi dans mon histoire et dans mon corps... Ces mots étrangers ont pris part à mes souffrances. Ils ont pris part à mon passé, qui s'est passé sans eux. »

    www.lesmotsdelafin.over-blog.com






    JEAN-CHRISTOPHE GRANG?---LE PASSAGER

    30/04/2012 20:00



    JEAN-CHRISTOPHE GRANGÉ

    LE PASSAGER, Albin Michel, 2011, 749 pages

     

    Un bon roman du genre grands frissons et thriller de J.C. GRANGÉ. Un roman bien mené avec une histoire complexe et un drame indéfini qui amalgame science, pshycologie, mythologie, SDF, recherche policière et psychiâtrie.

     Roman bien construit mettant à l’œuvre nos neurones qui sont sollicités tout au long de ce roman.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Pour en savoir davantage :

     

    « Mathias Freire a une maladie étrange. Il fait des « fugues psychiques ». Sous l’effet du stress, il tourne au coin d’une rue et perd la mémoire. Quand il la retrouve, il est un autre. A son insu, il s’est forgé un nouveau moi, un nouveau passé, un nouveau destin…
    Quand il saisit sa situation, il est psychiatre à Bordeaux. Pour savoir qui il est vraiment, il n’a qu’une solution : remonter, l’une après l’autre, ses identités précédentes jusqu’à découvrir son moi d’origine. Clochard à Marseille, peintre fou à Nice, faussaire à Paris… Au fil de ses personnages, il va décrypter l’hallucinante vérité.
    On plonge en apnée dans ce labyrinthe cauchemardesque où l’auteur continue inlassablement d’ausculter les origines du Mal. Tendue, très documentée, cette traque de l’identité navigue entre psychanalyse et manipulation scientifique à un rythme infernal.
    Jamais Grangé n’a été moins sanglant, jamais il n’a été plus angoissant. Probablement son meilleur roman. »www.fnac.com

     

     

    Un suspect aux multiples identités 

     Le passager, Jean-Christophe Grangé,

    Par Blaise De Chabalier

    Recommander1

    Dans Le passager de Jean-Christophe Grangé, un inquiétant héros se glisse, inconsciemment,  dans la peau de différents personnages. 

    « Deux ans après la parution de La Forêt des Mânes, Jean-Christophe Grangé n'a rien perdu de son savoir-faire. Avec Le Passager, l'auteur des Rivières pourpres prouve une nouvelle fois qu'il est bien le chef de file des auteurs français de thrillers. En rédigeant son nouvel ouvrage, un pavé de 750 pages, ce qui est une longueur inédite pour lui, le maître s'est lancé un défi. L'intrigue, qui met en scène un suspect aux multiples identités, est aussi complexe que les circonvolutions d'un cerveau humain. Et elle se développe au fil des chapitres comme une gigantesque toile d'araignée, comme un puzzle qui paraît longtemps impossible à reconstituer.

    Tout part de la découverte d'un jeune marginal assassiné dont le corps est retrouvé gare Saint-Jean à Bordeaux, avec le crâne recouvert d'une tête de taureau… S'agit-il d'un crime perpétré par un déséquilibré passionné par la mythologie grecque en général et les aventures du Minotaure en particulier ? Ce n'est en tout cas pas l'individu retrouvé errant dans la gare la nuit du meurtre qui pourra le dire. Cet homme est en effet amnésique, incapable même de décliner son identité. Reste que la clé à molette qu'il a en main quand il est interpellé par la police, avant d'être conduit dans un hôpital psychiatrique, et les traces de sang retrouvées sur lui le désignent comme le coupable idéal.

    À partir de là, Grangé ne va plus cesser de semer le doute chez le lecteur, de brouiller les pistes à l'aide de balles sifflantes et meurtrières, de bagarres sanglantes orchestrées comme des danses macabres et de coups de théâtre aussi tranchants que la lame d'un couteau. Coupable, l'amnésique? D'autant moins qu'il se fait vite descendre par deux tueurs en costume cravate, façon espions, alors que le docteur Freire venait de prendre en solo, au grand dam du capitaine de police Anaïs Chatelet, la décision de le libérer de son unité de soins… La réalité devient alors un cauchemar pour Freire. Ce sont en effet ses propres empreintes digitales qui sont découvertes sur les lieux du crime de la gare Saint-Jean. Serait-il lui aussi un amnésique? Serait-il un assassin qui s'ignore?

