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OATES Joyce Carol---NOUS ÉTIONS LES MULVANEY
25/08/2012 13:16
OATES CAROL JOYCE
NOUS ÉTIONS LES MULVANEY, 1998, 596 pages, édition Stock,
Roman convenable du genre socio-historique des années 1950 à 1998 qui se déroule à Mont-Ephraim, petite ville de l’Étatt de New York. Nous faisons connnaissance avec tous les éléments d’une famille dont le personnage principal est le père Michael Mulvaney, d’origine modeste qui a su, à force de travail, à obtenir sa place au soleil et se faire accepter par la bonne société de la ville. Grâce à sa femme, qu’il adore, la ferme qu’ils habitent est un coin de paradis, au milieu d’une nature spendide et d’immensément d’amour, où leurs trois fils et leur fille Marianne vivent une enfance inoubliable.
Le père est très fier de sa réussite et de sa situation sociable prospère et enviable et tous doivent se conformer à ses ambitions et en aucun cas nuire à son image sociale dont il s'en fait une fierté et un hommage personnel à sa réussite.
Mais le jour de la Saint-valentin 1976, un drame survient qui met un terme à cette existence idyllique, fait voler la famille en éclats et marque de manière indélébile chacun de ses membres et particulièrement Michael le père et sa fille unique Marianne.
Judd Mulvaney, le benjamin qui est devenu journaliste, retrace l’histoire des siens, avec humilité puis raconte la désagrégation de la famille, la dureté de la société à l’égard des perdants et le parcours long, douleureux, émouvant, que suivront les Mulvaney avant de parvenir, chacun à sa façon, à retrouver l’amour et la sérénité.
Un roman touchant, parfois injuste surtout à cause de l’attitude orgueilleuse et inconditionnelle du père où quand le bonheur vire au cauchemar.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Gros pavé à l'écriture dense et pour moi heureuse découverte, de cet écrivain. L'histoire est racontée par le plus jeune fils de la famille, Judd; vie insouciante et heureuse d'une famille unie dans une petite ville de l'état de New York. Le père a une entreprise florissante et accéde enfin à une certaine notoriété en temps que membre du Club local... La mère, Corinne, fantasque, s'occupant de la ferme et antiquaire du dimanche . Les 3 fils et la fille Mariane sont epanouis,entourés de chiens, chats et chevaux ... Toute cette harmonie éclate après le premier bal de Mariane qui finit en drame. Et plutot que de faire front, la famille se disloque, le père ne supporte pas le deshonneur de sa fille, celle ci bien qu'étant victime se comporte en coupable et l'opprobe d'une société de province fait le reste, trop contente de voir s'effondrer l'orgueil du "clan Mulvaney". Chaque membre de la famille va finalement se battre seul chacun à sa façon, et en particulier Mariane la préférée du père qu'il rejette et renie ,declenchant de ce fait la chute inexorable de la famille,c'est sans doute cela qui m'a le plus marqué, le poids du regard des autres et des prejugés dans cette société si puritaine, tout éclate et c'est terrible. Cela ne peut finir qu'avec la mort du père ... C'est intense, bien écrit, les personnages sont attachants et on ne lache le bouquin qu'à regret. La fin peut paraitre un peu à l'eau de rose, mais on peut aussi en conclure qu'on peut finalement se reconstruire, recréer les liens familiaux et croire au bonheur. »
www.babelio.com
« Oates nous propose une histoire d'une noirceur parfois difficilement soutenable. Son regard aigu et sans pitié décortique les moindres faiblesses et les pires bassesses dont les êtres humains sont capables, nous montrant ce qui se cache derrière le bonheur de carte postale et les politesses. J'avais beaucoup aimé ce parti-pris dans "Les chutes" ; cela m'a nettement plus gênée dans ce roman. En effet, non seulement les souffrances de Marianne m'ont énormément touchées mais le comportement de sa mère m'a heurtée. Face à cette mère si faible et qui lâche sa fille au profit de son mari, j'ai ressenti quelque chose qui ressemble à de la haine. Cela peut paraître invraisemblable puisqu'il ne s'agit après tout que d'un personnage de roman mais c'est sans compter le talent de Oates pour vous impliquer dans une intrigue.