    Une double enquête 

    Tout le talent de l'auteur est de nous proposer une double enquête. Celle menée par le nouveau suspect numéro un et celle du capitaine Chatelet. Freire découvre rapidement, comme une claque en pleine figure, qu'il est victime de «fugues psychiques». Il apparaît comme une sorte d'imposteur génial et malade qui, inconsciemment, se glisse dans la peau de différents personnages. Ainsi, au fil des derniers mois, avant de jouer au psychiatre responsable, il fut Victor Janusz le SDF, après avoir été Narcisse le peintre fou, qui lui-même avait été précédé par Arnaud Chaplain dit Nono, spécialiste en fabrication de faux papiers d'identité… Caché derrière chacune de ces facettes, Freire a-t-il commis des meurtres? Celui de Bordeaux et d'autres encore, tous placés sous le signe de la mythologie?

    De façon très originale, Grangé nous conte les aventures palpitantes de chacun de ces personnages d'emprunt. Freire rebrousse le chemin de son destin chaotique, intègre de nouveau chacune de ses personnalités passagères afin de tenter de découvrir qui il est vraiment. Parviendra-t-il à comprendre pourquoi il souffre de ces «fugues psychiques»? Avec l'aide d'Anaïs Chatelet, femme flic de choc, brillante et désespérée, borderline à souhait, comme les aime Grangé, le suspect, ce passager dans son propre corps, élucidera des mystères, dont certains sont des secrets d'État, de nature à l'ébranler et peut-être même à l'anéantir. Alors bien sûr, Freire est pris dans un engrenage totalement rocambolesque, mais Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d'horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l'artiste 

    www.lefigaro.fr

     

    Par une lectrice :

     

    « Sitôt sorti, sitôt acheté, sitôt lu, ce nouveau livre de Jean-Christophe Grangé ! Un bon pavé de plus de 700 pages que j'ai lu rapidement pour la simple et bonne raison que j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher.
    Faire un résumé de ce roman serait déjà trop en dire. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'on entre dans le récit avec le meurtre d'un homme auquel on a ajouté une tête de taureau post-mortem. Sur les lieux, un homme visiblement choqué est retrouvé : il ne se souvient de rien et se voit confié au psychiatre Mathias Freire.

    Une belle entrée en matière qui nous apprend deux choses : ce livre sera davantage porté sur le psychologique que sur le gore habituel de certains thrillers. Cela donne une lecture très intéressante car elle aborde un sujet de psychiatrie fascinant, dont je ne peux pas parler ici sans dévoiler le mystère ! A vous de le découvrir.
    Quoiqu'il en soit, la force des thrillers se trouvent dans les personnages créés par l'écrivain. En ayant lu toute l'oeuvre de Grangé, on sait qu'il s'agit pour lui d'un sujet de travail très important que l'élaboration de ses protagonistes. Ici, ils sont deux : Mathias Freire et Anaïs Chatelet.
    - Mathias Freire est psychiatre à Bordeaux. Visiblement la quarantaine. Il est seul et a subit un traumatisme qui le bloque dans ses relations sentimentales.
    - Anaïs Chatelet est flic. Elle aussi est seule, torturée, en total déni de sa féminité qui ne l'intéresse plus. Elle a vingt-huit ans et a une histoire familiale qui la gangrène littéralement. S'en sortir par le boulot, coûte que coûte.
    Ils ont deux personnalités finalement assez semblables, ce qui fait qu'en tant que lectrice, je les ai rapidement associés.
    Pour poser le cadre de son histoire, Jean-Christophe Grangé utilise bien une centaine de pages. Cela peut paraître interminable mais dans la lecture cela ne s'est pas ressenti pour moi. Disons que c'était nécessaire. Dans ce début, on découvre tout ce qu'il y a à savoir sur les personnages. Ensuite, le premier sursaut intervient et ce pour plus de 600 pages. Un rythme toujours haletant, incisif, brut qui se traduit immanquablement par des phrases courtes. Beaucoup de phrases interrogatives aussi : on suit les personnages dans leur(s) quête(s).
    J'ai été vraiment contente de cette lecture, j'y ai trouvé un thème vraiment intéressant et novateur. Le lecteur est tenu en haleine tout au long du récit. La toute fin est un peu tirée par les cheveux. Grangé aurait pu faire plus simple et du coup peut-être plus crédible. Ce ne sera pas un coup de coeur pour cela. Mais quel livre encore une fois ! « 

     www.babelio.com






    DOMINIQUE FABRE---IL FAUDRAIT S'ARRACHER LE COEUR

    03/05/2012 13:47

    DOMINIQUE FABRE---IL FAUDRAIT S'ARRACHER LE COEUR


    FABRE Dominique

    IL FAUDRAIT S’ARRACHER LE CŒUR, Éd. De l’Olivier, 2012, 221 pages

     

    Description de la vie quotidienne de personnages ordinaires avec un rythme de vie

    banale  sans trop d’avenir et de projet. Ces personnages sont parfois présents et attachants même si leur vie est très quelconque. Chaque personnage est laissé à lui-même et les liens entre eux sont rares et discrets. Il faut reconnaître que la vie n’est pas démonstrative et explosive pour tous. Certains ont une vie sans éclats et état d’âme profond ce qui ne veut pas dire insignifiant et sans importance. Le style de l’auteur est parfois difficle à déchiffrer par la tournure et l’agencement des mots comme est la vie des personnages.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Pour en savoir davantage :

     

    résumé du livre

    « La vie retrouvée 'Pourquoi je me souviens si bien de ce soir-là ?' Pour le narrateur de ce roman, le passé n'a pas disparu, au contraire. A travers trois histoires où il raconte comment ceux qu'il aimait l'ont quitté ou plutôt délaissé, il fait revivre ses années de jeunesse lorsqu'il attendait que la vie, la vraie, veuille bien cogner à sa porte. La première histoire est une histoire d'amitié, celle de sa relation avec deux amis qui se suicident ou cherchent à le faire. La deuxième raconte le départ du jour au lendemain du père, et les rencontres en pointillés qui suivront cette désertion.

    La dernière raconte le dernier déménagement de Anna, la grand-mère,et la fin d'un monde. Avec un sens du détail déchirant, Dominique Fabre écrit un grand livre sur l'impossibilité d'oublier : les grands moments mais, aussi, les petites choses qui à votre insu vous marquent et vous modèlent à jamais. Tout en modestie et retenue, Dominique Fabre livre ici un roman aux accents modianesques. » www.evene.fr

     

    Dominique Fabre rend grâce à des êtres qu'il aima ou simplement frôla dans sa jeunesse.