Je n'ai que très moyennement apprécié ce livre, notamment à cause de toute la souffrance qui le traverse et le gâchis qui ressort de cette histoire, sans compter la fin désespérément américaine… » www.babelio.com
- « Une leçon d'analyse psychologique, lucide, tranchante, montrant du doigt le puritanisme d'une société bien pensante, soupesant la force du besoin d'intégration d'un homme, du besoin d'amour d'une femme et du poids effrayant de la culpabilité.
Un roman passionnant qui bien que datant des années 70 ne perd rien de sa force tant l'analyse est pertinente et habile. On pourrait le proposer à tous les apprentis psychologues ! Un seul bémol : que JC Oates signe une fin un peu trop angélique à mon goût. Mais c'est broutille, j'ai aimé les personnages, l'écriture, le rythme du roman. A lire assurément Je connaissais JC Oates à travers son journal et j'ai très envie maintenant de poursuivre la lecture de ses romans »
- Par un lecteur : www.babelio.com
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HYLAND M.L.---C'EST AINSI
28/08/2012 20:28
HYLAND M.J.
C’EST AINSI, Actes Sud, 2012, 428 pages
« C'est ainsi, M.J.Hyland, Actes Sud.
L'histoire d'un ratage qui pourrait être fatal. Patrick, jeune mécanicien très doué, fuit un chagrin d'amour, ainsi que sa mère étouffante, et se réfugie dans une petite station balnéaire de la côte anglaise. Il s'installe dans une pension, trouve un emploi dans un garage, tente de se faire des amis et se persuade qu'une vie meilleure l'attend. Mais rien ne va se passer comme il l'espère. Les autres pensionnaires l'horripilent, sa logeuse le trouble sans qu'il s'en rende compte, son nouveau patron l'ignore, la belle Georgia le repousse.
Qu'est-ce qui ne va pas chez Patrick ? Le problème c'est qu'il ne se pose pas la question dans ses termes. Un jour, il laisse exploser sa rage d'impuissance de manière tragique. Ce portrait de "chien perdu" bouleverse totalement. Dès les premières lignes on sent l'inadaptation de Patrick à la réalité. On comprend que cela va mal tourner pour lui, on guette le faux pas et il en fait plein... Il y a quelque chose de poignant et d'attendrissant dans sa tentative à vouloir changer les choses, à croire à une vie autre.
Il se berce d'illusions sur tout et surtout sur les relations affectives. Patrick est incapable de voir les gens tels qu'ils sont, il projète sur les autres ses rêves de bonheur. Et pourtant il finira par ouvrir les yeux, mais à quel prix. Merveilleux roman sur la vraie solitude, celle qui empêche de communiquer, coupe de l'autre et fabrique de douloureux incompris que notre société condamne sans état d'âme. La construction du roman, essentiellement autour dexcellents dialogues, souligne ce sentiment d'incapacité à s'exprimer, à comprendre et être compris. L'auteur met le doigt avec force et finesse sur l'injustice faite à ceux que le manque affectif a rendu inapte aux autres. Bouleversant du début à la fin. A lire absolument !!!
C'est ainsi, M.J.Hyland, Actes Sud. Traduit de l'anglais par Emily Borgeaud. 432 p, 22 €. En vente sur mon blog.
J'ai adoré : l'entêtement de Patrick parce que j'ai fini par y croire aussi, le portrait psychologique passionnant sans entrer jamais dans aucune analyse psy, la fin qui laisse naître un peu d'espoir.
M.J.Hyland, ancienne avocate vit à Londres où elle anime des ateliers d'écriture à l'université de Manchester. Ses deux précédents romans Le voyage de Lou (2005 Actes Sud) et Dans tes yeux (2006 Actes Sud) exploraient également avec talent les chemins de la solitude. »
www.leslivresquejaime.net
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KNOX Malcolm---SHANGRILA
19/10/2012 17:11
KNOX Malcolm
SHANGRILA, Asphalte éditions, 2012, 509 pages
Un roman bien intéressant, un personnage pittoresque, bien intrigant, très solitaire, bien dans sa tête et troublant, champion d’un sport unique … le surf, dans un pays fascinant à découvrir, l’Australie. Un roman dans un style de langue très moderne et de vocabulaire jeune genre …ouais…nan….
« Tu faisais que surfer.
T’entendais dire « Dennis Keith laisse son surf parler pour lui. »
Tu te souviens même plus le nombre de fois où t’a lu ça.
Le seul truc vraiment juste qu’on a jamais dit sur toi dans la presse surf.
Plus important, t’en a pas parlé à M’man. » page193
Gilles lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Shangrila est le premier roman traduit en français de l'australien Malcolm KNOX. La traduction est parfois un véritable parcours du combattant. Pour ce livre, le premier point qu'il est important de soulever est le travail extraordinaire de Patricia Barbe-Girault. De par DK, le personnage atypique, et ce flot d'événements, le roman traduit prend tout son sens, et le moment de lecture est un vrai plaisir. Par ailleurs, la quatrième de couverture, bien écrite, est un assez bon aperçu du roman :
Dennis Keith, alias DK, cinquante-huit ans, cent quinze kilos, vit camouflé derrière ses Ray-Ban et retiré dans un village de retraités avec sa vieille mère, ses troubles obsessionnels compulsifs et sa paranoïa. L’arrivée d’une jeune journaliste vient perturber sa routine : elle compte écrire sa biographie pour faire enfin le jour sur son passé et sa carrière mythique. Car DK, jeune prodige de la Gold Coast et premier champion du monde de surf, était une légende dans les années 1970. Bon gré, mal gré, il accepte de se replonger dans ses souvenirs : la succession de compétitions, sa dépendance aux drogues, la rivalité avec son frère, sa petite amie assassinée…
Shangrila est un roman sur la culture surf, sa médiatisation progressive, mais aussi un grand livre sur l’ambition et la célébrité.
L'écriture de Malcolm Knox est, dans ce livre, divertissante - au sens étymologique du terme - et on ne peut plus vivante. Cette écriture, semée d'embûche sémantiques et textuelles révèle ainsi un véritable talent de traducteur. En effet, le personnage principal du roman - qui est aussi le narrateur - a une écriture parlée. Ses phrases sont ponctuées de fautes d'orthographes, de mots tronqués, d'oubli de négation, etc. ce qui, ajouté à un univers au vocabulaire aussi technique que le surf. La complexité narrative vient s'ajouter à ce souci de compréhension. En effet, à certains moments, la voix de DK est floue - il parle parfois à la troisième personne - et le lecteur pourrait croire qu'il ne s'agit pas de lui.
Ce même personnage de Dennis Keith est une personnalité intéressante à lire. Il pourrait être rapproché de Lennie, dans Des souris et des hommes de John Steinbeck. Insaisissable, niant l'identité, renfermé dans son cocon, le lecteur ne parvient pas réellement à l'approcher au fil des 509 pages. De plus, un nouvel univers s'ouvre aux néophytes, celui du surf. Le lecteur suit DK dans ses compétitions, et suit en parallèle son évolution, découvre son cadre de vie, etc. Très riche thématiquement, brisant ainsi l'ennui, Shangrila s'identifie comme accessible au lecteur, quel qu'il soit.
Ce style, aux allures pataudes mais au final très maîtrisée, révèle un personnage et un roman qui pourrait être qualifier de bon roman. Le lecteur est emporté dans l'histoire et se laisse happer par DK, caractéristiques non négligeables pour que la lecture soit un plaisir."
Shangrila, Malcolm KNOX, Asphalte, mai 2012
www.actulitteraire.canalblog.com
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Arto PAASILINNA---LE POTAGER DES MALFAITEURS AYANT ÉCHAPPÉ À LA PENDAISON *****
19/11/2012 20:22
PAASILINNA Arto
LE POTAGER DES MALFAITEURS AYANT ÉCHAPPÉ À LA PENDAISON, Denoël & d’ailleurs, 2010,342 pages
Un bon roman par son contenu, son style, son originalité de sujet « est-ce que la justice est vraiment rendue » pour les non condamnés…qui le méritent pourtant par leur décadence et méfaits sociaux. Un roman intéressant et bien mené par son auteur.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Le héros du Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, l’inspecteur principal de la sécurité nationale finlandaise Jalmari Jyllänketo, est envoyé en mission dans un centre de culture biologique, l’« étang aux rennes ». Pour ce faire, il se fait passer pour un contrôleur biologique, stratagème qui lui permettra de découvrir un mode de fonctionnement un peu particulier : vu le prix de la main-d’oeuvre, et pour faire donner son plein rendement à une champignonnière située au fond d’une mine, les responsables du centre font travailler comme esclaves des malfaiteurs divers qu’ils séquestrent. Loin d’être choqué par le procédé, l’inspecteur principal va faire prospérer ce système d’exploitation, et ce d’autant plus volontiers qu’il n’est pas insensible au charme de l’horticultrice Sanna Saarinen.