    Une histoire qui «  tient en dix lignes ou alors en une vie  », et se déroule en trois vignettes d’une pantelante chronologie affective. «  Il faudrait s’arracher le cœur », la première, est encadrée par deux morts. Celle, chaque fois empêchée, du garçon qui, entre  1979 et  1983, fut pour le narrateur «  une sorte de frère  ». Une sorte seulement, puisqu’il en était amoureux, jusqu’à ce que l’aimé se perde là où s’abîment souvent les amis de jeunesse. De lui, nous ne connaîtrons pas le prénom : «  i l » suffit. L’autre mort, bien réelle, touche Jérôme Canetti, terrassé par la drogue. Années sida, petits boulots… L’injonction du titre scande ce premier récit, tant, à se remémorer l’ombre des êtres, il paraît soudain de première nécessité de se sortir de la poitrine ce maudit engin qui bat somptueusement la chamade.
    «â€¯ Je vais devoir vous laisser  », ensuite, est la chronique, à Asnières, des années sans père, le «â€¯ porté disparu  », évaporé un jour de 1976 avec cette «â€¯ phrase toute faite dont il habite sa fuite  », que le fils n’aura de cesse, plusieurs années après, de lui renvoyer en un écho vengeur. Pour échapper au «  sourire placebo  » de leur mère, le jeune homme complote avec sa sœur Magali en expressions codées, pratique la pensée magique pour faire revenir ce père «  à temps presque partiel  ». Heureusement Jeanne Mas, Patrick Dewaere et Albertine Sarrazin sont là. Un certain Jérôme Canetti aussi, en arrière-plan. Par association d’idées, les émois d’adolescent, l’attente exaltée du futur, sont concassés dans les regrets de l’homme mûr qui se souvient, saupoudrant son «  je  » dans ce troublant décrochage énonciatif. Ce qui pouvait se lire comme des nouvelles se révèle un déchirant trompe-l’œil, télescopage de fragments impressionnistes qui tracent des traits d’union entre les époques.
    Cette tendre géographie de la mémoire se noue dans «â€¯ Qu’est-ce que je voulais dire pas la messe bien sûr
    ?  ». L’armoire de la chambre de la grand-mère a plus de souvenirs que si elle avait mille ans  : c’est qu’Anna y a vécu toute une vie, à Belleville, au gré des visites de sa fille, de son petit-fils et de sa sœur Magali – prénom qui boucle la boucle. Ce dernier confiteor s’enroule dans l’entonnoir des cinquante années contenues dans cet appartement, dont Anna sera délogée. Une époque à la fois dilatée dans cette longue tranche de vie, et cristallisée dans l’expulsion qui faillit bien la «â€¯ faire mourir d’un chagrin sans nom  ». Anna ayant longtemps cherché ses mots avant de les perdre, son petit-fils met les siens à son service.

    Étonnant retour des choses, le hasard d’une recherche de logement l’amènera à visiter ces pièces dont sa grand-mère s’est absentée vingt ans avant pour une tour de Noisy-le-Sec…
    En un lent ressac, ce plan de coupe textuel sédimente ce qui fait une existence, les silhouettes et « endroits détruits et dépassés d’une vie qui n’aura plus jamais lieu  ». L’anamnèse de cet ancien jeune homme qui aurait voulu être une fille dévide un flux de conscience, une décalcomanie de réminiscences fugaces. De photographies en expression fétiche de tel ou tel, les rémanences sont filtrées au tamis du présent – qui n’est que la nouvelle définition du passé.

    Ces êtres qu’on frôle, qu’on rate, qu’on ne connaît pas assez ou pas assez longtemps, les phrases qui les résument, les cafés rituels où l’on a retrouvé les vieux copains tant de fois qu’on les hante encore quand tous ont déserté, s’exhalent par petites touches en un haletant élixir du souvenir… Oserait-on le dire? Il n’y a peut-être que Dominique Fabre pour formuler ce vertige de la souvenance. Pour chanter, à l’instar de ce Callaghan qu’il aimerait tant revoir, ces amis que vent emporte, les valises de vieux effets, les piliers de comptoir avec qui l’on refait le monde. Pour égrener cette topographie onirique des villes et des vies qui changent trop vite.

    De livre en livre, de même que dans ses «  Choses vues  », dans LeMatricule des anges, il esquisse une cartographie de nos vies périphériques. De transferts sémantiques en adjonctions thématiques inattendues, il entonne sa métonymie des êtres aimés en une sublime antiphrase du chagrin. Sa syntaxe béante qui détrousse la mémoire, son argot métaphorique à nul autre pareil, créent un décalage ironique qui distille une nostalgie à vous arracher le palpitant. À l’en croire, «  il ne faudrait pas trop s’attacher aux gens que l’on ne fera que croiser dans la vie  ». Trop tard.

    Juliette Einhorn

    www.magazine-litteraire.com






    Début | Page précédente | 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact livresentete ]

    © VIP Blog - Signaler un abus