On retrouve dans ce roman très drôle la fluidité narrative habituelle de Paasilinna. Certains de ses procédés comiques sont devenus familiers à ses lecteurs : toujours faire précéder le nom complet de ses héros de leur fonction, ou raconter de la façon la plus plate et la plus neutre possible les situations les plus extravagantes. Le ton, lui, change. Comme ceux du Cantique de l’apocalypse joyeuse ou ceux du plus amer Un homme heureux , les héros du Potager sont pris dans des aventures qui les amènent à un changement total de vie, lequel correspond souvent à une plus grande fusion avec la nature. Mais, de livre en livre, les romans sont de plus en plus moqueurs, comme si Paasilinna lui-même prenait aussi de moins en moins au sérieux cette capacité de refaire sa vie. Et paradoxalement grandit, en même temps que leur drôlerie, le nihilisme de ces romans uniques, nihilisme que même une « conscience » écologique très clairement affirmée parvient de plus en plus mal à masquer. » www.magazine-litteraire.com
de la fantaisie et de l'humour à revendre....
« Une « thérapie » par le travail forcé !
La fantaisie et l'humour sont toujours aux postes de commande chez Arto Paasilinna et ce dernier roman est une cerise sur le gâteau.
Des justiciers organisés décident de faire appliquer la loi à leur manière ...Il ne s'agit pas d'exécuter des malfrats mais de leur « offrir » un cadre social où ils puissent réparer les torts causés.
C'est ainsi qu'une femme volontaire et énergique décide de lutter en bâtissant un « centre d'éducation moral expérimental »....
Grâce à cette main d'œuvre bénévole, un domaine agricole moderne et écologique peut vivre, prospérer et servir de modèle....
Il suffit « d'embaucher » sous la contrainte, mais souvent avec ruse des délinquants et des malheureux « égarés du bon chemin » !
En haut lieu, la sécurité nationale finlandaise décide d'enquêter sur cet ancien kolkhoze reconverti en exploitation agricole performante.
Elle dépêche donc sur place un inspecteur principal qui va mener une enquête sérieuse et minutieuse, clandestinement par infiltration dans cette entreprise située à l'ouest de la Laponie....
Notre inspecteur, devenu contrôleur du ministère de l'agriculture, arrivé sur place, découvre le pot aux roses...Il observe, médusé, des champignonnières géantes implantées dans le sous sol d'une ancienne mine de fer, exploitée autrefois par des communistes autorisés à mettre en pratique les principes communistes.
Le projet initial ayant avorté, le projet actuel est d'une toute autre nature puisqu'il s'agit d'un camp de travail où des a-sociaux de toutes conditions contractent un CDD ou même un CDI !
D'innombrables crapules trouvent ainsi à l'étang aux Rennes « un nouveau sens à leur vie, plus pur et plus honnête »....
Le lecteur ne s'ennuie pas un instant. Il est invité à suivre l'histoire extravagante de cet inspecteur et de ses nouveaux amis, à la recherche de nouveaux clients....
Non adepte, et de loin à la justice dite populaire et surtout à l'utilisation de milices privées, j'ai pourtant bien ri et parfois-je l'avoue humblement- apprécié le sort réservé à certains délinquants économiques comme ces PDG qui, prisonniers vont se retrouver, eux aussi, dans la mine :
« Grâce à leurs bonus, les patrons des grandes entreprises empochaient chaque année des millions, et tout cela pour jeter l'argent par les fenêtres et mener une politique qui avait conduit le pays entier au bord de la ruine ».
J'ai alors déposé quelques minutes mon livre et j'ai pensé un court instant que cette histoire pouvait inspirer de nouvelles pratiques :
Si un jour on pouvait contraindre tous ces affameurs à travailler et à suer comme font tant d'autres !
Mais ce n'est qu'un rêve et l'histoire, une fiction plaisante, poétique, voire même un peu morale !
Jean-François Chalot, www.critiqueslibres.com
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TRUC Oliver---LE DERNIER LAPON---polar
02/12/2012 16:34
TRUC Olivier
LE DERNIER LAPON, Métaillé noir, 2012, 453 pages
Bon roman du genre polar, enquête policière accrochante qui se déroule en Laponie qui est un pays nordique de l’Europe, ayant pour voisins la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie à l’est.
Ce roman m’a permis de découvrir un pays pour moi inconnu jusqu’alors car désormais je peux situer sa situation géographie, j’ai été sensibilisé à sa population de Sami, son histoire, sa symbolique, d’où l’importance des dessins sur les tambours ancestraux, les modes de vie ancien et moderne, ses ressources naturelles d’où la résistance d’un peuple envahit de tous côtés pour ses richesses naturelles.
« Dans un tel lieu oublié, on ne pouvait devenir qu’alcoolique ou mystique. » Un pays sans nuances, Noir ou Blanc, nuit ou jour.
Roman écrit dans un style efficace, descriptif, méthodique mais également poétique compte tenu du milieu environnemental. Un bon roman.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
« Dans “Le dernier lapon”, son premier roman (et quel roman ! Il y a tous les ingrédients pour faire une bonne recette, avec l’ingrédient magique, le fameux ‘truc’ justement qui fait que la recette est succulente…), l’auteur distille tous ces éléments qui font du très très bon polar : une enquête prenante, des héros attachants, des flics véreux, de la corruption, des problèmes politiques et surtout, l’insertion dans une certaine culture.
Parce que je crois que ce que j’ai préféré par dessus tout dans ce polar, c’est d’avoir voyagé intégralement dans l’univers de la Laponie et des problèmes, légendes et histoires de ses habitants : les samis.
Sans oublier bien-sûr tous les personnages que j’aimerais retrouver dans d’autres enquêtes : Klemet, trente ans d’expérience, d’origine sami mais ne pratiquant pas, Nina, jeune diplômée de l’école de police, n’ayant jamais vécu dans le grand Nord… Mais aussi les personnages secondaires, les habitants du village ou les personnes que notre couple de policier préféré rencontre tout au long de l’enquête…
La présentation de l’éditeur parle d’une plume “au style direct et vigoureux”. Je suis évidemment d’accord mais je trouve qu’il y a en plus un brin de poésie... Le livre commence le jour où le soleil refait son apparition après 40 jours de nuit totale… et pour 41 minutes seulement. Ca et les joïks des samis, leurs légendes, leur grande et petite histoire, le regard d’Aslak, le seul sami éleveur de rennes qui ne travaille pas avec les moyens modernes, le passé de nos héros, dont l’auteur ne fait que nous brosser les gros traits sans entrer dans les détails… Tout fait que O.Truc nous enchante et nous emmène loin dans le grand nord, à la recherche de ce tambour disparu…
Je l’ai déjà dit: “Le dernier lapon”est tout simplement un très bon polar
www.laouleslivresontchezeux.wordpress.com
“Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Emile Victor. Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami.
La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues. Ils sont renvoyés à leurs patrouilles en motoneige à travers la toundra, et à la pacification des éternelles querelles entre éleveurs de rennes.
Les mystères du 72e tambour vont les rattraper. Pourquoi en 1939 l'un des guides sami a-t-il confié à l'expédition française ce tambour, de quel message était-il porteur? Que racontent les joiks traditionnels que chante le vieil oncle de Klemet ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et qui a l'air de si bien connaître la géologie de la région ? A qui s'adressent les prières de la pieuse Berit ? Que cache la beauté sauvage d'Aslak, qui vit en marge du monde moderne avec sa femme à moitié folle ? Dans un paysage incroyable, des personnages attachants et forts nous plongent aux limites de l'hypermodernité et de la tradition d'un peuple luttant pour sa survie culturelle.
Un thriller magnifique et prenant, écrit par un auteur au style direct et vigoureux, qui connaît bien la région dont il parle » www.decitre.com
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